27/10/2023     
 Pour m'écrire 35memoiredeguerre@gmail.com

menu.jpg (6066 octets)

g-b.gif (311 octets)

Liste de  Résistants  d'Ille-et-Vilaine fusillés ou tués hors du département

Tués au combat en Ille-et-Vilaine

BACHELOT Maurice Auguste . Né le 30 août 1920 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), fusillé le 24 novembre 1942 au champ de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; architecte arrêté pour espionnage à Saint-Malo.

Victime d’un piège de la Sipo-SD, Maurice Bachelot remit à un Allemand (se déclarant Anglais) les plans complets de la défense de Saint-Malo. Arrêté et torturé, il a été fusillé le 24 novembre 1942 à Grand-Quevilly (selon Claude-Paul Couture).
« Fusillé comme espion, selon la liste mémorial Seine-Inférieure : avait livré à un Allemand camouflé en Anglais, les plans complets de défense de Saint-Malo (Le Grand Bé et l’aérodrome de Dinard Pleurtuit). On ne trouve aucune mention de son réseau dans le dossier dû à méconnaissance de la situation et des droits par sa famille. »

Selon le site Mémorial GenWeb, travaillant pour l’architecte Yves Hemar, il avait, sur un plan, indiqué l’emplacement des blockhaus et de la DCA, dont Saint-Malo était équipé par l’occupant. Il devait confier ces précieux documents à un passeur, charge à ce dernier de les remettre ensuite aux forces alliées. Maurice Bachelot fut dénoncé par une commerçante malouine. Arrêté, emprisonné, puis transféré au Grand-Quevilly près de Rouen, il fut le premier fusillé malouin de 39-45.


Maurice Bachelot fut arrêté le 3 octobre 1942. Le jugement du tribunal de la Kriegsmarine de Saint-Malo, le 24 octobre 1942, le condamna à mort pour espionnage. Puis il a été fusillé un mois plus tard à Rouen-Grand-Quevilly au champ de tir du Madrillet. Les causes de ce transfert de Saint-Malo à Rouen restent obscures. Maurice Bachelot n’avait que vingt-deux ans.
« Mort pour la France », Maurice Bachelot figure sur le monument aux morts de Saint-Malo ainsi que sur l’une des 76 plaques portant le nom des fusillés du champ de tir du Madrillet, Grand-Quevilly.

Sources  : DAVCC, Caen. – Mémorial GenWeb : Bachelot Maurice notice du 30 novembre 2013, signée Claude Richard. – Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime. 1940-1944, édité par l’Association départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime. 1994, Éd. EDIP, Saint-Étienne-du-Rouvray. Maitron-en-ligne, Carphaz.com

 

Auteur de la fiche: Jean-Paul Nicolas

BANNETEL Henri. Né le 1er février 1918 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; étudiant en médecine ; responsable des Jeunesses communistes en Ille-et-Vilaine ; résistant.

Henri Bannetel était le fils d’un employé à la mairie de Rennes. Domicilié à Rennes, rue Danton, il fit toutes ses études dans les écoles de la ville. Après le baccalauréat obtenu au lycée de garçons, avenue Janvier, il entra à l’école de médecine, rue Dupont-des-Loges. Brillant étudiant, il se préparait à une belle carrière de médecin.
Très vite, il s’inscrivit aux Jeunesses communistes et milita parmi les étudiants. Dès 1940, il entra dans la Résistance et organisa plusieurs groupes de résistance au sein de l’Université. Dès la création du Front national, en mai 1941, Henri Bannetel fut nommé responsable pour la jeunesse rennaise. À ce titre, il assura plusieurs liaisons entre Paris et la Bretagne, s’occupant du transport de matériel destiné aux premiers groupes de résistants actifs. Il devint le responsable en Ille-et-Vilaine des Jeunesses communistes en 1941.

Responsable du Front National de lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France, dès sa création en mai 1941, il assure plusieurs liaisons entre Paris et la Bretagne et le transport de matériel destiné aux premiers groupes paramilitaires de ce mouvement.

Arrêté à Rennes le 25 juin 1941 par la Gestapo, incarcéré à la prison Jacques-Cartier, il est mis au secret pendant huit jours, il était qualifié de « juif communiste ». N’ayant rien révélé de son activité résistante et de l’organisation à laquelle il appartient. Il fut interné à Compiègne (camp de Royallieu) où il retrouva trois communistes rennais : Émile Drouillas (secrétaire fédéral), René Perrault (jeune cheminot) et Jean Rouault, le plus âgé, cheminot lui aussi. Henri utilisa sa détention pour réviser ses cours et préparer ses examens. Ses parents lui envoyèrent des colis ainsi que ses cours de médecine.
Transféré à Romainville et enfin à la prison du Cherche-Midi, à Paris, il a été fusillé comme otage au Mont-Valérien le 15 décembre 1941, en représailles aux attentats du 28 novembre 1941 et du 7 décembre 1941 à Paris et en région parisienne. Il a été fusillé avec l’instituteur Jean-Marie Damichel. Il écrivit une lettre d’adieu à ses parents la veille de son exécution.
Ses parents réussirent à faire exhumer son corps en 1946. Il est enterré au Cimetière du Nord à Rennes.

A titre posthume, il a été:
- cité à l’Ordre de la Division le il décembre 1945, avec attribution de la Croix de Guerre avec étoile d’argent
- nommé au grade de Capitaine au titre de la Résistance Intérieure Française (R.l.F.) le 10 octobre 1950.

Lettre écrite quelques jours avant son exécution au Mont-Valérien

Le 9 décembre 1941

Chers amis

La lettre que voici sera la dernière que vous recevrez de ma main, quand vous la recevez, vous aurez déjà appris ma mort par la voie des journaux. Dans la lettre que je vous envoyais il y a quelques jours, je vous parlais des conditions de vie ennuyeuses, mais supportables dans lesquelles nous avons vécu jusqu'ici....(mot illisible).......de vous parler de notre situation administrative. Nous sommes en effet considérés comme otages et c'est comme tels que nous allons être fusillés pour "payer" l'attentat terroriste qu'un anarchiste quelconque aura commis.

Au moment où j'attendais l'autorisation d'aller passer mes examens, j'ai été appelé avec 9 autres internés pour être mis au secret dans un coin du camp en attendant d'être collés au mur.(ligne illisible).....

surtout de telle sorte, mais je serai aussi calme devant la mort que je le suis maintenant pour vous écrire. Je ... la conscience absolument tranquille et ce n'est pas moi qui suis à plaindre. Je regrette seulement ma vie d'études médicales si passionnantes et aussi l'ambiance joyeuse de la salle de garde. Bientôt je connaitrais ce secret peu enviable qu'est l'espérance de la mort, ce sera mes derniers travaux de physiologie. Sur ce, je vous serre cordialement la main à tous et vous prie de transmettre mon salut à mes professeurs.

Adieu

Henri Bannetel

 

1159 Au

Frs 12 Compiègne (Oise)

 

Sources: ADIV 167 J,  DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Site de la DMPA, fusillés du Mont-Valérien. – Georges Cogniot, Parti pris, t. 1, Éd. Sociales, 1976 (Georges Cogniot dans ses mémoires dit qu’il a été fusillé à Compiègne avec Damichel, en fait c’est au Mont-Valérien). Mémoire de granit p18 – État civil.  Le Maitron-en-ligne
 

Auteurs de la fiche: Jean-Pierre Besse, Renée Thouanel, Jean Paul Louvet

BLATZ Paul  est né le 23 février 1923 à Turckheim dans le Haut-Rhin. L’Alsace étant complètement intégrée dans l’Allemagne nazie depuis 1940, Paul Blatz a 17 ans, il est allemand contre son gré et intégré de force dans l’armée nazie. Il fait partie de ceux qui s’appelleront les « malgré nous ».  

En janvier 1944, il est, avec cette armée, en Bretagne, dans le nord de l’Ille-et-Vilaine. Il prend contact avec la Résistance dans le secteur de Pleurtuit, Dinard. Les patriotes lui donnent des conseils et lui proposent leur aide et, en suivant ces conseils, il s’évade et rejoint la Résistance française.  

Il participe à beaucoup d’opérations du groupe dans le secteur de Dinard.  

Le 26 mai 1944, avec des FTPF de Rennes, il participe à l’attaque contre des garages allemands à Fougères. Ils détruisent un important matériel de guerre : 34 camions, 11 moteurs d’avions, plusieurs milliers de litres d’essence et d’huile et tout l’outillage.  

Ils attaquent des pylônes sur la ligne de haute tension Pontchâteau Rennes.

Il assure l’instruction militaire de son groupe et contrôle l’activité des jeunes.  

Il participe aux combats de la Libération dans la région de Combourg et Rennes, puis au nord de la Mayenne. Il va ensuite vers Alençon et Flers. 

Le 10 août 1944, il est envoyé en mission dans les lignes ennemies aux environs de Flers mais il disparaît au cours de cette mission.

                                                         Renée THOUANEL-DROUILLAS

 Sources : ADIV Fonds Pétri 167J20

 

BOLTZ René, né à Paris le 4 mai 1897. Il tenait l' hôtel Terminus, près de la gare S.N.C.F. à Saint-Malo. Dès le mois de juin 1940, il fait partie du Mouvement de Résistance Malouin et entre dans le réseau Johnny qui n'était pas adapté à la région Malouine car dirigé depuis la région Brestoise. Alors, en août 1941 il incorpore le réseau Jade-Fitzroy, important organe de renseignement militaire rallié au Secret Intelligence Service de Londres pour lequel il recueil et transmet de nombreux renseignements sur l’activité allemande dans la région Malouine. Le 06 juillet 1943, il fut, par la Gestapo, arrêté à Saint-Malo. Cette dernière le fît transférer, le lendemain, dans la prison Jacques Cartier de Rennes d'où, le 24 octobre suivant, il fut conduit dans celle de Fresnes. Ensuite, il fut jugé, à Paris, par un tribunal allemand, les 15 et 16 novembre, qui le condamna à la peine de mort et le fît fusiller dans la forteresse du Mont-Valérien le 2 décembre 1943 avec 6 autres Malouins du réseau Jade-Fitzroy (Marcel Bosquet, Marcel Cotteret, Léon Humbert, Arthur Lambert, Max Leban, Isidore Leroux  et 4 Polonais Gustav Firla, Zbigniew Jablonski, Boguslaw Kieres et Kasimir Luczinski.

Le 13 septembre 1954 un décret lui attribua, à titre posthume, le titre de chevalier de la Légion d’Honneur. Il est aussi décoré de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre et de la médaille de la Résistance.

Une rue de Saint-Malo porte son nom dans le quartier de Rocabey depuis le 16 septembre 1968.

Le nom de René Emile Jean Boltz est inscrit sur l'une des plaques commémoratives fixées sur un muret érigé derrière le Monument aux Morts, situé dans l'Enclos de la Résistance, à Saint-Malo (Intra-muros).

Son nom est aussi inscrit, sur le Monument Commémoratif dit la Cloche du Mont Valérien dédié aux Résistants et aux Otages fusillés sur le Mont Valérien par les pelotons d'exécution Nazis entre 1941 et 1944, et à tous ceux qui n'ont pas été identifiés. Source: Carphaz.).

BOSQUET Marcel, né le 4 juillet 1901 à Glacerie (50). Il était Arrêté par la Gestapo le 6 juillet 1943 à Saint-Malo, il est incarcéré à la prison Jacques Cartier de Rennes le 7 juillet 1943, puis transféré le 24 octobre 1943 à Fresnes. Il est condamné à mort par un tribunal allemand à Paris et fut  fut fusillé sur le Mont-Valérien le 2 décembre 1943 avec 6 autres malouins du du réseau Jade-Fitzroy. René Boltz, Marcel Bosquet, Léon Humbert, Max Leban, Isidore Leroux*, Arthur Lambert(Vlado) et quatre Polonais: Gustav Firla, Zbigniew Jablonski, Boguslaw Kieres et Kasimir Luczinski. Il a été inhumé à Ivry-sur-Seine avant que son corps soit restitué le 10 janvier 1948.

Le nom de Marcel Fernand Bosquet est inscrit sur l'ensemble de plaques commémoratives situé derrière la Stèle de l'enclos de la Résistance de Saint-Malo (Intra-muros).

Son nom est également inscrit dans le Carré militaire du cimetière de Saint-Servan-sur-Mer. (Carré 4 Tombe 3).

De plus, son nom est aussi inscrit, sur le Monument Commémoratif dit la Cloche du Mont Valérien dédié aux Résistants et aux Otages fusillés sur le Mont Valérien par les pelotons d'exécution Nazis entre 1941 et 1944, et à tous ceux qui n'ont pas été identifiés.

Sources: ADIV 167 J - Carphaz

BUSNEL Léon, né le 26 novembre 1892 à La-Mézière (Ille-et-Vilaine).

Né le 26 novembre 1892 à Miniac-sous-Bécherel. Fils de Louis BUSNEL et de Désirée DAUVERNE - Domicilié à La Mézière (35) - Ancien combattant 1914-1918.

Il entre dans la Résistance de Rennes en septembre 1940 au sein des F.T.P.F. et participe à la propagande anti-allemande dans le secteur de La-Mézière par la distribution de tracts et de journaux clandestins. Il est arrêté par la feldgendarmerie qui perquisitionne son domicile, mais il est relaxé fautes de preuves. les Allemands n'ayant pas trouvé les deux fusils de chasse et les révolvers et munitions qu'il détenait.

Ayant assuré le recrutement des groupes F.T.P. à La-Mézière, il en prend la direction et participe aux opérations à partir du 6 juin 1944. Il participe à la constitution de plusieurs autres groupes à Rennes et à La-Mézière et leur fournit des armes. Il participe au sauvetage de 3 aviateurs américains, un officier et deux sous-officiers tombés aux environs de La-Mézière. Il les héberge pendant 11 jours et les fait rejoindre l'Angleterre par le service d'évasion. Le 20 juillet, 1944, 200 miliciens encerclant le bourg de La-Mézière, son domicile est perquisitionné. M. BUSNEL et ses deux fils parviennent à s'enfuir et à rejoindre le maquis de Plouasne. Il participe à la Libération de Saint-Maden début août, où il est mortellement blessé à son poste de combat. "Le village de La Sécherie à Saint-Maden (22) sert d'abri à un maquis F.T.P.F.

