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  La Résistance en Ille-et-Vilaine

Le réseau Maurel  (Page3)

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           Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur cette période   write5.gif (312 octets)

Sommaire | Introduction | En 1940 | Comment entre-t-on "en Résistance"  | Le Groupe se structure | Mamadou et les autres |  La manifestation interdite  | Un "pieux mensonge". | La Propagande  | Des postes émetteurs au parachutage. | Le commencement de la fin.. | Ėtienne est arrêté | L'incarcération de Renée Maurel.| Ravensbrück | Vers la liberté | Le bilan.| Témoignage d'Ellen Maurel | Témoignage d'Ety Maurel

 

Il fait très chaud ce 17 juin 1940 .Vers 13 h 30, les premiers éléments de la cohorte motorisée investissent la ville, fis chassent devant eux une pauvre armée en déroute, aux allures et à l'armement de nos poilus de la guerre 14-18. Sanglés dans leurs uniformes noirs frappés de la tête de mort, les troupes d'élite des premières colonnes allemandes sont impressionnantes. La sinistre réputation qui les a déjà précédées sera d'ailleurs confirmée par Hitler et ses sbires dans les jours et les années qui suivront. Mi-inquiets, mi-curieux, les Montfortais s'enhardissent doucement pour voir et entendre l'incessant défilé de presque 24 heures. L'immense et redoutable armada, après l'Europe, va soumettre la France pour cinq longues et noires années.
Les rangs de ceux qui payèrent un lourd tribut au refus s'éclaircissent. Leur témoignage est, sinon un devoir, au moins une faveur pour faire nôtre, pour faire leur ce proverbe malgache : « Les morts ne sont pas morts, tant que les vivants sont là pour en parler ».
C'est dans cet esprit, que Madame Maurel a accepté de nous redire ce que fut son douloureux chemin, afin de mémoire garder.
« Mon témoignage n'est en aucun cas une relation "historique" des événements qui ont marqué le mouvement de la Résistance à Montfort. D'autres l'ont fait, avec méthode et rigueur. Pour une bonne connaissance des faits, je ne saurais trop conseiller aux lecteurs de se reporter aux travaux de l'historienne Jacqueline Sainclivier ("La Résistance en Ille-et-Vilaine" - Ed. P.U.R.) ou au discours que prononça Jacques Pilorge le 16 juin 1990 à l'occasion de l'Appel du 18 juin.
« Les souvenirs que j'évoque ici, s'ils sont alimentés aux sources mêmes de l'Histoire, sont d'abord les miens, et mon témoignage n'a d'autre but que d'apporter un éclairage personnel à cette période si sombre et si confuse. Ces petits "bouts" d'histoire sont d'abord des fragments de ma vie... »

En 1940, je n 'étais pas une "vieille montfortaise"...

« C'est en 1936 qu'Etienne Maurel, mon mari, fut nommé secrétaire à la Mairie et chef de la musique municipale. Nous avons d'abord vécu quelques mois boulevard Carnot, puis nous nous sommes installés à Coulon, dans la maison qu'habité maintenant Jean-Claude Barré.
« Etienne avait tout juste 24 ans. Musicien avant tout, il consacrait ses loisirs à l'enseignement des jeunes, mais aussi au théâtre. Très vite il nous entraîna, nos deux filles et moi-même, dans ses nombreuses activités culturelles, si bien que nous nous sentîmes tous aussitôt intégrés dans la communauté montfortaise. Etienne débordait de projets... Nous étions jeunes... C'était si bien... »
 

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 Dernière mise à jour: 14/01/2016