BACHELOT
Pierre, né le
22 décembre 1923 à Martigné-Ferchaud. Forgeron. Entré dans le groupe de
résistance Buckmaster en juillet 1943, il est arrêté le 2 novembre 1943 à Martigné-Ferchaud
en même temps que Marcel
Martin et André Maignan
après une tentative infructueuse de parachutage à laquelle il n'avait pas
participé et interné à la prison Jacques Cartier de Rennes. Il se trouve dans le convoi parti de Rennes
le 2 août 1944 en direction de
Belfort (convoi de Langeais). Il est déporté de Belfort vers Natzweiler le 26 août 1944.
(Matricule 23813). Libéré le 6
mai 1945
à Ebensee. Autres Lieux de déportation: Dachau. Melk. Source: ACP 27 P6 Caen.
BAFOIN Jean,
Marie, Baptiste, Célestin Bafoin est né le 20 avril 1921 à Assérac
(Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Célibataire, forgeron, il est arrêté
le 23 juillet 1944, à Herrignac, avec plusieurs de ses camarades, par une
patrouille allemande. Ce dimanche 23 juillet, Jean Bafoin quitte son
domicile à bicyclette pour aller se promener à Herrignac, accompagné de
Raymond Simon, Daniel Troffigue, Jacques Simier et Aristide Bernier. Tous
sont conduits à l’école privée des garçons à Herbignac, pour y être
interrogés au cours de la nuit. Tous, à l’exception de Jean Bafoin, sont
relâchés le lendemain. Bafoin était porteur d’un tract provenant des avions
alliés. Il est ensuite transporté dans un camion allemand pour une
destination alors inconnue. Le témoignage de Raymond Simon révèle que Jean
Bafoin a été détenu à la prison Lafayette de Nantes en même temps que lui,
jusqu’au 31 juillet 1944. Il rejoint le groupe de prisonniers venant de
Rennes dans le convoi à destination de Belfort, début août 1944. Il est
alors déporté le 29 août 1944 vers le KL de Wilhelmshaven,
jusqu’au 10 avril 1945. Il décède en avril 1945. Selon le courrier de Louis
Lebordais, les Allemands ont évacué le camp à l’approche des Alliés, les
prisonniers ont marché pendant 5 à 6 jours. Raymond Lebordais, son frère et
Jean Bafoin, épuisés, sont montés dans un train. Bafoin a été vu, pour la
dernière fois, le 10 avril 1945 et le 19 juillet 1946, a été dressé un acte
de disparition. Déporté politique. Mort pour la France (mention du 7 mai
1952).
Source : 21 P
420 414
Daniel Heudré
BAILLEUIL
Aimé, né le 29 décembre 1916 à Vitré (35). Instituteur à l'école publique.
Il a été arrêté le 28 juillet 1944 à
Guignen lors d'une rafle.
. Incarcéré au camp Margueritte, il est déporté lors du
dernier convoi du 3 août 1944 vers Belfort. puis
transféré le 29 août 1944 vers Neuengamme. (matricule 43915). Il décède à Wilhelmshaven le 4 janvier
1945.
BAILLY Pierre, né le 9 juillet 1889 à
Nevers (58). Hôtelier à Loches, Arrêté par la Gestapo et la Milice le 27 juillet 1944 avec
un groupe de 64 personnes. Emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de
prisonniers venus de Rennes. Le convoi reconstitué repart le 10 août vers
Belfort. Il est ensuite transféré de Belfort le 29 août 44 vers
Neuengamme. (matricule 44140). Autre lieu de déportation:
Whilemshaven. Il décède le 29 décembre 1944. (Source: AERI-RESISTANCE; CD
d'Indre-et-Loire)
BAILLY Pierre
est né le 17 avril 1902 à
Cherbourg (Manche). Inspecteur principal d’exploitation SNCF, domicilié à
Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), il est arrêté le 17 juin 1944.
Il est interné à Nantes du 17 juillet 1944 au 4 août 1944, puis transféré à
Belfort du 15 août 1944 au 26 août 1944. Il est libéré à Belfort le 26 août
1944. Source: AVCC, Caen.
Témoignage Marcel Nicolas
Daniel Heudré
BAIQUET
René. Non trouvé dans le mémorial des déportés.
BALLARD
Renée, née BONNEL le 6 juillet 1906 à Villenomble (75). Engagée comme agent
P2 le 1er juillet 1943. (Réseau Oscar-Parson d'Ille-et-Vilaine). Boîte à
lettres et réception de messages et de fonds destinés au chef de la
Résistance en Ille-et-Vilaine, François Vallée. Arrêtée le 3 février 1944 à
Rennes, elle est déportée le 2 août
1944 de Rennes vers Belfort (Convoi de Langeais), puis est transférée de Belfort vers Ravensbrück le 1er
septembre 1944. (Matricule 62801). Lieux de déportation:
Ravensbrück,
Genshagen,
Orianenbürg. revenue des camps. Médaillée de la Résistance. Croix de guerre.
Citation à l'ordre de la Division. CVR. Chargé de mission de 3eme classe,
homologuée au grade de sous-lieutenant. ADIV: 6ETP2-29
BARAT Jacques. 19 ans. Coiffeur,
domicilié à St-Symphorien(Indre-et-Loire). Réfractaire au STO ;
participe à un maquis de l'Indre ; arrêté le 14 juin 1944, déporté en août
1944 ; Libéré à Belfort et envoyé au camp de Giromagny. Disparu après son passage à Belfort le 29 août 1944. (Source CD AERI Indre-et-Loire
Archives de Caen).
BARBAREAU (Dr). originaire de Brest. Non trouvé
dans le mémorial des déportés.
BARBEAU
Robert, né le 16 octobre 1920 aux-Sables-d'Olonne en Vendée. Dit LE BIVIC,
né le 16 octobre 1920 aux Sables-d'Olonne (85). Coiffeur. Il rejoint les
FTPF à partir du 3 juin 1944 et est affecté au groupe du
Maine-et-Loire. Arrêté le 18 juin 1944 par un agent de la Gestapo (Picorit),
accompagné de deux miliciens dans un café tabac aux Ponts- de-Cé suite
à un rendez-vous destiné à répartir du matériel pour faire sauter des
pylônes électriques sur le bord de la Loire. Interné du 18 juin 1944 au 15
juillet 1944 prison d’Angers, il est déporté le 29 août 1944. (matricule
44224) vers Neuengamme Libéré le 30 avril 1945 dans la Baie de Lübeck-Neutstadt. Source: AC 21P.114400370.
BARON Auguste Henri Germain, né le 26 novembre
1923 à Besançon (Doubs). Clicheur-galvanosplate . Domicilié à Paris,
il est réfractaire au STO. Arrêté pour agression nocturne et menées
terroristes, le 22 octobre 1943 à Dinan. Transféré le 17 décembre 1943 à
Rennes. Il est dans le convoi du 3 août 1944 qui quitte Rennes vers Belfort.
Présumé interné à Fribourg et Sieburg. Non
identifié dans le mémorial des déportés. Décédé le 3 août 1944 ? à Rennes
.Source AC 21P 421 370.
BARON Joseph, né le 1er octobre 1914 à
St-Jouin-sous-Châtillon (79). Cultivateur, domicilié à Chouzé-sur-Loire
(Indre-et-Loire). Arrêté le 22 juin 1944, il est déporté de Tours le 10 août
1944 vers Belfort, puis transféré le 29 août 1944 vers le KL Neuengamme.
Autre lieux de déportation: Wilhelmshaven. Mort en déportation le 5 avril
1945.
BARRAUD Georges, né le 23 avril 1884 à La
Limouzinière (85). Convoi 453 parti de Belfort le 29 août 44. matricule
43782. Arrivé à Neuengamme le 1er septembre 44.. Libéré le
30 avril 1945. Décédé à Wilhelmshaven le 4 novembre 1944.
.BARRÉ
Maurice, né le 11 avril 1905 à Lamballe (22). Il appartient aux FFC (Forces
Françaises Combattantes) réseau Centurie et au réseau F2 Delbo Phoenix. Prêtre dans une paroisse de Dinan.
Il est arrestation par la feldgendarmerie de Dinan et un civil allemand, le
13 décembre 1943, sur dénonciation de Gaudin pour activité anti-allemande,
action répétée et journalière contre le départ de jeunes au STO, accueil de
8 aviateurs américains (novembre 1943). Interné du 13 décembre 1943 au 3
août 1944 à la prison Jacques Cartier de Rennes, il est dans le convoi de
déportés politiques qui quitte Rennes le 2 août 1944 à destination de
l'Allemagne (Convoi de Langeais). Lors du mitraillage du convoi de Langeais
il refuse de s'évader pour rester auprès d’un camarde grièvement blessé.
Arrivé à Belfort, il est déporté vers Natzweiler le 26 août 1944. (matricule
23812), puis est transféré à Dachau le 6 septembre 1944 par le 5ème
et dernier convoi de cette journée (ce convoi transportait 307 personnes).
L’abréviation figurant devant son nom est Sch (Schutzhaft.. Contrainte au
travail, détention de protection, détenu politique), son matricule était le
n° 103032. Décédé le 15 juin 1957.
Source: AC 21P 1004000 837. Document
BARTHELEMY Lucien, né le
10 août 1919 à Châtillon-sur-Loire (45). Gardien de la paix. marié, 2
enfants. Il est arrêté lors de la rafle de Loches du 27 juillet 1944 à
Loches, pour avoir "désobéi aux ordres de Vichy, ne chassant pas les maquis.
Il est emprisonné à Tours et se trouve dans le convoi venant de Rennes et
reconstitué à La-Ville-aux-Dames le 10 août en direction de Belfort. Il est
ensuite déporté le 29 août vers le KL Neuengamme. (matricule 43885).
Autres lieux de déportation,
Wilhelmshaven,
Sandbostel d'où il est rapatrié le 11 mai 1945.
BASBOIS Edouard, né le 24 juillet 1902 à
Paris. Photographe. Domicilié à Mouzay en Indre-et-Loire. Membre du réseau
Libération-Nord, il est arrêté le 25 juillet 1944. Il est déporté de Tours
le 10 août 1944 vers Belfort, puis transféré le 29 août 1944 vers le KL
Neuengamme (matricule 43701) où il décède le 2 novembre 1944.
BATTAIS Louis, né le 5 juillet 1887 à St Germain-en-Coglès (35) a été déporté de
Belfort le 29 août 1944 vers Neuengamme (Matricule 43873). Autre lieu de
déportation: Sandbostel. Revenu des camps.
BATHIAS Michel Henri, né le 11
janvier 1902 à Saint-Etienne (42). Lieutenant commandant la section de
gendarmerie de Loches. Arrêté par la Gestapo et la Milice le 27 juillet 1944
avec un groupe de 64 personnes. Emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de
prisonniers venus de Rennes. Le convoi reconstitué repart le 10 août vers
Belfort. Il est ensuite transféré de Belfort le 29 août 44 vers
Neuengamme. Arrivé à Neuengamme le 1er septembre 1944. (matricule
43672). Décédé à Wilhelmshaven le 7 janvier 1945.
BAUDOIN
Raymond, né le 19 novembre 1925 à Ploumagoar (22). Convoi arrivé à
Natzweiler le 26 août 1944 en provenance de Belfort. (Matricule
23825). Libéré le 7 avril 1945 à
Vaihingen. Autre lieu de
déportation: Dachau.
BAUDRY
évadé à Beaune avec BERNARD et BODIGUEL grâce à "Charly"
(Sources:
lettre de témoignage et de
soutien à Charles SCHLAGDENHAUFEN du 28 mars 1945 signée de Abel DURAND
Délégué départemental de l’entraide fsee en Loire Inférieure, signature
suivie de 10 autres. JC Bourgeon)
BAUDU
Antoinette, née le 21 avril 1927. Arrêtée au Pâtis-Vert en Langon (35),
le 21 juin 1944 avec son mari Pierre pour faits de résistance. Elle est
dans le convoi parti de Rennes début août 1944 en direction de
l'Allemagne. Elle libérée le 27 août 1944 à Belfort.
BAUDU Hélène
Marie, née Gousset, est née le 18 août 1901
à Saint-Sulpice-des-Landes (Ille-et-Vilaine). Elle est la fille de Joseph
Gousset, maréchal ferrant et de Françoise Boisard, ménagère, domiciliés à
Langon. Mariée en 1926, commerçante, elle réside au Pâtis-Vert, à Langon.
Avec son mari, elle assure des dépôts d’armes et de matériel. Elle prête son
concours pour préparer des sabotages de voies ferrées, autour de Guer
(Morbihan), qui auront lieu dans la nuit du débarquement des Alliés. Elle
est arrêtée le 1er juin 1944, à son domicile de Langon, par la
Gestapo, suite à une dénonciation. Elle est internée à la prison Saint
Joseph de Redon, jusqu’au 21 juin 1944, puis à la prison Jacques Cartier de
Rennes. Le 3 août 1944, elle quitte Rennes dans un convoi de déportés à
destination de Belfort où elle arrive le 15 août pour être internée au Fort
Hatry. Grâce à la complicité d’un sous-officier alsacien, enrôlé de force
dans l’armée allemande, un nommé Charles Schlagdenhaufen, elle réussit à
sortir avec beaucoup d’autres internés et à se réfugier à Giromagny, à 14
kms de Belfort, toujours sous la surveillance des Allemands. Le 16 octobre
1944, elle passe la frontière suisse à Delle (Territoire de Belfort) et
regagne la France par Pontarlier (Doubs). Chargée de mission de 6ème
classe, agent P1 au sein du réseau Denis Aristide Buckmaster.