Le soir du 1er août 1944, une voiture allemande s'arrête près de La Sècherie. Les Allemands s'approchent à pied. Le résistant placé en sentinelle ouvre le feu. Les Allemands se replient. Les résistants évacuent et se dirigent vers Yvignac-la-Tour (22). Dans la nuit, des soldats allemands fouillent La Sècherie puis repartent bredouille. Le lendemain matin, les F.T.P.F. de Saint-Juvat (22) reviennent renforcés par un autre groupe d'une quinzaine de F.T.P.F. commandé par Georges COULOMBEL. Ils se placent en embuscade aux Champs-Pilais à Saint-Maden (22), sur la route Saint-Maden (22) - Saint-Juvat (22). Un convoi (de représailles ou en retraite) se présente vers midi. Un combat éclate. Le résistant Yves PAUL est tué à 15h30. Le résistant Léon BUSNEL porte une grenade à sa ceinture.

Une balle percute la grenade qui explose. Léon BUSNEL est gravement touché au ventre. Il insère son mouchoir dans le trou. Il est soigné à La Tremblais à la ferme de Jean HOMO mais ne peut être évacué sur Dinan (22) encore occupée par les Allemands. Louis DALIBO alias le toubib, étudiant en médecine et l'infirmière Marguerite PINEAU le soignent mais il décède le lendemain à 18 heures. Pendant les combats, Louis LEFORESTIER, le commis de la ferme, sort imprudemment par curiosité. Il est touché par une balle à la cuisse. Il se vide de son sang et décède à 18 heures. Les Allemands perdent un véhicule et ont des pertes indéterminées. Ils brûlent la maison des Champs-Pilais avant de se retirer. Saint-Maden (22) est libérée le 3 août 1944 par une colonne américaine.

Acte de décès dressé le 3 août 1944 à Saint-Maden (22), sur la déclaration de son neveu Henri LEROY (24 ans)".

Croix de Guerre avec étoile d'argent.

Sources: ADIV 167 J. - ADIV 6ETP2/35.-. -  memorialgenweb

BUNGERT Raymond Joseph Célestin, né à St-Malo le 27 décembre 1920, FFI tué lors d'un engagement contre les Allemands à Paris le 26 août 1944. Source: AC 21 P 35835

CHAMPEIX Georges Marcel, né le 27 mars 1924 à Paris. Il entre dans le groupe de Résistance de Dingé (35) en novembre 1943. Réfractaire au S.T.O., il vit dans l'illégalité et participe à la diffusion de tracts et journaux clandestins. Il participe à l'organisation de plusieurs groupes du secteur de Dingé. Le 1er juin 1944, il participe à plusieurs attaques de convois, dans le secteur de Dingé. En mission à La-Chapelle-des-Filtzméens, il est arrêté par la milice le 31 juillet Transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes, il est déporté vers l'Allemagne début août. Il est abattu  par les Allemands lors d'une tentative d'évasion à Langeais.

CHEMINEL François Jean Marie, né le 26 novembre 1924 à Ernée (Mayenne), domicilié à Patis en Laignelet. Sous les ordres de Paul Lasnier, il a participé à l'attaque de la centrale électrique de Saint-Brice-en-Coglès. Il a pris part à l'attaque des garages OPEL à Fougères, détruisant 34 camions, 11 moteurs d'avions, incendiant plusieurs milliers de litres d'essence et huile et un important outillage. En mai, il rejoint le maquis de la forêt de Fougères, sous les ordres de Paul Lasnier et Guy Bellis. Il assure le transport du matériel parachuté le 30 mai 1944 à Louvigné-du-Désert. Il rejoint ensuite le maquis de Lignières-la-Doucelle en Mayenne où il a participé à la pose de mines sur les routes et aux attaques de convois. Le 13 juin 1944, lors de l'attaque du camp par les Allemands, il est fait prisonnier et fusillé en compagnie de 10 de ses camarades. Croix de guerre  il participe à la défense du camp.  ADIV 167 J.

CHARLOT Yves, né le 18 avril 1905 à Créances (Manche). Il entre dans la Résistance, groupe de Miniac-Morvan le 6 juin 1944 et qu'il a participé avec ce groupe aux opérations contre les troupes ennemies. Il fait preuve d'un cran remarquable en tentant , à bord d'une Jeep de pénétrer dans Saint-Malo intra muros, dont les points stratégiques étaient encore tenus par l'ennemi. A été mortellement blessé par une grenade au moment où il atteignait la porte Saint-Vincent. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Servan-sur-Mer. Une plaque commémorative se trouve sur le rempart attenant la "Brasserie le Lion d'Or sur la place Chateaubriand,, à Saint-Malo Intra-muros, portant les deux noms d'Yves Charlot et Michel Hesry.

Le nom d'Yves Charlot est inscrit sur l'une des plaques commémoratives fixées sur un muret érigé derrière le monument aux morts de Saint-Malo situé dans l'enclos de la Résistance.  AC 21 P 42419

CHESNOT André (dit Robert).

Né le 18 avril 1922 à Paris 13e, fusillé le 7 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresne(Seine, Hauts-de-Seine); comptable; résistant.

Fils de Collin, maréchal-ferrant et de Marie-Josèphe Loussant, couturière,

Toute son enfance et sa jeunesse se passent dans cette ville mais, à partir de 1935, toute la famille passe les vacances à Hédé, en Ille-et-Vilaine, où les parents ont acheté une propriété en 1929.

Il fait des études commerciales et obtient un CAP de comptabilité mais, en même temps, il prépare son entrée au Conservatoire de musique pour y travailler le chant. En attendant, il travaille comme comptable aux établissements Japy Frères.

Un bel avenir se prépare pour lui mais, en 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate et, en juin 1940, la France est envahie par les nazis.

Très vite, il décide de faire quelque chose car il n’admet pas cette occupation de la France et il ne supporte pas l’attitude de ces Allemands dédaigneux qui se comportent comme des êtres supérieurs qui s’accaparent toutes nos richesses et pillent nos magasins.

Il essaie de rentrer dans le réseau de Maryse Bastié (l’aviatrice) mais il n’obtient pas de réponse et il s’impatiente. Il en parle à son ami Jean Collet qui est lui-même originaire d’Ille-et-Vilaine mais se cache à Paris. Il lui conseille de s’engager dans les FTP,matricule 2143, groupe Victor Hugo, dirigé par Yves Quéré. Permanent appointé, il est chargé d'assurer la solde des membres du détachement. André quitte alors les Ets Japy pour entrer dans la clandestinité.

En mars 1943, il reçoit une convocation pour se présenter au Bureau d’embauche allemand afin de partir travailler en Allemagne, dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire). Sa sœur Jeannine va porter un certificat médical pour dire qu’il est malade et ne peut pas partir… Evidemment, il reste toujours sous la menace de ce départ. Il vit donc dans l’illégalité, ne rentrant que le moins possible chez ses parents qui tiennent un petit café-restaurant rue de Watt, dans le XIIIe arrondissement.

Pour expliquer sa décision, il écrit une lettre à son père : « Je sais, mon cher papa, que tu aurais préféré me voir prendre une autre décision que celle-ci… J’apprends en ce moment un dur métier, c’est celui qui forge les énergies et la volonté ; je suis avec des hommes qui sont décidés à triompher de tous les obstacles. Il n’y a plus à hésiter, c’est pour notre avenir que nous luttons, pour vous permettre aussi de vivre en paix, vous qui avez bien mérité un peu de bonheur ».

Il vit dans la clandestinité et évite de rentrer chez ses parents pour ne pas leur attirer d’ennuis. Depuis le 5 février 1941, ceux-ci hébergent Jean Collet qui est, lui aussi, recherché par la police car il s’est évadé de la prison de Laval où il était incarcéré avant d’être envoyé en déportation.

Le 23 octobre 1943, Jeannine Chesnot voit arriver dans le café restaurant trois inspecteurs de police qui commencent à perquisitionner la maison. Elle ne sait pas s’ils cherchent son frère André ou Jean Collet. Comme ils ne trouvent rien et avant de partir, l’un d’eux annonce à la maman : « Madame, je vais vous donner l’adresse de votre fils… » Les deux femmes ne bougent pas et se taisent, croyant à un piège, mais il continue : «  Préfecture de Police, quai de Gesvres et vous pouvez lui apporter un colis car il n’a rien mangé depuis son arrestation… » C’est ainsi que la famille apprend qu’André a été arrêté en allant à un rendez-vous, tout cela à cause d’un traître qui s’était infiltré dans leur organisation.

Aussitôt, sa sœur, puis sa mère vont pour le voir mais il a été envoyé ailleurs et, pendant quatre mois, elles essaient en vain de le retrouver.

Pour expliquer sa décision, il écrit une lettre à son père : « Je sais, mon cher papa, que tu aurais préféré me voir prendre une autre décision que celle-ci… J’apprends en ce moment un dur métier, c’est celui qui forge les énergies et la volonté ; je suis avec des hommes qui sont décidés à triompher de tous les obstacles. Il n’y a plus à hésiter, c’est pour notre avenir que nous luttons, pour vous permettre aussi de vivre en paix, vous qui avez bien mérité un peu de bonheur ».

Il vit dans la clandestinité et évite de rentrer chez ses parents pour ne pas leur attirer d’ennuis. Depuis le 5 février 1941, ceux-ci hébergent Jean Collet qui est, lui aussi, recherché par la police car il s’est évadé de la prison de Laval où il était incarcéré avant d’être envoyé en déportation.

Le 23 octobre 1943, Jeannine Chesnot voit arriver dans le café restaurant trois inspecteurs de police qui commencent à perquisitionner la maison. Elle ne sait pas s’ils cherchent son frère André ou Jean Collet. Comme ils ne trouvent rien et avant de partir, l’un d’eux annonce à la maman : « Madame, je vais vous donner l’adresse de votre fils… » Les deux femmes ne bougent pas et se taisent, croyant à un piège, mais il continue : «  Préfecture de Police, quai de Gesvres et vous pouvez lui apporter un colis car il n’a rien mangé depuis son arrestation… » C’est ainsi que la famille apprend qu’André a été arrêté en allant à un rendez-vous, tout cela à cause d’un traître qui s’était infiltré dans leur organisation.

Aussitôt, sa sœur, puis sa mère vont pour le voir mais il a été envoyé ailleurs et, pendant quatre mois, elles essaient en vain de le retrouver.

Un matin de février 1944, elles reçoivent un permis de visite pour la prison de Fresnes. Elles se précipitent et le trouvent derrière des barreaux énormes ; il sourit tristement, mais il est heureux de les voir. Il leur annonce doucement qu’il a été jugé et qu’il est condamné à mort…

Elles préviennent le père qui est parti à Hédé pour soutenir son beau-père qui ne supporte pas la présence d’un officier de la Kommandantur qui s’y est installé avec son aide de camp. Il menace de les tuer en disant que « ce n’est pas Hitler qui va commander chez lui »…

Le père revient précipitamment et va voir son fils. Celui-ci lui écrira quelques lignes : «  Si par malheur, le pire arrivait, vous pouvez être assurés que je saurais me conduire en homme et en Français devant les fusils allemands…Mon cher Papa, sois aussi très brave et très courageux, on ne vit pas avec les disparus ; souviens-toi que ce sont des Français qui m’ont remis aux Allemands… »

La famille demande aux responsables des établissements Japy d’intervenir pour qu’il ne soit pas fusillé et ils pensent qu’ils vont réussir et qu’André sera envoyé en Allemagne… (A l’époque, les gens ne connaissaient pas encore l’horreur des camps de déportation…).

 Mais le 11 mars, ils apprennent qu’André a été fusillé et enterré au cimetière d’Ivry.                                 

Incarcéré à Fresnes, livré aux autorités occupantes, jugé par le tribunal du Gross Paris le 27 février 1944, il fut condamné à mort pour « actes de franc-tireur et aide à l'ennemi ». Il fut passé par les armes le 7 mars 1944 au Mont-Valérien en même temps que quinze autres FTP.

Il fut reconnu comme FTP à titre posthume par le Ministère des Anciens Combattants. Sa sœur qui vivait à Hédé en Ille-et-Vilaine fit apposer une plaque commémorative sur sa maison.

Sources: Arc. PPo- BA 2117- PCF carton 8-DAVCC Caen, boîte 5 (Notes Thomas Pouty).  Documents prêtés par sa sœur Jeannine Chesnot-Collet

Daniel Grason,  Jeannine Chesnot-Collet et Renée Thouanel

CHEVRIER Robert dit Bob. Né le 24 octobre 1919 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fusillé le 18 septembre 1942 au Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; ajusteur SNCF ; FTPF. né en 1919 à Rennes.

Il devient ajusteur à la SNCF. En septembre 1939, il est mobilisé dans l’aviation, puis, après l’armistice, il reprend son travail à la SNCF où travaille également son père.

En septembre 1940, il commence quelques actions de résistance contre les occupants. Mais il est muté vers Rouen (Seine Maritime), plus précisément à Sotteville-Lès-Rouen où il devient ajusteur aux Ateliers des Quatre Mares.

Avec un collègue venu aussi de Rennes, il participe à plusieurs sabotages contre les Allemands. En octobre 1941, il adhère aux FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) et intègre l’OS (Organisation Spéciale), la branche armée des FTP, dans le groupe Gabriel Péri et est membre du réseau Résistance-Fer.

. Le 9 janvier 1942 vers 22 heures, rue de la Chaîne à Rouen, pour échapper à un contrôle, Robert Chevrier qui était armé, blessa à la jambe le soldat Otto Hummel et s’enfuit par la rue des Fossés-Louis-VIII sans avoir été touché par la riposte des sentinelles allemandes. Cette période des trois premiers mois de 1942 fut marquée par la permanence notamment à Rouen d’importants sabotages et d’attentats contre les soldats allemands qu’on retrouva parfois noyés dans la Seine.

