| Pour enrichir la mémoire du
passé, nous recherchons des témoignages ou des documents sur ce convoi de
déportés
Pour m'écrire
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26/02/2025
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Trois prisonniers de ce convoi, ont laissé un témoignage après avoir réussi leur évasion: Le refus du destin de Georges Lebreton, l' Epreuve d' Annie Guehenno et Jeanne Héon Canonne. |
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Le 6 août 105
hommes et 15 femmes quittent la prison du Pré-Pigeon d'Angers vers 23 heures
(plus de 30 heures après le précédent convoi. Il sont
conduits dans des camions à la gare d'Angers. Ce convoi est composé de
wagons de marchandises et de quatre wagons à bestiaux pour les
prisonniers. Celui des femmes est le premier derrière la locomotive.
Les Américains sont à moins de 50 km d'Angers.( Angers sera libérée quelques
jours plus tard, le 10 juillet)
Georges Le Breton:(p 134) "La station est cernée par des sentinelles en armes, soupire Georges Le Breton qui monte dans le premier wagon en compagnie d'un trentaine de ses camarades. Il est téméraire de fuir. dans notre wagon à bestiaux montent six gardes armés de mitraillettes et munis de lampes électriques. obligation nous est faite de nous allonger avec interdiction de nous relever" "Nous quittâmes ensuite le « Pré-Pigeon » et embarqués dans des camions qui nous déposèrent à la gare de « Maître-École » à Angers. La station était cernée par des sentinelles en armes et il était téméraire de tenter de s'enfuir. Je montai dans le premier wagon en compagnie du docteur Nédélec, Aussant, Auguste Gaste et une trentaine d'autres camarades."
Annie Guehenno (page 269-270) "Le train roulait lentement. Les femmes-majordomes décidèrent qu'on profiterait du reste de jour pour dîner et distribuèrent avec équité le pain, les biscuits et les fruits. La femme qui était couchée sur le matelas avait ouvert les yeux et, appuyée sur le coude, mangeait sa part. Elle avait entendu nos propos et me fit une place sur le matelas, à côté d'elle ; tout le temps que je passai dans ce train, je fus ainsi, auprès de cette femme un peu âgée, au bon visage. Elle était bretonne, de Nantes, et résistante. Malade d'un fibrome, je crois, elle venait d'être opérée et la Gestapo l'avait arrachée à son lit d'hôpital, pour ne pas la laisser échapper, malgré le pitoyable état où elle était. Quand la nuit fut venue, elle me fit étendre sur le matelas près d'elle et, consolée, savourant ma revanche, je passai une très bonne nuit. Je fus réveillée au matin par la lueur dansante du soleil levant qui tombait sur mon visage à travers les barreaux. Pendant quelques minutes, je crus poursuivre un rêve étrange et puis, je me souvins de tout et, m'asseyant, je regardai autour de moi ; appuyées les unes contre les autres, mes compagnes se reposaient. L'une d'elles, les yeux ouverts, semblait ne rien voir, perdue dans quelles pensées ? Des plaintes s'élevaient d'un coin du wagon. Je me tournai vers la femme malade : elle ne dormait pas, elle n'avait pas dormi, m'expliqua-t-elle, tenue éveillée par la souffrance : à l'hôpital, on lui donnait des calmants. Je l'avais oubliée." "Des cheminots ont réussi à informer les déportées qu'elles ne pourront aller plus loin que Langeais: les ponts ont sauté sur toute la ligne. ce qu'ils ne savent pas pour l'heure, c'est qu'aujourd'hui même 6 août, un train de quelque mille cinq cent prisonniers civils et militaires - dont des prisonniers de guerre britanniques, américains et français - en provenance de Rennes, stationné, depuis 16 heures, en gare de Langeais, le pont ferroviaire de Cinq-Mars-la-Pile détruit par un récent raid, vient d'être mitraillé, vers 20 heures, par l'aviation alliée, causant, dans le convoi, une soixantaine de blessés, et dix-neuf morts. Auxquels il faut ajouter celles de quatre gardiens allemands."4 Jeanne Héon Canonne (p 65-66) "La détenue malade s'agite. Elle est près de moi, elle a très soif. J'essaie d'améliorer sa position, c'est difficile. Nous n'avons pas de paille et nous disposons de la moitié seulement du wagon. Les Allemands occupent l'autre moitié. Nous sommes comprimées et entassées les unes sur les autres. Nous ne pouvons tenir qu'assises sur les talons, ce qui est extrêmement fatiguant. Il fait très chaud. Nous n'arrivons pas à dominer notre effroi...
"..Une jeune angevine a le dos couvert
d'ecchymoses et ne peut rester assise. La souffrance physique lui arrache
des gémissements.
La petite Jacques (19 ans) est très accablée,
elle a été prise, en même temps que son frère réfractaire au Service du
travail obligatoire, à cause d'une fausse carte d'identité. Elle est
toujours auprès de Mme Gobillard, vingt ans, dont le mari, membre de la
Résistance, a échappé de justesse aux Allemands. C'est elle qui paie ; elle
est frêle et semble très fatiguée par les mauvais traitements qu'elle a
subis. Il y a aussi une jeune femme, Michelle, dont le mari officier est
interné à Tours. Ils faisaient tous les deux partie de la Résistance. La
Gestapo, voulant à tout prix connaître les membres de Libération-Nord n'a
reculé devant aucun moyen pour les faire parler. Plusieurs fois, au cours
des interrogatoires, on leur a affirmé qu'ils étaient de notre réseau
Résistance-Fer. Or ils ignoraient notre existence. Le lundi 7 août se lève sur un temps magnifique. Le train stoppe en face de Blaison. les rails ont été déboulonnés. Un wagon déraille St-Pierre-des-Levées vers 1h00 du matin Georges Le Breton: (p 137) "Peu de temps après surgit un déraillement à Saint-Clément-des-Levées. Nous pensâmes qu'il était l'œuvre de résistants et que ceux-ci allaient venir à notre secours. Hélas, nous devions déchanter car s'il avait fallu plus de trois heures pour remettre le wagon sur les rails, nous ne continuâmes pas moins notre route sur Saumur. Je sus par la suite que ce sabotage avait été l'œuvre d'un brave cheminot, M. Péron, chef de gare de Saint-Clément-des-Levées qui, aidé de deux jeunes gens du pays, avait cru immobiliser le convoi jusqu'à l'arrivée des Américains. Il devait être découvert et payer de sa vie son acte héroïque". Il faudra trois heures pour remettre le wagon sur les rails dans l'impatience nerveuses des soldats allemands, forts inquiets des effets d'un éventuel bombardement sur les wagons de munitions. 5
Annie Guehenno (p270) A la gare de Saumur, M. Théreux de l'Huisserie est évacué agonisant d'un wagon
"Un peu plus tard, le train s'arrêta longuement au milieu des champs. Puis on
arriva dans une autre gare où il fit halte ; on entendait des bruits de
discussion. Que se passait-il ? Debout, le cou tendu, je vis jeter sur le
quai, du wagon voisin, le corps d'un homme au visage monstrueux, jaune et
boursouflé, avec des plaques noires autour du front et des yeux. Je compris
qu'il avait eu la tête brisée sous les coups et je supposais qu'il venait de
mourir, quand je le vis faire un mouvement et remuer bizarrement la bouche,