Source : AVCC, Caen, 21 P 704 143 - ADIV: 6ETP2-29
Daniel Heudré
BAUDU Pierre, né le 20
mars 1900 à Langon (35). Commerçant en bestiaux. membre du réseau Buckmaster,
il est arrêté avec sa femme au Patis-Vert en Langon, le 21 juin 1944. suite
à une dénonciation. Il est dans le convoi parti de Rennes début août 1944 en
direction de l'Allemagne. Il est déporté de Belfort le 29 août 44 vers le KL
Neuengamme. (matricule 44231). Libéré le 15 avril 1945 à Bergen-Belsen.
Source: AC 21P 1000 417 064
/37670
BAUMONT
René, Jules, Louis est né le 9 septembre 1922, à Gainneville (Seine-
Inférieure, Seine-Maritime). Requis pour le Service du travail obligatoire
(STO), il se réfugie dans sa famille, lors d’une permission dans le courant
de l’année 1943. Réfractaire, il se trouve chez ses beaux-parents, M. et Mme
Auvinet, employés de chemin de fer, à Trémentines (Maine-et-Loire). A
proximité de leur maisonnette, dans la nuit du 6 au 7 août 1944, des groupes
de résistants déboulonnent les rails, sur la ligne Cholet à Angers,
provoquant ainsi un déraillement d’un train militaire allemand. Ce sabotage
entraine la mort de nombreux Allemands. Le portefeuille de René Baumont
ayant été trouvé sur la voie ferrée, celui-ci est soupçonné d’avoir
participé à l’attentat et est arrêté par la Gestapo, le 7 août 1944, à 23h,
à Cholet (Maine-et-Loire). Au même moment, est interpellé M. Pechadre,
responsable du mouvement de Libération Nationale pour la région de Cholet.
Beaumont est alors incarcéré à la kommandantur de Cholet du 7 au 11 août,
puis à la prison de la Roche-sur-Yon, à la prison de Niort et enfin à la
prison de Poitiers (Vienne). Ensuite il fait partie du convoi partant le 15
août 1944 pour Belfort. Le 29 août 1944, il est dirigé vers le KL De
Neuengamme(Allemagne), (matricule 44033). Il décède le 9 décembre 1944 à
Melk (Basse-Autriche). Déporté politique. SOURCE : AVCC, Caen, 21 P 422 257
Daniel Heudré
BAUR Edouard
est né le 26 septembre 1920 à Courbevoie (Seine). Fils d’Edouard, Victor
Baur et de Yvonne, Maria Pierrard, il est représentant. Réfractaire au STO,
il adhère au Front patriotique de la Jeunesse en avril 1942, dans un groupe
opérant sur Alfortville et Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Il diffuse des
tracts et des journaux émanant du Front des Jeunes du Front national. Il
participe également à des opérations de sabotage à l’entreprise Viret qui
fabrique des machines-outils pour les Allemands. Il et arrêté, le 27 mars
1943, à Paris, par la police française. Il est interné à la prison de la
Santé, du 15 avril 1943 au 15 février 1944, puis au camp Rouillé du 26
février au 7 avril 1944, au camp Pithiviers (Loiret) du 8 avril au 23 mai
1944. Il fait une première évasion le 23 mai 1944. Il est arrêté de
nouveau, le 3 août 1944, à Esvres (Indre-et-Loire), par la Gestapo, à la
suite d’un parachutage d’armes. Il est interné à la prison de Tours.
Celle-ci étant évacuée, suite à l’avance des Américains, il réussit à faire
une seconde évasion, le 11 août 1944. L’évasion se serait produite, lors
d’un transfert, entre la gare de la Ville-au-Dames et celle de Véretz
(Indre-et-Loire). Il était destiné à être déporté à Neuengamme via le fort
Hatry de Belfort. Il se marie le 21 avril 1945 avec Jacqueline Razer. Grade
de lieutenant. FFI. Déporté résistant.
Médaillé de la Résistance du 25 avril 1946.
Source : DAVCC, Caen, 21 P 704 416.
Daniel Heudré
BAZIN Jacob. Libéré à
Belfort. (Source Archives de Caen)
BAYGIN Lucienne, née le 9 mars 1898 (de Rennes). Libérée le 27
août 1944 à Belfort.
BAYLE René est né le 15 avril 1905 à St-Georges-des-Bois
(Charente-Maritime). Marié, négociant en
vins, il rejoint le réseau Navarre de la France Combattante et accomplit les
services suivants (renseignement, recrutement, sabotage), comme agent P 2,
en qualité de chargé de mission de 3è classe. Il est arrêté par la Gestapo,
le 30 juillet 1944, à Saint-Georges-du-Bois, à son domicile. Il est
emprisonné à La Rochelle, puis est transféré aux prisons de Nevers, Autun et
Belfort. De là, il est déporté le 29 août 1944 vers Neuengamme. Il
appartient au dernier convoi de Belfort. Il est ensuite acheminé vers
Wilhelmshaven et Bergen-Belsen. Il décède au mois d’avril 1945. Déporté
politique. Mort pour la France. Source: AVCC, Caen, 21 P 422 326
Daniel Heudré
BEASSE
Fernand, né le 1er
avril 1923 à Rannée
(Ille-et-Vilaine). Fils d’Octave, Ernest Béasse et de Clémentine, Marie
Rivard, il est cultivateur. Il est arrêté le 21 juillet 1944 à la ferme de
la Rocherie, en Rannée, par la Gestapo et la Milice, lors d’un transport
d’armes parachutées à Rannée et Drouges. Il est ensuite interné au camp
Marguerite, à Rennes. Il est enfin déporté en Allemagne et se trouve dans le
train parti de Rennes début août 1944. Dans la gare de Langeais, il réussit
à s’évader le 6 août 1944.
Source : DAVCC, Caen, 21 P 704 699.
Témoignage de leur arrestation et de leur libération
Daniel Heudré
BEASSE Lucien, né le 18 décembre
1925 à Rannée (35). Arrêté le 21 juillet 1944 à Rannée. Incarcéré à Rennes,
il se trouve dans le convoi parti de Rennes début août 1944 en direction de
l'Allemagne. Il s'évade en cours de transport à Langeais le 6 août 1944.
Témoignage de leur arrestation et de
leur libération
BEASSE Marcel est né le 15 octobre
1924 à Rannée
(Ille-et-Vilaine). Fils d’Octave, Ernest Béasse et de Clémentine, Marie
Rivard, il est le frère de Lucien, Fernand et Roger Béasse. Le 21 juillet
1944, il est victime d’une perquisition à la ferme de ses parents, La
Rocherie, en Rannée. Deux camarades des environs viennent d’être
interpellés, alors qu’ils transportaient des armes et munitions parachutés
par les Anglais. Il est arrêté ainsi que ses frères par la Gestapo et
conduit au camp Marguerite, à Rennes. Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, il
se trouve à bord du train parti de Rennes à destination de l’Allemagne. Le 6
août, il réussit à s’évader en gare de Langeais (Indre-et-Loire) et à
traverser la Loire grâce à des pêcheurs. Il se réfugie chez Maurice Nivelle,
à Vallers (Indre-et-Loire) et réintègre le domicile de sa mère le 2
septembre 1944. Déporté politique. Source :
DAVCC, Caen, 21 P 704 702.
Témoignage de leur arrestation et de
leur libération
Daniel Heudré
BEASSE Roger, né le 8 février 1927
à Rannée (35). Arrêté le 21 juillet 1944 à Rannée. Incarcéré à Rennes, il se
trouve dans le convoi parti de Rennes début août 1944 en direction de
l'Allemagne. Il s'évade en cours de transport à Langeais le 6 août 1944.
Témoignage de leur arrestation et de
leur libération
BEAUBERT Pierre, Jean est né le
5 novembre 1923 à La Peyratte (Deux-Sèvres). Célibataire, il rejoint le
bataillon Jean-Louis du secteur de Parthenay et participe à la distribution
de tracts. Le 8 juillet 1944, il entre dans le maquis et, le 14 août 1944,
alors qu’il est en mission, il est arrêté par la Feldgendarmerie avec son
camarade Elie Cousseau. Il est interné à la prison la Pierre Levée de
Poitiers jusqu’au 20 août 1944, puis transféré à Belfort jusqu’au 2
septembre 1944. Il est alors déporté à Neuengamme (matricule 43 492), le 2
septembre 1944 jusqu’au 10 septembre et au kommando de Wilhemshaven,
jusqu’au 8 mai 1945. Il est rapatrié le 3 juillet 1945. Il se serait évadé
le 4 mai 1945, à Flensburg juste avant d’être repris.
Déporté
résistant. Membre FTPF. Source: AVCC, Caen, 21 P 704 727.Décédé le 9
avril 1987à La-Crèche.
Daniel
Heudré
BEAUMANOIR Ernest. Entrée
en prison à Jacques Cartier le 1er juillet 1944. Terrassé par un ulcère à
l'estomac, il est laissé pour mort à l'hôpital de Tours, mais soigné par un
médecin français, il fut récupéré par la Gestapo et emmené à Buchenwald. Il
en est revenu sur une Jeep en avril 1945. Madeleine Allard le retrouvera à
la fin de la guerre.
BEAUMONT du BOSC Henri,
né en 1894. Domicilié à Civray-de-Touraine (Indre-et-Loire). Arrêté le 17
avril 1944, il est emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de prisonniers
venus de Rennes. Le convoi reconstitué repart le 10 août vers Belfort. Il
s'évade, passe par la Suisse puis revient à Cidray en novembre 1944.
(Source: AERI-RESISTANCE; CD de l'Indre-et-Loire)
BEAUMONT
Marcel , mort en Allemagne
Marcel Beaumont
est né le 3 mars 1902 à Plérin (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Monteur en
fonte, en 940, il est engagé volontaire dans la guerre.Il dhère au Front national début 1944 comme membre d’un groupe Franc-tireur et partisan
français (FTPF). Il participe à des actes de sabotages : pylônes
électriques, grues, bateaux servant aux Allemands. Lors d’une attaque à main
armée d’un indicateur de la Gestapo, il est arrêté par la Feldgendarmerie à
son domicile Le-légué près de Plérin, dans la nuit du 29 au 30 avril 1944.
Il est interné du 30 avril 1944 au 18 mai 1944 à la prison de Saint-Brieuc,
puis au camp Marguerite de Rennes. Faisant partie du convoi de Langeais, il
est dirigé sur Belfort le 3 août 1944, puis déporté le 29 août 1944 au camp
de Neuengamme (Allemagne) (matricule 44060).
Il est envoyé au kommando de la base sous-marine de Wilhelmshaven (matricule
47752 ou 47753). Il meurt le 9 janvier 1945, à Wilhelmshaven, d’épuisement
et de tortures et est inhumé au cimetière de Wilhelmshaven (Allemagne).
Sous-lieutenant FFI. Déporté Résistant. Croix de Guerre avec étoile
d’argent. Mort pour la France. Source: AVCC,
Caen
Daniel Heudré
BECOUARN
Simone, née le 30 janvier 1925 à St-Brieuc (22), demeurant
rue Tronjoly à Rennes a été dénoncée par Simone G.., 23 rue de la Chalotais
maîtresse de Bizeul chef du RNP, pour distribution de tracts communistes à
Saint-Brieuc, elle est arrêtée quelques jours avant le débarquement à
Saint-Brieuc.
Entrée à Jacques Cartier le
8 juin 1944, elle est dans le convoi parti de Rennes le 2 août 1944 à
destination de l'Allemagne. Arrivée à Belfort, elle est déportée le 1er septembre vers Ravensbrück. (Matricule 62802). Autres
lieux de déportation: Buchenwald,
.
Autre lieu de déportation: Schlieben (Matricule 15158).dans l'usine Hasag (fabrication d'armes anti-char). Ce
camp était un Aussenkommando de Buchenwald: environ 250 femmes de France y
furent internées entre septembre 1944 et avril 1945. Libérée le 28 avril 1945 à Schlieben.. Décédée le
9 juillet 1997. Chevalier de la Légion
d'Honneur, Croix de guerre 39-45, médaille militaire (à titre civil),
médaille de la Résistance. Source: ACP 27 P6 Caen
BELLEC
Jean-Yves, arrêté à l’âge de 16 ans
Jean-Yves Bellec
est né le 14 mai 1926 à Ploujean (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Étudiant,
célibataire, il est arrêté le 15 juin 1942 et incarcéré deux mois à la
prison de Saint-Brieuc, suite à la condamnation par le tribunal de la
Feldkommandantur, pour propagande communiste et détention de tracts. Il est
ensuite impliqué dans une attaque du bureau de Poste de Lantic, le 13
octobre 1943. Fils du Receveur, Jean-Yves Bellec, membre d’un groupe de
Résistance, est considéré comme l’un des auteurs, renseignant
Jean Audoin, Eugène Cornaly,
Joseph Darsel.