Le 24 avril 1942, vers 22 h 15, un marin allemand, Georges Leitner, fut blessé mortellement d’une balle dans le ventre, alors qu’il reconduisait son amie rouennaise. L’attentat eut lieu au 101 de la rue Crevier lorsque Leitner sortit seul du domicile de son amie. Deux cyclistes dévalaient la rue, l’un des deux tira un coup de feu sur Leitner, il s’agissait de Robert Chevrier. Les deux cyclistes s’enfuirent en laissant deux importantes pièces à conviction : un vélo et un revolver automatique Oméga muni de quatre cartouches. La recherche des agresseurs (fouilles de maisons, barrages...) n’y fit rien, les Allemands furieux s’en prirent à une famille d’Israélites – les Fraüenthal – et l’envoyèrent en déportation ; aucun d’entre eux ne rentra vivant des camps. Un avis des autorités allemandes interdit l’utilisation de bicyclettes dans tous les quartiers de Rouen et annonça que « cinq communistes et autres personnes adhérents aux milieux de ces assassins seront fusillés et 500 déportés dans un camp de travail de l’Est si les assassins [n’étaient] pas arrêtés avant le 5 mai 1942 au soir ». Du 28 avril au 4 mai, le vélo et toutes les pièces à conviction furent exposés dans une vitrine de la rue Jeanne-d’Arc. Des inspecteurs de police en civil y épièrent les conversations et guettèrent le moindre incident... Sans aucun succès.
Ce n’est que plus tard, le 23 juin 1942, qu’un employé des PTT habitant rue Jeanne-d’Arc conduisit au poste de police Robert Chevrier qui avait tenté de lui ravir sa bicyclette.
Questionné par les policiers français, Chevrier avoua avoir commis l’attentat en compagnie d’un certain Jeannot, qui échappa aux griffes de la police. Le journaliste Gontran Pailhès qui relatait cette affaire précisait que Jeannot, le deuxième cycliste, était en réalité Georges François.
Livré aux Allemands, Robert Chevrier est incarcéré dans la prison de Sotteville-Lès-Rouen où il est torturé. Il fut condamné à mort pour terrorisme le 1er juillet probablement par un tribunal de la Kriegsmarine (et non le FK 517). Il a été fusillé le 18 septembre 1942 à Grand-Quevilly. Il est l’unique exécuté de ce 18 septembre au stand du Madrillet.
La consultation du journal de marche de la 1re compagnie des FTP de Rouen encore appelée compagnie Jeanne-d’Arc (fond 13 P 20 SHD Vincennes) confirme les deux actions, relatées plus haut, de Robert Chevrier en janvier et avril 1942 à Rouen.
Chevrier était aussi l’auteur avec Marcel Lucas de l’attentat du 2 mai 1942 de Saint-Aubin-les-Elbeuf. « Deux cyclistes » avaient abattu deux marins allemands. Gontran Pailhés en 1949 relatait cette affaire et l’attribuait bien à Robert Chevrier accompagné d’un deuxième cycliste qu’il nommait Vannier. Marcel Lucas, d’Elbeuf, a été fusillé le 7 août 1942 à Grand-Quevilly plus d’un mois avant Robert Chevrier.

Sources: Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime. 1940-1944, édité par l’Association départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime, 1994. – Louis Eudier, Notre combat de classe et de patriote (1934-1945), Le Havre, Imprimerie Duboc. – Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty. – Extraits de Rouen et sa région pendant la guerre 1939-1945, du journaliste rouennais Gontran Pailhès. Voir janvier 1942 et avril 1942. – Livre de marche de la 1re compagnie de FTP de Rouen : Consultation par Michel Baldenweck Fond 13 P 20 SHD Vincennes.  Mémoire de granit. Maitron-en-ligne

Auteur de la fiche: Jean-Paul Nicolas, Renée Thouanel-Drouillas, Nathalie Bidan

 

CHILOU Auguste . Volontaire des Forces Françaises Libres (1912-1944). Né à Rennes, le 17 mai 1912. Parachuté en France le 6 juin 1944 au dessus du moulin de Plumelec (Morbihan), il participe à l’instruction des maquisards de Saint-Marcel, ainsi qu’aux opérations de parachutage, au P.C de La Nouette. Tué au combat à Plumelec (Morbihan). (Biographie)

 

 

 

 

CHOLLET Claude. Né le 7 juillet 1922 à Rennes (Ile-et-Vilaine), exécuté par les Allemands le 23 juin 1944 à Loyat (Morbihan) ; mécanicien ; résistant FFI du Morbihan.

Fils de Louis Chollet, ajusteur, et de Anna Renée Rubin, Claude Chollet s’était marié le le 4 novembre 1942 à Lannilis (Finistère) avec Marie Louise Olive. 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Claude Chollet s’implique dans la Résistance contre l’occupation nazie. Il est arrêté en décembre 1943 et incarcéré dans la prison de Vitré. Son épouse est sollicitée pour lui envoyer des colis mais elle refuse et ne donne aucune aide, aucun secours à son mari. 

Le 30 avril 1944, Louis Pétri, aidé par quelques Résistants, attaque la prison de Vitré et libère les Résistants qui s’y trouvent. C’est ainsi que Claude Chollet se retrouve libre de ses mouvements. Il en profite pour filer à Fougères où il reprend la lutte aux côtés de Guy Bellis.

Il participe aux attaques contre les garages remplis de camions allemands. Le 6 juin 1944, il participe avec cinq autres Résistants à l’attaque contre le garage de la Feldgendarmerie de Fougères, mais le groupe est surpris par les Allemands.

Claude Chollet réussit à s’enfuir alors que tous les autres sont arrêtés. Il s’agit de Guy Bellis, Marcel Boulanger, Michel Huguet, François Lambert et Roger Launay. Ils seront tous condamnés à mort et fusillés à La Maltière le 23 juin 1944.

 Claude Chollet sait qu’il ne doit pas rester dans la région car il est recherché. Il s’enfuit dans le Morbihan où il reprend la lutte.
Lors d’ une attaque contre les Allemands, il fut repris, torturé, puis exécuté à Néant-en-Loyat.
Selon un rapport de la 13e Brigade régionale de Police judiciaire de Rennes du 21 avril 1949, « Le 22 juin 1944 dans la soirée, deux patriotes en embuscade sur le bord de la Route nationale n° 166 à l’entrée du village de Trécaret en Loyat, attaquent un convoi allemand. Au cours de la bagarre, l’un des patriotes, Chollet (sic) Claude est blessé et fait prisonnier. Interrogé, puis torturé par les Allemands, il donne le nom de son camarade Lhemann Charles. Le lendemain 23 juin les Allemands effectuent des recherches afin de découvrir ce dernier qui est arrêté sur le route de Néant à Campeneac près du lieu dit "du Boissy". Comme il était en compagnie de sa femme, tous deux sont arrêtés puis ramenés à leur domicile "aux Corvées" en Néant. Là, en présence de sa femme, Lhemann est interrogé et torturé par les Allemands ; confronté avec Chollet, il déclare ne pas le connaître, mais ce dernier, confirme ce qu’il a déjà dit, à savoir qu’il était hébergé depuis trois semaines chez les époux Lhemann. Devant le fait accompli Lhemann est obligé de reconnaitre les faits.
Le même jour vers 19 h 30, après avoir mis à sac la maison des Lhemann, les Allemands partent en direction (’illisible) emmenant avec eux Lehmann ainsi que Choley [Cholley] Claude. Ce dernier est placé sur la charrette d’un paysan (...) car il ne peut marcher ayant une cuisse fracturée, et les deux hommes sont conduits à l’endroit où la veille ils avaient attaqué le convoi allemand. Là, le lieutenant, commandant le détachement après avoir rassemblé la population des villages voisins, fait un discours, puis il fait exécuter les deux patriotes.
Non satisfait de ces crimes, l’officier (Eicheberger) fait pendre les deux cadavres à un pylône électrique où ils y restent pendant 24 heures. Pour cela, il oblige les paysans à fournir les cordes nécessaires à cette opération et ces derniers sont obligés de les aider pour cette pendaison. »
La femme de Lehmann, Rosalie, déclara par la suite qu’elle ne connaissait pas l’identité de l’autre fusillé mais qu’il se prénommait Claude, qu’il mesurait 1 m 67, cheveux blond frisés, teint mat.
La gendarmerie réussit à l’identifier. 
Inhumé dans le carré des fusillés dans le cimetière de l’Est à Rennes, le nom de Chollet figure, bien que l’exécution soit différente, sur le monument de la Résistance dans cette ville et sur la stèle des 79 fusillés de La Maltière à Saint-Jacques -de- la-Lande (Ille-et-Vilaine) où la date du décès indiquée est le 24 juin. 
Claude Chollet a reçu la mention « Mort pour la France ».

SOURCES : DAVCC, Caen (notes Th.Pouty) . — Mémorial Genweb. — État civil. — Arch. Dép. Ille-et-Vilaine 167J20. Le maitron en ligne

Auteur de la fiche: Kristian Hamon. Renée Thouanel-Drouillas.  

 

COIRY Émile Pierre Marie. Né le 10 avril 1921 à Bains-sur-Oust (Ille-et-Vilaine), fusillé le 19 avril 1944 à Toulouse (Haute-Garonne) ; cultivateur ; résistant FTPF.

Cultivateur, Émile Coiry, fils de Pierre Marie Coiry, cocher, et de Jeanne Legland, ménagère, vivait dans le Lot-et-Garonne et était célibataire. 
Résistant, il avait été membre des FTP de Redon (Ille-et-Vilaine) de mars à août 1943. Il avait alors distribué la presse clandestine, délivré de fausses cartes d’identité, et avait pris part à plusieurs sabotages. Réfractaire au Service du travail obligatoire, sans doute inquiété, il était parti se réfugier dans les maquis FTP du Lot. 
À la suite de l’attaque d’un convoi allemand, la Wehrmacht mena une offensive sur son maquis. Encerclés, les résistants de son groupe parvinrent à prendre la fuite, mais furent finalement capturés à Carjac (Lot). 
Le 18 avril 1944, Émile Coiry fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand STAB 564 de Toulouse (Haute-Garonne). Il a été fusillé le 19 avril 1944 à Toulouse. Son corps a été enterré dans le charnier de Bordelongue (commune de Toulouse), le 19 avril à sept heures du matin en même temps que ceux de Charles Boizard et Georges Larrive. C’est le seul des vingt-huit corps dont l’identification, en septembre 1944, fut difficile et parfois mise en doute. 
Son nom figure sur le monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale de Bains-sur-Oust (Ille-et-Vilaine). Il figure également sur la stèle érigée sur les lieux mêmes du charnier Bordelongue en mémoire des vingt-huit fusillés qui ont été exhumés en septembre 1944. Cette liste, en incluant Coiry, diffère de celle du musée de la Résistance et de la déportation de Toulouse qui n’en comporte que vingt-sept.

Sources : DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes de Thomas Pouty). — Mémorial GenWeb. — État civil. — Notes d’André Balent. – Le Maitron-en-ligne

Julien Lucchini

COLAS Joseph. Né le 11 janvier 1905 à Fougères (Ille-et-Vilaine), fusillé le 25 août 1943 à Nantes, terrain militaire du Bêle (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) par condamnation à mort ; chaudronnier ; militant communiste ; résistant FTPF

Biographie et photos        Lettres envoyées à sa femme avant son exécution

COQUILLET Louis. Né le 6 mars 1921 à Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine), fusillé le 17 avril 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cheminot ; résistant communiste à Paris, membre de l’Organisation spéciale (OS).  Biographie

 

 

 

COTTERET Marcel. Né le 2 septembre 1906 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), fusillé le 2 décembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; commerçant ; résistant ; membre du réseau Jade-Fitzroy dans l’Ille-et-Vilaine.

Marcel Cotteret était l’aîné d’une famille de commerçants malouins qui comptait cinq enfants. Il était radio-électricien. Père de trois enfants, il s’engagea en 1939 dans la 4e Division cuirassée, sous les ordres du général de Gaulle.
Renvoyé dans ses foyers à l’armistice, il entra dans le réseau Joliusy. Il fut incorporé en mars 1941 dans le réseau Johnny, puis dans celui de Jade-Fitzroy, rattaché à l’Intelligence Service (IS). Spécialiste de la téléphonie par ondes courtes, il transmit en Angleterre des renseignements sur les mouvements de navires du port de Saint-Malo, alors aux mains de l’ennemi, et des plans des fortifications côtières. Il avait pour indicatif « F8LR ».
Arrêté par la police allemande le 6 juillet 1943 à Saint-Malo, il fut incarcéré à la prison Jacques-Cartier de Rennes (Ille-et-Vilaine) le 7 juillet 1943, puis transféré le 24 octobre 1943 à Fresnes (Seine, Val-de-Marne), et comparut avec plusieurs de ses camarades devant un tribunal allemand. Condamné à mort le 16 novembre, il a été fusillé au Mont-Valérien le 2 décembre 1943 avec six autres malouins du réseau Jade-Fitzroy : René Boltz, Marcel Bosquet, Léon Humbert, Max Leban, Isidore Leroux*, Arthur Lambert(Vlado) et quatre Polonais: Gustav Firla, Zbigniew Jablonski, Boguslaw Kieres et Kasimir Luczinski.
Il reçut la Légion d’honneur à titre posthume.

Sources: ADIV 6ETP2/38, DAVCC, Caen. – Henri-Georges Gaignard, Connaître Saint-Malo, Paris, F. Lanore, 1973. – Site Internet Mémoire des Hommes. Le Maitron-en-ligne

Auteur de la fiche: Jean-Pierre Besse

COTTIN Marcel, né le 19 février 1898, à Saint-Denis{Seine) demeurant à Lignières. Le 13 juin 1944, il participe à la défense du camp. Fait prisonnier, il est fusillé en compagnie de 10 de ses camarades tué à Lignères-la-Doucelle.

COUPEAUX Georges, né 18 octobre 1899 à St-Benoit-des-Ondes (35).

En novembre 1943, Georges COUPEAUX, capitaine de réserve rejoint la Résistance où il devient le commandant du secteur de Loudéac (22) pour le comité Libération, chargé de créer le 2e Bataillon du futur 4e Régiment de Bretagne. Il est secondé par Max ROUAULT. En février 1944, le général ALLAIN passe à Loudéac (22) et Georges COUPEAUX lui annonce avoir constitué un Bataillon de 800 hommes: le bataillon COUPEAUX..... Le 4 juillet 1944, il est exécuté par la Gestapo à l'orée de la forêt de Loudéac.

L'attaque des Allemands à La Porcherie à Loudéac (22) le 4 juillet 1944: Document pdf téléchargeable (10,53 Mo)

CROSNIER Roger né le 19 novembre 1925 à Pontivy (56). Il entre dans la Résistance en mai 1944 dans le groupe F.T.P. de Dinard et participe aux opérations contre l'occupant. Le 6 juin 1944, il rejoint le maquis d'Éverre en Ille-et-Vilaine. Le 27 juillet 1944, treize résistants se retrouvent pour la soupe du soir lors de l'attaque du maquis du moulin d'Éverre par la Milice. Quatre résistants sont arrêtés et fusillés sur place (André Chapron, Roger Crosnier, Joseph Lemoine, Léon Pépin. Cinq cultivateurs des fermes voisines sont pris en otages et déportés.. (ADIV 167 J).

 

.