image effrayante qui me hanta longtemps. Georges Le Breton: (p 137) "...à Angers comme à Saumur nous fûmes merveilleusement ravitaillés par la Croix-Rouge française. La population civile aurait bien voulu, elle aussi, nous venir en aide, mais il lui était interdit d'approcher du convoi. Ainsi, à Saumur, la vieille mère d'Aussant fit ce qu'elle put pour venir jusqu'à son fils, mais en vain. Cette pauvre maman pleurait à chaudes larmes et son fils n'était pas moins ému." Annie Guehenno (p 271) "Dans l'après-midi, une femme, puis deux, puis près de la moitié furent saisies de maux de ventre violents ; on nous avait mis un seau dans un coin du wagon. Je me rappelle la gêne de la première, une jeune femme blonde et fine, quand il lui fallut, pour y aller, renoncer au respect de soi, à la pudeur, à la délicatesse, qui la rattachaient encore au monde des hommes ; c'est à ce moment-là peut-être que j'ai le mieux senti que nous entrions dans un autre univers. Quand vint mon tour, l'habitude était déjà prise ! Ce wagon était devenu notre maison, ou plutôt notre campement : chacune y avait sa place, des groupes s'étaient formés. Comme tout le monde ne pouvait être étendu en même temps, des roulements s'étaient établis. Protégée par la femme malade, j'avais une place de choix. Le temps commençait de perdre toute dimension. Il faisait chaud. A en juger par le soleil, auquel nous tournions maintenant le dos, l'après-midi devait s'avancer, quatre heures, cinq heures peut-être. Accablé par cette absurde conclusion de l'aventure, on se sentait gagné par le désespoir. Mais chacune gardait ses pensées pour soi. On était somnolent et silencieux, bercé par les cahots ; quand ils cessaient, parce que le train s'était arrêté, l'une de nous se levait, regardait par la fenêtre, disait ce qu'elle voyait, rien, le plus souvent, que la campagne, éclatante de soleil, dans l'été. Quelquefois, le train longeait un chemin et des gens nous regardaient passer, des jeunes filles en robes claires, des hommes au visage hâlé : comme c'était étrange ce bonheur qui existait à côté de notre misère, si proche et pourtant désormais impossible." Le convoi est mitraillé par l'aviation alliée à St-Patrice Annie Guehenno (p 272-273) Dans une petite gare, Saint-Patrice, à peine étions-nous arrêtés, qu'on entendit le roulement sourd d'avions et ce fut, chez nos gardiens, le branle-bas de combat : ils sautèrent tous du train et se mirent à courir sur la petite route qui, partant du passage à niveau, conduisait au village. Enfermées dans notre wagon, nous attendions ; quelques-unes eurent la présence d'esprit d'agiter des mouchoirs par les barreaux car, à en juger par le bruit qui devenait assourdissant, les avions volaient très bas. Tout à coup, ce fut comme si on avait cogné avec de gigantesques marteaux sur notre wagon : d'un seul mouvement, nous nous étions toutes mises à plat ventre, enchevêtrées les unes dans les autres et nous cachant la tête avec nos bras : un à un, dans un crépitement de balles, les avions passaient en rase-mottes au-dessus de notre toit. Le vacarme était effrayant ; on ne savait plus où on était, si tout n'avait pas explosé, si on était blessé ou même encore vivant. La tête enfouie sous le matelas, je murmurais : «Non, non, ce n'est pas possible. Je ne veux pas mourir. Protégez-moi. Je ne veux pas.» Le fracas d'un avion résonnait encore dans notre tête qu'un autre arrivait. Soudain, plus forte que tout ce bruit, une voix claire s'éleva : je risquai un œil: à genoux, la jeune femme blonde priait à voix haute pour nous toutes qui étions aplaties sur le plancher du wagon, tremblantes et livides... ...Tout à coup, ce fut le silence absolu et une sensation de vertige, comme au bord du vide. On n'osait pas bouger. Puis, peu à peu, on leva la tête, on se regarda, on se secoua. C'était fini ; aucune de nous n'était blessée, mais du dehors parvenaient des gémissements : un des soldats allemands, en se sauvant, avait été atteint par une balle ; une femme de notre wagon -celle avec qui j'avais pris une douche en prison -était médecin ; on la fit sortir et on la conduisit avec le blessé dans la maison du garde-barrière. Le mécanicien et les soldats examinaient la locomotive : transpercée de balles, elle était hors d'état de repartir. Cependant, du village tout proche, arrivaient des hommes et des femmes chargés de paniers de poires et de brocs d'eau ; nos gardiens, encore sous le coup de l'émotion, ouvrirent les portes des wagons et laissèrent ces braves gens nous distribuer l'eau et les fruits : nous tendions les bras et nous amusions à attraper les poires qu'ils nous jetaient en souriant, quand du fond de l'horizon se fit entendre le même grondement que tout à l'heure : les avions revenaient ! le cauchemar recommençait ! Affolés, les Allemands, repoussant les prisonniers vers l'intérieur des wagons, verrouillèrent les portes. Mais quand ils voulurent nous enfermer, quelques femmes en larmes les supplièrent d'avoir pitié ; ils nous laissèrent descendre. Je me précipitai dehors avec le flot des prisonnières. A quelques mètres du train, sur la route qui montait au village, j'assistai, en compagnie de mes gardiens, à ce deuxième mitraillage. Quand ce fut fini, ils nous ramenèrent au train. C'est alors que je vis la femme malade ; je l'avais oubliée ! Il n'y avait pas de reproche dans son regard, et pourtant j'eus honte. A peine m'étais-je installée près d'elle, qu'on entendit gronder une troisième vague d'avions. Cette fois-ci, je ne la laisserais pas. L'idée me vint aussi que je pourrais fuir et que mon manteau beige, rangé dans un coin du wagon, me dissimulerait mieux que ma jupe écossaise. J'aidai la femme à se mettre debout, puis l'amenai vers la sortie, non sans saisir au passage mon manteau. Comme nous arrivions à la porte, le terrible vacarme de tout à l'heure nous submergea : les avions passaient au-dessus de nous, les balles giclaient de tous côtés " Georges Le Breton: (p 139- 140) Dans l’après-midi du 7 août, vers 15 heures, le convoi stoppa brusquement à deux cents mètres de la petite gare de Saint-Patrice entre Bourgueil et Langeais. Les avions américains étaient en vue et nos gardiens ne se firent pas prier pour descendre. Je voulus, moi aussi, leur emboîter le pas et profiter de la panique pour me sauver, quand l'un d'eux me tint en respect avec son arme pendant qu'un autre cadenassait le wagon. Nous venions immédiatement après la locomotive et derrière étaient accrochés trois autres wagons de prisonniers et une dizaine de wagons de marchandises et de munitions. Je réussis à percer une petite brèche d'où je pouvais voir nos gardiens planqués dans les fossés, leurs armes dirigées sur le convoi. Un gars du Morbihan, prénommé Henri, arracha une planche à l'autre extrémité et sortit le buste pour descendre à contre-voie. Mais une rafale de mitraillette lui fit comprendre qu'il était inutile d'insister. Les avions commencèrent à tourner en rond au-dessus du convoi ; je passai le bras à l'extérieur et agitai de mon mieux une chemise blanche afin de signaler notre présence aux aviateurs alliés. Je ne pus rester longtemps dans cette position et dès la première rafale je me blottis comme tout le monde contre la paroi du wagon, la tête emmitouflée dans ma chemise. Les avions piquèrent à tour de rôle et leurs balles fendant l'air au-dessus de nos têtes vinrent percuter la locomotive et son tender. A chaque mitraillade, certains camarades ne pouvaient retenir leurs cris et quand les avions s'éloignèrent nous eûmes le plaisir de constater que pas un de nous n'avait été touché. Seul, un Allemand fut atteint à la tête. Nous fredonnâmes aussitôt la Marseillaise en nous embrassant ; l'alerte avait été chaude, mais tout s'était passé pour le mieux. Les aviateurs avaient visé juste et la « loco » criblée de balles était inutilisable." L'évasion d'Annie Guehenno (p 274) ..". Nos compagnes et nos gardiens s'étaient jetés à plat ventre dans les fossés. Je fis descendre la femme et la couchai sans trop de douceur dans l'herbe, puis, jetant un coup d'œil autour de moi, sans hésitation, je me mis à courir sur la route, vers le village que j'apercevais en haut, à quelque cent mètres. La première maison était une boucherie ; je m'y engouffrai ; elle était pleine de gens : ils me regardèrent effarés et, sale, hirsute, j'avais, à coup sûr, un aspect bizarre. Je m'expliquai : «Je me suis échappée du train. Je veux me cacher, loin. Il ne faut pas qu'«ils» me reprennent !» Le boucher me mit dans la main un camembert et un billet de cinq cents francs et me dit : Vous allez suivre la route qui monte, là, le long des vignes. Quand vous aurez fait environ quinze cents mètres, vous verrez sur la droite une ferme, La Cailleterie. Vous direz : «Je viens de la part de Marius.» Soyez tranquille, M. Chauvet s'occupera de