Bellec est arrêté le 15 octobre 1943, par la gendarmerie d’Étables, livré à
la Gestapo de Saint-Brieuc, puis enfermé à la prison Cartier, de Rennes. La
ville étant libérée le 4 août 1944, les Allemands évacuent les prisons le 2
août au départ de Courrouze et le 3 août au départ de la Prévalaye. Les
résistants sont rassemblés et embarqués dans des wagons à bestiaux,
Jean-Yves Bellec en fait partie. Belfort est le lieu de transit, en raison
de la paralysie des centres de regroupement habituel. Saint-Mars du Désert,
puis Langeais sont des lieux d’évasion, en raison de l’immobilisation du
train et du mitraillage par des avions anglais. Le convoi arrive le 15 août
1944 à Belfort. Les détenus sont enfermés au Fort Hatry et quittent Belfort
pour le camp de Neuengamme. Déporté le 30 août 1944, Bellec a le matricule
43601. Devant l’arrivée des troupes alliées, le camp est évacué sur
Sandbostel, kommando de Neuengamme. Bellec est rapatrié en France après le
passage à l’hôtel Lutétia, de Paris. La période de déportation reconnue
s’étend du 30 août 1944 au 29 mai 1945. Il décède le 7 février 1967, à Nice
et enterré comme indigent, et selon un courrier de sa fille Jocelyne Bellec,
laissant dans l’inquiétude sa propre famille, par suite d’une addiction à
l’alcool et d’une incapacité à travailler, sans doute consécutives à deux
ans de déportation.
Source: AVCC,
Caen
Daniel Heudré
BENOIST
Frédéric, né le 3 octobre 1914 à Chatillon-sur-Seiche (35). Clerc de notaire
chez Maître Meslin, notaire à Guignen.
Arrêté le 28 juillet 1944 à Guignen
lors d'une rafle
, il est incarcéré au camp Margueritte. Il est déporté lors du
dernier convoi du 3 août 1944 vers
Belfort. puis est transféré le 29 août 1944 vers Neuengamme.(Matricule
43917). Il décède à Neuengamme,
kommando de Whilhemshaven. (Document).
BERDER
Charles, né le 26 août 1919 de Rennes. Résidant,
71 rue
de la Palestine à Rennes, biscottier. Résistant dénoncé par Geffroy et
Botros (Deux membres du Bezen Perrot). Il est arrêté le 29 juillet 1944.
Frappé à coups de nerf de bœuf par Péresse, chef des opérations du Bezen
Perrot au SD. Écroué à Jacques Cartier, il est condamné aux TF à perpétuité.
Le 3 août il est dans le convoi de déportés qui quitte Rennes à destination
de l'Allemagne (Convoi de Langeais).
À Belfort
il est libéré le 27 août 1944 . Source: ACP 27 P6 Caen.
http://kristianhamon.blogspot.fr
BERENGER
Marie
est née le 2 décembre 1865, à la Chapelle-Boby (Rennes, Ille-et-Vilaine).
Elle est la sœur du sénateur Béranger, qui devint Président de la Commission
des Affaires Étrangères au Sénat. Sympathisante communiste, pacifiste
convaincue, elle accueille dans sa maison, avenue de Lorraine à Paramé, des
résistants ainsi que divers matériels : ronéo, armes et explosifs.
Appartenant au groupe Isidore Leroux, depuis octobre 1940, elle rejoint,
avec son groupe, composé de 12 personnes de Paramé, le Front national, au
moment de sa création. Sa villa sert de dépôt d’armes, de munitions et de
tracts. Les membres du groupe s’y réunissent de 1941 à 1944. Ce groupe est
démantelé avec 2 survivants sur 12. Marie Bérenger collecte avec
Isidore Leroux des
informations sur les mouvements portuaires et les plans de minage de la baie
de Saint-Malo. Elle est arrêtée par la Gestapo, une première fois, le 25
septembre 1942 et conduite au camp des Nomades de Rennes, au motif qu’elle
trouble l’ordre public. Astucieuse, elle réussit, lors de son admission à
l’infirmerie, à faire passer, grâce à la fille de son amie, le dessin d’un
plan de sa maison, caché dans une pelote de laine, précisant la cache du
matériel qui n’a pas été retrouvé lors de la fouille de son domicile. Ainsi
les résistants réussirent à mettre la main sur tout le matériel ainsi que
les fichiers en code. Marie est internée trois mois à Rennes et est relâchée
faute de preuve et en raison de son grand âge (77 ans). De retour chez
elle, elle reprend ses activités clandestines. Elle est arrêtée une seconde
fois en septembre 1943, incarcérée à la prison Jacques Cartier, de Rennes où
elle subit de nombreux interrogatoires. Elle est alors déportée dans la nuit
du 2 au 3 août 1944, incorporée dans le train dit de Langeais, avec deux
autres malouins Robert Hamoniau et Gaston Thouvenot. Arrivée à Belfort
après 12 jours d’un parcours mouvementé, elle y reste jusqu’au 1er
septembre 1944, date de son transfert à Ravensbrück
(matricule 62803). Trois mois
d’internement, à l’âge de 79 ans, avec, selon les témoignages recueillis par
sa sœur, des brutalités infligées à coups de schlague, une détention 4 jours
et 4 nuits sans nourriture et un placement en cellule. Elle décède le 4
novembre 1944. Morte pour la France. Déportée résistante. Inscription sur le
monument aux morts de Paramé. Attribution d’une rue à son nom à Saint-Malo.
Regroupement des anciens monuments sur une place face à l’église Notre Dame
des Grèves (quartier de Rocabey le 14 juillet 2017. Sources : AVCC,
Caen
ACP
27 P6 . ADIV ETP2 - 31
– Mémorial Saint-Malo, site Internet.
Daniel Heudré
BERGEMANN
née
PIRO
Henriette Marie Yvonne, née le 23 février 1902 à Dinan (22). Hôtelière
(Hôtel d'Angleterre à Dinan). Agent SR du réseau Centurie (Jean
Morin, transporteur à Cassepot en Dinan et le recteur de Meslin (C.du
N.) Maurice Barré) à partir du 1er août 1942, du réseau JJade-Amicol.
État-major Interallié en octobre 1943 (Lt Colonel Matlin, Ct la
cavalerie de la Garde républicaine à Paris et le Colonel Ollivier, chef
de réseau). Activités résistantes: Établissement de fausses cartes
d'identité, renseignements d'ordre militaire: camp d'aviation de Dinard,
emplacements des hangars, dépôts d'essence et de munitions, hébergement
de réfractaires et de pilotes alliés. Arrêtée le 8 mai 1944 avec son
mari, elle se trouve dans le convoi parti de Rennes le 2 août 1944 en
direction de Belfort (convoi dit de Langeais).
Elle est libérée le 27 août 1944 à Belfort. Homologuée au grade de
sous-lieutenant. Croix de guerre à l'ordre de la division. Étoile
d'argent. Medal of Free américaine du 5 juillet 1947. Certificat Service
du Maréchal Montgomery du 6 mai 1946. Source: ADIV 6ETP2 31
BERGEMANN
Walter Frédéric Émile, né le 14 mai 1889 à Berlin (Nationalité
allemande en cours de naturalisation). Hôtelier de l'hôtel d'Angleterre
à Dinan. Agent SR du réseau Centurie (Jean Morin, transporteur à
Cassepot en Dinan et le recteur de Meslin (C.du N.) Maurice Barré) à
partir du 1er août 1942., du réseau
Jade-Amicol. État-major Interallié
en octobre 1943 (Lt Colonel Matlin, Ct la cavalerie de la Garde
républicaine à Paris et le Colonel Ollivier, chef de réseau).
Activités résistantes: Établissement de fausses cartes d'identité,
renseignements d'ordre militaire: emplacement des troupes, effectifs et
mouvements, renseignements avec dessins sur les chars Tigre et Panthère.
Arrêté avec sa femme à l'hôtel d'Angleterre le 8 mai 1944. Il se trouve
dans le convoi parti de Rennes le 2 août 1944 en direction de Belfort.
Il est libéré le 28 août 1944 à Belfort. Distinctions: Croix de guerre à
l'Ordre de la Brigade. Étoile de bronze, Medal of Freedom (américaine)
du 5 juillet 1947, . Certificat Service du Maréchal Montgomery du 6 mai
1946. Source: ACP 27 P6 Caen. ADIV 6ETP2-31.
BERGER René, né le 13
mars 1909 à Châteauroux (36). Il monte dans le convoi à Bourges (Cher). Arrivé
à Belfort, il est déporté le 29 août 1944 vers le KL Neuengamme.
(matricule 44081). Lieux de déportation: Meppen-Versen, Sandbostel où il
libéré le 29 avril 1945.
BERNARD Marie
est née Lebour, le 11 août 1887 à Kermoroc’h
(Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Demeurant au bourg de Squiffiec
(Côtes-du-Nord), elle rejoint la Résistance en novembre 1943. Elle héberge
et nourrit des membres et des chefs de la Résistance régionale. Elle assure
également le camouflage et le transport d’armes. Dénoncée, elle est arrêtée
le 10 mai 1944, à Squiffiec, le lendemain de l’interpellation de son fils,
membre d’un maquis dirigé par un nommé Jourand ( ?), dit Pierrot.
Incarcérée, elle subit de nombreux interrogatoires, mais elle refuse de
livrer les membres qu’elle connait. Transférée à Rennes, elle est incorporée
au convoi de déportés politiques, parti de Rennes le 2 août 1944 en
direction de Belfort. Libérée le 27 août 1944 à Belfort, elle se réfugie à
Giromagny. Elle est rapatriée le 24 décembre 1944 à Giromagny (Territoire de
Belfort). Elle décède le 8 avril 1972 à Pabu. Internée résistante. Croix de
Guerre avec étoile de bronze. Elle décède le 8 avril 1972 à Pabu
(Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor).
Source: AVCC,Caen
Daniel Heudré
BERNARD Michel
Marie,, arrêté par erreur à l’âge de 16 ans
Michel, Marie BERNARD est né le 15 août 1927 à Paramé (Ille-et-Vilaine).
Célibataire, palefrenier, il est arrêté le 22 octobre 1943 à Paramé par le
Service de la 13ème Brigade de Police de Sûreté, aux motifs
d’activité terroriste et subversive. Il est détenu à la Maison d’Arrêt de
Dinan à partir du 22 octobre 1943. Il figure sur une liste de la Préfecture
de Belfort au titre des internés libérés les 25, 26 et 27 août 1944, ainsi
que sur une liste de la Délégation Départementale de la Croix-Rouge
française comportant les noms des personnes libérées le 26 août 1944. La
date de son retour n’est pas clairement établie. Michel Bernard a été
victime d’une méprise : il a été confondu avec son frère Maurice,
réfractaire au STO et soupçonné de vol d’un montant de 600 000 Francs (de
l’époque) à un membre de l’organisation TODT. Michel Bernard est maintenu en
prison, la Gestapo venant d’arrêter son second frère Pierre, membre des FFI,
dans la région de Morlaix. Il reconnait avoir rendu des services au groupe
de maquisards. Son employeur de Paramé, Auguste Martin, confirme qu’il y a
eu erreur et que Michel Bernard n’avait que 16 ans en 1943.
Source: AVCC, Caen
Daniel Heudré
BERNARD
évadé à Beaune
avec BAUDRY et BODIGUEL grâce à "Charly"
(Sources:
lettre de témoignage et de
soutien à Charles SCHLAGDENHAUFEN du 28 mars 1945 signée de Abel DURAND
Délégué départemental de l’entraide fsee en Loire Inférieure, signature
suivie de 10 autres. JC Bourgeon)
BERNIER
André,Adrien, François, Marie Bernier est né
le 6 mars 1925 à Saint-André-des-Eaux (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Il est le fils de François Bernier et de Marie Loyer. Célibataire, manœuvre,
il est arrêté par les Allemands, le 29 juin 1944, à Pornichet
(Loire-Inférieure), alors qu’il s’apprête à rejoindre le maquis et à
s’engager dans la Résistance avec d’autres camarades. Un nommé Georges
Delarche devait transporter en camion André Bernier et son frère Joseph à
destination de Redon. Il se trouve que la sœur de Georges Delarche en a
informé les Allemands pour qui elle travaillait. André Bernier, ainsi que
son frère, sont interpellés et conduits à la villa Ker Jehanne, à Pornichet,
jusqu’au 6 juillet 1944. Ils sont ensuite transférés à la Maison d’Arrêt de
Nantes, jusqu’au 4 août 1944. Ils sont conduits à Belfort par convoi. Le 29
août 1944, ils sont déportés à Neuengamme (Allemagne), André Bernier avec le
matricule 43645 et Joseph avec le matricule
43646. Le 1er septembre 1944, André Bernier est transféré à
Wilhelmshaven. Il semblerait qu’il soit décédé le 4 mai 1945, selon son
frère Joseph qui sera libéré le 11 mai 1945, de dysenterie dans un wagon
stationné sur une voie de garage à Flensburg. A la Libération, Mademoiselle
Delarche devait être arrêtée et traduite devant la Cour de Justice de
Nantes, les parents ayant essayé de soudoyer un des témoins pour nier la
vérité. Néanmoins elle sera acquittée. Déporté politique. Mort pour la
France.
Source : AVCC,
Caen, 21 P 424 705
Daniel Heudré
BERNIER
Joseph, né le 16 novembre 1922 à St-André-des-Eaux (44). Il est déporté par
le convoi 453 parti de Belfort le 29 août 44. (matricule 43646). Arrivé à
Neuengamme le 1er
septembre 44. Libéré le 11 mai 1945 à Flensburg.