 

DEJAN René, né à Ploërmel le 18 novembre 1922, René Dejan, parachutiste de la France libre ayant combattu en Libye en 1942, parachuté en Bretagne le 10 juin 1944, blessé et fait prisonnier près de Plumelec, fut fusillé par les Allemands le 24 juin 1944.

Une rue porte son nom à Ploërmel près de la rue du Val où il avait grandi.

DELOURMEL Jean Louis, né le 28 avril 1921 à Clichy (Hauts-de-Seine). Sous-lieutenant F.F.I. de Rennes, exécuté au maquis  de Seilla près de Saint-Gilles-du-Méné (22), le 28 juillet 1944.

 

 

 

 


DESILLES Octave, né à Rennes le 12 juillet 1922, abattu à Pommerit (22) le 9 juillet 1944.

DUVAL Jean. Il entre dans la Résistance en juin 1943. Il diffuse les tracts, journaux et brochures dans la région de Fougères. En mars 1944, il participe à l'attaque des garages OPEL (34 camions détruits, 11 moteurs d'avions, plusieurs milliers de litres d'essence détruits). En mai 1944, il participe à l'attaque de la centrale électrique de St-Brice-en-Coglès. En juin 1944, il prend part à l'attaque d'un dépôt d'essence dont 150 litres furent distribués au maquis. Arrestation d'un membre de la Gestapo. Le 15 juin, au cours d'une attaque d'un groupe d'Allemands, il est tué à son poste de combat. ADIV 43 W 30.

FÉRÉ Auguste Louis Marie. Né le 21 septembre 1919 à Saint-Servan-sur-Mer, aujourd’hui un quartier de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), fusillé le 10 avril 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; patineur sur cuir, peintre décorateur.

Fils d’Auguste, ouvrier agricole, et de Marie, née Thomas, couturière, Auguste Féré alla à l’école primaire, puis exerça la profession de patineur sur cuir. Il épousa le 11 mars 1939 Lucienne Bouraly en mairie de Bry-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne), et le couple habita la ville. Mobilisé en septembre à la déclaration de guerre, il fut démobilisé le 3 avril 1941 à Toulon (Var). Il avait été condamné par le tribunal correctionnel de cette ville à une légère amende pour « abus de confiance ». Il demeura 8 rue Germain-Pilon, près de la place Pigalle à Paris (XVIIIe arr.).

Le 23 mars 1942, il eut sur le boulevard de Clichy, tout proche de son domicile, une discussion vive et très tendue avec André P., vingt et un ans, sous-lieutenant à la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) et Bernard L., dix-neuf ans. Tous les deux eurent un parcours chaotique : désertion, vols, escroqueries, prison. Quels propos aigres-doux échangèrent-ils ? Ils dénoncèrent à la Feldgendarmerie le fait que Féré possédait une arme.

Les deux dénonciateurs participèrent avec les Allemands aux recherches qui aboutirent à l’arrestation d’Auguste Féré. Incarcéré à la prison du Cherche-Midi, il comparut le 7 avril 1942 devant le tribunal du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « détention d’armes », il fut exécuté trois jours plus tard au Mont-Valérien.
Son exécution était certainement restée inconnue, puisque, le 8 juin 1942, le tribunal de première instance, 16e chambre, le condamna à treize mois de prison pour tentative d’escroquerie et immixtion sans titre de la fonction d’inspecteur de police. Cette condamnation figura sur le Bulletin de la police criminelle, sous le numéro 1779.
Son inhumation eut lieu au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Le nom de Louis Auguste Marie Féré est inscrit dans la 39ème division du Carré de corps restitués aux familles du cimetière d'Ivry-sur-Seine (94 - Val-de-Marne). Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint-Servan-sur-Mer. Source:  Auguste Féré fut reconnu à titre posthume comme soldat FFI de 1re classe.

Sources: Arch. PPo., 77W 2 003. – DAVCC, Caen, Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – État civil, Saint-Servan. – Le Maitron-en-ligne - Carphaz

Auteur de la fiche: Daniel Grason.

FONTAINE Jules Constant Eugène. Né le 5 août 1905 à Gosné (Ille-et-Vilaine), fusillé le 24 juin 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; chaussonnier ; résistant FTPF, militant communiste.

Fils de Jules Fontaine, carrier, et de Constance Sourdin, ménagère, Jules Fontaine, chaussonnier domicilié à Fougères (Ille-et-Vilaine), s’était marié le 24 avril 1926 à Fougères avec Madeleine Thébault et était père de deux enfants. Domicilié 10 rue Charles Mallard à Fougères.

 D’après l’attestation de Louis Pétri, responsable communiste à la Libération, Jules Fontaine faisait partie en 1940 de la branche militaire du PCF clandestin, l’OS (Organisation spéciale) de Fougères qui constituait le premier noyau de résistance. Intégré au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Fougères à partir de 1943

Il diffusa des tracts et journaux anti-allemands et anti-Vichy. Arrêté plusieurs fois comme suspect politique, il fut toujours relâché. Co-auteur de 13 coups-de-main ou actes de sabotage: 3 cambriolages de mairie, 2 vols, 2 incendies volontaires( dont celui de la propriété du commandant ROHAN, délégué régional à l'information, propriété qui fut brûlée après avoir été mise à sac le 16 novembre 1943), 6 attentats par explosifs. l'un de ces derniers, commis à la grenade le jour du 14 juillet 1943 contre la Felgendarmerie de Fougères, tuant un officier allemand et provoquant une dizaine d’autres grièvement blessés.

Les représailles des Allemands ne tardèrent pas à être exécutées: une dizaine de Fougerais furent pris en otages et envoyés dans des camps de déportation. Parmi ceux-ci, Marcel Hamard, Joseph Huchet, Marcel L’Armor, Marcel Pelé, Antoine Perez, Louis Roussel.

Il fut arrêté le 29 novembre 1943 par le Service de police anticommuniste (SPAC) pour "activité communiste, terroriste, anarchiste ou subversive". à son domicile à minuit en même temps que son fils Roger Fontaine. Restés quelque temps sous autorité française, ils furent inculpés d’« activité communiste, terroriste et subversive » par le juge d’instruction près le Tribunal spécial de Rennes. Ensuite les autorités allemandes réclamèrent leur dossier.

Incarcéré à la prison Jacques-Cartier de Rennes jusqu’au 17 mai 1944, Jules Fontaine fut transféré à la prison de Fresnes. Condamné à mort le 13 juin 1944 pour « actes de franc-tireur » par le tribunal militaire du Gross Paris, rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), il fut exécuté le 24 juin 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) à 15 h 15.

 

Sources: ADIV 43 W. -  30DAVCC, Caen, B VIII 5, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Site des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine. – État civil. Maitron-en-ligne

Alain Prigent, Serge Tilly, Daniel Heudré, Jean Paul Louvet

   Jules et Roger Fontaine, des résistants très actifs du pays de Fougères

 

FONTAINE Roger Jules Constant Joseph. Né le 12 mars 1927 à Fougères (Ille-et-Vilaine), fusillé le 24 juin 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris ; chaussonnier ; FTPF, militant communiste. né le 12 mars 1927 à Fougères.

Fils de Jules Constant et de Madeleine Thébault, chaussonniers, Roger Fontaine, célibataire, exerçait le métier de ses parents à Fougères, domicilié 10 rue Charles Mallard à Fougères. Membre du Parti communiste clandestin, intégré au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Fougères à partir de 1943, il fut arrêté dans la nuit du 1er décembre 1943 par le Service de police anticommuniste (SPAC) à son domicile à minuit en même temps que son père, Jules Fontaine. Restés quelque temps sous autorité française, ils furent inculpés d’« activité communiste, terroriste et subversive » par le juge d’instruction près le Tribunal spécial de Rennes. Ensuite les autorités allemandes réclamèrent leur dossier. D’après l’attestation de Louis Pétri, responsable communiste à la Libération, Roger Fontaine apporta son aide à son père dès 1941-1942, alors qu’il était adolescent dans ses activités « anti-allemande ». Il aida le groupe de son père en assurant les liaisons et transports de paquets de tracts. Inculpé d'être l'un des auteurs de l'attentat à la grenade commis contre la Feldgendarmerie allemande, à Fougères, le 14 juillet 1943. Incarcéré à la prison Jacques-Cartier de Rennes jusqu’au 17 mai 1944. Roger Fontaine fut transféré à la prison de Fresnes. Condamné à mort le 13 juin 1944 pour « actes de franc-tireur » par le tribunal militaire du Gross Paris, rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), il fut exécuté le 24 juin 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) à 15 h 15.

  Jules et Roger Fontaine, des résistants très actifs du pays de Fougères.

 

Sources  : ADIV 43 W 30, DAVCC, Caen, B VIII 5, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Site des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine, « Mémoire de guerre ». – État civil. Maitron-en-ligne

Alain Prigent, Serge Tilly Jean Paul Louvet, Daniel Heudré

 

FOYER Auguste Maurice, né le 8 décembre 1922 à Laignelet (35). FFI dans le maquis de l'Ain , PC Romans, il est tué par les Allemands le 17 juin 1944 à Chatillon-sur-Chalaronne (Ain). ADIV 167 J.

FRESNEL Jean, né le 11 février 1912 à Fougères (35). Domicilié 36 rue des Prés à Fougères, militant de la classe ouvrière, il entre dans la Résistance dès le début de l'occupation. Pseudo: PETIT Jean. grade capitaine F.T.P.F. n° 10.712 nommé par le Comité national des F.T.P.F. Il participe à la diffusion de tracts, de brochures, journaux anti-allemands. Il héberge à son domicile des responsables régionaux et départementaux de la Résistance. Réfractaire au S.T.O., il vit dans l'illégalité. Nommé responsable départemental dans la Sarthe, il reconstitue des groupes de combats F.T.P.F. et dirige leur formation dans différentes opérations contre l'ennemi. Il est tué le 27 juillet 1943 lors d'un guet-apens au Mans, avec son camarade de l'inter-région Auguste DELAUNE de la FSGT.

 

GOUGEON Robert, alias ROBERTné le 28 août 1925, à Fougères.En janvier 1944, il entre dans la Résistance F.T.P.  de Rennes. Il participe aux transports de matériel clandestins et diffusion de tracts. Il recrute un groupe de jeunes et participe à plusieurs déraillements en mars 1944 sur la ligne Rennes-St-Brieux-L'Hermitage et Vezin où un important matériel ferroviaire est détruit. Le 20 avril, il est nommé chef de section ayant un secteur à s'occuper dans Rennes. Le 30 avril, il particpe à l'attaque de la prison de Vitré) et ensuite aux combats contre les G.M.R. à La-Bouexière..

Le 16 mai, il participe à l'attaque des quatre garages OPEL à Fougères, où un important matériel est détruit (Camions, moteurs d'avions, essence, etc.). Il participe à l'attaque de la centrale électrique de Saint-Brice-en-Coglès et aux opérations contre les locaux de la L.V.F. et du service d'information allemand à Rennes. Le 6 juin 1944, il rejoint le maquis de Lignères-la-Doucelle en Mayenne et participe à l'attaque des convois contre un convoi où cinq Allemands furent tués, trois prisonniers et un important matériel récupéré.

Lors de l'attaque du camp de Lignières, il participe à la défense du camp le même jour. Capturé les armes à la main, il est fusillé, le 13 juin 1944, il participe à la défense du camp. Fait prisonnier, il est fusillé en compagnie de 10 de ses camarades à Lignères-la-Doucelle. Inhumé au cimetière de l'Est en octobre 1944.

Source: ADIV 167 J.

GUIHENEUC Auguste. Né le 20 mai 1903 à Martigné-Ferchaud (35). Célibataire. Instituteur libre. Il est tué le 28 juin 1944 au maquis de Saffré lors de l'attaque de la ferme du Breil.

HALNA Charles Henri Paul Marie, né le 13 février 1915 à Saint-Servan-sur-Mer ( Ille-et-Vilaine). PG du Stalag IX A, transformé en travailleur libre à Kassel. Il décède le 22 octobre 1943 à Kassel au cours d'une attaque. Sources: AC-21P-49273 - Carphaz. Memoiredeshommes.

HERVÉ Albert. Né le 26 mai 1882 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 23 mai 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ingénieur ; membre du réseau Cambronne.

Fils d’Arsène Hervé, propriétaire, et de Marie-Louise Guihard, Albert Hervé, ingénieur constructeur de formation, gérait un garage à Paris. Il s’était marié le 24 mars 1928 à Paris (VIe arr.) avec Marie Louise Giron et était père de trois enfants.

Dès le mois de septembre 1940, il communiquait avec Londres, transmettant des renseignements sur des terrains d’aviation et des dépôts de munitions. Chef du réseau Cambronne à la fin de l’année 1940, il apportait de l’aide aux jeunes résistants et aux aviateurs britanniques : vêtements, argent, filière pour regagner le Royaume-Uni.
Dénoncé, il fut arrêté dans son garage le 23 avril 1941 à Paris par la Sipo-SD. Il était en compagnie d’un agent de liaison, Édouard Bidaud.
Jugé par le tribunal militaire d’Angers (FK Angers) en même temps qu’Édouard Bidaud le 23 décembre 1941 pour « intelligence avec l’ennemi », il fut condamné à perpétuité. Selon une lettre de son avocat à son épouse au lendemain du procès, aucune condamnation à mort dans cette affaire ne fut prononcée.
Transféré à la prison de Fresnes puis à la Santé le 21 mai, il a été fusillé comme otage, en représailles à l’attentat de Paris du 19 mai 1942, le 23 mai 1942 au Mont-Valérien à 9 h 15.

Sources: DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Site des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine, « Mémoire de guerre ». – État civil en ligne, cote 2e90 vue 122. Maitron-en-ligne

Alain Prigent, Serge Tilly

HUE Jean-Baptiste, Julien, né le 24 mars 1893 à Guichen (Ille-et-Vilaine). fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine). SNCF.

Fils de Pierre Hue et de Marie Cheval, cultivateurs, Jean-Baptiste Hue s’était marié le 17 novembre 1934 à Pléchatel (Ille-et-Vilaine) avec Léonie Ribet.

Retraité de la SNCF domicilié à Pléchâtel (Ille-et-Vilaine), il fut arrêté en mai 1942 à Rennes à une date inconnue par la Sipo-SD. Résistant, il put selon certaines sources être membre du réseau Overcloud. Il fut incarcéré successivement à Rennes, Angers et à la prison de la Santé à Paris. Jugé par la Kommandantur du Gross Paris, il fut condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi et activité de franc-tireur » le 20 septembre 1942. Il a été fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien à 15 h 45.