vous. Je ne suis pas sûre d'avoir dit merci. Je me précipitai dehors, tout en enfilant mon manteau, et me mis à courir sur la route qui grimpait au flanc d'une colline ; essoufflée, les jambes tremblantes et faibles, je courais sans répit, jetant seulement un regard furtif sur la gare et le train que je dominais dangereusement. Le silence était revenu. Les gens se relevaient. On allait faire le bilan, on s'apercevrait de mon évasion. Je me baissais derrière les rangées de vigne, sans cesser de courir. A la ferme, c'est une sorte de seigneur qui m'accueillit : un de ces paysans, plein de finesse et de réserve, grand et maigre, au regard réfléchi, auquel le silence a donné une force tranquille et royale. A certains moments graves de la vie, on touche d'emblée le fond des êtres. Tout le faux-semblant disparaît comme des bulles qui éclatent, et s'imposent quelques grandes valeurs humaines qui, seules, établissent entre les hommes des rapports vrais et profonds : la bonté, la simplicité, je les trouvai dans les regards de M. et Mme Chauvet. Ils me souriaient, sans avoir l'air de remarquer mon air hagard et ils insistaient pour me garder avec eux dans la ferme, soucieux seulement de moi, et oublieux du danger que je représentais. Mais moi, je ne pensais qu'à brouiller les pistes entre les Allemands et moi, à me cacher, à devenir invisible dans un petit coin, oubliée de tous. Une vraie terreur m'habitait soudainement, et rien ne put me convaincre. Je voulais m'enfoncer dans la grande forêt que je voyais à la limite des champs. M. Chauvet me dit qu'elle s'étendait sur des dizaines de kilomètres et qu'on s'y perdait. Tant mieux ! Me perdre, c'est tout ce que j'espérais, du moment que j'échappais ainsi à la Gestapo" L'évasion de Georges Le Breton (p 140 - 143) "Je me postai à nouveau contre la brèche qui me servait d'observatoire et me réjouis en voyant accourir sur les lieux des civils. L'un de ceux-ci se rapprocha du convoi et je lui criai : « De l'eau, de l'eau. » II réalisa du même coup qu'il avait devant lui un convoi de prisonniers sur la route de la déportation et alerta la population. Très vite, les braves gens du pays s'avancèrent vers nous les bras chargés de provisions ; mais ils se virent refouler par les sentinelles. C'est alors qu'intervint Mme la duchesse de Talleyrand-Valençais, présidente de la section locale de la Croix-Rouge. Elle distribua au hasard une dizaine de brassards à des jeunes gens et jeunes filles du pays et après avoir longuement parlementé avec le chef du convoi, celui-ci consentit finalement à ce que nous fussions ravitaillés. En peu de temps, j'avais mûri plusieurs projets. Je n'avais pas été sans remarquer qu'un bois était situé à proximité du bourg et qu'en me procurant un brassard de la Croix-Rouge j'avais quelque chance d'échapper à mes bourreaux. D'autre part, à une dizaine de mètres de la voie était sise une maisonnette de garde-barrière avec W.-C., installés tout à côté. En admettant donc que je pusse pénétrer dans les waters, j'avais la ferme intention d'en démolir le fond et de me défiler, protégé par la maisonnette. Quand la porte de mon wagon s'entrouvrit et qu'un seau d'eau y fut introduit, je bus goulûment un bon verre et sollicitai de mon feldwebel l'autorisation de me rendre aux W.-C. Il acquiesça à ma demande. Au moment où j'allais en ouvrir la porte, il me rappela vivement et me mit en joue. Je dus donc me résigner à faire « pipi » contre le wagon. Je ne me pressai pas et essayai de me procurer un brassard, mais rien à faire car nous étions trop étroitement surveillés. Soudain, le feldwebel appliqua sa main sur mon épaule gauche et me fit comprendre que je devais réintégrer le wagon. Il me poussa de la main droite et j'avais déjà le pied gauche sur le plancher quand je le vis détourner la tête. D'un mouvement de reins très rapide je fis en sorte de me débarrasser de son emprise et me laissai glisser contre le wagon. Quand il se retourna il me crut à l'intérieur du wagon alors que je me trouvais posté derrière lui. Il accorda alors la permission à Frédo qui descendit à son tour et j'en profitai pour m'élancer et arracher un panier des mains d'une dame de la Croix-Rouge qui distribuait des poires aux prisonniers du wagon voisin. Camouflant mon visage barbu et meurtri ainsi que mon bras gauche dépourvu de brassard à l'aide du panier que je tenais très haut, je me mis, à mon tour, à distribuer des poires aux prisonniers des autres wagons. Mon panier était à peu près vide quand les avions revinrent rôder autour du convoi, semant à nouveau la panique. Les Allemands affolés firent remonter les quelques prisonniers descendus faire leurs besoins et cadenassèrent les portes des wagons. Ils se camouflèrent ensuite dans les fossés tout en maintenant leurs armes braquées sur le convoi. Quand j'eus réalisé, je me trouvais seul dehors avec mon panier. Quel risque devais-je courir ? Pour fuir, il me fallait passer sous le nez d'une dizaine de sentinelles et non loin de mon feldwebel. Perdu pour perdu, je n'hésitai pas et faisant miroiter le panier devant ma figure, je m'éclipsai sans être reconnu. Je traversai à une allure folle tout le petit bourg de Saint-Patrice et pénétrai dans le parc du château de Rochecotte. Je m'enfonçai aussitôt dans les lauriers et me mis à observer. Je n'étais pas suivi et ceci me rasséréna. Le 7 août le commandant du convoi reviendra de Tours avec plusieurs camions. "Il a chargé en route une troupe de quatre-vingts soldats progressant vers l'Ouest. De quoi pousser les déportés dans des camions qui repartiront par la route, à l'exception d'un parachutiste du BCRA, caché dans le double plafond de la cantine, que j'évacue rapidement vers la forêt, et le soir sur St-Nicolas-de-Bourgueil. Il sera rejoint par une nouvelle évadée, la doctoresse Jeanne Héon Canonne qui, elle, a faussé compagnie à ses geôliers, à La-Ville-aux-Dames, pour revenir se cacher dans mon école avant d'être prise en mains par des gens sûrs. "9 Prisonniers identifiés (109 dont 19 femmes) ANDRIEUX Henri est né le 8 juin 1910?31 mai 1923. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers.
ANIS
Pierre
Julien, Marie est né le 21
avril 1920 à Angers (Maine-et-Loire). Fils du docteur Anis, à Angers, il est
réfugié avec ses parents à Soulaire-et-Bourg (Maine-et-Loire) à la suite des
bombardements du 28 mai 1944. Séminariste, il a la charge d’enfants qu’il
fait travailler et jouer. L’après-midi du 15 juillet, le jeu consiste à
monter sur des arbres. Ainsi ils ont tout loisir d’apercevoir les avions
allemands sur le camp d’aviation de la rive droite de la Sarthe. Pierre Anis
grimpe sur un arbre, équipé d’une paire de jumelles. Repérés par un
Allemand, ils sont signalés à la gendarmerie qui débarque vers 18 heures
pour mener une enquête (espionnage ou signaux interceptés). Le père d’un
enfant et propriétaire du lieu, habitué du café où se retrouvent
habituellement les Allemands, eut l’imprudence de tenir des propos
équivoques et dénonça ainsi le jeune Anis. Celui-ci est emmené à la
feldgendarmerie d’Angers et interné à la prison du Pré-Pigeon. Il y reste
jusqu’au 6 août 1944.
Il est embarqué dans un convoi qui est mitraillé à
Saint-Patrice, quelques kilomètres avant Langeais. Il est
conduit ensuite à la Ville-aux-Dames, rejoindre les déportés d'un autre
convoi lui aussi mitraillé à Langeais et dirigé vers Belfort où il arrive le
15 août. De là, il est
déporté à Belfort le 29 août 1944, en Allemagne, vers le KL de Neuemgamme
(Matricule 43910),
puis il est transféré à Dachau (matricule 13 6789). Il décède le 2 février
1945, au bloc des prêtre (26). André Coutineau, responsable du groupe de
Melle et de OCM (Organisation civile et militaire) des Deux-Sèvres,
sous-lieutenant FFI, atteste avoir vu mourir Pierre Anis à Dachau.
Confirmation est donnée par l’abbé René Lapique et l’abbé Ferdinand Dupuis.
Déporté politique. Mort pour la France.