BERNIER Marcel
Louis, né le 26 septembre 1922 à Vitré. Agent SNCF, facteur mixte à
Concarneau. Réfractaire au S.T.O.. Son inspecteur S.N.C.F. de Quimper, le
mit en relation avec M. CORBIER qui dirigeait à Quimper, le bureau des
départs S.T.O. et volontaires à la Feldgendarmerie. En réalité, il
réussissait à camoufler de nombreux jeunes. Avec la complicité du Dr PIRIOU,
il obtint un faux certificat de maladie, M. CORBIER annula la feuille de
départ en Allemagne et délivra des sursis successifs, qui lui permirent de
travailler à la S.N.C.F.. Avisé de l'arrestation de M. CORBIER en janvier
1944, il se réfugie chez ses parents à Fougères début 1944, rue de la Forêt,
où il est arrêté dans la nuit du 24 au 25 février 1944 par la
feldgendarmerie. Interrogé par la Gestapo de Rennes, il est interné à la
prison Jacques Cartier de Rennes. Le 3 août, après l'appel des noms, les
détenus après avoir reçu quelques vivres, sont rangés en colonne par 5 et
rejoignent le lieu d'embarquement à La Courouze. Des wagons à bestiaux les
attendent: 40 détenus par wagon et 5 à 6 sentinelles, qui s'assoient sur un
banc de chaque côté des portes, mitraillettes chargées. Lors du mitraillage
du convoi à Langeais,, le 6 août 1944il réussit à s'échapper en
traversant la Loire. (Son
témoignage)
BERNIER
René. S'évada après Vierzon le 10 août 44( Témoignage Heger)
BERNON André, né le 14 mars 1903 à Le
Mans (Sarthe). Fils de Louis Bernon et de
Blanche, Albertine Morin, son épouse, il se marie le 7 juin 1926 avec
Suzanne, Odette Samson et aura trois enfants. Commerçant, il est incorporé
au réseau Goélette du 1er janvier 1944 au 3 avril 1945. Sa
mission est de rechercher et de transmettre des renseignements sur les
troupes allemandes de la région de Saumur. Il est arrêté le 7 août 1944 à
Saumur (Maine-et-Loire) par la Gestapo, au moment du déjeuner. Il est
interné à la prison de Tours avec deux gendarmes de la brigade de Loches. Le
10 août 1944, vers 10 heures, la prison est évacuée et les détenus sont
transportés par cars vers la commune de la Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire)
pour être embarqués dans des wagons à bestiaux. Le départ est fixé à deux
heures du matin. Dans le wagon où il se trouve, sont présents une
quarantaine de gendarmes de Loches. Il est dirigé sur Belfort, puis déporté
le 29 août 1944 à Neuengamme (matricule 43858). Autre lieu de
déportation: Wilhemshaven. Il décède
le 7 avril 1945 à Lunebourg. Une partie du Kommando de
Wilhemshaven est évacué le 3
avril 1945, par un transport ferroviaire d’au moins 400 blessés et malades,
qui est attaqué le 7 avril par l’aviation alliée en gare de Lunebourg. Les
pertes sont terribles, et au moins 60 déportés partis de Belfort y laissent
la vie. D’autres sont ensuite exécutés par les SS, alors que les survivants
sont conduits en camion au camp de Bergen-Belsen libéré le 15 avril 1945.
Source : DAVCC, Caen, 21 P 707 834.
Daniel Heudré
BERROUY Joseph,
né le 28 avril 1880 à Saint-Satur (Cher). Libéré le 27 août 1944 à Belfort.
BERTEAU ou BERTHAULT Maurice, né le 10 octobre 1904 à Loches. Tireur
de sable. Interné en 1941 suite à des inscriptions subversives à Loches,
libéré en mai 1943; arrêté à nouveau le 2 août 1944 (sans doute en rapport
avec l'affaire du château de Vaux). Emprisonné par la Gestapo à Tours, il
est déporté le 10 août 1944 vers Belfort, puis est transféré vers
l'Allemagne. Disparu
BERTEUIL
Alfred, né le 1er mai 1923 à Tréverec (22). Arrêté lors de
l'incendie d'une caserne de gendarmerie par les Allemands, il est arrêté
avec Henri Schmidt, interprète; Bidan, vétérinaire et Thomas. Il est dans un
des deux derniers convois qui quittent Rennes début août 1944 en direction
de l'Allemagne. Arrivé à Belfort, il est transféré vers le KL Neuengamme le
29 août 1944.(matricule 43707). Libéré le 29 avril 1945 à Sandbostel.
BERTHELOT Raymond , arrêté à Servon-sur-Vilaine
(Ille-et-Vilaine)
Raymond, Jean, Marie Berthelot est né le 2 mai 1916 à Rennes
(Ille-et-Vilaine). Monteur en chauffage central, marié, il est réfractaire
au Service du travail obligatoire (STO). Membre des Francs-tireurs et
partisans français (FTPF)-Front national, il est sous les ordres d’Emile
Petitjean. Hébergé chez sa grand-mère, Madame Veuve Haslet, au lieu-dit «La
Bilouyère», en Servon-sur-Vilaine, il est arrêté, le 21 juin 1944, par la
Gestapo et la Milice, pour détention d’armes, en même temps qu’une dizaine
d’habitants de la région. Sont témoins de l’interpellation Adrien Rimasson,
Madame Lucas, tous les deux de Servon-sur-Vilaine. Il est incarcéré au camp
Marguerite, à Rennes. Maltraité au cours de sa détention, il est interrogé
au sujet d’une cache d’armes, reprochée à l’un de ses cousins et
compatriote, Emile Lange. Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, il part de
Rennes en déportation, à bord d’un convoi à destination de l’Allemagne. Il
s’évade le 6 août 1944 à Langeais (Indre-et-Loire) et trouve refuge dans la
nuit du 6 au 7 août, chez des Espagnols, puis il se rend à Châteaubriant
(Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), où il rencontre les troupes
américaines, le 8 août 1944. Interné politique.
Source : AVCC, Caen27 P6
Daniel Heudré
BERTHUREL
Rolande, née TRIBALLAT le 13 mai 1904 à Beffes (18). Arrêtée le 16
juin 1944 comme otage. Domiciliée à Tours. Incarcérée à la prison de
Tours jusqu'au 10 août où elle monte dans le convoi venant de Rennes et
reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Elle est déportée vers Belfort le
10 août 1944 puis déportée vers Ravensbrück le 1er
septembre 1944. (matricule 62871). Elle décède le 2 février 1945.
BERTRAND Jean Paul, né le 4
janvier 1911 à Sussat (03). Gendarme à la
Brigade de Saint-Aignan. Arrêté par la Gestapo et la Milice le 27 juillet
1944 avec un groupe de 64 personnes. Emprisonné à Tours, il rejoint le
groupe de prisonniers venus de Rennes. Le convoi reconstitué repart le 10
août vers Belfort. Il est ensuite transféré de Belfort le 29 août 1944 vers
Neuengamme (matricule 43634). Décédé à Wilhelmshaven le 2 avril 1945.
BÈS DE BERC Hervé
, arrêté à Vannes
(Morbihan) pour espionnage
BÈS DE BERC
Hervé, Emmanuel est né le 6 octobre 1900 à Paris 9ème.
Fils de Jean, Emmanuel, Marie Bes de Berc et de Paule, Léontine, Germaine,
Claude Lafontaine, il est marié et employé à l’ONIC. Agent P2
du réseau F2 depuis le 25 juillet 1942, il est arrêté le 21 avril 1944 par
la Gestapo de Vannes (Morbihan), pour espionnage. Employé à l’Office
interprofessionnel des céréales (ONIC), il est interpellé dans les locaux du
service allemand des réquisitions de céréales. Il est d’abord interné le 21
avril 1944 à Vannes, puis il est transféré à Rennes. Il est incorporé,
début août 1944, au convoi parti de Rennes à destination de l’Allemagne. Le
24 août 1944, il est libéré. Interné résistant.Appartenance aux Forces françaises combattantes
(FFC). Chef de mission 2de classe. , commandant à titre fictif. Chevalier de
la Légion d’Honneur. Croix du Mérite. Croix de Guerre.
Source: DAVCC, Caen, 21 P 708 575
Daniel Heudré
BESNARD
Maurice, André est né à Dol
(Ille-et-Vilaine) le 21 novembre 1919. Ajusteur, il est domicilié à
Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Il est membre des
Francs-tireurs et partisan français(FTPF) de Saint-Brieuc. Il participe à
des déraillements, des sabotages de pylônes et de machines- outils et
enlève des résistants FTPF à l’hôpital de Saint-Brieuc. Le 4 mai 1944, il
est arrêté au cours d’une mission. Il est interné à Saint-Brieuc du 4 mai au
18 mai 1944, puis au camp Margueritte de Rennes du 18 mai au 2 août 1944.
Il est déporté le 3 août 1944 dans un convoi partant de Rennes à destination
de l’Allemagne. Il s’évade le 6 août 1944 à Langeais (Indre-et-Loire), lors
du mitraillage du train par les avions alliés. Paul Heger était le compagnon
de Besnard lors de sa détention et attestera la véracité des faits, le 30
janvier 1952 Il s’est ensuite réfugié dans un maquis à Loches
(Indre-et-Loire) jusqu’au 25 septembre 1944, puis rejoint Saint-Brieuc. Il
rentre alors le 1er novembre au Front National comme employé au
service de presse. En janvier 1945, il est rappelé dans la Marine pour 9
mois de service supplémentaire. Soldat de 1ère classe des FFI. Médaille des
évadés, Croix de guerre avec étoile de bronze, Croix de CVR, Médaille
militaire. Déporté résistant.
Source : AVCC, Caen, 21 P 708 631
Daniel Heudré
BEZON ou BOZON ou BOUZON Marie-Louise , née le15 décembre 1922
. Déporté de Belfort vers Ravensbrïck le 1er septembre 1944 (matricule
62944). Sort inconnu.
BICREL Jean
,
évadé à Langeais
Jean, François, Marie Bicrel est né le 28 décembre 1919 à Brest (Finistère).
Convoqué pour le Service du travail obligatoire (STO) le 15 juin 1943 à la
mairie de Saint-Brieuc, il ne se présente pas. Il est arrêté le 24 avril
1944, à Saint-Brieuc, pour avoir enlevé des plaques indicatives concernant
l’ennemi. Il est incarcéré à la prison de Saint-Brieuc, jusqu’au 18 mai,
puis au camp Marguerite, de Rennes, jusqu’au 2 août. (Baraque
10 d'Héger).
Il est dirigé, le 3 août 1944, par le train en direction de l’Allemagne,
dans des wagons à bestiaux, encadrés par des soldats allemands en armes. En
gare de Langeais, profitant du désarroi causé par l’attaque du convoi par
l’aviation alliée, il réussit à s’évader le 6 août 1944. Après avoir erré
plusieurs jours, il rejoint Longué
(Longué-Jumelles, Maine-et-Loire) où il est libéré par les troupes
américaines. Déporté politique.
Source : AVCC, Caen
Daniel Heudré
BIDEAUX Lucien,
né le 7 avril 1923 à Menneville (02), 21 ans, célibataire, ouvrier
agricole à la Touzelière à Fontaine-Couverte (53). Membre du groupe de
résistance de la Guerche-de-Bretagne. Le 14 juillet 1944, entre Ballot et
Laroé, il participe à l'attaque d'une voiture de liaison allemande et le 25
juillet au parachutage de Drouges. Le 26 juillet il rejoint le groupe de
La6gravelle pour assurer une liaison et préparer la distribution d'armes et
de matériel divers. Il est arrêté le 27 juillet 1944 à La-Gravelle avec 10
autres résistants interné à Laval et Angers. Le 4 août au Lion d'Angers, il
est mis dans le convoi de déportés parti de Rennes en direction de Belfort,
puis est transféré le 29 août vers le KL Neuengamme. (matricule 43914). Il
décède le 15 février 1945 à Wilhelmshaven. ADIV 167 J. (Photo GenWeb)
BIGOT Jean Pierre, né le 11 avril 1917 à Longeville-les-St-Avold
(57). Domicilié à Bléré. Gendarme à la BMO
de Villeloin-Coulange. Arrêté par la
Gestapo et la Milice le 27 juillet 1944 avec un groupe de 64 personnes.
Emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de prisonniers venus de Rennes. Le
convoi reconstitué repart le 10 août vers Belfort. Il est ensuite transféré
de Belfort le 29 août 44 vers Neuengamme. Arrivé à Neuengamme le 1er
septembre 44. (matricule 43764). Lieux de déportation: Wilhelmshaven, Farge, Homeburgl. Libéré le 11 mai 1945 .
BILLOTEAU François, né le 6 octobre 1903 à Nantes (44). Libéré le 27
août 1944 à Belfort.
BIZIEN Noël Fernand, né le 10 novembre 1913 à Brest (29). Gérant de
cuisine de la place de la Gare à Tours. Agent de liaison dans la Résistance,
il est arrêté 1, rue de la Fosse-Marine à Saint-Symphorien, le 23 juillet
1944, suite à une dénonciation. Interné à Tours, il rejoint le groupe de
prisonniers venus de Rennes. Le convoi reconstitué repart le 10 août vers
Belfort. Il est libéré à Belfort.
BIZIEN-ROUX
Suzanne, née Herault le 13 mai 1917 à Brest (29). Epouse de Noël BIZIEN, elle est arrêtée à son
domicile, 1 rue Fosse-Marine à Saint-Symphorien (37) le 23 juillet 1944 pour
faits de résistance (Appartenance au réseau
Marco Polo.). Emprisonnée à Tours, elle se trouve dans le convoi
reconstitué à La-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 en direction de
Belfort. Elle est déportée le 1er septembre vers Ravensbrück. (matricule
62875). Autre lieu de
déportation: Schlieben (Matricule 15161).dans l'usine Hasag (fabrication d'armes anti-char). Ce
camp était un Aussenkommando de Buchenwald: environ 250 femmes de France y
furent internées entre septembre 1944 et avril 1945. Libérée le 28 avril 1945 à Schlieben.
BLANCHOT Suzanne, née le 23 mars 1924 à
Beaume-les-Dames (25) . Elle monte dans le convoi à Montbéliard. Elle est
déportée de Belfort le 1er septembre 44 vers Ravensbrück. (matricule 62925).