Sources
  : DAVCC, Caen, Boîte 5/B VIII 3, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – État civil en ligne, cote 10 NUM 35126 576, vue 6. Maitron-en-ligne

Auteurs de la fiche: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly

HUMBERT Léon. Né le 23 août 1891 à Biarritz (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), fusillé le 2 décembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; teinturier ; membre du réseau Jade-Fitzroy.

Fils de Joseph Humbert, inspecteur divisionnaire de la compagnie « La New York », et de Gabrielle Lamufse, sans profession, Léon Humbert, domicilié à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) où il exerçait le métier de teinturier (Blanchisserie moderne), s’était marié le 29 avril 1920 à Arras (Pas-de-Calais) avec Éléonore Chevet.

Après le départ des troupes Britanniques de Saint-Malo, en juin 1940, Léon Humbert fit partie du groupe de Résistants malouins puis le moment venu entra dans le réseau Jade-Fitzroy, important organe de renseignement militaire rallié au Secret Intelligence Service de Londres. Là, il était chargé de surveiller les mouvements des navires Allemands afin de communiquer ces renseignements en Angleterre. Il œuvra dans ce réseau jusqu’au 6 juillet 1943 jour de son arrestation à son domicile de Saint-Malo, par la Gestapo qui le fit incarcérer à la prison Jacques Cartier de Rennes avant de le faire transférer à la prison de Fresnes. Près de 22 navires allemands furent coulés à leur départ de Saint-Malo grâce aux renseignements fournis. Après avoir été torturé  il fut jugé, à Paris, le 16 novembre 1943, par le tribunal militaire allemand de la Kommandantur du Gross Paris siégeant à l’hôtel Continental, rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), le 16 novembre « complicité d’espionnage » par  et fusillé le 2 décembre 1943 au Mont-Valérien  avec 6 autres malouins du réseau Jade-Fitzroy. René Boltz, Marcel Bosquet, Léon Humbert, Max Leban, Isidore Leroux*, Arthur Lambert(Vlado) et quatre Polonais: Gustav Firla, Zbigniew Jablonski, Boguslaw Kieres et Kasimir Luczinski.

Le nom de Léon Georges Marie Joseph Humbert est inscrit sur l'une des plaques commémoratives fixées sur un muret érigé derrière le Monument aux Morts de Saint-Malo situé dans l'enclos de la Résistance (35) Ille-et-Vilaine.

De plus, son nom est aussi inscrit, sur le Monument Commémoratif dit la Cloche du Mont Valérien dédié aux Résistants et aux Otages fusillés sur le Mont Valérien par les pelotons d'exécution Nazis entre 1941 et 1944, et à tous ceux qui n'ont pas été identifiés.

Sources: DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. . – État civil en ligne cote FRAD064006_ 5MI122_ 3 vue 0507.Maitron-en-ligne - Carphaz

Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly

JACQ Fernand Joseph est né le 12 janvier 1908 à Granville (Manche) où son père est fonctionnaire.

 Il vient faire ses études de médecine à Rennes. Très vite, il devient responsable de l’Union fédérale des étudiants rennais. En 1930, il adhère au Parti communiste et, en 1933, il devient secrétaire de cellule.      

Ses études finies, il s’installe comme médecin au Huelgoat dans le Finistère. Il y est très apprécié et, très vite, il est appelé le « médecin des pauvres ». Il fait campagne pour le développement de l’hygiène.

En 1935, il est élu conseiller municipal dans sa commune, conseil municipal acquis aux Communistes depuis 1921.

En 1939, il est candidat du PCF aux élections cantonales, mais il se désiste au deuxième tour pour un candidat SFIO qui sera élu avec 55% des voix.

En 1939 aussi, il est condamné par le tribunal de Châteaulin pour des projections de films sans autorisation.

En septembre 1939, il est déchu de son mandat électoral par le gouvernement de Vichy qui a interdit le Parti Communiste Français.

Dès 1940, il s’investit dans la Résistance dans les rangs du Front National de Libération de la France. Il organise les premiers groupes de FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) dans le Finistère.

Arrêté le 3 juillet 1941, il est détenu au camp de Châteaubriant en Loire-Inférieure. Il y devient l’animateur d’un groupe de chant choral et d’un cours de langue bretonne. 

Le 15 décembre 1941, il est fusillé avec huit autres otages dans une clairière de la forêt de La Blisière près de Châteaubriant.

Une rue du Huelgoat et une rue de Rennes portent son nom.

 

  Sources: Arch. Dép. du Finistère. – Arch. Mun. du Huelgoat. - Le Breton Socialiste. – Témoignage de Mme Jacq. - Mairie du Huelgoat. - Jean-Yves Michel, Religion et politique en Bretagne (1850-1960). Le cas du Poher, Keltic Graphic, 2000. – Notice Eugène Kerbaul.— Etat civil.
Fernand Grenier,
Ceux de Châteaubriant, op. cit.
Jean-Pierre Besse, François Prigent, Georges-Michel Thomas

                                                                  Renée THOUANEL-DROUILLAS

JOUAN Pierre Marie François né à Collinée (22). Il résidait à Saint-Malo où il tenait un café-restaurant près de la gare S.N.C.F., non loin du terminus Hôtel tenu par un autre résistant, René Boltz.  Pierre Jouan était un ancien combattant de la guerre 1914-1918 durant laquelle il fut gravement blessé en 1916, lui laissant des séquelles d'une hémiplégie après une fracture du crâne et du poignet.

Ce commerçant créa dès 1941, l'un des premiers réseaux d'action de la Résistance à Saint-Malo axé principalement sur des missions de sabotages en tous genres y compris l'élimination physique des collaborateurs avec l'ennemi.

Puis vint l'année 1943, durant laquelle regroupa les Résistants de son groupe afin d'aller se réfugier, près de Broualan, dans le bois de Buzot, non loin du château de Landal, avec d'autres groupes. Ceux-ci se transformèrent ensuite en maquis de Broualan qui devint une plaque tournante des actions de sabotage dans la région malouine.

Ici, la région commençaient à être étroitement surveillée par les réseaux d'espionnage allemands. Alors, Pierre Jouan rejoignit des groupes de Résistants venus de l'Ille-et-Vilaine, de l'Orne et de la Manche afin de se réfugier dans la Mayenne. C'est ainsi, que le mardi 13 juin 1944, des miliciens accompagnés par des troupes allemandes attaquèrent le maquis de la ferme de la Gérarderie non loin du village de la Fouchardière, commune de Lignières-Orgères), dans laquelle Pierre Jouan et les maquisards F.T.P.F. (Francs-tireurs et Partisans Français) étaient retranchés.

Après des combats au corps à corps, 5 maquisards furent tués: Pierre Jouan, Gustave François Bobot (propriétaire de la ferme de la Gérarderie), Roland Delattre, Mathurin Alain Le Gac et Eugène Richomme. Le soir, à la nuit tombée, sept Résistants, faits prisonniers l'après-midi, furent torturés sur place puis ensuite alignés et abattus dans un champ près du carrefour de la Fouchardière.

Inhumé dans le cimetière de Rocabey et reçu, à titre posthume, la médaille de la Résistance puis fut fait chevalier de la Légion d'Honneur par le décret du 27 septembre 1945.

Près des ruines de la ferme de la Gérarderie, une plaque commémorative comportant le nom de Pierre Jouan est apposée sur un support en bois fiché dans le sol.

Sources: AD 167 J - Carphaz.com

JOUNEAU Jean, né le 25 février 1915 à Rennes. Né le 25 février 1915 à Rennes (Ille-et-Vilaine), abattu début janvier 1943 à Ploufragan (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) ; cheminot ; responsable politique du PC clandestin dans les Côtes-du-Nord (1942).

Fils de Jean Marie JOUNEAU et d'Eulalie Marie BRÉGER - Il épouse Maria GUÉRIN - Père de 3 enfants en janvier 1943 dont un qui naît en mars 1943.

  Employé de la S.N.C.F. comme serrurier domicilié 90, rue Ange Blaise à Rennes (35) - Secrétaire régional du Parti Communiste clandestin d'Ile-et-Vilaine (35) en 1941-1942 - Responsable des F.T.P.F. d'Ille-et-Vilaine (35) à partir de fin 1941 - Harcelé par la Gestapo, il rejoint la clandestinité et devient un organisateur des F.T.P.F. dans les Côtes-d'Armor (22) - Alias Antoine - après le départ de Pierre Le Quéinec*. Proche de Léon Renard*, un autre cheminot rennais, Antoine eut des contacts avec les premiers réseaux communistes mis en place dans le département. Abattu dans des circonstances obscures début janvier 1943, son corps fut retrouvé à Ploufragan le 9 janvier 1943 au lieu dit La Houtière. Pour sa défense, Léon Renard évoqua la mort de Jouneau lors de son procès en 1946. 
Initialement inhumé au cimetière de l'ouest à Saint-Brieuc (22) puis exhumé le 3 janvier 1945 pour le carré militaire du cimetière de l'Est à Rennes Rang 17, tombe 7.(35).

Sources: ADIV 167 -  J24/1Arch. Dép. Côtes d’Armor, 1043W32 .— Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la Cour de Justice de Rennes, Procès Léon Renard, juin 1946. — Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’Etat, Rennes II, 1986. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. — Alain Prigent, "La SPAC contre le PCF clandestin", Les Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, N°6/7, 1998. Memorial Genweb  Maitron-en-ligne

Alain Prigent Jean Paul Louvet

LAMBERT Arthur (Vlado). Né le 21 mars 1921 à Saint-Julien-de-Vouvantes (Loire Inférieure, Loire Atlantique), fusillé le 2 décembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; pianiste ; résistant, membre du réseau Johnny.

Arthur Lambert qui était pianiste résidait à Paramé avec sa mère qu'il avait à charge et était, sous le pseudonyme de Vlado, Sous-lieutenant agent de renseignement pour le réseau Johnny dans lequel il entra en 1942 avant que celui-ci soit pratiquement anéanti dans le courant de cette même année. Ce réseau, qui avait des ramifications le long de la côte bretonne, était dirigé depuis le région de Brest par Madame Yvonne Le Roux, dit Tante Yvonne, de son vrai nom Yvonne Roussel qui fut arrêtée le 8 avril 1942 à Plomodiern et déportée à Ravensbrück.

Arthur Lambert, fut arrêté par les Allemands, à Paramé le 7 mars 1943, avec Max Leban (réseau Jade-Fitzroy), pour espionnage puis incarcéré à la prison Jacques Cartier de Rennes et ensuite transféré à Paris où, le tribunal militaire allemand le condamna à la peine de mort le 16 novembre 1943. Avant d'être fusillé il écrivit, le matin à 6 heures trente, une touchante lettre à sa Chère Maman dans laquelle il lui demande pardon de la faire pleurer et de faire transférer son corps vers Saint-Malo après la guerre. Il souhaite aussi que l'un des fils de sa sœur Marguerite et de son beau-frère Edouard puisse devenir un bon musicien.

Il fut condamné à mort le 16 novembre 1943 par le tribunal militaire allemand de la Kommandantur du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) pour « complicité d’espionnage ».

Il fut fusillé au Mont-Valérien le 2 décembre 1943 à 9 h 26, le même jour que six autres malouins du réseau Jade-Fitzroy : René Boltz, Marcel Bosquet, Léon Humbert, Max Leban, Isidore Leroux*, Arthur Lambert(Vlado) et quatre Polonais: Gustav Firla, Zbigniew Jablonski, Boguslaw Kieres et Kasimir Luczinski.

 Il fut inhumé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne - ex Seine).

Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint-Julien-de-Vouvantes (44 - Loire-Atlantique).

De plus, son nom est aussi inscrit, sur le Monument Commémoratif dit la Cloche du Mont Valérien dédié aux Résistants et aux Otages fusillés sur le Mont Valérien par les pelotons d'exécution Nazis entre 1941 et 1944, et à tous ceux qui n'ont pas été identifiés. Son nom n'est inscrit sur aucune Plaque Commémorative de Saint-Malo. En revanche, une allée de Saint-Malo, dans le quartier de Paramé, honore la mémoire d'Arthur Lambert

Sources
  : DAVCC, Caen, Boîte 5, B VIII 4, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. –  Maitron-en-ligne - Carphaz.com -  memoiredeshommes - Carphaz.

Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly

 

LASNIER Paul. Né le 4 janvier 1925 à Laignelet (Ille-et-Vilaine), exécuté sommairement le 13 juin 1944 à Lignières-la-Doucelle devenue Lignières-Orgères (Mayenne) ; étudiant de l’enseignement technique supérieur ; résistant FUJP puis FTPF.

Fils de Paul Lasnier, chef du poste transformateur de Fougères (Compagnie du Bourbonnais, fututr EDF), et de Germaine née Gody, femme au foyer, Paul-Albert Lasnier, étudiant par correspondance à l’Institut moderne polytechnique, était domicilié au Tertre commune Laignelet, (Ille-et-Vilaine) avec ses parents. Militant des FUJP, (Forces unies de la jeunesse patriotique), Paul-Albert Lasnier appartint à la résistance armée de janvier 1944 au 13 juin 1944, dans le cadre des FTPF, sous le nom de Paulo, matricule 10 390, et comme sous-lieutenant en date du 16 mai 1944. Il diffusa des tracts et brochures et fabriqua des fausses cartes d’identité.
Sur ordre de Guy Bellis, il participa à l’attaque de la Centrale électrique de Saint-Brice-en-Cogles, à l’attaque des garages Opel à Fougères qui permit la destruction de trente-quatre camions et onze moteurs d’avions, incendiant plusieurs milliers de litres d’essence et d’huile. Il rapporta du matériel au maquis de la forêt de Fougères. Après l’arrestation de son chef, Guy Bellis (condamné puis fusillés), il prit le commandement du maquis et rejoignit le 10 juin le maquis de Lignières-la-Doucelle (Mayenne) pour participer à leurs actions armées contre les convois allemands. Le 13 juin, au cours d’une attaque qui fit cinq morts allemands et trois prisonniers, il fut grièvement blessé par une balle dans le bras à Orgères. Ramené à Lignières-la-Doucelle chez le fils du maire, il fut fait prisonnier par les Allemands qui avaient encerclé le domicile, transféré au camp de Lignières et fusillé sommairement avec plusieurs de ses camarades : François Cheminel, Marcel Cottin, Robert Gougeon, Auguste Leduc, René Pelé et Gilbert Zoccolini. Leurs sept noms sont inscrits sur la stèle commémorative de La Fouchardière, commune de Lignières-Orgères (nom depuis 1972). 
Le nom de Paul Lasnier est également gravé sur le monument aux morts de sa commune natale.
Reconnu Mort pour la France, il obtint à titre posthume, la Légion d’honneur en 1950 et la médaille de la Résistance en novembre 1955.

