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Le dernier convoi de Rennes  dit "train de Langeais"

 

                           Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur ce convoi de déportés  

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    Eugène BRIEND 

Il est le fils d'Eugène BRIEND et de Marie Françoise RICHOMME. Il est domicilié à la Ville Agan à Plérin. Il exerce la profession de magasinier à Chaffoteaux et Maury Réunis à l'usine du Légué à Saint-Brieuc. 

Dans le cadre de la loi du 4 septembre 1942, il est requis le 3 novembre 1942 pour travailler en Allemagne. Il travaille chez Junkers à Dessau (Allemagne). Il obtient une permission avril 1943 pour rendre visite à sa mère malade et refuse de repartir en Allemagne. Il se barricade chez lui lorsque les Gendarmes français viennent le chercher. Il est alors recherché par la Gestapo. Il parvient à se cacher à la ferme de Pierre EVEN au Greny à Bréhand. Il possède plusieurs fausses cartes d'identité. Il rencontre Aimé HINGUÉ, le responsable du Front National (F.N.) de Moncontour car il cherche à rejoindre la Résistance. Celui-ci, méfiant, ne lui promet rien. Dans le même temps, le travailleur indochinois Wu Chen S. s'amourache de la jeune fille de la ferme. Éconduit, il déclenche un incendie dans la nuit du 17 au 18 août 1943. Il est arrêté, emprisonné le 19 août à la maison d'arrêt de Saint-Brieuc et dénonce la planque par jalousie. Il prétend qu'on y détient des armes. Le 2 décembre 1943, Eugène BRIEND est arrêté dans la cour de la ferme avec André CUTULLIC (41 ans) de Pont-Aven (29) par 4 Allemands de la Gestapo sous les yeux du fermier Pierre EVEN. 

Ils sont emmenés à la Gendarmerie de Moncontour puis emprisonnés le lendemain au quartier allemand de la maison d'arrêt de Saint-Brieuc. André CUTULLIC est transféré le 8 décembre 1943 en un lieu indéterminé et aurait été libéré. Identifié comme réfractaire au travail obligatoire et trouvé en possession de plusieurs fausses cartes d'identité, Eugène BRIEND est transféré le 13 décembre 1943 à Rennes. Il se trouverait au camp Margueritte début août 1944 ? Il est logiquement transporté dans le convoi du 2 ou dans celui du 3 août 1944 partis du secteur de Rennes. Il arrive à Belfort le 15 août 1944 et est interné au fort du Hatry. Il est déporté par le convoi du 29 août 1944 (722 hommes) à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne), matricule 43739. Il est affecté le 1er octobre 1944 au Kommando de Watenstedt-Salzgitter qui travaille pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig (fabrication de munitions). Il est vu pour la dernière fois vivant en novembre 1944  au Revier alors qu'il est gravement malade. Décès daté de novembre 1944 au Kommando de Watenstedt-Salzgitter sur le jugement déclaratif de décès mais du 8 mars 1945 au camp central pour les archives allemandes et l'Amicale française de Neuengamme. Après la guerre, il est officiellement déclaré comme étant un Résistant membre du F.N. de Moncontour et du maquis F.T.P.F. de Bréhand du 1er novembre au 2 décembre 1943 même si cela ne correspond pas à la réalité des faits. 

 Après la guerre, il est officiellement déclaré comme étant un Résistant membre du F.N. de Moncontour et du maquis F.T.P.F. de Bréhand du 1er novembre au 2 décembre 1943 même si cela ne correspond pas à la réalité des faits.                                                                                                                         

Son nom est inscrit sur le monument Aux Morts de Plérin. Une plaque commémorative actuellement décrochée lui rendait hommage au-dessus de la porte d'entrée sur sa maison natale 43 rue du roselier à La Ville Hervy à Plérin. Une plaque commémorative lui rend hommage sur la tombe familiale du carré D du cimetière de Saint-Laurent ainsi qu'une place à Plérin.


 

Sources :

Marie-Pierre et Pierre KLEIN, Les déportés des Côtes-du-Nord, 2007, pages 64-65 (fiche 127 avec photographie) (page 72 dans l'édition de 2013) - ADCA 1643W7 contrôle nominatif de la maison d'arrêt de Saint-Brieuc (1939-1944) - Ministère de la Défense (dossier D.A.V.C.C.) – Document conservés par sa cousine Jeanine BRIENS épouse LIONNAIS - Fiche réalisée pour l'A.F.M.D. 22 par Jimmy TUAL.-        

    Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur ce convoi de déportés  

      

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22/02/2019