Libérée à Orianenburg.
BOCENO Pierre, né le 31 mai
1922 à Ploemeur (56). 22 ans, célibataire, manœuvre, membre du groupe de
résistance de la Guerche-de-Bretagne, il est arrêté le 27 juillet 1944
à La-Gravelle avec 10 autres résistants. Interné à Laval et Angers, il est
mis dans le convoi de déportés parti de Rennes le 4 août au Lion d'Angers en
direction de Belfort, puis est transféré de Belfort le 29 août vers le KL
Neuengamme et Wilhelmshaven. (matricule 44013). Il décède le 7 avril 1945 à
Lüneburg. Il décède le 7 avril 1945 à Lunebourg. Une partie du Kommando de
Wilhemshaven est évacué le 3 avril 1945, par un transport ferroviaire d’au
moins 400 blessés et malades, qui est attaqué le 7 avril par l’aviation
alliée en gare de Lunebourg. Les pertes sont terribles, et au moins 60
déportés partis de Belfort y laissent la vie. D’autres sont ensuite exécutés
par les SS, alors que les survivants sont conduits en camion au camp de
Bergen-Belsen libéré le 15 avril 1945.
BODENEZ-MULLER Louis, évadé à Langeais
Louis, Emile Bodenez-Muller est né le 8 juin 1916 à Brest (Finistère). Il
est arrêté le 10 avril 1944 à Tréflez et interné à Pontaniou (Brest), puis
au camp Margueritte de Rennes (Ille-et-Vilaine), du 10 avril 1944 au 2 août
1944. Il est alors déporté le 3 août 1944 dans un convoi partant de Rennes
et se dirigeant vers l’Allemagne. Son récit manuscrit d’évasion, le 6 août
1944, indique que la Croix Rouge, à Langeais, procède à l’ouverture des
portes des wagons pour ravitailler les déportés en eau et en pain.
L’aviation alliée se met alors à bombarder la voie, créant une grande
panique parmi les Allemands qui se mettent aussitôt à l’abri. Les déportés
prennent le large, courant à travers les prairies et les bois. Arrivés à la
Loire, ils traversent le fleuve à la nage Après une nuit dans les champs,
ils arrivent à Vallères (Indre-et-Loire). Les déportés sont répartis en
petits groupes de 4 ou 5. Bodenez-Muller est hébergé chez Hélène Chantebeau,
institutrice, et son mari, à partir du 6 août 1944. Soigné, logé et nourri
par cette famille jusqu’au 18 août 1944, il rejoint le maquis de la Tour
d’Auvergne, sur la commune de Vallères. Celui-ci est commandé par le
capitaine Paul Guézennec, détenu avec Bodenez-Muller et évadé également du
convoi. Hélène Chantebeau certifie que pendant cette période de 12 jours,
Louis Bodenez-Muller souffrit de sciatique et fut soigné par le docteur
Dupont, de Savonnières. Cette souffrance était la conséquence directe des
coups violents, reçus lors de son arrestation le 10 avril 1944. Déporté
résistant.
Source: AVCC, Caen
Daniel Heudré
BODIGUEL
évadé à Beaune
avec BAUDRY et BERNARD grâce à "Charly"
(Sources:
lettre de témoignage et de
soutien à Charles SCHLAGDENHAUFEN du 28 mars 1945 signée de Abel DURAND
Délégué départemental de l’entraide fsee en Loire Inférieure, signature
suivie de 10 autres. JC Bourgeon)
BODINEAU Fernand
est né le 11 mars 1902 à Forges (Maine-et-Loire). Marié, mécanicien, il
s’engage le 1er juillet 1944 au sein du réseau Denis Aristide
Buckmaster. Il est arrêté le 18 juillet 1944 à Varrains (Maine-et-Loire) par
la Gestapo et la Milice, pour camouflage d’armes, de postes émetteurs et de
réfractaires. Il est interné à la prison d’Angers du 18 juillet 1944 au 6
août 1944. Le 19 juillet 1944, il est condamné à mort par le tribunal du
Pré-Pigeon d’Angers. Puis il part, le dimanche 6 août 1944, d’Angers,
transite par la gare de Saumur, s’arrête à Saint-Patrice (Indre-et-Loire),
du fait des lignes coupées. Le convoi est transbordé à pied et par camion en
gare de la Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire), puis rejoint Beaune (La
Côte-d’Or). Fernand Bodineau arrive à Belfort le 15 août 1944. Le 1er
septembre 1944, il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 44902), ,
puis est transféré au camp de Wilhelmshaven jusqu’au 2 avril 1945. Grâce au
témoignage d’O. Graf, Bodineau a attrapé une broncho-pneumonie et est resté
près de 50 jours à l’infirmerie. Il était affecté à l’atelier de
ferblanterie de l’usine de la Kriegsmarine. Il eut la chance d’avoir un
demi-litre de lait par jour du fait qu’il était soudeur. Il pouvait
également travailler assis, alors que les déportés étaient debout 11 heures
et demi. De plus, nous apprenons que la nourriture consistait dans une
soupe le matin, une soupe à midi et le soir, un morceau de pain avec de la
margarine, rarement un peu de poisson ou de marmelade. Dès l’arrivée au
camp, chaque déporté recevait une veste, un pantalon, une chemise et un
caleçon. Bodineau est libéré par l’armée alliée le 13 mai 1945. Il séjourne
en Suède, à Malmö et est rapatrié le 26 juin 1945 par un avion français.
Déporté résistant. Homologué FFCI, grade sous-lieutenant.
Source : AVCC, Caen, 21 P 711 773
Daniel Heudré
BODINEAU
Marcelle ou Marie, née HABERT, née le 10 janvier 1905 à Veretz (37).
Cultivatrice. Domiciliée à Larçau (Indre-et-Loire). Arrêtée
le 24 juillet 1944, elle est déportée de Tours vers Belfort, puis est
transférée le 1er septembre 44 vers Ravensbrück. (matricule 62904). Marcelle
et Roger Bodineau comme agents P2 et Raoul comme agent P1 du réseau
Evasion-Bourgogne
implanté en Touraine. La famille Bodineau a déjà à son actif de nombreux
passages clandestins de la ligne de démarcation et héberge alors des agents
chargés d'émissions vers Londres, successivement André Minne, Martin Mary,
Michel Bourgeois, Maxime Piette. Elle collecte des renseignements sur les
transports ferroviaires auprès de trois agents de la SNCF. Elle abrite sous
son toit James Clement, aviateur canadien abattu le 6 juin 1944, lors du
bombardement de Saint-Pierre-des-Corps. Mais la Gestapo veille et surveille
; elle surgit le 24 juillet 1944 à la ferme Bodineau, arrête Marcelle et
Roger Bodineau ainsi que James Clement et Maxime Piette, non sans avoir au
préalable cruellement torturé le jeune Daniel Bodineau. Roger Bodineau et
James Clément sont fusillés, Marcelle Bodineau et Maxime Piette déportés.
Raoul et son frère Daniel assurent seuls l'exploitation de la ferme.(Source
AERI-RESISTANCE CD Indre-et-Loire)
BOHUON
Francis, né le 26 juin 1911 à Servon-sur-Vilaine (35). Père de trois
enfants. Membre depuis août 1943 du réseau de résistance F.T.P. dirigé par
le général Allard et le commandant Pétri, sous le "pseudonyme de "Louis", et
après avoir fait partie des maquis de Broualan et de Saint-Marcel, il est
arrêté avec son frère Eugène et sa sœur Léontine, par la Gestapo, au bar de "La
Chaumière", 6 rue du Lycée à Rennes le 29 juillet 1944. Interné à Jacques
Cartier, après avoir été interrogé par la Gestapo au siège de la SD, rue
Jules Ferry. Il est sauvagement torturé par les miliciens avant d'être
incarcéré à la prison Jacques Cartier de Rennes. Il est dans le dernier
convoi qui quitte Rennes le 3 août 1944. Arrivé à Belfort, il est libéré au
Fort-Hatry le 26 août 1944. Source:
Source: ACP 27 P6 Caen. Lien externe:
http://kristianhamon.blogspot.fr.
BOHUON
Léontine. Arrêtée le 29 juillet 1944 à Rennes avec ses deux frères
Francis et Eugène, par la Gestapo, au bar de "La Chaumière", 6 rue du Lycée
à Rennes. Elle est dans le dernier convoi qui quitte Rennes le 3 août 1944.
Arrivée à Belfort, elle est libérée au Fort-Hatry le 26 août 1944.Source:
Source: ACP 27 P6 Caen. Lien externe:
http://kristianhamon.blogspot.fr.
BOHUON Eugène, né le 13 juin 1918 à Betton (35).
Alias GENOT. Il entre dans le groupe FTP de Louvigné-Dingé et participe à
différentes missions aux maquis de Broualan et de Haute-Sève. Il est chargé
de convoyer les éléments F.T.P. et assure le transport des armes parachutées
et récupérées. Nommé chef de groupe à Dingé, il participe à une action
dirigée contre les soldats allemands garde-voies, dont l'un est tué (région
de Combourg). Il est arrêté à Rennes par la Gestapo le 27 juillet 44 à
Rennes. Déporté le 2 août 44 de Rennes vers Belfort (Train dit de Langeais).
Il aurait été déporté au camp de Dachau où il a disparu. Non trouvé dans le
livre mémorial des déportés. ADIV 167J.
Sa
détention à Natzweiler puis Dachau bien que probable n'est attestée par
aucun document.
BOISSEAU Ferdinand, né le 28 juillet 1894 à Arvert (17). Il habite 6
rue Lobin à Loches, au moment de son arrestation. Facteur à la Poste, il a 6
enfants.3 de ses fils sont dans le maquis. Il est arrêté lors de la rafle du
27 juillet à Loches. Emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de prisonniers
venus de Rennes. Le convoi reconstitué à Saint-Pierre des Corps repart le 10
août vers Belfort. Il est ensuite déporté de Belfort le 29 août vers
Neuengamme. matricule 43844. Autres lieux de déportation: St, Hannover où il
décède le 1er mars 1945.
BOISSINOT née SAULNIER,
née le 11 juillet 1923 à Tours (37). Marchande de chiffons. Mère
de six enfants. Elle est arrêté le 24 juillet 1944 à Veigné pour aide au
maquis. Emprisonnée à Tours, elle rejoint le groupe de prisonniers venus de
Rennes le 10 août vers Belfort. Elle est ensuite transférée de Belfort le 1er
septembre vers Ravensbrück. (matricule 62906).
Revenue des camps.
BOITTIN
René, né le 17 juillet 1924 à Laval. (53).
Ajusteur à la S.N.C.F. Agent de liaison dans la Résistance le 8
juin 1944. Arrêté par
les Allemands face à l'Hôtel de la Poste, le 29 juillet 1944 en compagnie de
Jean THOMAS, Désiré
HEUSDENS et Daniel PERIBOIS.
Porteurs de 3 grenades, de pansements anglais et de 3 chargeurs de
mitraillette Sten. Rassemblés à la mairie, ils sont internés 2 jours à la
prison de Laval, puis dirigés en camion à Angers 25 à 30 prisonniers faisait
partie du convoi Au bout de quelques jours il se trouve dans le convoi
parti d'Angers le 6 août 1944 (Convoi
mitraillé à Saint-Patrice). Après
avoir défoncé la paroi du wagon sur le côté, il s'évada après Dijon, à
Mantoche en Haute-Saône le 15 août. (Daniel PERIBOIS est repris par les
Allemands et dirigé vers la prison de Vesoul puis Kalsrhure, Mannheim puis
Francfort. Daniel HEUSDENS déporté de Belfort le 29 août vers Neuengamme est
décédé le 3 mai 1945 sur le Cap Arcona dans la Baie de Lübeck; Jean
THOMAS déporté de Belfort le 29 août vers Neuengamme est libéré en mai 1945
dans la baie de Flensburg). Source: Archives de Caen.
BOIZART Maria Eugénie Henriette
est née le 2 décembre 1888 à Andouillé-Neuville
(Ille-et-Vilaine). Fille de Michel Leduc et d’Henriette Honoré, elle est la
veuve de Louis, Ernest, Marie Boizart. Elle est agent de renseignements et
sert de boîte aux lettres.
Domiciliée 42 rue Vasselot, elle est arrêtée par la Gestapo à
Rennes, 4 rue Thomas le 2 avril 1944,
sur dénonciation. Elle est internée à la prison de Rennes d’avril 1944 à
juillet 1944. Elle est ensuite déportée de Rennes le 2 août 1944 vers le
Fort Hatry de Belfort. Elle est transférée le 1er septembre 1944
vers Ravensbrück (matricule 62804). Atteinte de dysenterie, elle est partie
pour le Revier. Elle est supposée morte le 15 janvier 1945. Déportée
résistante. Morte pour la France. Source: DAVCC, Caen, ACP 27 P6
- AC 21 P 247 418.
BOIZART Marie-Thérèse, née EECKAUT
ou ECKAUT, est née le
22 décembre 1922 à Saint-Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine).
Fille de Louis, Ernest, Marie Boizart
et de Maria, Eugénie, Henriette Leduc, domiciliés à Saint- Aubin-du-Cormier,
elle acquiert la nationalité belge. Elle est sténodactylo. Agent P2
du réseau F2. Elle est arrêtée le 3
avril 1944 à Rennes, rue Vasselot par la Gestapo, sur dénonciation. Elle
est internée à Rennes, puis est transférée le 2 août 1944 à partir de Rennes
en direction de Belfort. Le 1er septembre 44, elle est déportée vers Ravensbrück. (Matricule
62805) . Autre lieux de déportation:
kommando de Ludwigsfelde, Sachsenhausen, Genshagen. Revenue.