SOURCES : Documents communiqués par son neveu, Claude Fauvellière. Attestation très précise du commandat Tanguy, Rennes, 30 septembre 1944 ; certificat d’appartenance aux FFI ; citation à titre postume à l’Ordre de la division, Rennes, 5 juillet 1945 ; attribution de la Médaille de la Résistance. — MemorialGenweb. ADIV 167J. Notice du Maitron

LAURENT Étienne, né à Saint-Malo le 12 février 1923. Il est fusillé le 28 mai 1942 à Paris.

Ce Malouin n’a pas attendu ses 18 ans pour répondre à l’appel du Général de Gaulle. Débarqué en Angleterre en juin 40, il se porte parmi les premiers volontaires pour être parachuté dans une France alors étroitement surveillée par l’occupant et ses complices français. Calme, décrit comme réservé, Étienne Laurent se fait aussi remarquer par son courage, son allant et sa discipline. Il réunit, dit de lui son supérieur, toutes les qualités pour mener en France des missions ô combien importantes pour le Bureau Central de Renseignements et d’Action.
Des missions également très risquées. Début 42, il échappe une première fois, de justesse, à la Gestapo. Avril 42, la villa depuis laquelle il émet des informations radios à Londres, est à nouveau encerclée et prise d’assaut par la Gestapo. Laurent s’en échappe in extremis en sautant par une fenêtre du premier étage et s’enfuit dans la campagne, après avoir « pris le temps » de détruire son poste émetteur et ses messages codés.
Il rejoint Paris où il continue ses émissions clandestines. À nouveau repéré, son quartier est entièrement bouclé par les Allemands. La Gestapo enfonce la porte de son appartement. Étienne Laurent « prend le temps » une fois encore de détruire son poste radio, puis se sauve en escaladant les balcons de l’immeuble. Il gagne la rue, revolver à la main, et tente le tout pour le tout, en voulant passer à travers un barrage policier. La Gestapo l’abat froidement.
Avant de mourir, celui qui avait été fait lieutenant par les Forces Françaises Libres, déclarera : « Je ne regrette rien, j’ai servi mon pays ». Michel-Étienne Laurent n’avait pas 20 ans. Il sera élevé chevalier de la Légion d’honneur, à titre posthume.

Source: Le pays malouin

LE BRUN  Jules. Lieutenant F.F.I., mort pendant la Libération de Paris (1919 – 1944)

Fils d’un instituteur, dont il hérite du nom et du prénom, Jules Le Brun naît à Rennes le 29 novembre 1919.

A l’issue de sa scolarité primaire, il entre à l'école d’industrie du Boulevard Laënnec, puis au Centre de Formation de la SNCF de Rennes. Célibataire, il demeure chez ses parents - 30 bis, rue de Paris à Rennes - et travaille aux Ateliers de la SNCF, en qualité d’ajusteur.

Probablement marqué par le contexte familial – son père est membre de la section de Rennes du Parti communiste – il s'engage très jeune dans le mouvement anti-fasciste et devient également trésorier local des Jeunesses communistes.

De mai 1937 à juillet 1939, il est inscrit à la Section d'Aviation Populaire de Rennes, en qualité d'élève pilote, où il se distingue à la fois par ses excellents résultats et par son sens de la camaraderie, qui lui vaut d'être élu comme représentant des élèves auprès du Comité directeur.

Trop jeune pour être mobilisé en septembre 1939, il s’engage pour la durée de la guerre le 13 mars 1940 et est incorporé comme élève-pilote à la Base aérienne 127. Il est démobilisé le 17 septembre 1940.

De retour dans son foyer, il regroupe des jeunes pour lutter contre l'occupant. Il entre dans la Résistance communiste au début de 1941 sous le nom de "Marc" et fait partie du groupe F.T.P. (Francs Tireurs Partisans) de la SNCF.

Il est muté en Seine-Maritime à l'été 1941 et élit domicile rue de Seine, à Rouen. Il y fait du transport d'armes – comme il avait commencé de le faire à Rennes – en compagnie de son camarade Robert Chevrier, Rennais lui aussi. Celui-ci est arrêté en juin 1942 et fusillé un mois plus tard, après avoir subi d'atroces tortures de la part des tortionnaires nazis qui voulaient le faire « donner » ses camarades et qui en furent pour leurs frais.

Recherché par les Allemands sous son faux nom de "Marc", Jules Le Brun ne doit son salut qu'au fait qu'il est arrêté par la police française, le 29 décembre 1942. Selon le témoignage de son père, c'est aussi grâce au juge d'instruction de Rouen, M. Rouyé, qui "arrangea" l'acte d'accusation, en particulier en rayant la mention « camarade du terroriste Chevrier », que Jules Le Brun obtient le statut d'interné politique.

Il est incarcéré à Dieppe, puis transféré à la prison de la Santé, d'où il est libéré le 17 août 1944 par les patriotes.

Aussitôt, il ne pense qu'à une chose : se battre contre les Allemands et les chasser à tout jamais de son pays. Avec son camarade de cellule André Matifat qui réside à Bobigny, il rejoint les F.T.P. dans cette commune. Bien vite, il se distingue par son allant et sa bravoure et est nommé lieutenant, dépendant du Fort de Romainville.

Gravement blessé le 2 septembre, il meurt le 2 octobre 1944 à Bobigny. De nombreuses actions sont à mettre à son actif : sabotages de voies ferrées, attaques contre l'ennemi, transport d’armes, exécution d’un officier allemand rue de l'Horloge à Rouen, en plein centre ville et en plein jour...

Dans la notice qu'il rédige le 9 juillet 1946 sur Jules Le Brun, lieutenant F.F.I. Mort pour la France, en vue d'une citation à l'ordre de la Division, le Général Préaud, commandant la XIe Région, écrit: "Jeune chef animé d'un courage exemplaire, a été un modèle pour ses hommes et ses camarades de combat."

Jules Le Brun est titulaire :

• de la Carte d'interné politique

• de la Carte de combattant volontaire de la Résistance

• du Certificat d'appartenance aux Forces Françaises de l'Intérieur, ayant servi :

– dans le Groupe de Rouen (Département de la Seine-Inférieure) du 30 août 1941 au 1er janvier 1942
– dans le Groupe de Romainville (Secteur Banlieue Sud du Département de la Seine) du 18 août 1944 au 25 août 1944

Il a été cité à l'Ordre de la Division par le Général Préaud:

Cette citation (à titre posthume) comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile d'argent (datée du 9 juillet 1946)
A reçu la mention « Mort pour la France », le 26 novembre 1945, du Secrétariat Général aux Anciens Combattants.

La Commission Nationale d'Homologation des grades obtenus à titre de F.F.I. a statué pour le maintien dans le grade d'assimilation de Lieutenant en faveur de Jules LE BRUN, avec une date de prise de rang dans le grade homologuée au 1 er janvier 1941 (Décision du 9 novembre 1948).

A signaler: Le jeune frère de Jules Le Brun, Rémy, né le 11 février 1925 à Paramé (Ille-et-Vilaine), fut également arrêté pour activités communistes le 1er mars 1942 et condamné le 11 juin suivant à une peine de prison de 2 ans, qu'il purgea à la maison centrale de Fontevrault (Maine-et-Loire), avant d'être interné à Compiègne (Oise) d'où il fut déporté le 6 avril 1944 vers le KL (Konzentrationslager : camp de concentration) Mauthausen, en Autriche annexée (matricule 62047), puis à Melk et à Ebensee, d'où il revint (le camp d'Ebensee, annexe de Mauthausen, fut libéré par les troupes américaines le 9 mai 1945).

Une rue porte son nom dans le quartier de Cleunay - perpendiculaire aux rues Jules Lallemand et Champion de Cicé - parallèle à la rue Maurice Prestaut

Une rue de Bobigny porte également le nom de Jules Le Brun.

Sources:

Notice rédigée par le général Préaud, commandant la XIe Région, le 9 juillet 1946
Certificat d'appartenance aux F.F.I., daté du 30 avril 1955 (annulant et remplaçant le certificat précédent établi le 18 janvier 1949)Témoignages écrits de son père Jules Le Brun, de Albert Castelli, résistant à Rouen et de Louis Pétri, ancien commandant régional F.F.I., Région M.
ADIV 6ETP2/60

Auteur de la fiche: Renée Thouanel

LEBAN Max Jacques Lucien Émile. Né le 29 mai 1909 à Saint-Pierre (Saint-Pierre et Miquelon) ., fusillé le 2 décembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; directeur d’une agence de location ; résistant du réseau Johnny puis Jade Fitzroy.

Originaire de la région de Granville, la famille LEBAN est installée à Saint-Pierre-et-Miquelon depuis plusieurs générations. Paul LEBAN est armateur lorsque naît son fils Max, le 29 mai 1909.

Ruiné par la guerre, il fait un bref retour aux sources et tient une ferme à Saint-Aubin-des-Préaux dans la Manche avant de résider à New-York où il devient sous-directeur de la Chocolaterie Meunier.

Max Leban vit de ce fait aux Etats-Unis jusqu'en octobre 1929, époque où il débarque à Granville pour s'engager dans l'armée.

Affecté dans l'Infanterie, il suit les cours de l'École des sous-officiers à Saint-Maixent avant d'être renvoyé dans ses foyers avec le grade de sergent-chef.

 Il épousa une femme originaire de Saint-Pierre et Miquelon, Émilienne Theberge, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Max et Émilienne s’installèrent à Paris où ils tenaient une blanchisserie. À la suite de la mort de leur première fille à l’âge d’un mois en décembre 1932, ils retournèrent en Ille-et-Vilaine et s’installèrent à Paramé. Employé à la Compagnie d’électricité Lebon, Max Leban se mit à son compte comme agent immobilier vers l'année 1935 - Avenue de la Borderie à Paramé.

Mobilisé en septembre 1939, il est affecté au Centre d'instruction de la Mission Française de Liaison auprès de l'Armée britannique le 10 novembre 1939, qu'il quittera pour être versé dans un dépôt du Train avant d'être démobilisé le 23 juillet 1940.

De retour à Saint-Malo, il reprend son activité professionnelle et entre dès 1941 dans la Résistance, d'abord au Réseau « Johnny », vite démantelé, puis devient l'un des membres les plus actifs du réseau « Jade Fitzroy ».

Il fut arrêté le 8 mars 1943 à Saint-Malo avec Arthur Lambert, dit Vlado, par la police de sécurité et du service de renseignements de la SS (Sipo-SD), appelée communément la Gestapo. Torturé lors des interrogatoires, il fut incarcéré à la prison Jacques-Cartier de Rennes. Transféré à Paris le 24 octobre 1943, emprisonné à Fresnes, il comparut le 16 novembre 1943 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « complicité d’espionnage », Max Leban était passé par les armes le 2 décembre 1943 à 9 h 26 au Mont-Valérien en compagnie de six autres Malouins du réseau Jade-Fitzroy René Boltz, Marcel Bosquet, Léon Humbert, Isidore Leroux*, Arthur Lambert(Vlado) et quatre Polonais: Gustav Firla, Zbigniew Jablonski, Boguslaw Kieres et Kasimir Luczinski.

Le réseau Johnny fut homologué comme unité combattante du 18 mars 1941 au 15 juillet 1942 et le réseau Jade-Fitzroy du 1er janvier 1941 au 30 septembre 1944.

A titre posthume, une citation à l'ordre de l'Armée et une citation à l'ordre du Corps d'Armée portant attribution de la Croix de Guerre avec palme et étoile de vermeil ont été décernées à Max Leban. L’inhumation de Max Leban eut lieu au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne)

Une rue de Saint-Malo et une de Saint-Pierre honorent sa mémoire. Le nom de Max Leban est aussi inscrit, sur la quatrième ligne en partant du bas, sur le Monument Commémoratif dit la Cloche du Mont Valérien dédié aux Résistants et aux Otages fusillés sur le Mont Valérien par les pelotons d'exécution Nazis entre 1941 et 1944, et à tous ceux qui n'ont pas été identifiés. Son nom est aussi inscrit sur l'ensemble commémoratif situé derrière la stèle implantée dans l'Enclos de la Résistance à Saint-Malo (Intra-muros).

Sources: ADIV 6ETP2/56 -DAVCC, Caen, Boîte 5 / B VIII 4, Liste S 1744-388/43 (Notes Thomas Pouty). – F. Marcot (sous la dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, op. cit. –Mémoire de Granit -  Sites Internet Mémoire des Hommes. –  Souvenir français de Saint-Malo Maitron-en-ligne - Carphaz

Daniel Grason Jean Paul Louvet

Jules LEBRUN Lieutenant F.F.I., mort pendant la Libération de Paris (1919 – 1944)

         Fils d’un instituteur, dont il hérite du nom et du prénom, Jules Le Brun naît à Rennes le 29 novembre 1919. A l’issue de sa scolarité primaire, il entre à l'école d’industrie du Boulevard Laënnec, puis au Centre de Formation de la SNCF de Rennes. Célibataire, il demeure chez ses parents - 30 bis, rue de Paris à Rennes - et travaille aux Ateliers de la SNCF, en qualité d’ajusteur.

          Probablement marqué par le contexte familial – son père est membre de la section de Rennes du Parti communiste – il s'engage très jeune dans le mouvement antifasciste et devient également trésorier local des Jeunesses communistes. De mai 1937 à juillet 1939, il est inscrit à la Section d'Aviation Populaire de Rennes, en qualité d'élève pilote, où il se distingue à la fois par ses excellents résultats et par son sens de la camaraderie, qui lui vaut d'être élu comme représentant des élèves auprès du Comité directeur. Trop jeune pour être mobilisé en septembre 1939, il s’engage pour la durée de la guerre le 13 mars 1940 et est incorporé comme élève-pilote à la Base aérienne 127. Il est démobilisé le 17 septembre 1940.