Source: AVCC, Caen, 21 P 418 484 BARBEAU Robert (dit LE BIVIC) est né le 16 ,octobre 1920 aux Sables-d'Olonne (Vendée) . Interné le 18 juin 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 434224). Il est libéré le 30 avril à Lübeck sur le Thielbeck. le 20 avril 1945 à Bergen-Belsen. Autre lieu de déportation: Wilhemshaven. (Sources: Levée d'écrou de la prison d'Angers; Base FMD. BELMAS André est né le 30 décembre 1920 à Genève (Suisse). Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 43866). Affecté au Kommando de Wilhelmshaven (chantiers navals pour la Kriegsmarine), il décède le 5 mars 1945 . Source: Levée d'écrou du 6/8/1944)- Mention « Mort en déportation
BODINEAU Fernand est né le 11 mars 1902 à Forges (Maine-et-Loire). Marié, mécanicien, il s’engage le 1er juillet 1944 au sein du réseau Denis Aristide Buckmaster. Il est arrêté le 18 juillet 1944 à Varrains (Maine-et-Loire) par la Gestapo et la Milice, pour camouflage d’armes, de postes émetteurs et de réfractaires. Il est interné à la prison d’Angers du 18 juillet 1944 au 6 août 1944. Le 19 juillet 1944, il est condamné à mort par le tribunal du Pré-Pigeon d’Angers. Puis il part, le dimanche 6 août 1944, d’Angers, transite par la gare de Saumur, s’arrête à Saint-Patrice (Indre-et-Loire), du fait des lignes coupées. Le convoi est transbordé à pied et par camion en gare de la Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire), puis rejoint Beaune (La Côte-d’Or). Fernand Bodineau arrive à Belfort le 15 août 1944. Le 1er septembre 1944, il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 44052), , puis est transféré au camp de Wilhelmshaven jusqu’au 2 avril 1945. Grâce au témoignage d’O. Graf, Bodineau a attrapé une broncho-pneumonie et est resté près de 50 jours à l’infirmerie. Il était affecté à l’atelier de ferblanterie de l’usine de la Kriegsmarine. Il eut la chance d’avoir un demi-litre de lait par jour du fait qu’il était soudeur. Il pouvait également travailler assis, alors que les déportés étaient debout 11 heures et demi. De plus, nous apprenons que la nourriture consistait dans une soupe le matin, une soupe à midi et le soir, un morceau de pain avec de la margarine, rarement un peu de poisson ou de marmelade. Dès l’arrivée au camp, chaque déporté recevait une veste, un pantalon, une chemise et un caleçon. Bodineau est libéré par l’armée alliée le 13 mai 1945. Il séjourne en Suède, à Malmö et est rapatrié le 26 juin 1945 par un avion français. Déporté résistant. Homologué FFCI, grade sous-lieutenant. Source s: AVCC, Caen, 21 P 711 773; Levée d'écrou de la prison d'Angers. Daniel Heudré BOISRUMEAU Christophe, né le 31 mars 1919. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 27 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Source : levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne.
BOURDEL Monique est née le 14 avril 1922. Internée le 15 mars 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où elle monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Non identifié dans le mémorial des déportés de France. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944) BRAULT Jeanne (femme du colonel) est née le 2 juillet 1898 . Internée à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 18 juin 1944 jusqu'au 6 août 1944 où elle monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Source: levée d'écrou. Non identifiée dans la base FMD. Probablement évadée en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944) Évadée (Source: Caen. Témoignage d'Annie ROSPARBE) BRAULT Marie (fille ? du colonel) est née le 24 octobre 1924. Internée à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 18 juin 1944 jusqu'au 6 août 1944 où elle monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Source: levée d'écrou. Non identifiée dans la base FMD. Probablement évadée en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944) BRAULT René François Charles, né le 22 juin 1885 à St-Servan (Ille-et-Vilaine). Fils de Paul Marie et Marie Darthenay. Colonel en retraite. Membre du secteur "Château", nom de "code Wapiti L1 bis" Après avoir été arrêté le 9 juin 1944 en même temps que sa femme et sa fille, il est interné à la Prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (Matricule 43952) . Ensuite il fut transféré dans le camp de Wilhelmshaven au nord-ouest, de Brême, sur la Mer du Nord. Ici, les détenus étaient envoyés travailler sur les chantiers navales de la ville. René Brault y est décédé le 15 janvier 1945. Il fut fait Officier de la Légion d'Honneur le 29 juin 1934. Il est médaillé de la Croix de guerre 14-18 et des T.O.E., de la Médaille coloniale agrafe Maroc, et de la Médaille interalliée 14-18 dite Médaille de la Victoire. Il est également Commandeur de l'Ordre du Ouissam El Alaouite et Chevalier de l'Ordre de Léopold de Belgique. René François Charles Brault est inhumé dans le Cimetière de Lorette à Saint-Servan (2ème division face à la 1ère division). Sur sa tombe, la date de son décès est le 15 janvier 1945 alors que dans le Journal Officiel celle-ci est avril 1945!!! . Homologué D.I.R. et F.F.C. Sources: Mémorial Déportés : Partie I, liste n°267. (I.267.) - Carphaz. Levée d'écrou de la prison d'Angers.Genweb. BRESLER Louis est né le 31 mai 1923. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers. BRU André Alphonse Pierre Louis est né le 23 août 1902 à Villeveyrac (Hérault) . Officier de renseignements et action des FFC - Capturé en mission auprès du BOA du Maine et Loire Réseau Samson Shelburn. Interné le 7 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 43 774) le 29 août 1944. Affecté en kommando de travail dans le port de Wilhelmshaven sur les chantiers navals de la ville, pour la Kriegsmarine et également des tâches de déblaiement après les bombardements alliés, évacué sur Bergen en avril 1945 - Il décède le 20 avril 1945 à Bergen-Belsen. Lieutenant dans la Résistance. Médaille de la Résistance (13/09/1954) - Homologué aux forces françaises combattantes (FFC), déportés et internés de la résistance (DIR) . (Sources Levée d'écrou de la prison d'Angers; Genweb
Daniel Heudré CHAUSSEPIED Désiré, Alphonse est né le 28 juin 1914 à Cortinvoir (Indre-et-Loire). Fils de Alphonse, Pierre, Louis Chaussepied et de Fernande, Jeanne Cormier, il épouse Denise Dubois le 29 juin 1935. Il appartient au réseau Navarre à partir du 1er septembre 1943. Il est arrêté par la Gestapo à Verrie (Maine-et-Loire) le 15 juillet 1944. Il est interné à la prison du Pré-Pigeon d’Angers, jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Arrivé à Belfort, il est déporté le 29 août 1944 vers Neuengamme et transféré au kommando de travail de la Kriegsmarine de Wilhelmshaven. Il décède début avril 1945 à Dachau. Mort en déportation. Médaille de la Résistance. Sources : DAVCC, Caen, 21 P 435 621; Genweb. Daniel Heudré
Daniel Heudré COILLOT née JACQUES Colette est née le 19 novembre 1924 à Angers. Employée de bureau, elle est arrêtée par la Gestapo, sur dénonciation, le 20 juillet 1944, rue La Fontaine, à Angers. Elle est accusée de fabriquer de faux papiers d’identité pour des résistants. Geneviève Fauchère, sergent FFI et ancienne déportée, attestera, le 11 janvier 1950, avoir reçu de fausses cartes pour elle-même et pour son frère Georges Sard. En outre, elle procure à son frère, requis du STO, une fausse carte d’identité et une fausse carte de travail. Elle est internée à la prison du Pré Pigeon d’Angers, du 20 juillet au 6 août 1944. Partie de la gare d’Angers, le 6 août 1944 , le convoi est mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Elle monte dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort où elle arrive le 15 août 1944 au fort Hatry. Le 1er septembre, elle est déportée à Ravensbrück (matricule 62915). Du 3 septembre 1944 au 29 septembre 1944, elle connait l’univers concentrationnaire, puis elle est transférée dans un kommando de Ravensbrück, du 29 septembre au 12 avril 1945. Elle rejoint ensuite Oranienburg jusqu’au 21 avril 1945. Elle est libérée le 2 mai 1945 par l’armée alliée. Déportée politique. Source : AVCC, Caen, 21 P 729 291 Daniel Heudré DEBAISIEUX Robert, Gaston est né le 14 mars 1922 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Fils de Norbert Debaisieux et de Antoinette Senger, son épouse, célibataire, il exerce le métier de conducteur de travaux. Réfractaire au STO, il rejoint le mouvement Libération-Nord en janvier 1943. Il appartient également à l’Armée Secrète (AS) dont il devient le chef de section. Il est connu sous le pseudonyme de Delille Bol. Ses activités sont diverses : diffusion de la presse clandestine, octroi de papiers aux réfractaires de la Relève et du STO, accueil à son domicile des responsables du groupe, hébergement d’un réfractaire au STO. Enfin il participe à l’organisation de l’évasion du lieutenant-colonel Daries, chef militaire départemental FFI qui avait été arrêté vers le 25 mai 1944. La réunion des préparatifs avait lieu clandestinement dans la cave du gardien chef de la prison de Nantes, M. Gilet, avec la participation de Jean Coché et de Robert Debaisieux. Celui-ci devait préparer une voiture et la tenir prête pour emmener Daries après son évasion. Il ne put se réjouir de la réussite de l’évasion, car il fut arrêté à son domicile de Nantes le 9 juin 1944 par la Gestapo. Il est alors interné à la prison d’Angers du 10 juin 1944 au 6 août 1944. A cette date, Il est dans le convoi parti d'Angers et qui a été mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Il monte dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Il est ensuite déporté, le 29 août 1944, dans un convoi à destination de Neuengamme (matricule 44107). Il travaille dans l’usine Herman Goering. Puis il est transféré à Ravensbrück à partir du 14 avril 1945. Il décède le 27 avril 1945. Déporté résistant. Mort pour la France. Source : 21 P 441 247 Daniel Heudré DE FROTTE Jean est né le 29 août 1919 à Paris. Engagé dans l'aviation en 1940 - Entre dans la résistance en 01/1944 dans un réseau Franco-Belge -Réseau Comète. Arrêté le 10 juin 1944. Interné à la prison d'Angers . Il est dans le convoi parti d'Angers le 6 août 1944 qui seraé mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais par l'aviation alliée. Il monte dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Il est ensuite transféré vers le KL Neuengamme le 29 août 1944 (Matricule 43867). - Affecté au commando de travail Wilhelmshaven sur les chantiers de la Kriegsmarine - Transféré le 2 avril 1945 à Lüneburg (Allemagne) en raison de l'avance des alliés, il y est fusillé le 7 avril 1945 - Homologué forces françaises combattantes (FFC) et déportés et internés de la résistance (DIR). Chevalier de la Légion d'Honneur - Médaille de la Résistance . Sources: Base FMD; levée d'écrou de la prison d'Angers. Genweb. DESMOND ? Bertand est né le 5 mars 1914. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers.
