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  La Résistance en Ille-et-Vilaine

Le réseau Maurel  (Page 10)

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           Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur cette période   write5.gif (312 octets)

Sommaire | Introduction | En 1940 | Comment entre-t-on "en Résistance"  | Le Groupe se structure | Mamadou et les autres |  La manifestation interdite  | Un "pieux mensonge". | La Propagande  | Des postes émetteurs au parachutage. | Le commencement de la fin.. | Ėtienne est arrêté | L'incarcération de Renée Maurel.| Ravensbrück | Vers la liberté | Le bilan.| Témoignage d'Ellen Maurel | Témoignage d'Ety Maurel

 

Le commencement de la fin...

« Cachés dans notre maison de Coulon, se trouvaient donc, en cette journée du 2 Février 1942, les quatre containers, les parachutes qui les avaient déposés sur le terrain, et le poste émetteur d'Alain de Kergorlay...

« C'est alors que nous apprîmes avec stupeur l'arrestation de nos plus proches voisins, M. et Mme Ronceray. Il ne nous fallut pas longtemps pour comprendre que c'était une "petite" erreur de repérage des Allemands, et que notre sursis serait bref.

« Nous apprîmes ce même jour que le groupe rennais avait été arrêté. Il était donc urgent de faire disparaître les pièces à conviction.

« Dès la nuit suivante (2-3 février 1942), Étienne emprunta la camionnette que M. Cosnier avait mis à la disposition de la cantine des écoles. Aidé de Pierre Dalibot et Raoul Barbé, il chargea le matériel pour aller le cacher à "La Morinais", propriété de René Fleuriot de Langle, qui avait bien évidemment donné son accord, mais qui était absent ce soir-là (il était hospitalisé).

« Cette nuit du 2 au 3 février 1942 est à marquer d'une pierre noire, parce qu'elle va impliquer des personnes de bonne volonté qui paieront cher leur générosité et leur sens du devoir. Montfort était occupé.

« La camionnette quitta donc Coulon, se dirigea vers Montfort, et tomba en panne rue de la Saulnerie. Sollicité par Étienne
, Francis Bourges (qui habitait à l'époque place de la Cohue) n'hésita pas une seconde, malgré les risques énormes, à venir dépanner le véhicule. Mieux, pour mener à bien sa mission et prévenir une éventuelle nouvelle panne, il décida d'accompagner les trois convoyeurs.

« A la hauteur du château du Pin, ils sollicitèrent de Gabriel de Cyresme des précisions sur l'accès au Château de la Morinais, celui-ci insista pour les accompagner.

« Arrivés à destination, ils déchargèrent leur dangereuse cargaison dans la chapelle du château.

« Puis chacun rentra chez soi...

« Le 12 février, à la suite de l'arrestation d' Ėtienne, ces containers seront immergés dans une pièce d'eau et une mare proches de la chapelle. L'opération sera menée à bien par Pierre Dalibot, René Fleuriot de Langle, Guy Lecorre et Léonce Varin, huissier à Rennes . La mallette, renfermant le poste émetteur et les codes de transmission, sera enterrée dans le bois tout proche.

« Au mois de mai suivant, la sécheresse aidant et le niveau de l'eau ayant dangereusement baissé, le container renfermant les armes et le matériel de propagande sera récupéré par M. Corduan, gendarme à Montfort, et enfoui dans le champ voisin aussitôt labouré.

« En juillet 1944, les containers immergés seront récupérés intacts. Leur contenu (armes de poing, munitions et plastic) servira à un groupe F.F.I. de Montauban (le groupe Jacques Dahyot) pour accomplir des sabotages, notamment la destruction d'une locomotive et l’endommagement de la voie ferrée à La-Brohinière.

« Sept ans plus tard, le poste émetteur fut retrouvé et un container déterré par un renard dans un terrain herbeux ...»

 

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 Dernière mise à jour: 13/01/2017