27/12/2004

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Le cruel destin des membres du réseau de résistance
"Oscar-Parson" au Pays de Guer-Comblessac

1943-1945

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Le Retour au pays

Joseph Daniel nous livre ses souvenirs

" Je suis revenu avec Durandière jusqu'à la maison. Quand j'ai été rapatrié on a fait 3 jours de camion, puis 3 jours de train pour regagner nos foyers . Les camions anglais qui montaient du ravitaillement ou des munitions aux troupes du front, nous redescendaient vers l'arrière. On voulait que je redonne ma tenue rayée, mais j'ai refusé et c'est pour cela que j'ai pu me faire photographier dans cette tenue quelque temps après être rentré. Comme c'était la période de la rentrée des prisonniers, notre retour n'a pas fait l'objet d'une fête particulière et je me demande même si la plupart des gens ne pensaient pas "s’il s était tenu tranquille, ils ne l'auraient pas emmené en Allemagne, et puis, il est resté moins longtemps que nos prisonniers."

L'administration n'a pas été plus compréhensive. Pour me faire reconnaître résistant et obtenir la carte, il a fallu que je retrouve le capitaine Vallée et qu'il me remette une attestation confirmant mon appartenance à son réseau. Je sais bien que tous les déportés n'étaient pas forcément des résistants. Il y avait ceux qui avaient déserté leur boulot comme STO, et puis des condamnés de droit commun, des homosexuels, les gitans, les juifs.

Il n'était pas possible de donner le titre de résistant à tous les déportés, mais il me semble qu'il aurait été plus facile à l'administration de consulter le chef de réseau, qu'à nous, de le chercher sans savoir où il était. Heureusement pour moi, mon fils a réussi à faire les démarches à ma place. Il a passé 2 jours à Paris pour résoudre ce problème. Enfin, sur le plan matériel, je n'ai pas à me plaindre, j'ai été classé sous-lieutenant. "

Chez Jean Nobilet, c'est un peu le même son de cloche, bien étudié.

Rappelons qu'au jour de sa libération, il n'avait pas encore ses dix huit ans, qu'il a dû être hospitalisé à Pontchaillou comme poitrinaire, et qu'il n'arrivait plus à fixer les choses dans sa tête. C'était un vieillard de 17 ans. Sa sagesse de vieillard précoce l'a fait analyser les événements et les comprendre.

" Quand nous sommes rentrés, il y avait déjà un an que la libération avait été fêtée. On apparaissait comme des trouble-fête, des gens qui rappelaient un passé révolu. Et puis, le temps était à la fête du retour des prisonniers, de ces pauvres gens qui avaient passé presque cinq ans hors de chez eux, et qui n'avaient rien fait de particulier pour mériter cela. Qu'avions-nous à nous plaindre, nous, cela faisait à peine deux ans que nous étions partis, et puis, si on s'était tenu tranquilles, les Allemands ne nous auraient pas emmenés.

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