Elle est rapatriée le 15 mai 1945. Sa mère mourut en déportation. Déportée
résistante. Croix de guerre. Source: DAVCC, Caen, 21 P 640 864.
Daniel Heudré
BOLEAT Auguste
Yves, Marie est né le 18 août
1921 à Trégrom (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor). Fils de Yves Marie Boléat,
laboureur et de Marie Alexandrine Le Hervé, ménagère, il devient maçon. Il
est réfractaire au STO. Il est arrêté par la Feldgendarmerie, le 14 juin
1944, à 6 heures du matin, à Plouvenez-Medec, après avoir été dénoncé pour
ses actes de résistance (distribution de tracts et journaux clandestins et
sabotages). Il est interné à la Maison d’Arrêt de Saint-Brieuc du 26 juin
1944 au 6 mai 1944, puis au Camp Margueritte de Rennes, du 6 mai 1944 au 3
août 1944. Il est déporté de Rennes, début août 1944 vers Belfort, il y
reste du 15 août au 29 août 1944. Il est enfin déporté, à cette date, pour
Neuengamme (matricule 43943) jusqu’au 6 septembre 1944, puis au kommando de
Wilhelmshaven jusqu’au 1er avril 1945. Après avoir été en exode
devant l’arrivée des troupes alliées, il est libéré en pleine mer le 9 mai
1945 par la Croix Rouge Internationale suédoise. Déporté résistant. Membre
des FFI.
Source : DAVCC, Caen, 21 P 712 420
BONENFANT, originaire de Pluduno (22). Compagne de Mme Pommier,
Léonie Corre, Mme de la Motte Rouge et Albertine David à Jacques Cartier.
BONNARD Jean,
fils de Jean, Adrien, Marcel Bonnard, cultivateur
et de Marie, Séraphine Lombard, sans profession, Jean, Adrien, Marcel
Bonnard est né le 29 janvier 1918 à Torcenay (Haute-Marne). Il est domicilié
à Torcenay. Célibataire, il fait partie du maquis de Hauterive (Allier). Il
est arrêté à Longeau (Longeau-Percey, Haute-Marne), le 24 août 1944, d’après
l’attestation de Georges Lallemand, interpellé en même temps que lui. II
monte dans le convoi, à La Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire), en direction
de Belfort. Il est déporté, le 29 août 1944, au camp de Neuengamme
(Allemagne). Il est tué d’une balle au cœur, le 20 avril 1945, à Müleim an
der Ruhr (Allemagne), lors de l’évacuation du camp, subissant force
mitraillages. L’acte de décès, dressé en février 1948, porte cette date.
Déporté résistant. Mort pour la France.
Source : AVCC, Caen, 21 P
428 015 – Monument aux morts des résistants de 1939-1945 à Chalindrey
(Haute-Marne).
Daniel Heudré
BONNAUDET Denis Louis, né le 8 octobre 1906 à Chantonnay
(85). Adjudant
de gendarmerie
de la brigade de Preuilly-sur-Claise. N'ayant pas opéré contre les maquis,
il est arrêté par la
Gestapo et la Milice le 27 juillet 1944 avec un groupe de 64 personnes.
Emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de prisonniers venus de Rennes. Le
convoi reconstitué repart le 10 août vers Belfort. Il est ensuite transféré
de Belfort le 29 août vers Neuengamme. matricule 43722. Autre lieu de déportation:
Wilhelmshaven. Il décède le 7
avril 1945 à Lunebourg. Une partie du Kommando de Wilhemshaven est évacué le
3 avril 1945, par un transport ferroviaire d’au moins 400 blessés et
malades, qui est attaqué le 7 avril par l’aviation alliée en gare de
Lunebourg. Les pertes sont terribles, et au moins 60 déportés partis de
Belfort y laissent la vie. D’autres sont ensuite exécutés par les SS, alors
que les survivants sont conduits en camion au camp de Bergen-Belsen libéré
le 15 avril 1945.
BONNET Georges, né le 1er juillet 192 à
Temple-de-Bretagne (44). Déporté de Nantes, il se trouve dans le convoi dit
de Langeais, parti de Rennes début août 1944, puis il est transféré de
Belfort le 29 août 44 vers Neuengamme. (matricule 43827). Autre lieu de
déportation: Wilhelmshaven. Il décède le 7 avril 1945 à Lunebourg. Une
partie du Kommando de Wilhemshaven est évacué le 3 avril 1945, par un
transport ferroviaire d’au moins 400 blessés et malades, qui est attaqué le
7 avril par l’aviation alliée en gare de Lunebourg. Les pertes sont
terribles, et au moins 60 déportés partis de Belfort y laissent la vie.
D’autres sont ensuite exécutés par les SS, alors que les survivants sont
conduits en camion au camp de Bergen-Belsen libéré le 15 avril 1945.
BONNET Maurice, né le 20 juin 1927
à Limeray (37). Employé de commerce. F.F.I, il est arrêté le 13 juin 1944
Emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de prisonniers venus de Rennes. Le
convoi reconstitué à Saint-Pierre des Corps repart le 10 août vers Belfort.
Il est ensuite déporté de Belfort le 29 août vers Neuengamme.
(matricule 43551). Il est libéré par la Croix-Rouge le 11 mai 1945.
BORCEOWITSCH
Marcelle,
née le 31 mars 1905. Incarcérée à Tours, puis rejoint le convoi de
prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à
destination de l'Allemagne. À Belfort, elle est déportée le 1er septembre
1944 vers Ravensbrück. (matricule 62873). Sort inconnu.
BORGNE Jean ,
victime d’une rafle massive
Jean, Louis, François Borgne est né le 10 octobre 1906 à Lambézellec
(Finistère). Il est arrêté le 22 avril 1944 à Guisseny (Finistère) par la
Gestapo, sur dénonciation anonyme, pour constitution d’un groupe de
résistants sur la commune. L’interpellation est massive, 13 autres personnes
sont arrêtées dont le maire et l’abbé Sergent, de Guisseny. Il est interné à
la prison de Brest du 22 avril 1944 au 15 juin 1944, puis au camp
Margueritte de Rennes, du 16 juin 1944 au 3 août 1944 et au Fort Hatry de
Belfort, du 15 août 1944 au 28 août 1944 où il est libéré
avec 45 autres
prisonniers. Interné résistant.
Source: AVCC, Caen
Daniel Heudré
BOSSOT Alexandre, né le 11 mars 1904
à Bouesse (36). Gendarme de la Brigade de Loches. Arrêté par la Gestapo et
la Milice le 27 juillet 1944 avec un groupe de 64 personnes. Emprisonné à
Tours, il rejoint le groupe de prisonniers venus de Rennes. Le convoi
reconstitué repart le 10 août vers Belfort. Il est ensuite transféré de
Belfort le 29 août vers Neuengamme. (matricule 43756). Lieu de déportation:
Wilhelmshaven. Décédé le 5 avril 1945 à Bremen.
BOUCHER René est
né le 27 février 1919 à Paris (Paris Vè). Marié le 28 novembre 1942 avec
Lucienne Poupeau, Gardien de la Paix à Loches, il est arrêté, avec six
autres camarades, le 27 juillet 1944 par la Gestapo et la Milice. Parmi ces
derniers, se trouvent Lucien Barthélémy et Marcel Duchesne, également
gendarmes. René Boucher est suspecté d’être de connivence avec les forces
du maquis, et d’être contre le gouvernement de Vichy. Il est interné à la
prison de Tours du 27 juillet 1944 au 10 août 1944. Il monte dans le convoi
parti de Rennes reconstitué à La Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire), en
direction du Fort Hatry de Belfort. Il est déporté le 31 août 1944 au camp
de Neuengamme (matricule 43 883), puis au kommando de Wilhelmshaven où il
est porté disparu le 5 avril 1945. Son acte de décès porte cette date. Mort
en déportation. Les deux gendarmes cités précédemment affirmeront avoir été
déportés avec René Boucher. Mort pour la France.
Source : AVCC, Caen, 21 P 428 815 et 21 P
247 744
Daniel Heudré
BOUCHET René, né le 9
février 1921 à Niort. Cafetier il habite 35 rue Lavoisier à Tours. Il est
arrêté le 7 juillet 1944 pour avoir hébergé un réfractaire. Incarcéré à la
prison de Tours il monte dans le convoi venant de Rennes reconstitué à
La-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 en direction de Belfort. Il est ensuite
déporté vers le KL Neengamme le 29 août. (matricule 43719). Autres lieux de
déportation: Wilhenshaven, Sandbostel. Revenu.
BOUDAT D'AVANCY Eugène Edmond, né le
6 mars 1922 à Novéant (57). Gardien de nuit dans un centre d'accueil pour
réfugiés. A contribué à l'évasion de prisonniers de guerre. Il est venu en
aide aux jeunes du S.T.O., en leur donnant asile au centre d'accueil de
Rennes en leur fournissant des cartes d'alimentation et des fausses cartes
d'identité. Arrêté par les Allemands le 16 avril 1944 et incarcéré à Rennes,
il est remis en liberté le 28 avril 1944. Relâché fautes de preuves. Il est
de nouveau arrêté à Rennes fin juillet ou début août. Déporté de Rennes
début août et transféré de Belfort vers Neuengamme le 29 août 1944.
(matricule 43602). Autres lieux de déportation: Fallersleben-Laagberg,
Wöbbelin.
Libéré le 2 mai 1945 à Wöbbelin. ADIV 167 J.
BOUESTE
François, Jean, Auguste est né le 17 mai 1914 à Moussé (Ille-et-Vilaine). Arrêté à Drouges après avoir participé à un
parachutage d'armes le 15 juillet 1944. Le
meilleur témoignage est celui de Jules Bulourde, cultivateur exploitant la
ferme de La Prée en Drouges. Sur son terrain, 5 avions Lancaster larguent
dans la nuit des tonnes de matériel. Les résistants commencent aussitôt à
déblayer la prairie et seront obligés de reprendre leur ouvrage la nuit
suivante, à la baraque de l’Essart. François Boueste assure une partie du
transport du matériel à l’aide d’un plateau tracté par deux chevaux, suivi
par 4 autres charrettes, aux lieux des dépôts prévus. Lors du dernier
convoi, semble-t-il, il est arrêté entre Rannée et Fontaine-Couverte
(Mayenne), ainsi que le second convoyeur, Émile Desbois qui se serait
suicidé à la prison Jacques Cartier de Rennes. Boueste est interné à Jacques
Cartier, à Rennes, à partir du 21 juillet 1944. Puis il est déporté début
août 1944 pour Belfort. Il est ensuite transféré à Neuengamme, le 29 août
1944 et est probablement décédé au camp de la Tourbe, près de Sandbostel.
Mort pour la France.
(Source Jo: 199-27/8/1996).
Daniel Heudré
BOUGEARD Bernard,
Joseph, Marie est né le 15
septembre 1910 à Guipry (Ille-et-Vilaine). Fils d’Eugène Bougeard et
d’Augustine, Marie, Josèphe Ollivier, il se marie à Alger le 21 février
1933. Il est contrôleur des viandes. Fin 1942, il est sous les ordres du
commandant Allard, en charge du recrutement de résistants sur Guipry, puis
appartient au groupement de Messac, Guipry, Pipriac. Il héberge des
résistants traqués et blessés ainsi que des parachutistes alliés. Il
participe également à des sabotages de voies ferrées. Dénoncé par Le Bihan
de Redon pour avoir tué un Allemand lors d’une attaque de citerne d’essence,
il est arrêté le 30 mai 1944 à Bain-de-Bretagne par la Gestapo et la Milice.
Il est interné à la prison Jacques Cartier à Rennes le 31 mai 1944 jusqu’au
3 août 1944. Il fait partie du convoi à destination de l’Allemagne et
recueille le dernier souffle d’un déporté, Gaston Tardif, tué de trois
balles de mitrailleuse lors du bombardement du train dans la gare de
Langeais (Indre-et-Loire), Il se retrouve ensuite au Fort Hatry à Belfort
et est libéré le 26 août 1944. FFI. Source:
DAVCC, Caen, 21 P 714 628.
Daniel Heudré
BOULET
Marcel, né le 24 février 1908 à Paris (14). Douanier.
Agent de liaison F.T.P., il arrêté pour avoir" activité terroriste"
. Incarcéré à la prison de Nantes le 24 juillet 1944. Il rejoint le groupe
de prisonniers venus de Rennes en direction de Belfort début août. Il est
ensuite déporté le 29 août de Belfort vers le KL Neuengamme (matricule
43818) Il décède le 3 janvier 1945 à Wilhelmshaven.
BOULET
Robert, né le 23 juillet 1921 à Nantes. Maçon. Arrêté le 13 juin 1944 à
Nantes. Non identifié dans la base FMD.
