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  La Résistance en Ille-et-Vilaine

Le réseau Maurel  (Page 4)

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           Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur cette période   write5.gif (312 octets)

Sommaire | Introduction | En 1940 | Comment entre-t-on "en Résistance"  | Le Groupe se structure | Mamadou et les autres |  La manifestation interdite  | Un "pieux mensonge". | La Propagande  | Des postes émetteurs au parachutage. | Le commencement de la fin.. | Ėtienne est arrêté | L'incarcération de Renée Maurel.| Ravensbrück | Vers la liberté | Le bilan.| Témoignage d'Ellen Maurel | Témoignage d'Ety Maurel

 

Comment entre-t-on "en Résistance" ?

« Dès 1940, j'ai su qu'Étienne n'accepterait ni la capitulation, ni l'occupation. Il a eu tout de suite l'esprit, je dirais la vertu de désobéissance. Sans doute ne savait-il pas lui-même ce qu'il allait faire, ni comment il le ferait...

« Son poste à la Mairie allait très rapidement l'obliger à confronter ses idées aux dures réalités de la présence allemande :

«9 juillet 1940 - Le Major Hammitzch, commandant d'armes à Montfort, ordonne "que toutes les armes et munitions soient remises à la gendarmerie, sous peine de mort, sous la responsabilité du Maire...".

« Aussitôt Ėtienne, épaulé par Pierre Dalibot, Maurice Ėveillard, Yves Ėven et Henri Hubert, commence à puiser, avant inventaire, sur le stock de carabines, fusils, revolvers... de quoi commencer un véritable petit arsenal, qu'il faudra tenter de dissimuler dans le jardin et les buses d'évacuation de la côte de Plélan. Ce premier fait ne fut sans doute pas un coup de maître, puisque nous ne sûmes jamais vraiment ce qu'étaient devenues ces armes. Mais le premier pas était franchi. »

Le Groupe se structure...

« Un résistant, ce n'est pas le héros romanesque et invulnérable, tel que l'a caricaturé (avec beaucoup de drôlerie d'ailleurs !) le Superman de "Papy fait de la résistance".

« La résistance, c'était un engagement qui demandait certes du courage, mais aussi de l'humilité, de la constance, et le sens de l'organisation.

« Point d'efficacité sans structure... Dès 1940, Etienne s'est employé à construire ce qui allait devenir le groupe Maurel. Pour l'expliquer, je préfère que soit citée l'attestation d'André Simon, Receveur Municipal à Rennes, grand résistant et interné, dans sa lettre "Contribution à la vérité historique" datée du 19 septembre 1979.

 

.... Je ne puis relater ici, l'historique détaillé du groupe Maurel, auquel ce nom fut évidemment conféré après la Libération, en souvenir de son responsable régional dont l'héroïque comportement mériterait d'être plus complètement commémoré, mais j'affirme su l'honneur :

1° que c'est en 1940, dès le mois de juin, que trois groupes de résistance s'étaient formés en Ille-et-Vilaine, et que leur fusion fut rapidement décidée, au cours de deux réunions qui eurent lieu dans mon bureau, et auxquelles assistèrent : Ėtienne Maurel, Victor Janton, professeur, Ménard André et Normand Louis, étudiants et moi-même.

2° qu'une première organisation chargea Victor Janton, de la rédaction des tracts ; Maurel, Ménard et Normand , étudiants, Louis Régnault et Guy Le Corre, des renseignements, de la diffusion des tracts et des sabotages. Simon André des passages en zone libre et de l'établissement des fausses identités, avec le concours de Mlle Leone Gérard, Yves Mahé, chef du bureau de l'Ėtat Civil de Rennes et Mlle Madeleine Salaun, belle-sœur du secrétaire de Mairie de Montforl (Etienne Maurel). Des contacts avec Londres furent en outre établis par la voie de la zone libre et par l'intermédiaire de Denis Tiriot, le professeur Thoraval et Mme Veuve Piquet.

3° Que le journal clandestin « La Bretagne Enchaînée » a bien été créé, non par les seuls étudiants, mais avec leur concours, par les responsables du Groupe Maurel. Le docteur Lavoué, fut l'auteur du titre et assuma la fourniture du papier, et, en raison de l'arrestation de Victor Janton le 29 août 1941, la quasi-totalité de la rédaction du journal me fut confiée, notamment celle des cinq éditoriaux, avec une erreur dans le deuxième sur la personnalité du collaborateur
« de Châteaubriand ». Les stencils de mes articles furent frappés par Léone Gérard, ma fondée de pouvoir de l'époque à la recette municipale.
Les principaux dépositaires furent les familles Tiriot, Ménard. et Normand à Rennes et Maurel à Montfort, qui en assureront également la diffusion de 3 à 5000 exemplaires avec le concours de nombreux camarades...

4° Que c'est bien à la suite d'entrevues avec deux officiers délégués de Londres que le groupe a été militairement organisé comme suit :
Ėtienne Maurel, responsable régional et André Simon, responsable départemental qui préparèrent notamment la formation de groupes de combat avec le concours de résistants qui ont fait leurs preuves : de Langle à Montfort et André Dénoual, François Bodenez, les lieutenants de réserve Georges Batail et André Saunier ainsi que le commandant Quédillac à Rennes.
Guy Le Corre et Louis Régnault entr'autres activités furent particulièrement chargés du service de renseignements et du relevé d'un terrain d'éventuel parachutage. Ce relevé fut effectué fin septembre 1941.

5° que c'est à la suite de la communication du rapport d'organisation du relevé, que Londres effectua à Montfort, dans la nuit du 1er au 2 février 1942, son premier parachutage d'armes et de matériel en Ille-et-Vilaine.
Etienne Maurel en assuma la direction sur le terrain, assisté de Le Deuff Pierre Dalibot, Louis Normand, Pierre Cazin, Barbey, de St-Malo, Bouétard, fermier, et peut-être d'autres camarades. Les camouflages successifs qui rendirent vaines par la suite, les recherches de la Gestapo, furent effectués également par Maurel, avec le concours de Le Corre, Varin, de Cyresne, de Langle, Dalibot, Barbey Bourges, mécanicien et Madeleine Salaun...

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 Dernière mise à jour: 15/01/2017