DION
Marie-Claire épouse MONG, née
le 27 novembre 1919 à Renazé (53). Membre du groupe de résistance
de Renazé, du 1er juin au 30 juillet 1944, date à laquelle elle est
arrêtée pour avoir signalé la présence d'Allemands à deux résistants
qui s'approchait d'une ferme. Arrêtée, elle est internée à Angers le
31 juillet 1944.
Le 6 août 1944 elle monte dans le convoi qui sera mitraillé à
Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à
la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Le 1er
septembre 1944, elle est déportée de Belfort vers Ravensbrück . (Matricule
62917). Libérée le 15 mai 1945. (Sources: Caen; Levée d'écrou de la prison
d'Angers) DOUIX Jacques est né le 13 novembre 1905 , torturé en même temps que Georges LE BRETON à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Non identifié dans le mémorial des déportés de France. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944) DUBOIS Henri, né le 15 février 1915. (rescapé du maquis de Saffré). Interné le 15 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source : levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne.
EVAIN Eugène, né le 31 mars 1919. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 117 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. EVANNO Jean, né le 31 mars 1919. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 117 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. GABORIT Gustave Emilien est né le 13 avril 1913 à Meigne-sur-Doué (49). Arrêté dans la nuit du 14 au 15 juillet 1944 à 4 heures du matin. Père de 4 enfants. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 15 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Il est dans le convoi parti de Rennes le 2 ou 3 août 1944 vers Belfort (convoi dit de Langeais), puis transféré vers le KL Neuengamme le 29 août 44. (matricule 43756). Autre lieu de déportation: Wilhelmshaven. Il décède le 7 avril 1945 à Lunebourg. Une partie du Kommando de Wilhelmshaven est évacué le 3 avril 1945, par un transport ferroviaire d’au moins 400 blessés et malades, qui est attaqué le 7 avril par l’aviation alliée en gare de Lunebourg. Les pertes sont terribles, et au moins 60 déportés partis de Belfort y laissent la vie. D’autres sont ensuite exécutés par les SS, alors que les survivants sont conduits en camion au camp de Bergen-Belsen libéré le 15 avril 1945. Sources: levée d'écrou de la prison d'Angers; Base FMD. GARNIER Raymond est né le 25 janvier 1910 à ?. Il est interné à la prison Pré Pigeon d’Angers le 11 mai 1944. Il est transféré dans le convoi parti d'Angers le 6 août 1944 qui sera mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Il est ensuite transféré dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Il est déporté vers le KL Neuengamme le 29 août 1944 (matricule 43777). Il décède à Bergen-Belsen le 18 avril 1945. Sources: Levée d'écrou de la prison d'Angers; base FMD.
GAUTREAU Ernest est né le 25 mars 1922 à Angers (Maine-et-Loire). Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Natzweiler le 26 août 1944 (Matricule 23892). Il est transféré à Dachau. Date de décès inconnue GAUTREAU Roger est né le 9 novembre 1920 à Méons (Maine-et-Loire). Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 44190). Il décède le 18 janvier 1945 à Melk. Autres lieux de déportation: Dachau et Mauthausen.
GAZEAU Gilles est né le 26 juin 1904. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 28 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers. GAZEAU Louis Marie Joseph est né le 6 octobre 1896 à Beaugé (Maine-et-Loire). Interné le 27 juillet 1944 à la prison d'Angers. Il est dans le convoi parti d'Angers et qui a été mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Il refuse de s'évader à Saint-Patrice par peur de représailles sur ses enfants. Il monte dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. puis est déporté vers le KL Neuengamme le 29 août 44. (matricule 43775). Autre lieu de déportation: Wilhelmshaven. Il décède le 7 avril 1945 à Lunebourg. Une partie du Kommando de Wilhelmshaven est évacué le 3 avril 1945, par un transport ferroviaire d’au moins 400 blessés et malades, qui est attaqué le 7 avril par l’aviation alliée en gare de Lunebourg. Les pertes sont terribles, et au moins 60 déportés partis de Belfort y laissent la vie. D’autres sont ensuite exécutés par les SS, alors que les survivants sont conduits en camion au camp de Bergen-Belsen libéré le 15 avril 1945. Source: Base FMD; levée d'écrou de la prison d'Angers.
GOBILLARD Marguerite, née le 24 novembre 1920 à Angers (Maine-et-Loire). Son mari membre de la Résistance, a échappé de justesse aux Allemands. Incarcérée à la prison du Pré-Pigeon à Angers, elle est dans le convoi parti d'Angers et qui a été mitraillé à St-Patrice à 8 km avant Langeais. Elle monte dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort, puis est déportée le 1er septembre 44 vers Ravensbrück. (Matricule: 62916). Son parcours: Ravensbrück, Siemens, Ravensbrück où elle est libérée le 23 avril 1945 par la Croix-Rouge. GROS André est né le 14 octobre 1918. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 9 juin 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Evadé à Saint-Patrice. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers.
GOURE Robert est né le 9 mai 1920 à Milly-Gennes (Maine-et-Loire). Fils de Gaston, Auguste Gouré, cultivateur et de Marie-Louise Moron, ménagère, il est forgeron. Il appartient à l’organisation Résistance. Il détient des armes, héberge des réfractaires au STO et dissimule chez lui deux résistants. Il est arrêté le 15 juillet 1944 à son domicile de Gennes par la Gestapo. Il est interné à la prison Pré Pigeon d’Angers, Il monte dans le convoi parti d'Angers le 6 août 1944 qui sera mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Il est transféré dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Il est ensuite transféré vers le KL Neuengamme le 29 août 1944 (matricule 44007).Il rejoint Wilhelmshaven le 9 septembre 1944 jusqu’au mois d’avril 1945. Il est rapatrié le 11 mai 1945. Grade sous-lieutenant. Croix de Guerre avec étoile de Bronze. Déporté résistant. Source : DAVCC, Caen, 21 P 618 021. Daniel Heudré GROS André est né le 14 octobre 1918. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 9 juin 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers. GUERRY Andréa, Louise, Amélie est née le 5 mars 1899 à Tiffauges (Vendée). Membre des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) depuis juillet 1943, elle occupe un poste de surveillante à la prison Le Pré-Pigeon, d’Angers. Elle sert d’intermédiaire entre les détenues résistantes et l’extérieur et facilite des évasions. Elle héberge aussi chez elle un patriote condamné à mort et recherché par la Gestapo. Elle est arrêtée dans la prison, le 6 juin 1944, sur dénonciation, par la Milice et la Gestapo. Elle monte dans le convoi parti d'Angers le 6 août 1944 qui sera mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Elle est transféré dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort.Elle est déportée le 1er septembre 1944. Elle est déportée à Ravensbrück (matricule 62 914), le 3 septembre 1944. Elle sera libérée à la frontière germano-suisse par la Croix Rouge, le 9 avril 1945. Déportée résistante. Sources : DAVCC, Caen, 21 P 621 083; Levée d'écrou de la prison d'Angers. Daniel Heudré GUENECON Gilbert, né le 12 avril 1926 à Angers ((Maine-et-Loire). Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Natzweiler le 26 août 1944 (Matricule (23890). Autre lieu de déportation: Dachau. Mort en déportation. GUIHO Maurice est né le 19 avril 1908. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 1er août 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. HARIVEL Pierre est né le 25 mars ma à Caen (Calvados).Colonel. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers du 5 juillet jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté à Nenengamme le 29 août 1944 (Matricule 43863). Il décède à Wilhlmshaven le 19 janvier 1945 Chevalier de la légion d'honneur. Croix de guerre;. Sources: Levée d'écrous de la prison d'Angers; base FMD. Genweb. HELLIOU Louis est né le 15 juin 1923 à ?. Interné à Angers le 29 juillet 1944, il monte dans le convoi de déportés parti d'Angers qui sera mitraillé par l'aviation alliée à Saint-Patrice. Le convoi est reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Le 29 août, il est déporté vers le KL Neuengamme (Matricule 43865) Il est libéré en mai 1945. Autres lieux de déportation: Wilhelmshaven, Sandbostel Sources: Levée d'écrou d'Angers. Base FMD.