BOURDAN
Pierre. De son vrai nom Pierre Maillaud, speaker à Radio Londres. Né le 13
mai 1909 à Perpignan, Pierre Maillaud passe une partie de son enfance dans
la Creuse, au village du Bourg d'Hem, en souvenir duquel il prend, en 1940,
pour parler à la radio, le pseudonyme de Pierre Bourdan. Il débute sa
carrière comme journaliste : il écrit dans "La Journée Industrielle", "Le
Soir", puis devient sous-directeur d'Havas à Londres ... Il est à l'origine
de "l'Agence française indépendante", à Londres dont le réseau des
correspondants et de distribution préfigure l'organisation de l'Agence
France-Presse. Il parle à Radio Londres de juillet 1940 à juin 1944,
participe à l'émission "Les Français parlent aux Français" ... Il fut le 3
août 1940, l'auteur de la célèbre affiche" La France a perdu une bataille;
mais n'a pas perdu la guerre. Correspondant de guerre, il est arrêté par les
Allemands près de Rennes le 1er août 1944. Il traverse Rennes à
pied sous bonne escorte et rejoint le camp de prisonniers
à la Courouze, Il fait partie du dernier convoi de déportés qui quitta
Rennes quelques heures avant la libération de la ville. Il réussit à
s'échapper à Saint-Martin-la-Place le 6 août 1944. Député UDSR à la première
assemblée constituante de la Creuse en 1945, puis de Paris en 1946, Ministre
de la Jeunesse, des Arts et des Lettres, chargé des services de
l'information dans le gouvernement Ramadier du 22 janvier au 22 octobre
1947. A ce titre l'on peut considérer qu'il est le ministre de la culture
"créateur" du festival d'Avignon et du festival de Cannes. C'est à
Marly qu'il vient se reposer et y écrit son célèbre
"Carnet de retour avec la division Leclerc. Dans le domaine des arts et des
lettres, il institue "l'aide à la première pièce", en faveur des auteurs
dramatiques. Il meurt prématurément à 39 ans au cours d'une promenade en
mer. Il est inhumé cimetière Boulhet de Marly-le-Roi.
BOURGEOIS
Joseph, Louis, Marie est né le 12 décembre 1918 à Paris 12è (Seine).
Maréchal des logis à la brigade de Villeloin-Coulangé (Indre-et-Loire), il
prend contact avec l’Armée secrète (AS) implantée dans la région, groupe
Merlin. Il se met à la disposition du groupe et fait office d’agent de
liaisons et de renseignements. Son activité date du 3 novembre 1943. A la
demande du garde champêtre, René Vandier, Il établit de fausses cartes
d’identité pour les résistants camouflés dans les fermes du canton de
Montrésor. Comme gendarme, il fournit les informations relatives aux
opérations de police contre les maquisards et les réfractaires au STO et
facilite leur fuite, après les avoir prévenus. Il avertit également la
tenue des barrages. Selon Henri Larcher, le 26 juillet 1944, deux
individus étaient à la recherche de Joseph Bourgeois, il leur indiqua qu’il
était en déplacement et réussit à prévenir Madame Bourgeois qui se mit à
l’abri avec son bébé de 20 jours dans une ferme. Il est arrêté
le 27 juillet 1944 à
Loches
(Indre-et-Loire) par la Gestapo et la Milice, sur
dénonciation. Il est interné à la prison de Tours du 27 juillet 1944 au 10
août 1944. Il quitte Nantes en direction de Belfort, où il est incarcéré au
Fort Hatry. Le 29 août 1944, il est déporté au camp de Neuengamme (matricule
43763). Il est transféré le 6 septembre 1944 au camp de Wilhelmshaven
jusqu’au 15 avril 1945, puis à Sandbostel. Il est libéré le 29 avril 1945
par l’armée alliée. Il est rapatrié le 5 juin 1945, pesant 33 kilos. Admis
FFI, alors qu’il était sur le point d’adhérer au mouvement deux jours avant
son arrestation. Déporté résistant. Médaille militaire. Croix de guerre avec
palme.
Source : AVCC, Caen, 21 P 715 471
Daniel Heudré
BOURHIS René,
est né le 31 janvier 1920 à Brest (Finistère). Résistant, il aide des
aviateurs alliés à repartir pour l’Angleterre. Il est arrêté par la
Gestapo, le 15 avril 1944, à son domicile, à Kérastel. Il est interné, le
même jour, à la prison de Pontaniou, à Brest, puis au camp Margueritte, à
Rennes, du 15 juin 1944 au 3 août 1944. Il est embarqué dans un convoi de
déportés, partant de Rennes, à destination de l’Allemagne, via Belfort. Le
6 août 1944, à Langeais (Indre-et-Loire), le convoi est mitraillé par
l’aviation alliée. René Bourhis profite du désarroi pour s’évader avec des
collègues du convoi. Il réussit à rejoindre Richelieu (Indre-et-Loire) où il
est hébergé par le docteur Petton. Parmi les déportés qui ont pu s’évader,
figurent François L’Azou, Pierre Lucas, François Pleiber, Joseph Aballea et
Paul Lagadec.
Source: AVCC, Caen, 21 P 715 650
Daniel Heudré
BOURLÈS François, né le 30 octobre 1906 à Hanvec
(29). Gendarme de la Bmo d'Abilly. Arrêté
par la Gestapo et la Milice le 27 juillet 1944 avec un groupe de 64
personnes. Emprisonné à Tours, il rejoint le groupe de prisonniers venus de
Rennes. Le convoi reconstitué repart le 10 août vers Belfort. Il est ensuite
transféré de Belfort le 29 août 44 vers Neuengamme. Arrivé à
Neuengamme le 1er septembre 44. (matricule 43586). Il décède le 10 avril 1945.
BOURLET Fernand
est né le 24 juillet
1911 à Rieux (Nord). Fils de Clovis Bourlet
et d’Aimée Marlierex, il est conducteur à Gaz de France à Gennevilliers
(Hauts-de-Seine) et s’installe à Guignen (Ille-et-Vilaine) où sa femme est
originaire. Il est arrêté par les Allemands, le 28 juillet 1944, rue
Jimbert, à Guignen, lors d’une rafle au bourg, suite à l’assassinat d’un
officier allemand. Les représailles sont terribles, vingt otages sont
emmenés au camp Margueritte, à Rennes. Le 3 août 1944, Fernand Bourlet fait
partie du convoi de déportés de Rennes en direction de l’Allemagne. Le 6
août 1944, il réussit à s’évader à Langeais (Indre-et-Loire), profitant du
désordre causé par le mitraillage du train par une attaque aérienne
anglaise. Parmi les déportés qui réussissent à s’évader, Gervais Cloteaux et
Jean-Baptiste Cloteaux, de Guignen également. Source : DVCC, Caen, 21 P
715 686.
Daniel Heudré
BOURREAU Joseph , né le 12 février 1910
à La Chapelle-Gandin (79). Instituteur, père de trois enfants, il est arrêté
pour faits de résistance le 3 août 1944 à Tours. Incarcéré il est mis dans
le convoi venant de Rennes et reconstitué à La-Ville-aux-Dames le 10 août en
direction de Belfort, puis il est transféré le 29 août 1944 vers le KL
Neuengamme (matricule 43807). Autres lieux de déportation:
Watenstedt-Salzgitter, Ravensbrück. Il décède le 21 avril
1945.
Le château de Vaux à Esvres est le
théâtre d'un drame.
Madame Jobineau, qui habite le château, est
dénoncée à la Gestapo par son
domestique Phan Bang.
La police allemande fait irruption au château,
arrête de nombreuses personnes et découvre un stock d'armes
cachées provenant d'un parachutage récent.
La Gestapo établit
une souricière. Le groupe de Résistance d'Esvres est décapité.
L'instituteur Joseph Bourreau, chef du
groupe FTP,
est arrêté et déporté. Pierre Mourruau, cultivateur, est fusillé
à Saint-Symphorien.
A la Libération, Phan Bang, condamné à mort, est
lynché par la foule à la fin de son procès
Source:
http://www.lyceechaptal.fr/telechargement/Concours_de_la_Resistance_2010/Pour_01-03-2010/Cederom_la_Resistance_en_Lozere/_xml/fiches/17656.htm |
BOUVET Daniel, né le 19 décembre 1897
à Bazouges (53). Représentant de commerce. Marié. deux enfants. membre du
réseau Mousquetaire, il est arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo.
Incarcéré à Tours, il est mis dans le convoi venant de Rennes et reconstitué
à La-Ville-aux-Dames le 10 août en direction de Belfort, puis il est
transféré le 29 août 1944 vers le KL Neuengamme. (matricule 43787).
BRABANT Jean
Raymond, né le 22 octobre 1925 à Priziac (56). Domicilié à Meslan. Arrêté
lors d'une rafle à Saint-Chistophe-des-Bois (56) le 29 mai 1944, il sera
dans les premiers groupes à partir en camion pour Guémené, où il sera
jusqu'au mardi soir. De cette localité, il est envoyé de nuit à Vannes au
siège de la Croix-Rouge, 1 rue de la Loi, pour y rester une semaine. Il est
transféré à la maison d' arrêt de cette ville. Là, après un interrogatoire,
il est frappé à coups de nerf de bœuf. Dans ces cellules,
approximativement carrées, de six mètres de côté, les détenus sont au nombre
de vingt-cinq environ par pièce. Le 18 juillet, il est transféré au camp
Margueritte de Rennes puis est dirigé le 2 août 1944 en direction de
l'Allemagne. Arrivé à Belfort le 15 août, il est déporté vers le KL
Natzweiler. Après avoir été douchés, rasés de tous poils et tondus, il est
habillé en bagnard. Il porte un triangle rouge avec le numéro matricule
23821. Il est photographié avec une grande plaque numérotée sur la poitrine.
Il est envoyé chez un dentiste qui lui arrachera plusieurs molaires. Le 1er
septembre, il est évacué du camp jusqu'à la gare, puis ramené. Le 2
septembre il est évacué à nouveau, pour de bon cette fois. Il est mis
dans un wagon plombé et dirigé sur Dachau, où il arrive le 4. Une nouvelle
fois, il est douché. Au bout de huit jours, il part à pied pour Allah, près
de Munich. Il porte le matricule 89224. Il séjourne quelques jours dans
cette ville, puis part en commando de travail à
Haslach, ville distante
de Strasbourg de 57 kms et située en Forêt-Noire. Les détenus
travaillent à la mine appelée « Vulkan », où ils
préparent l’installation d’une usine souterraine, Les prisonniers travaillent ainsi pendant plusieurs
mois. durant ces rudes et longues journées de travail, leur ration
alimentaire quotidienne est la suivante: un café noir le matin; une espèce
de bouillon à midi et le soir, et 150 grammes de pain. Chaque jour des
mourants et aussi des cadavres sont descendus au camp par des camarades.
pour le premier mort, un cercueil fut fabriqué avec quelques planches, mais
par la suite on les enterra directement et de nuit. À Noël une distribution
de tabac est faite. Étant très tôt sur les lieux de travail le matin, Jean
Raymond ramasse de la gelée blanche et se met à la lécher; il boit également
de l'eau très froide, ce qui favorise la dysenterie.
Le 18 février 1945, il est transféré à
Vaihingen, camp
situé entre Karlsruhe et Stuttgart. Les prisonniers sont logés dans des
baraques et généralement abandonnés à leur sort. Vaihingen devient ainsi un
vrai camp de la mort, un mouroir terrible et impitoyable., Dans ce camp, Jean Raymond BRABANT est caché par des
Juifs dans une petite pièce avec un lit. Il est soigné par ces derniers. À
partir de ce moment, il est considéré comme disparu, mort, pour les
autorités du camp. pourtant, il va suivre les autres et le 1er avril il
rejoint avec ses camarades le camp de Dachau où il arrive le 4 avril. Dachau
où il est libéré le 29 avril 1945 par les Américains. Le 30 avril les
prisonniers reçoivent des vivres par l'intermédiaire de l'armée française
(Ravitaillés en trop grande quantité, il y eut des accidents). par peur de
contagion, ils sont maintenus en quarantaine et désinfectés. Ils quittent
leurs habits de bagnard et reçoivent provisoirement des tenues de l'armée
allemande récupérées dans les casernes. Le 26 mai, ils arrivent à Mulhouse,
en camion, dans la soirée. là, ils se font habiller en civil et restent deux
jours dans cette ville. Arrivé à Paris, après avoir passé par l'hôtel
Lutetia, Jean Raymond prend le Paris-Brest - Quimper-Quimperlé en 1ere
classe. Le 29 mai, il arrive à Lorient. jean Raymond porte une casquette sur
laquelle est écrit d'un côté "Dachau" et de l'autre "89224". Il avail perdu
trente kilos et n'en pesait plus que 35. (Source Les maquisards chez nous en
1944. René Le Guénic. pages 41 à 43- La Rafle de Sainte-Anne-des-Bois. J.R.
Brabant.)
BRACHET Gaston est né le13 mars 1921 à Paris
14è. Fils de Maurice, Gaston, Marcel Brachet et de Raymonde Tichoux, il
exerce la profession de transporteur. Réfractaire au STO, il est arrêté le
14 juin 1944 à Quiberon (Morbihan) sur dénonciation comme recruteur de
personnes pour le maquis. Il est interné au Fort Saint-Pierre de Quiberon,
les 14 et 15 juin 1944, puis à la Feldgendarmerie d’Auray du 15 juin au 18
juin, à la prison de Vannes du 18 juin au 18 juillet 1944, enfin au camp
Margueritte de Rennes jusqu’au 5 août 1944. Il fait partie du convoi de
Rennes à destination de l’Allemagne et réussit à s’échapper le 6 août 1944 à
Langeais (Indre-et-Loire). Déporté résistant.Source: DAVCC, Caen, 21 P
539 196.
Daniel Heudré
BRANCA Anna, née DUVEAU le 1er octobre 1893 à
Acigné (35). Couturière. Elle arrêtée à Rennes, 7 impasse du Verger en
qualité de membre du réseau de Résistance F-2 auquel elle appartenait depuis
1943, le 7 avril 1944. Elle fait partie de l'avant dernier convoi qui quitte
Rennes le 2 août 1944 vers Belfort puis est transférée vers
Ravensbrück le 1er
septembre 1944.(matricule 62806). Elle décède le 1er décembre
1944. Source: ACP 27 P6 Caen
BRAULT
René François Charles, né le 22 juin 1885 à St-Servan (35).