         De retour dans son foyer, il regroupe des jeunes pour lutter contre l'occupant. Il entre dans la Résistance communiste au début de 1941 sous le nom de "Marc" et fait partie du groupe F.T.P. (Francs Tireurs Partisans) de la SNCF. Il est muté en Seine-Maritime à l'été 1941 et élit domicile rue de Seine, à Rouen. Il y fait du transport d'armes – comme il avait commencé de le faire à Rennes – en compagnie de son camarade Robert Chevrier, Rennais lui aussi. Celui-ci est arrêté en juin 1942 et fusillé un mois plus tard, après avoir subi d'atroces tortures de la part des tortionnaires nazis qui voulaient le faire « donner » ses camarades et qui en furent pour leurs frais. Recherché par les Allemands sous son faux nom de "Marc", Jules Le Brun ne doit son salut qu'au fait qu'il est arrêté par la police française, le 29 décembre 1942. Selon le témoignage de son père, c'est aussi grâce au juge d'instruction de Rouen, M. Rouyé, qui "arrangea" l'acte d'accusation, en particulier en rayant la mention « camarade du terroriste Chevrier », que Jules Le Brun obtient le statut d'interné politique.

         Il est incarcéré à Dieppe, puis transféré à la prison de la Santé, d'où il est libéré le 17 août 1944 par les patriotes. Aussitôt, il ne pense qu'à une chose : se battre contre les Allemands et les chasser à tout jamais de son pays. Avec son camarade de cellule André Matifat qui réside à Bobigny, il rejoint les F.T.P. dans cette commune. Bien vite, il se distingue par son allant et sa bravoure et est nommé lieutenant, dépendant du Fort de Romainville. Gravement blessé le 2 septembre, il meurt le 2 octobre 1944 à Bobigny. De nombreuses actions sont à mettre à son actif : sabotages de voies ferrées, attaques contre l'ennemi, transport d’armes, exécution d’un officier allemand rue de l'Horloge à Rouen, en plein centre ville et en plein jour...

         Dans la notice qu'il rédige le 9 juillet 1946 sur Jules Le Brun, lieutenant F.F.I. Mort pour la France, en vue d'une citation à l'ordre de la Division, le Général Préaud, commandant la XIe Région, écrit : "Jeune chef animé d'un courage exemplaire, a été un modèle pour ses hommes et ses camarades de combat." Jules Le Brun  est titulaire : • de la Carte d'interné politique • de la Carte de combattant volontaire de la Résistance • du Certificat d'appartenance aux Forces Françaises de l'Intérieur, ayant servi : – dans le Groupe de Rouen (Département de la Seine-Inférieure) du 30.08.1941 au 01.12.1942 – dans le Groupe de Romainville (Secteur Banlieue Sud du Département de la Seine) du 18.08.1944 au 25.08.1944 Il a été cité à l'Ordre de la Division par le Général Préaud : Cette citation (à titre posthume) comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile d'argent (datée du 9 juillet 1946) A reçu la mention « Mort pour la France », le 26 novembre 1945, du Secrétariat Général aux Anciens Combattants. La Commission Nationale d'Homologation des grades obtenus à titre de F.F.I. a statué pour le maintien dans le grade d'assimilation de Lieutenant en faveur de Jules LE BRUN, avec une date de prise de rang dans le grade homologuée au 01.06.1941 (Décision du 9 novembre 1948).

         A SIGNALER : Le jeune frère de Jules Le Brun, Rémy, né le 11 février 1925 à Paramé (Ille-et-Vilaine), fut également arrêté pour activités communistes le 1er mars 1942 et condamné le 11 juin suivant à une peine de prison de 2 ans, qu'il purgea à la maison centrale de Fontevrault (Maine-et-Loire), avant d'être interné à Compiègne (Oise) d'où il fut déporté le 6 avril 1944 vers le KL (Konzentrationslager : camp de concentration) Mauthausen, en Autriche annexée (matricule 62047), puis à Melk et à Ebensee, d'où il revint (le camp d'Ebensee, annexe de Mauthausen, fut libéré par les troupes américaines le 9 mai 1945).

  

Sources : Notice rédigée par le général Préaud, commandant la XIe Région, le 9 juillet 1946 Certificat d'appartenance aux F.F.I., daté du 30 avril 1955 (annulant et remplaçant le certificat précédent établi le 18 janvier 1949) Témoignages écrits de son père Jules Le Brun, de Albert Castelli, résistant à Rouen et de Louis Petri, ancien commandant régional FFI. Région M.

 

LEDUC Auguste , né le 9 octobre 1922, à Fougères. Le 13 juin 1944, il participe à la défense du camp. Fait prisonnier, il est fusillé en compagnie de 10 de ses camarades tué à Lignères-la-Doucelle.

 

 

 

 

LEROUX Isidore, né à Jersey le 27 septembre 1896.

Engagé volontaire à 18 ans, en septembre 1914, il fut blessé dans la Somme en 1916 et démobilisé en 1918.

Marié et père de deux fils, Isidore Leroux résida à Paramé, commune dont il fut conseiller municipal ; il fut chef des services techniques des Charbonnages Chatel et Dolfus à Saint-Malo pour laquelle il devint Chef des Services Techniques.

En septembre 1940, il créa une organisation locale et autonome de Résistance, édita et diffusa immédiatement le premier tract anti-allemand de la région malouine, collecta des renseignements sur l'activité portuaire, qu'il réussit à transmettre en Angleterre.

Avec son groupe de douze membres, il adhéra au Front National en 1941 ; il en sera le responsable de la section Nord d'Ille-et-Vilaine jusqu'en juillet 1943.

Il poursuivit ses activités antérieures et organise des groupes d'action: sabotages sur les lignes de la SNCF, de matériels et d'équipements portuaires, récupération d'armes.

Il fit partie de la Résistance dès juillet 1941. Il organisa de nombreux groupes F.N. et F.T.P.F. dans le nord de l'Ille-et-Vilaine et la région malouine. Il dirigea l'appareil de propagande, tira et diffusa tracts et journaux anti-allemands. Grade: capitaine , nommé capitaine par l'Etat-major départemental des F.T.P.F en date du 16 mai 1942. Délégué au Comité départemental de "Libération clandestine d'Ille-et-Vilaine", il fut arrêté avec son fils Jean, par la Gestapo le 6 juillet 1943.

Torturé à plusieurs reprises, il ne révéla rien de l'organisation et des liaisons qu'il assura entre les différents mouvements. il fut condamné à mort par un tribunal allemand à Paris et fut fusillé au Mont-Valérien le 2 décembre 1943 avec 6 autres malouins du réseau Jade-Fitzroy. René Boltz, Marcel Bosquet, Léon Humbert, Arthur Lambert(Vlado), Max Leban et quatre Polonais: Gustav Firla, Zbigniew Jablonski, Boguslaw Kieres et Kasimir Luczinski.

Isidore Leroux reçu, à titre posthume, la médaille de la Résistance par le décret du 20 avril 1946. Sont nom est inscrit sur l'ensemble commémoratif situé derrière la stèle implantée dans l'Enclos de la Résistance à Saint-Malo (Intra-muros). Son nom est également inscrit sur le monument aux morts de Paramé. Le Conseil Municipal de Saint-Malo décida, le 14 octobre 1979, de donner les noms d'Isidore et Jean Leroux à une rue du quartier de Rocabey à Saint-Malo.

Sources: Mémoire de granit p 255 - ADIV 167 J. Carphaz.com

LIGNEL Bernard Louis Émile. Né le 9 décembre 1912 à Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine), fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cheminot.

Mécanicien à la SNCF, marié, sans enfant, Bernard Lignel était domicilié à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Il fut arrêté le 3 mai 1942 par la Sipo-SD à son domicile. Sans doute membre du réseau Overcloud, il était en relation avec Albert et Auguste Migaud.
Incarcéré à Rennes, Bernard Lignel fut ensuite transféré à Angers (Maine-et-Loire) puis à Fresnes (Seine, Val-de-Marne).
Il fut condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi et activité de franc-tireur » par le tribunal militaire allemand de la Kommandantur du Gross Paris siégeant à l’Hôtel Continental, rue Boissy-d’Anglas à Paris (VIIIe arr.), le 20 septembre 1942 et fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien à 15 h 45.

SOURCES : DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. – Le Maitron-en-ligne

Alain Prigent, Serge Tilly

MARIOLLE Guy, né le 1er décembre 1922 à Paramé (Ille-et-Vilaine)  , abattu à Bernède (32) le 2 août 1944.

Guy Mariolle a vécu à Sion-les-Mines (44) - Loire-Atlantique. Le 1er août 1944 un groupe de parachutistes est largué sur la commune de Bernède (Gers) où il fut caché dans d'anciens chais, proches du château de Galaubon. Mais, le lendemain les troupes allemandes investissent le château et la commune où Guy Mariolle, âgé de 22 ans, et Pierre Joseph Anfray furent abattus. Tous deux, venaient du maquis de Loire-Atlantique. La Brigade Carnot fut créée durant le mois de mars 1944 par le colonel Jean de Milleret chef de Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I.) des Landes. Cette brigade est souvent nommée Brigade Milleret Carnot.

Le nom de Guy Mariolle est écrit sur un monument érigée proche de l'endroit où il fut abattu au lieu-dit Galaubon près du château. Sur cette stèle le nom de Pierre Joseph Anfray est également précisé. Cette stèle, fut érigée en 1946 à la demande des anciens de la Brigade Milleret Carnot afin de commémorer la mémoire des deux jeunes résistants. Son nom est aussi mentionné sur le monument aux morts de Paramé ainsi que celui du mémorial national du Corps Franc Pommiès 49ème R.I. élevé  à Castelnau-Magnocac (65) - Hautes-Pyrénées.  Source: Carphaz.com

MARTEL Lucien Georges François Marie. Né le 3 juin 1912 à Redon (Ille-et-Vilaine), fusillé le 13 mai 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; coiffeur ; membre du réseau Confrérie-Notre-Dame (CND).

Lucien Martel était domicilié Paris, rue Claude Decaen (XIIe arr.). Il s’était marié dans cet arrondissement en octobre 1936 et avait un fils.
Radio à la Confrérie-Notre-Dame à partir de 1942, il fut arrêté le 26 mars 1942 par les autorités allemandes pour espionnage et détention d’un poste émetteur. Il fut incarcéré à Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Il fut condamné à mort le 9 avril 1943 avec onze autres radios du réseau et fusillé le 13 mai 1943.
Il fut homologué chargé de mission 3e classe et à titre posthume sous-lieutenant de la DGER (Direction générale des études et recherches) en mars 1947.

SOURCE : DAVCC, Caen, dossier 21P87655.

Jean-Pierre Besse

MARTIN Georges, né le 16 avril 1905 à Parcé-sur-Sarthe (Sarthe). Marié et père de deux enfants. Admis dans la gendarmerie le 24 septembre 1926- Sous-lieutenant à la section de gendarmerie de Redon (35), Il s'y engage dans la résistance en 1943, réseau Action du Morbihan à partir de septembre 1943, cadre dirigeant de l'Armée secrète, adjoint pour son secteur d'Ille et vilaine, au chef départemental Action, le commandant GUILLAUDOT alias ''Yodi'', le lieutenant Martin soustrait à la Gestapo de nombreux patriotes et agents de la France combattante traqués par l’ennemi, les héberge chez lui en attendant de les conduire en lieu sûr, organise le recrutement de volontaires, de parachutages d’armes et d’explosifs, signale les mouvements de troupes allemandes et assure de nombreuses liaisons. Il établit aussi un plan de sabotage des voies ferrées de son secteur mis en œuvre en grande partie lors du débarquement des Alliés. Sans doute dénoncé, il est muté d'office vers Caen pour commander la section de Gendarmerie ; il y sera mieux surveillé !
Le 28 mai 1944, il est arrêté par la Gestapo et envoyé à la maison d'arrêt de Caen, où il est soumis à la torture pour lui extorquer des informations. A l'heure où les forces de la libération prennent pied sur les côtes de France, les Allemands rassemblent des prisonniers au sein de la maison d'arrêt. Le 6 juin 1944, le capitaine MARTIN est fusillé avec d'autres résistants. Son corps n’a jamais été retrouvé. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur et est décoré de la croix de guerre 1939-1945 à titre posthume. La 87e promotion de l'EOGN porte le nom de Capitaine Martin.

Source: Délégation au patrimoine de la Gendarmerie.

MAZAN Louis. Né le 16 novembre 1906 à Fégréac (44).

 Il entre dans le groupe de résistance front national SNCF de Rennes et participe à la diffusion de tracts et aux sabotages de matériels de Rennes et de la région. Recherché par la gestapo en septembre 1942, il est obligé de fuir avec sa famille. Il est condamné à mort par contumace par le tribunal militaire allemand de Rennes. Il participe dans la zone sud du département à différents déraillements sur les voies ferrées et notamment à Guichen, Laillé, Langon, Pléchatel et st-Senoux,  avec les groupes du secteur de Redon. Dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, lors d'un sabotage sur la voie ferrée Guer-Ploermel, il est arrêté par une patrouille allemande et fusillé sur place à Monteneuf. Homologué au grade de sous-lieutenant à titre posthume. Source: ADIV 6ETP2/63.

METAIRIE Jean François est né à Saint-Malo le 7 novembre 1887. Chef départemental de l’Armée Secrète et son fils Jean

Son père avait pris part à la guerre de Crimée et au siège de Sébastopol. Il a été élève au collège ecclésiastique de Saint-Malo, puis étudiant en droit. Lors de la guerre 14-18 il part comme adjudant du 202° ( 60° Division de réserve) et obtient la citation suivante «Très bon chef de section, énergique et brave, s’est distingué le 22 Septembre et du 26 au 30 octobre 1917 en obtenant de sa section la plus belle attitude sous le feu intense de l’artillerie ennemie. Blessé et fait prisonnier, il s’évade d’Allemagne". Nommé sous-lieutenant, puis lieutenant il porte le drapeau de son régiment au défilé de la victoire à Paris. Nommé Chevalier de la Légion d’honneur et démobilisé. Le 1er novembre 1919, il prend le fond de commerce de vins situé rue du Docteur Rochard à Saint-Brieuc. Il eut deux enfants de son mariage en 1917 à Granville avec Melle Lucienne Champy. Son fils Jean naît en 1927, sa fille Madeleine en 1930.

La Résistance

Rappelé le 26 août 1939, Jean Métairie organise la 2° Compagnie de passage du dépôt annexe d’infanterie n°44 à la caserne des Ursulines à Saint-Brieuc ainsi que le bureau des officiers dont il assure la direction. A l’arrivée des Allemands à Saint-Brieuc le 19 juin 1940 il cache les fonds qui lui restait, libère le personnel placé sous ses ordres. Il se propose le 21 juin 1940 quand les Allemands demandent des otages qui répondront de leur vie de la sécurité des officiers de la Wehrmacht. Il est ensuite prisonnier en Allemagne dans un stalag à Nuremberg. Son état de santé fragile, le manque de nourriture, la souffrance nécessite une hospitalisation. Il est renvoyé en France et retrouve Saint-Brieuc le 13 juin 1941. Son engagement dans la Résistance s’effectue après avoir fait la connaissance de l’abbé Fleury au sein du mouvement Défense de la France avec Pierre Loncle et Pierre Kerautret. Jean Métairie est un des premiers membres du C.D.L. clandestin. Il assiste aux réunions qui ont lieu dans la sacristie de son ami l’abbé Fleury dans le quartier Saint-Michel de Saint-Brieuc.