HERROU ou HERIOU Perrine, née le 3 janvier 1897. Internée à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 9 juin 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Probablement évadée en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers.
H HUBLER Lucien est né le 21 octobre 1914 à Paris. Interné à Angers le 10 juillet 1944, il monte dans le convoi de déportés parti d'Angers qui sera mitraillé par l'aviation alliée à Saint-Patrice. Le convoi est reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Le 29 août, il est déporté vers le KL Neuengamme (Matricule 44156) Il est libéré en mai 1945 à Malmoë? Autre lieu de déportation: Wilhelmshaven Sources: Levée d'écrou d'Angers. Base FMD.
H...SDINA Désiré est né le 6 ...1918. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers. JAMIN Eugène Louis est né le 2 mars 1893 à Mazé (49) (Maine-et-Loire). Fils de Louis Jamin et d’Augustine, Louise Hacquet, il se marie, le 10 janvier 1920, avec Albertine, Juliette, Marie Leblanc dont il divorcera. Il est arrêté le 11 août 1944 (?)par les troupes d’Occupation, pour circulation après le couvre-feu sur le territoire de Mazé. à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 43 872). Il décède le 21 novembre 1944 à Wilhelmshaven.. Déporté résistant. Mort pour la France. Source: DAVCC, Caen, 21 P 465 224 Daniel Heudré JENVRIN, née PIRSON Marie, alias Françoise, née le 7 août 1921 à Nantes (44). Membre du Front national des étudiants d'Angers depuis août 1941 puis secrétaire de ce groupe au début 1942, elle s'est engagée dans les rangs des F.T.P.F. puis dans les F.F.I. au mois de mars 1942, dans le Maine-et-Loire. Elle assure l'impression et la distribution des tracts, réalise de nombreux transports d'armes et de matériel, établit des relevés de plans. Affectée au service Liaisons et Transmissionss, elle est nommée agent du liaison responsable régional SARDO, puis de responsable interrégional LOFFEL, et ensuite du colonel ROL-TANGUY. Elle participe à l'évasion d'une patriote détenue à l'hôpital civil d'Angers, Léonne Roquet, membre du groupe FTPF du Maine-et-Loire et femme du commandant F.T.P.F. "Jacques", de la région de Chateaudun. Étudiante en médecine au moment de son arrestation. Arrêtée par la Gestapo le 11 juillet 1944 à Angers, elle est internée à la Prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où elle monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort, elle est déportée le 1er septembre 1944 vers Ravensbrück. (Matricule: 62912). Autres lieux de de déportation: Leitmeritz, Velboth. Rapatriée le 25 mai 1942. (Source: Fichier Caen) KEROUT (Mme) de Savenay. Évadée. (Source: Caen. Témoignage d'Annie ROSPARBE) LECAVELIER Marguerite, Emilienne est née le 25 mai 1904 à Blosseville-Bonsecours (Seine-Inférieure). Fille d’Eugène, Georges Delgas et de Marie, Eugénie Lebret, son épouse, elle réside à Laval (Mayenne). Elle appartient au réseau Action du 5 septembre 1943 au mois d’avril 1945. Elle est arrêtée le 30 juillet 1944 à Bonchamps en Laval par la Gestapo pour dépôt d’armes et hébergement de résistants. Elle est incarcérée le 31 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où elle monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Elle est déportée de Belfort le 4 septembre pour le camp de Ravensbrück (matricule 62911). Elle est transférée au camp de femmes de Genshagen, puis à Neustadt. Elle est libérée en avril 1945 et rapatriée le 12 mai 1945. Membre de Libération-Nord, ainsi que son mari Emile déporté à Neuengamme et leur fils. Sources : DAVCC, Caen, 21 P 588 639.; levée d'écrou de la prison d'Angers. Daniel Heudré LEHEC Charles Claude Albert est né le 28 février 1900 à Averton (Mayenne). Fils de Joseph Lehec, sabotier et de Vivaline Vouvard, il se marie le 28 octobre 1926 avec Marcelle Léveillé à Oisseau-le-Petit (Sarthe). Ils ont deux enfants. Il est secrétaire de mairie. Il est arrêté le 9 mai 1944 à Ambrières-le-Grand (Ambrières-les-Vallées, Mayenne) par la Gestapo. L’interpellation se fait à son domicile à 23h30, avec ses camarades du groupement de Résistance d’Ambrières. Les agents de la Gestapo d’Angers lui déclarent qu’il est condamné à mort. Il est interné à la prison Pré Pigeon d’Angers le 11 mai 1944. Il est transféré dans le convoi parti d'Angers le 6 août 1944 qui sera mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Il est ensuite transféré dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort. Il est déporté vers le KL Neuengamme le 29 août 1944 (matricule 43773).), puis au kommando de Wilhelmshaven. Il est libéré le 11 mai 1945 par l’avance alliée et rapatrié en France par la Croix Rouge suédoise le 1er juillet 1945. Agent P2. Chargé de mission de 3è classe. Sous-lieutenant. Déporté résistant. Médaille de la Résistance. Médaille militaire. Sources : DAVCC, Caen, 590 677, ACP 27 P6 Caen.; Levée d'écrou de la prison d'Angers Daniel Heudré
LE BOSCO René est né le 1er février 1923. Interné le 22 novembre 1943 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers
LE GUERN Yves est né le 6 juillet 1920. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 27 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers. LEFEVRE Jean est né le 25 septembre 1921. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 1er août 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. LE LOUET Pierre est né le 6 septembre 1913. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 27 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers.
L'HENAFF Pierre, Marie, Anicet est né le 16 avril 1900 à Plougonven (Finistère). Fils de Yves, Marie L’Hénaff et de Marie, Françoise Plamer, il se marie avec Francine, Marie Le Menn. Il exerce le métier de scieur. Il appartient au mouvement Défense de la France, depuis février 1943. Il est arrêté par la Gestapo le 19 juillet 1944 à Scrignac (Finistère), alors qu’il allait récupérer avec des camarades des armes parachutées. Il est interné à la prison Margueritte de Rennes, du 19 juillet au 29 juillet 1944, puis à la Prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme où il décède. Chargé de mission de 3è classe, grade de sous-lieutenant. Déporté résistant. Mort pour la France. Source : DAVCC, Caen, 21 P 478 494. Daniel Heudré
LEDEUX Auguste est le 21 juillet 1917. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. LOUVEL Henri est né le 12 juillet 1900. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 26 juin 1942 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944) LOZAROIS Mohamed est né le 10 mars 1903. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne.