Colonel en retraite. Après avoir été arrêté, il fut dans le convoi parti de
Rennes début août 1944 à destination de l'Allemagne (convoi dite de
Langeais) puis fut déporté par le transport 453, depuis Belfort
le 29 août 1944, à destination de Neuengamme.
(Matricule 43952). Ensuite il fut transféré dans le camp de
Wilhelmshaven au nord-ouest, de Brême, sur la Mer du Nord. Ici, les détenus
étaient envoyés travailler sur les chantiers navales de la ville. René
Brault y est décédé le 15 janvier 1945. Il fut fait Officier de la Légion
d'Honneur le 29 juin 1934. Il est médaillé de la Croix de guerre 14-18 et
des T.O.E., de la Médaille coloniale agrafe Maroc, et de la Médaille
interalliée 14-18 dite Médaille de la Victoire. Il est également Commandeur
de l'Ordre du Ouissam El Alaouite et Chevalier de l'Ordre de Léopold de
Belgique. René François Charles Brault est inhumé dans le Cimetière de
Lorette à Saint-Servan (2ème division face à la 1ère division). Sur sa
tombe, la date de son décès est le 15 janvier 1945 alors que dans le Journal
Officiel celle-ci est avril 1945!!! .Sources:
Mémorial Déportés : Partie I, liste n°267. (I.267.)
-
Carphaz.
BRELET Robert,
Pierre est né le 4 avril 1907 à La Rochelle (Charente Maritime). Fils de
Pierre Brelet et d’Octavie Sorin, il exerce la profession de mécanicien
dentiste. Infirme d’une luxation de la jambe gauche, il milite dans la
Résistance en recrutant des patriotes et ravitaillant des maquisards. Il est
arrêté par les Allemands le 19 juin 1944 à Carnac (Morbihan), puis interné
au Fort de Penthièvre. Il est ensuite transféré, le 1er juillet
1944, à la prison de Vannes jusqu’au 24 juillet 1944. Il est déporté de
Rennes le 2 août 1944 vers Belfort. Il est alors dirigé sur le camp de
Natzweiler (matricule 23840) le 26 août 1944. Un déporté échappé du train,
mitraillé en gare de Lion d’Angers (Maine-et-Loire), affirmera que Robert
Brelet se trouvait bien dans le train en question. Un autre déporté garde le
souvenir d’un homme boitant au camp de Dachau, qui devait être transféré
dans un camp spécial pour infirmes. Robert Brelet décède à Dachau
(matricule 100205) le 5 mars 1945, selon l’acte de décès dressé le 3
septembre 1946. Son corps a été exhumé et rapatrié. Mort en déportation.
Mort pour la France.
Source : AVCC,
Caen, 21 P 430 336 et 21 P 248 281-21P 248 074
Daniel Heudré
BRETRONNIERE Augustin, né le 16 mai 1918 à
St-Servan (35). Parachutiste. Il est déporté début août 1944 de Rennes vers Belfort, puis
est transféré le 29 août 1944 vers KL Neuengamme. Revenu des camps.
Sources: ACP 27 P6 Caen.
Mémorial Déportés : Partie I, liste n°267. (I.267.)
BREVET Prosper,
né le 15 juin 1886 à Nantes (44), ancien combattant de la guerre 14-18,
chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre. Membre de l'A.S.
Entrepreneur de menuiserie à Redon, il prit une part active dans
l'organisation de la Résistance. Sous les ordres du Lieutenant Martin (ex
chef de la Brigade de gendarmerie de Redon (arrêté et fusillé à Caen), chef
responsable de la région redonnaise de l'Armée Secrète, M. Brevet forma des
groupes armés dont il devint un des chefs. Il s'occupa également du
camouflage des réfractaires au S.T.O. et de la distribution de fausses
cartes d'identité. C'est sur une dénonciation de Le B.. qu'il sera arrêté le
28 mai 1944 ainsi que plusieurs autres membres de son organisation (dont
Angèle Deplantay) à son domicile 15 rue Saint-Michel. Conduit rue du
Tribunal, siège de la Gestapo, il fut écroué le lendemain à la prison
Jacques Cartier à Rennes et dirigé sur l'Allemagne le 3 août 1944. Il est
libéré à
Belfort le 26 août 1944,
avec un groupe de prisonnièrs de la région de Redon le
26 août 1944. Aidé par le Secours national, le groupe est dirigé vers
Giromagny à 15 km de Belfort. Logée par la population patriote, il réussira
avec 7 autres prisonniers (Rosalie
ROUAULT, Philémon
FORESTIER,
Angèle
DEPLANTAY,
Marie
CAHOUR,
Alice
DUCHENE
et Juliette
LE FLOCH)
à passer en Suisse à Delle le 16 octobre grâce à Madame
MORANDINI
(arrêtée
le même jour lors de son passage le 16 octobre 1944. Il sera ensuite dirigé quelques jours
plus tard vers la zone libérée à Pontarlier..
(ADIV35 167 J 45;
167J 31/2; 6ETP2).
BRIAND Francine, née le
10 septembre 1896 à Sancerre (18).Domiciliée à Sancerre, institutrice en
retraite, elle est arrêtée le 15 avril 1944, pour avoir caché des armes
parachutées dans les bois de Laune près de Soumard dans la Nièvre: " Avec un
"gazo Unic" appartenant au transporteur Bruneau, environ 200 kilos d'armes
et de munitions. sont ramenées cachées chez Borocowitch pendant plus d'un
mois puis transportées dans une lessiveuse en septembre 1943 chez
l'institutrice Francine Briand qui enferme les armes dans un placard de sa
salle à manger qu'elle dissimule en apposant du papier.Appartenance au
réseau Vengeance." Elle est déportée de Belfort le 1er septembre 44 vers
Ravensbrück (Matricule: 62874). Autre lieu de déportation: Schlieben
(Matricule 15167).dans l'usine Hasag (fabrication d'armes anti-char). Ce
camp était un Aussenkommando de Buchenwald: environ 250 femmes de France y
furent internées entre septembre 1944 et avril 1945
Libérée le 28 avril 45 à Schlieben.
BRIAND Louise , née le 19 mai 1905 (de Rennes). Libérée le 27
août 1944 à Belfort. Revenue en France en passant par le Suisse.
BRIAND Maurice , arrêté à Quimper
Maurice, Louis, Richard Briand est né le 4 avril 1920 à Rennes
(Ille-et-Vilaine). Il est agent de contrôle de la caisse de Sécurité Sociale
du Sud-Finistère. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) et
résistant (pseudo Richard), il est arrêté par la Gestapo, le 16 février
1944, à Quimper (Finistère), suite à une dénonciation d’un nommé Massotte.
Sont impliqués dans la même affaire les résistants du groupe Franc-tireur
Marceau, commandé par le lieutenant-colonel Berthaud, chef départemental des
Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il est interné au camp Margueritte
de Rennes, le 16 février 1944. Le 2 août, exécutant l’ordre d’aller réparer,
avec un camarade, des bicyclettes dans un local situé près de l’entrée, il
pense s’échapper, mais reçoit un schrapnel fragmenté d’un projectile allié,
qui le blesse. Le pharmacien Yves ALLANIC de Brest, lui donne des
soins à l'infirmerie.
Déporté,
il est dans le convoi parti le 3 août en direction de l’Allemagne. À
Belfort, il est dirigé le 15 septembre 1944 vers le KL de Neuengamme
(matricule 43739), puis à la prison centrale Ohlsdorf
d’Hambourg, puis à et enfin au Stalag de Sandbostel. La déportation
s’achève le 29 avril 1945, date de sa libération. Déporté résistant.
Source: AVCC, Caen
Daniel Heudré
BRIDIER
Maurice,
Eugène est né le 28 mars 1917 à Saulzais-le-Potier (Cher). Fils de Jean
Bridier et de Gilberte Laville, il est ouvrier boulanger. Célibataire,
prisonnier évadé du stalag V B, depuis le 10 octobre 1941, il s’engage dans
la Résistance du Cher-Sud, au sein de la Compagnie Surcouf, du 6 juin 1944
au 2 août 1944. Il est arrêté par la Milice le 2 août 1944 au matin, puis
est transféré à Saint-Amand-Montrond. Interrogé deux jours durant, il est
remis aux autorités allemandes qui l’ont incarcéré le 3 août 1944 à la
Maison d’Arrêt de Bourges. Il quitte Bourges à bord du convoi du 11 août
1944, pour être transféré à Belfort. De là, il fait partie du convoi 453,
le 29 août 1944, à destination du camp de Neuengamme (matricule 43747). Il
meurt au kommando de Wilhelmshaven, le 10 février 1945, des suites des
mauvais traitements. Il est enterré au cimetière d’Oldenburg. Déporté
résistant. Mort pour la France.
Source : AVCC, Caen, 21 P 558 089- 21 P
33905
Daniel Heudré
BRIEND
Eugène, né le 17 juin
1916 à Plérin (22). Requis pour le STO il travaille chez Junkers à Dessau
(Allemagne). Il obtient une permission avril 1943 pour rendre visite à sa
mère malade et refuse de repartir en Allemagne.
Le 2 décembre 1943, Eugène BRIEND est arrêté par
la Gestapo. Emmené à
la gendarmerie de Moncontour puis emprisonné le lendemain au quartier
allemand de la maison d'arrêt de Saint-Brieuc. Identifié comme réfractaire
au travail obligatoire et trouvé en possession de plusieurs fausses cartes
d'identité, Eugène BRIEND est transféré le 13 décembre 1943 au camp
Margueritte à Rennes. Il est transporté dans le convoi parti de La Prévalaye
à Saint-Jacques-de-la-Lande le 3 août 1944. Il arrive à Belfort le 15 août
1944 et est interné au fort du Hatry. Il est déporté par le convoi du 29
août 1944 à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne),
matricule 43739. Il est affecté le 1er octobre 1944 au Kommando de
Watenstedt-Salzgitter qui travaille pour les aciéries Stahlwerke
Braunschweig (fabrication de munitions).
Il décède le 8 mars 1945 à Hambourg au camp de
concentration de Neuengamme.
Biographie
BRIERE Rolande
(voir LEVERDY)
BRIERE Gaston, né le 17 février 1925.
Arrêté pour "agissement
anti-allemand". Il est incarcéré à la
prison de Nantes le 24 juillet 1944. Il rejoint le groupe de prisonniers
venus de Rennes en direction de Belfort début août. Il est ensuite déporté
le 29 août de Belfort vers le KL Neuengamme.(matricule 44093). Disparu.
BROCHET Maryvonne
(Brochart Yvonne). Assistante sociale. Arrêtée dans la région de Redon, née
le 6 juin 1907 à La Petite-Raon (88). Déportée de Rennes le 2 août 1944 vers
Belfort, puis transférée vers Ravensbrück le 1er septembre 1944.
(matricule 62873). Libérée le 23 avril 1945 par la Croix Rouge.
BURARD Marie. Déportée de Rennes le 2 août 1944 vers l'Allemagne.
Source: ACP 27 P6 Caen
BUREAU Marie, née le 23
septembre 1907 à Chagny (71). Elle monte dans le convoi à Dijon avec 20
autres prisonnières le 14 aôut, puis est déportée de Belfort le 1er
septembre 44 vers Ravensbrück. (matricule 62954) Lieux de déportation:
Neue-Bremm, Ravensbrück, Genshagen, kommando de femmes du KL Sachsenhausen
situé à Berlin, travaillant pour l’usine AEG. Revenue des camps.
BUREL Louise Marie Thérèse, née le 1er août 1920 à Quimperlé
(29). Elle été arrêtée en février 1944 à Concarneau, en raison de son
activité dans une organisation résistante puis incarcérée à Jacques Cartier.
Le 2 août elle fait partie du convoi de détenus en partance pour
l'Allemagne. Arrivée à Belfort le 15 août, elle est déportée le 1er
septembre 1944 vers Ravensbrück. matricule 62807. Elle contracte une maladie
infectieuse. elle est retirée du camp pour être gazée.
Source:
ACP 27 P6 Caen
BUSNEL Henri, né le 25 janvier 1925 à
Chantepie. Il est arrêté par la Milice, au pont de la Janais, alors qu'en
compagnie de quelques camarades, il se rendait en camion dans la forêt de
Paimpont, rejoindre le groupe de Résistance de Mademoiselle Récipon, le 19
juillet 1944. Interné au camp Margueritte, il est mis dans le train en
partance pour l'Allemagne dans la nuit du 2 au 3 août. Il réussit à s'évader
lors du mitraillage du convoi le 6 août à Langeais. (ADIV 167 J)
BUSSON Louis, né le 26 avril 1899. (de Redon). Marchand de
cordages, il est arrêté à Redon, 10 place Duchesse Anne, le 30 mai 1944.
Incarcéré à Rennes, il se trouve dans l'un des deux convois partis de Rennes
début août en direction de Belfort. Libéré le 26 août 1944 à Belfort.
BUTEAU Hélène, née le 21 janvier 1902 à Saint-Père-en-Retz
(44). Recrutée par les Corps Francs Vengeance de Paris, puis employée comme
agent de liaison à Vannes. Déportée de Rennes le 2 août 1944 vers Belfort,
elle est transférée vers Ravensbrück le 1er septembre 1944.
(matricule 62808). Elle décède le 3 mars 1945. (Papiers la concernant
déposés à la BDIC de Nanterre). Source: ACP 27 P6 Caen |