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  La Résistance en Ille-et-Vilaine

Le réseau Maurel  (Page 11)

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           Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur cette période   write5.gif (312 octets)

Sommaire | Introduction | En 1940 | Comment entre-t-on "en Résistance"  | Le Groupe se structure | Mamadou et les autres |  La manifestation interdite  | Un "pieux mensonge". | La Propagande  | Des postes émetteurs au parachutage. | Le commencement de la fin.. | Étienne est arrêté | L'incarcération de Renée Maurel.| Ravensbrück | Vers la liberté | Le bilan.| Témoignage d'Ellen Maurel | Témoignage d'Ety Maurel

 

12 février 1942 : Étienne est arrêté par la Gestapo.

«Étienne était très inquiet ce matin là. Il savait que le groupe rennais avait été décimé, que l'étau se resserrait sur nous.

« Monté dans la mansarde, il y trouva un quartz du poste émetteur oublié lors de son camouflage à la Morinais. Il imagina alors de le cacher dans la "Marianne" de la Mairie. Il partit donc au travail, vêtu, je le vois encore, de son manteau de cuir, et chaussé de bottes cavalières. Une demi-heure plus tard il était de retour, encadré par les hommes de la Gestapo. Tout s'est passé très vite : il a dit qu'il aimerait se laver les pieds, puis qu'il désirait aller aux toilettes... Il en est ressorti, et m'a fait un signe très discret d'apaisement... J'ai bientôt compris qu'il avait dû dissimuler le quartz dans une de ses bottes, puis qu'il s'en était débarrassé dans la cuvette des W-C. Jean-Claude Barré devait effectivement retrouver ce quartz dans la fosse septique, en 1987.

« Je lui ai préparé une valise, puis ils l'ont emmené. Nous ne devions plus jamais nous revoir.
« Interné tout de suite à Fresnes, il subira de nombreux interrogatoires, mais
11 ne parlera jamais. Il gardera le contact avec nous par des messages roulés dans les ourlets du linge sale et souvent maculé de sang que moi-même, puis son père, ma sœur, récupérerons à Fresnes lors de nos tentatives pour le voir.

« Il restera 18 mois au secret, puis sera condamné à mort et transféré au camp d'extermination de Struthof par le convoi du 8 juillet 43. Un mois après, épuisé, malade, il décédera sans soins, sur un chantier de la carrière de Natzweiler, le12 août 1943. Il venait d'avoir 28 ans.

« Avant de partir, il nous avait fait passer cet ultime message : »

"Courage, espoir, confiance. Je pars, mais je laisse mon cœur en France"

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 Dernière mise à jour: 15/01/2017