MANSION Eugénie, Lucienne, Octavie née MORET le 20 octobre 1895 à Seboncourt (Aisne). Fille d’Auguste, Eugène, Louis Moret et de Marie, Ernestine, Hélène Thierry, son épouse, elle se marie le 2 juin 1913 avec René, Jean Mansion. Elle est infirmière pendant les guerres 1914-1918 et 1939-1945 et accorde son aide aux prisonniers de guerre et aux victimes civiles. Elle est inscrite au B.C.R.A. de Londres depuis 1940, avant de rejoindre le réseau Mithridate d’octobre 1943 à mars 1945. Elle est arrêtée le 11 juillet 1944 par la Milice, sur dénonciation. Elle est accusée d’avoir reçu son fils, le capitaine Jacques Maurion, officier de l’Etat-Major du général de Gaulle à Londres, qui venait en mission de renseignements. Internée à la prison du Pré Pigeon d'Angers du 11 juillet jusqu'au 6 août 1944 où elle monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort elle est déportée le 4 septembre 1944 vers Ravensbrück jusqu’au 15 mars 1945, date de son décès. Selon les témoignages de ses camarades de déportation, elle est morte de dysenterie. Agent P 2, chargée de mission de 3è classe. Déportée résistante. Morte pour la France. Croix de guerre avec étoile d’argent. Médaille commémorative des Services Volontaires de la France Libre. Source: DAVCC, Caen, 21 P 512 103. Daniel Heudré MANSION René est né le 26 mai 1889 à Paris. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 44070). Revenu des camps. MARTI Jacques est né le 13 novembre 1897 à Paris. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 44190). Il décède le 3 mai 1945 dans la baie de Lübeck-Neustadt. MASS Henri est né le 26 décembre 1909. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 26 juillet jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. MASS Charles est né le 19 avril 1977 à Buenos-Aires (Argentine. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 26 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Buchenwald le 5 septembre 1944 (matricule 85289). Décédé le 30 janvier 1945. Sources: Levée d'écrou de la prison d'Angers; Base FMD.. MOREAU Pierre est né le 7 juin 1905. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 3 août 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. MOREL Paul est né le 2 janvier 1925. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. MORIN Mathurin est né le 5 mai 1922. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 30 juin 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. MORTIER ou MOTIER René est né le 25 janvier 1920. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. MOURIN Henri est né le 6 novembre 1923. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 31 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. NEDELEC Marc est né le 13 janvier 1901 à Lambézellec (Finistère). chirurgien à Nantes ou Angers. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 21 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 15 juillet 1944. Il s'évade à Saint-Patrice.. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. OSSANT Moïse Louis est né le 29 septembre 1904 à Neuillé (Maine-et-Loire). Fils de Louis Ossant, cultivateur et de Marie-Louise Ravet, son épouse, il se marie avec Marguerite, Armance, Joséphine Delarue, le 23 avril 1928. Il est inspecteur de police et domicilié à Saint-Lambert-des-Levées. Il appartient au réseau Armée Volontaire depuis mars 1941. A partir de 1943, il sert sous les ordres de Maurice Roquet, commandant des F.F.I. du secteur de l’Eure-et-Loir Nord et de l’Extrême Nord du Loir-et-Cher. Il aide la Résistance du Maine-et-Loire à procurer des papiers aux réfractaires. Il est arrêté le 6 juillet 1944 par la Gestapo, à La Flèche (Sarthe), au commissariat de police, pour avoir fourni des armes à la Résistance. Il est interné à la prison du Pré-Pigeon d’Angers. Il fait partie du convoi 453 de Belfort le 29 août 1944 vers Neuengamme (matricule 43677). Il décède le 27 mars 1945 à l’Infirmerie du kommando de Wilhelmshaven. Chargé de mission de 3è classe, grade de sous-lieutenant. Déporté résistant. Mort en déportation. Médaille de la Résistance. Homologué force française combattante, déporté et interné de la résistance :Sources : DAVCC, Caen, 21 P 521 929. . Mémorial Genweb. Daniel Heudré PALARIC Julien, né le 13 janvier 1924 à Pleumeur (Côtes-d'Armor). Il est arrêté le 27 juillet 1944 à La-Gravelle avec 10 autres résistants. Interné à Laval et Angers, Interné le 31 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 44011). Il est libéré en mai 1945.. Autre lieu de déportation: Wilhelmshaven. Sources: Base FMD; levée d'écrou de la prison d'Angers . PAUCHARD PONDARD Marguerite, Incarcérée à la prison d'Angers, elle rejoint le convoi de prisonniers parti de Rennes début août. Elle est déportée de Belfort le 1er septembre 1945 vers Ravensbrück (matricule 62909). Autre lieu de déportation: Genshagen. Décédée ?. PAUPART Marie, née le 2 août 1897 . Internée à la prison du Pré-Pigeon d'Angers le 28 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où elle monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944 puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à La-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne..elle rejoint le convoi de prisonniers parti de Rennes début août. Elle est déportée de Belfort le 1er septembre 1945 vers Ravensbrück (matricule 62918). Décédée le 20 février 1945. Sources: levée d'écrou; base FMD. PERAT André est né le 19 août 1911. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 3 juin 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944)
PERIBOIS Urbain . Arrêté par les Allemands face à l'Hôtel de la Poste, le 29 juillet 1944 en compagnie de Jean THOMAS, Désiré HEUSDENS et René BOITIN. Porteurs de 3 grenades, de pansements anglais et de 3 chargeurs de mitraillette Sten. Rassemblés à la mairie, ils sont internés 2 jours à la prison de Laval, puis dirigés en camion à Angers 25 à 30 prisonniers faisait partie du convoi Au bout de quelques jours il se trouve dans le convoi parti d'Angers le 6 août 1944 (Convoi mitraillé à Saint-Patrice). Après avoir défoncé la paroi du wagon sur le côté, il s'évada après Dijon, à Mantoche en Haute-Saône le 15 août. (Daniel PERIBOIS est repris par les Allemands et dirigé vers la prison de Vesoul puis Kalsrhure, Mannheim puis Francfort. Source: Fichier de Caen. PHILIPPE Charles est né le 25 mai 1903. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 3 août 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944. PIRSON Marie, née le 7 août 1921 à Nantes (44) . Incarcérée à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 12 avril 1944 jusqu'au 6 août 1944 où elle monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944., puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Elle est déportée de Belfort le 1er septembre 1945 vers Ravensbrück (matricule 62912). Elle est déportée de Belfort vers le KL Ravensbrück le 1er septembre 1944 (Matricule 62912). Autre lieu de déportation: Leitmeritz. Revenue. Source: Source: Levée d'écrou du 6/8/1944; base FMD.
RIBLAIR Roger est né le 5 février 1915. Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers le 27 juillet 1944 jusqu'au 6 août 1944 où il monte probablement dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice le 6 août 1944. Source: levée d'écrou. Non identifié dans la base FMD. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrou du 6/8/1944) ROCH Marcelle, Alice est née le 10 septembre 1906 à Louverné (Mayenne). Fille de René, Hippolyte, Eugène, François Roch et d’Eugénie, Aliza, Baptistine Guilmin, son épouse, elle est femme de ménage. Elle appartient au réseau Iberia Greco et est chargée de mission. Sous le pseudonyme Madame Robert, elle est arrêtée le 15 juillet 1944, à 6 heures du matin, avec son mari Robert Roch, par la Feldgendarmerie, à Dissé-sous-Ballon (Sarthe). Elle est internée à la prison du Mans, puis à celle d’Angers le 17 juillet 1944. Elle quitte Angers en direction de Tours le 6 août 44 vers 23 heures, avec 105 hommes et 15 femmes dans un convoi qui est mitraillé à St-Patrice, à 8 km de Langeais. Les prisonniers sont dirigés vers la Ville-aux-Dames pour monter dans le convoi reconstitué en direction de Belfort. Déportée de Belfort, le 1er septembre 1944, elle arrive au camp de Ravensbrück (matricule 62908), puis est transférée au camp d’Oranienburg. Elle est libérée le 22 avril 1945 par les Russes et rapatriée le 15 mai 1945. Son mari a été fusillé le 27 juillet 1944 à Angers. Déportée résistante. Sources : DAVCC, Caen, 21 P 660 237.; Levée d'écrou de la prison d'Angers. ROSPABÉ GUEHENNO Annie, née le 17 février 1916 (la jeune fille à jupe écossaise). Agent de liaison, elle est arrêtée le 9 juin 1944 dans la maison des Lecomte ainsi qu' André Gros et un officier supérieur britannique l'Air Commodore Ronald Ivelaw-Chapman3. Fouillée, ses geôliers découvrent sur elle un papier où la jeune résistante a noté quelques adresses à Londres. Emprisonnée dans la cellule 73, à la prison de Pré-Pigeon à Angers le 10 juin 1944. (Conçue pour recevoir 250 détenus, elle en contient plus d'un millier, hommes et femmes, réfractaires du STO confinés dans des conditions pitoyables) 8. Elle s'évade à St-Patrice. Elle rencontrera l'écrivain académicien, Jean Guehenno avec qui elle liera sa vie. Dans son livre: L'épreuve, elle raconte son évasion à Saint-Patrice.
SALAUN Bernard Louis Marie est né le 21 juin 1906 au Havre (76). Membre du réseau Buckmaster. Interné le 7 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 43 861). Il est libéré en mai 1945 dans la baie de Flensburg. Il est affecté au kommando Wilhelmshaven, camp de rééducation par le travail et camp disciplinaire. Créé en septembre 1944, situé au nord-ouest de Brême, sur la Mer du Nord au nord de l'Allemagne, ce kommando fait travailler ses 1000 détenus pour la Kriegsmarine sur les chantiers navals de la ville et à des tâches de déblaiement. Il fut ensuite transféré à Sandbostel, un camp de prisonniers de guerre, le Stalag XB Situé à l'ouest de Hambourg, devenu "mouroir" de Neuengamme à partir du 13 avril 1945. Le camp fut libéré le 29 avril 1945. Rapatrié en avril 1945 via la baie de Flensburg (Bddm).Il a été homologué FFC et DIR. décédé le 14 février 1989 au Havre. Sources: Base FMD; levée d'écrou de la prison d'Angers. SCHMIDT Henri est né le 16 novembre 1913. Interné le 21 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers. SUDAN Guy, né le 15 janvier 1924. (Rescapé de Saffré). Interné le 2 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers.
