27/12/2004

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Le cruel destin des membres du réseau de résistance "Oscar-Parson" au Pays de Guer-Comblessac
1943-1945

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La situation en 1943

Depuis l'invasion allemande de 1940, les Français ont dû s'accommoder tant bien que mal de la présence des "verts de gris" qui se pavanent, tout fiers de leurs succès militaires.

Les habitants de la région Guer-Comblessac ont pris l'habitude de se voir réclamer les "papirrh" au pont Saint-Melaine ou dans la ville, de peindre leurs vitres, d'utiliser des tickets à l'épicerie ou au tabac, de fournir des œufs, du beurre etc...à la réquisition et ...d'aller écouter en douce, la radio interdite

Pour se vêtir, le troc fonctionne assez bien et les restrictions ne se font pas trop sentir

Janvier 1943 modifie la donne. Stalingrad, devenu fin 1942 sujet d'épouvante pour les soldats allemands est tombé.

Von Paulus, promu tout récemment à la dignité de maréchal, vient de se rendre sans condition avec ce qui reste de ses 270.000 hommes.

Sur le front de la Libye, les nouvelles sont aussi alarmantes, les troupes de Leclerc et de Montgomery ont réussi leur jonction.

Au Mois de mai, la déroute allemande est consommée en Afrique du Nord et les Alliés se préparent à débarquer en Sicile.

Sur le territoire français, Darnan vient de créer la Milice qui traque les résistants, puis en février, le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) apparaît.

Jusqu'à présent, des agences recrutaient des volontaires pour aller travailler en Allemagne. Désormais tous les jeunes des classes 1940, 1941 et 1942 doivent partir dans les usines du Reich pendant 2 ans.

Le premier Conseil National de la Résistance se réunit sous la direction de Jean Moulin et en Algérie, De Gaulle et Giraud créent le Comité de Libération Nationale qui réunit les deux organismes de libération de Londres et d'Alger.

En 1943, le Parti Communiste Français se rallie à la France combattante.

Dans le secteur de Guer, il existe évidemment déjà plusieurs organisations.

Une filière de récupération des aviateurs abattus passe via Trégouidan, de la Grée de Callac au moulin de Saint-Seglin.

Si besoin est, le docteur Forget de Guer, averti, vient donner les soins nécessaires.

Sur Coëtquidan, le capitaine Le Tallec a son réseau et sans appartenir à une organisation charpentée, de nombreuses familles accueillent aussi pour une ou plusieurs nuits, des aviateurs dont l'appareil a été descendu.

Enfin, depuis la création du S.T.O. nombre de jeunes gens quittent officiellement leurs familles pour se rendre en Allemagne, mais bifurquent très vite dans le canton voisin où ils trouveront toujours une ferme  pour les accueillir et un faussaire pour leur établir une fausse carte d'identité qui les rajeunit un peu.

Pourquoi dans le canton voisin? Certains gendarmes, au risque de leur vie, n'ont pas hésité à expliquer le fonctionnement du service de recherche. L'enquête se faisant toujours dans le pays d'origine et dans le canton, le compte-rendu officiel portera donc forcément que la personne recherchée a bien pris la direction de l'Allemagne, tel jour, à telle heure.

Mais s'il y a des gendarmes de ce genre, il en existe hélas d'autres qui n'hésitent pas à faire la chasse aux réfractaires.

A Pipriac, il y en avait un qui mériterait d'être cité, tant son zèle était grand, mais pour éviter de blesser ses enfants qui n'ont pas à souffrir de l'attitude de leur père, Joseph Daniel préfère que son nom n'apparaisse pas.

 

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Source:Mémoire historique de Paul Morissot

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