THEPENIER René, né le 8 octobre 1907 à Corbigny (Nièvre). Résidant 1 rue du château à Angers. Interné le 28 juillet 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne en direction de Belfort, puis est déporté le 29 août 194 vers Neuengamme. (matricule 44155). Autre lieu de déportation: Wilhelmshaven. Revenu des camps.
THEREUX Armand est né le 28 août 1913 à La-Glacerie Cherbourg-en-Cotentin (Manche) Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice extrait du convoi à Saumur agonisant. Décédé 7 août 1944 à Saumur. (Sources: Georges Lebreton Le refus du destin paru aux éditions SILOE. https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article199877
Armand Théreux était le fils d’André, Narcisse, Léonard
Théreux et de Clémentine, Albertine, Pauline Navet. Il se maria à
Cherbourg le 15 janvier 1935 avec Raymonde Launay. Ils eurent quatre
enfants nés entre 1935 et 1942. Il exerça d’abord la profession de
boucher, puis celle d’expéditeur de porcs. Armand Théreux résidait avec
sa famille au 20 vallée de Quincampoix à Cherbourg (Manche).
Interné à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944.
THOMAS Jean, né le 20 août 1920 au Mans (72). Arrêté par les Allemands face à l'Hôtel de la Poste à Laval, le 29 juillet 1944 en compagnie de René BOITIN, Désiré HEUSDENS et Daniel PERIBOIS. Porteurs de 3 grenades, de pansements anglais et de 3 chargeurs de mitraillette Sten. Rassemblés à la mairie, ils sont internés 2 jours à la prison de Laval, puis dirigés en camion à Angers 25 à 30 prisonniers faisait partie du convoi Au bout de quelques jours il se trouve dans le convoi parti d'Angers le 6 août 1944 (Convoi mitraillé à Saint-Patrice). Transféré de Belfort le 29 août vers Neuengamme. Matricule: 43678). Lieu de déportation: Wilhelmshaven. Libéré le 8 mai 1945 dans la Baie de Flensburg. Source: Fichier de Caen. TOMASINI François, né le 14/?/1919. Interné le 11 mai 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Probablement évadé en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers. TRAVAILLE Renne née le 23 août 1911. Internée le 3 août 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où elle monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. Probablement évadée en cours du transport vers l'Allemagne. Source: Levée d'écrous de la prison d'Angers VASSEUR Maurice est né le 21 juin 1906 à Arras (Pas-de-Calais). Interné le 20 janvier 1944 à la prison du Pré Pigeon d'Angers jusqu'au 6 août 1944 où il monte dans le convoi qui sera mitraillé à Saint-Patrice, puis rejoint le convoi de prisonniers venus de Rennes à la-Ville-aux-Dames le 10 août 1944 à destination de l'Allemagne. À Belfort il est déporté au camp de Neuengamme (matricule 44159). Il décède le 7 avril 1945 à Lüneburg. Autre lieu de déportation: Wilhelmshaven. Sources: Base FMD; levée d'écrou de la prison d'Angers. VETTIER Henri, né le 25 mai 1925 à Ruillé-le-Gravelais (53). Il est arrêté le 27 juillet 1944 à La-Gravelle avec 10 autres résistants. Interné à Laval et Angers, Il est interné à la prison d’Angers le 31 juillet 1944. il monte dans le convoi parti le 6 août 1944 et qui est mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Transféré dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort où il arrive le 15 août 1944 à Belfort au fort Hatry. Le 29 août 1944, il est déporté à Neuengamme (matricule 43834) .. Il est libéré le 11 mai 1945 dans la baie de Flensburg. Atteint du typhus, il sera soigné en Suède. Il deviendra maire de La-Gravelle de 1971 à 1995 . Autres lieux de déportation: Wilhlmshaven, Bremen Kommando du KL Neuengamme (Ce Kommando ouvert en juin 1943 travaille pour la Direction de la construction de la marine a` l’édification de l’abri sous-marin « Valentin ». Plus de 2 000 de´ tenus y travaillent.) , Horneburg :Kommando du KL Neuengamme Deux Kommandos sont installés sur ce site au sud-ouest d’Hambourg. Dans le premier, ouvert en octobre 1944, les femmes travaillent pour la firme Valvo-Röhrenwerke à la fabrication et au montage de lampes de radio. Le Kommando ferme en février 1945 pour être évacué vers celui de Porta Westfalica-Hausberge. Dans le second, elles fabriquent des produits en cuir., Sansbostel. Sources: Base FMD; Levée d'écrou de la prison d'Angers. VOLPOET Lucien est née le 21 décembre 1896 à Persan (Seine-et-Oise, Val-d’Oise)).Il est arrêté par la police allemande à Mazé le 25 juillet 1944, alors qu’elle circule à pied avec sa femme, après l’heure du couvre-feu sur la route Angers-Saumur. Le couple est muni d’une lampe électrique allumée au moment où survole un avion. Aussi pense-t-on qu’il s’agit de signaux. Il est interné à la prison d’Angers le 29 juillet 1944. il monte dans le convoi parti le 6 août 1944 et qui est mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Transféré dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort où il arrive le 15 août 1944 à Belfort au fort Hatry. Le 29 août 1944, il est déporté à Neuengamme (matricule 43911) où il décède le 30 septembre 1944. Déporté résistant. Mort en déportation. Sources: Base FMD; Levée d'écrou de la prison d'Angers. VOLPOET Yvonne Augustine Julie née LAMART née le 20 juin 1896 à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise)). Fille d’Auguste, Joseph Lamart et de Charlotte, Estelle, Amédée Desguingatt, elle épouse Lucien, Edouard, Désiré Volpoet. Elle est arrêtée par la police allemande à Mazé le 25 juillet 1944, alors qu’elle circule à pied avec son mari, après l’heure du couvre-feu sur la route Angers-Saumur. Le couple est muni d’une lampe électrique allumée au moment où survole un avion. Aussi pense-t-on qu’il s’agit de signaux. Elle est internée à la prison d’Angers. Elle monte dans le convoi parti le 6 août 1944 et qui est mitraillé à St-Patrice, 8 km avant Langeais. Transférée dans le convoi reconstitué à La-Ville-aux-Dames en direction de Belfort où elle arrive le 15 août 1944 au fort Hatry. Le 1er septembre, elle est déportée à Ravensbrück . Elle arrive à Belfort, puis est déportée le 1er septembre 1944 vers Ravensbrück (matricule 62 913). Elle y décède le 30 janvier 1945. Son mari serait décédé le 30 septembre 1944 à Neuengamme. Déportée résistante. Morte en déportation. Source : DAVCC, Caen, 21 P 548 540 Daniel Heudré
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Sources Anne Guehenno - L'Epreuve
1 page 269
Georges Le Breton - Le refus du destin. 1939-12945. Edition SILOE 1994 Exécutez l'Air Commodore. Eddy Florentin et Claude Archambault- Flammarion 3 page 261 4 page 316 Héon-Cannone Jeanne 5 page 317 6 page 326 7 Exécutez l'Air Commodore. Eddy Florentin et Claude Archambault- Flammarion. 8 Héon-Cannone, Jeanne, Les hommes blessés à mort crient, Editions du Chalet, Paris, 1966 Résumé du journal-récit de Jeanne Héon-Cannone
Présenté sous forme de journal, le récit commence le mardi 20 juin 1944 et se termine le mardi 5 juin 1945. Dans l’espace de cette seule année, qui commence après le débarquement des alliés en Normandie, que s’est-il passé ? Mardi 20 juin 1944, Michel et Jeanne Héon-Canonne, médecins à Angers, sont arrêtés par la Gestapo et incarcérés à la prison du Pré-Pigeon. Pendant que l’aviation alliée bombarde la gare, des résistants, dans les cellules de la prison, sont sur le point de partir en déportation. Jeanne Héon-Canonne est alors enceinte de trois mois. Séparée de son mari, elle fait sa première expérience de la vie carcérale. Mauvais traitements et enquête. Que sont devenus leurs enfants ? La Gestapo commence à se replier. Michel est déporté. Elle-même est évacuée en train, mais parvient à s’évader. Retour vers le Maine-et-Loire pour retrouver les enfants, attente de nouvelles de Michel. Il revient début mai dans un état déplorable et meurt au bout de cinq semaines.
9 Lenoble Jean, témoignage manuscrit, archives privées La guerre en Bretagne. Récits et portraits Tome 2. Pages 63 à 71. A Perraud Charmentier. Editions: Aux portes du Large