L'Armée Secrète

Après l’arrestation de Vallée, Jean Métairie est nommé chef départemental de l’Armée Secrète qui regroupe les forces armées de Défense de la France, Libé-Nord, l’O.C.M et de l’O.R.A.. Malade il refuse de prendre la tête des F.F.I.

Le 1er juillet 1944 il est arrêté par la Gestapo à son domicile en compagnie de l’abbé Fleury et de son fils Jean. Quelques instants plus tard c’est le tour de l’épouse de Jean Métairie, de leur fille Madeleine, de leur bonne et d’un agent de liaison de Défense de la France d’être arrêtés. Les femmes seront internées également à la prison de Saint-Brieuc après un interrogatoire. Elles seront libérés le 9 juillet. Après avoir été torturé Jean Métairie est assassiné par la Gestapo dans la forêt de Malaunay dans la matinée du 10 juillet 1944 avec son fils, l’abbé Fleury et 14 autres martyres victimes de la barbarie nazie. Leurs corps enterrés rapidement dans une fosse à munitions seront découvert le lendemain par des ouvriers de l’usine Tanvez de Guingamp réquisitionnés par la Wehrmacht pour abattre des arbres le long de la R.N 12. Les obsèques officielles de Jean Métairie, de l’abbé Fleury ainsi que Pierre le Gorrec eurent lieu après la Libération le 23 Août avec tous les honneurs dus à leur courage et à leur sacrifice.

« M. Métairie était revenu épuisé d’une dure captivité. Mais dans cet organisme affaibli, l’âme demeurait indomptable. Il frappait dès l’abord tous ceux qu’il approchait par un certain air d’énergie farouche. Rien ne comptait plus pour lui que la volonté tenace de bouter l’Allemand dehors. Je ne crois pas avoir jamais rencontré personnification plus accusée de la résistance à l’oppresseur en ce qu’elle a de plus élémentaire et de plus résolu. De telles dispositions, jointes à son passé d’officier de réserve, lui valurent d’être promu au commandement de l’organisation militaire départementale après l’arrestation de M. Vallée. » ainsi s’exprimait l’abbé Chéruel lors de l’hommage rendu en l’Eglise Saint-Michel le 23 août 1944 à six patriotes dont Jean Métairie, son fils et l’abbé Fleury. Source: wikiarmor
 

MEURY Gilbert, né le 7 février 1926 au Vivier-sur-Mer (35). En octobre 1943, il entre dans le mouvement "Vengeance" du Vivier-sur-Mer. Il participe à la récupération d'armes et de munitions dans le dépôt allemands du Vivier, avec la complicité de travailleurs. Du 1er au 10 août 1944, il participe aux patrouilles et capture des soldats allemands. Il s'engage dans la compagnie F.F.I. de Combourg et rejoint le front de Fégréac où il est tué en combat le 27 septembre 1944. Source: ADIV 167J26/2.

MIGAUD Albert. Né le 26 juillet 1920 à Paris, fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cheminot ; membre du réseau Overcloud et des FTPF.

Albert Migaud était le fils d’Auguste Migaud. Célibataire, il était cheminot à Rennes.
Le 3 mai 1942, il fut arrêté par la Sipo-SD à son domicile à Pléchâtel. Membre du réseau Overcloud, comme agent P2, il participait avec son père au transport d’armes, à des parachutages et des sabotages. Il fut arrêté le même jour que son père le 3 mai 1942 par la Sipo-SD à son domicile à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Incarcéré à Rennes, Albert Migaud fut ensuite transféré à Angers (Maine-et-Loire) puis à Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Il fut condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi et activité de franc-tireur » par le tribunal militaire allemand de la Kommandantur du Gross Paris siégeant à l’hôtel Continental, rue Boissy-d’Anglas à Paris (VIIIe arr.), le 20 septembre 1942 et fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien à 15 h 56.
Croix de guerre avec étoile d'or.

Sources: DAVCC, Caen, Boîte 5, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. – ADIV 6ETP2/64.

Alain Prigent, Serge Tilly

MIGAUD Auguste Jean Marie. Né le 22 octobre 1893 à Pléchâtel (Ille-et-Vilaine), fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; sans profession ; membre du réseau Overcloud et des FTPF.

Marié, père de deux enfants, Auguste Migaud était sans profession au moment de son arrestation le 3 mai 1942 par la Sipo-SD à son domicile à Pléchâtel.
Membre du réseau Overcloud, comme agent P2, il participait avec son fils au transport d’armes, à des parachutages et des sabotages.
Membre des FTPF en 1941, il fut incarcéré à Rennes (Ille-et-Vilaine), puis ensuite transféré à Angers (Maine-et-Loire) et à Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Il fut condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi et activité de franc-tireur » par le tribunal militaire allemand de la Kommandantur du Gross Paris siégeant à l’Hôtel Continental, rue Boissy-d’Anglas à Paris (VIIIe arr.), le 20 septembre 1942 et fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien à 15 h 55. Cité à l'Ordre du corps d'armée, le 13 février 1946. N° 30. Cité à l'Ordre de la Division le 28 novembre 1945. N° 176. Sous-lieutenant à titre posthume.  Croix de guerre avec étoile d'or.

Sources: DAVCC, Caen, Boîte 5, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. (1940-1944), op. cit. –ADIV 6ETP2/64. - Le Maitron-en-ligne

Alain Prigent, Serge Tilly, Jean Paul Louvet

MORAS Henri, né le 26 septembre 1923 à Plélan-le-Grand (35). Domicilié à Paimpont. Entré dans le groupe F.T.P.F. de Paimpont - Plélan-le-Grand, fin 1943, assure les liaisons et le service de renseignements. Il participe aux sabotages des transports des transports de bois de charbon ennemis. Il assure le service de renseignements du camp de Gaël. Tué le 4 août 1944 à la sortie de Paimpont par une patrouille allemande, alors qu'il participait à la capture de prisonniers. Source: ADIV 167J

 

OGOR Roger Yves Eugène, né le 20 mars 1922 à Brest (Finistère). Fusillé le10 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; résistant Confrérie-Notre-Dame (CND) Castille.

Célibataire, étalagiste, Roger Ogor fut arrêté, sur dénonciation, le 19 mai 1941 à Brest, par la police allemande, dans le cadre de l’affaire Élie. Membre du réseau CND Castille, il était détenteur d’armes et de munitions. Le tribunal allemand du Kdt Gross Paris qui siégeait rue Boissy d’Anglas (VIIIe arr.) le condamna à mort le 22 novembre 1941. Détenu à la prison de Fresnes, il a été fusillé le 10 décembre 1941 au Mont-Valérien avec dix résistants de son groupe.Voir Élie Louis
« Je n’aurai jamais vingt ans... Dieu m’appelle, écrit-il dans sa dernière lettre, je vais mourir en criant Vive la France. »
Sa mère habita Le Mans après la guerre.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée en date du 21 janvier 1949. (Autres résistants fusillés ce jour là:
Roger Grozeleau, Joseph Thoraval, Joseph Prigent, René Gourvennec, Albert Muller, François Quéméner, Louis Stéphan, Georges Bernard, Robert Busillet.

 Sources: Wikipédia-Brest - DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). – Georges Duquesne, Les catholiques français sous l’Occupation, Grasset, 1966. – Site Mémoire des Hommes.

PASQUET Amand. Né à Fougères le 25 avril 1924. Célibataire, il a résidé à saint-Servan, 33 rue Ville-Pépin.

Alors que ses parents tenaient un bar à à l'adresse ci-dessus, le jeune Pasquet a fréquenté, jusqu'en 1940, le collège de Saint-Servan. Pendant quelque temps, il travailla ensuite à la poste de Saint-Servan comme auxiliaire.

Désigné pour le S.T.O., le jeune Pasquet  qui appartenait déjà à la Résistance, se réfugia dès 1943, chez un frère de sa mère, M. Malidor Joseph, à Saint-Georges-de-Chesnais (35). Parti ensuite dans les Deux-Sèvres dans une localité inconnue de sa mère, puis revenu quelques jours à Saint-Servan, il reçut, de son chef de groupe, M. Pierre Jouan, tué depuis, l'ordre de rejoindre Broualan.

Arrivé dans ce maquis vers le 6 juin 1944, il le quitte vers le 10 du même mois pour rejoindre celui de Lignères-la-Doucelle (Mayenne). le 13 juin, après le combat livré contre les Allemands par le groupe dont il faisait partie, il se replia de nouveau avec ses camarades sur le bois de Landal, en Broualan.

Durant son séjour à Broualan, Pasquet fut employé en qualité de cuisinier. Alors qu'il était occupé à ce travail dans la ferme de la Lopinière, le bois de Landal fut attaqué, le 7 juillet 1944, par une troupe composée de miliciens et d'Allemands. Fait prisonnier, Pasquet fut emmené, avec une quinzaine de camarades, à Saint-Rémi-du-Plein.

Dans une carrière abandonnée, Pasquet fut exécuté, avec six de ses compagnons, par un groupe de miliciens comprenant un nommé POSTE, qui aurait reconnu cette exécution et aurait été condamné pour ce fait par la Cour de Justice de Rennes.

Cité à l'ordre de la Brigade n° 389, en date du 30 août 1946, du général commandant la 3ème Région militaire:

Source: ADIV 167 J.

PELÉ René. Né le 26 mars 1924 à Fougères. Il entre dans le groupe de résistance du Front national de Fougères et participe à la diffusion de tracts et journaux clandestins dans les usines de chaussures. Son domicile sert de boîte à lettres pour les groupes et de lieu de rendez-vous de plusieurs groupes de la Résistance du secteur de Fougères. Il distribue de fausses cartes d'identité, certificats de travail aux patriotes recherchés par la Gestapo. Recherché il vit en illégalité mais il est arrêté à Monbelleux près de Fougères par la Gendarmerie. Interné à la prison de Vitré. Libéré par les groupes F.T.P. le 30 avril 1944, il rejoint les groupes du secteur de Goven puis Langon et rejoint fin mai le maquis de Lignères-la-Doucelle en Mayenne.. Nommé chef de section le 28 mai, il participe à l'organisation du maquis, à l'attaque de convois dont un camion le 13 juin où 5 Allemands furent tués et plusieurs faits prisonniers. Il est grièvement blessé à la cuisse. Ramené dans une ferme d'Orgères (53) pour y être soigné, il réussit à s'évader lors de l'encerclement de celle-ci par les Allemands. Il réussit à s'évader pour rejoindre le camp de Lignères. Encerclé de nouveau, il est fusillé sur place.

PAVOINE Pierre, Louis, Théophile est né le 26 décembre 1902 à Rennes (Ille-et-Vilaine). Fils de René, Louis, Marie Pavoine et de Marie, Louise, Mathurine Guihard, il épouse Marie, Joséphine Croze et est père de 2 enfants. Il est arrêté le 22 octobre 1941 à Le Mans (Sarthe) par la Gestapo pour faits de Résistance. Il est interné au Mans, à Angers, à Fontevrault (Maine-et-Loire). Il est condamné par la Cour d’Appel de Rennes à 15 ans de travaux forcés. Il est fusillé en représailles, suite à un attentat à Tours contre un officier de l’Armée allemande, le 21 février 1942 avec 4 autres détenus, Planche, Portier, Percheron, Ragueneau. Il décède le 21 février 1942 à Fontevrault. Interné politique. Mort pour la France. Source : DAVCC, Caen, 21 P 480 998.

Daniel Heudré

PLANCHAIS Joseph Pierre Marie, né le 22 décembre 1923 à Bain-de-Bretagne (35).  Il a fait partie de la Résistance d'avril à juin 1944. Il diffuse des tracts et des journaux pendant cette période et participe au recrutement pour les F.U.J.P. Le 10 juin, il rejoint le maquis de Saint-Marcel dans le Morbihan. Il est tué lors de l'investissement du maquis par les Allemands les 18 et 19 juin 1944. ADIV 167 J.

PORCHER Pierre Marie. Né le 20 août 1924 à Langon (Ille-et-Vilaine), fusillé le 13 décembre 1943 à Angers (Maine-et-Loire) ; élève instituteur ; militant communiste ; résistant FTPF dans le Maine-et-Loire et membre du Front national.

Fils de Pierre Porcher, cantonnier, et de Marie-Rose Massiot, ménagère, le 1er octobre 1941, Pierre Porcher intégra l’École normale d’Angers (promotion Cyrano) après avoir été reçu au concours d’entrée. Il était alors élève instituteur au lycée David-d’Angers (Angers) et interne à l’école primaire supérieure (EPS) Chevrollier.
Pierre Porcher s’engagea, en octobre 1942, dans le groupe de résistants des Normaliens qui venait d’être mis sur pied par la promotion Cyrano. Celui-ci dépendait du Front patriotique de la jeunesse (FPJ), filiale du Front national. Il distribuait des tracts anti-allemands et participait à des attaques de mairie, dont celle de la mairie de Vern-d’Anjou (Maine-et-Loire) dans la nuit du 16 au 17 juin 1943. Ainsi, vers deux heures du matin, Pierre Porcher, Roger Pelluau, André Moine, Alfred Clément*, Julien Alix et son frère Gabriel, tous membres du Front national et des FTPF, arrivaient, avec un maximum de précaution pour ne pas être repérés, auprès de la maison communale. Ils se séparèrent en deux groupes : les uns faisaient le guet, tandis que les autres entraient dans le bâtiment. Son forfait perpétré, le groupe repartit à bicyclette en direction d’Angers. Mais environ une vingtaine de minutes plus tard, soit à 3 h 50, une patrouille de deux soldats allemands exécutant leur service sur la route de Brain-sur-Longuenée à Gené (Maine-et-Loire), au lieu-dit « La Maison neuve », à 1 500 mètres environ au nord de Brain-sur-Longuenée, interpellèrent les six cyclistes qui circulaient à une heure interdite et les appréhendèrent afin de les conduire au poste de police. En chemin, Roger Pelluau et André Moine ouvrirent le feu avec leur revolver sur les deux Allemands. Ces derniers ripostèrent sans résultat. Le groupe de résistants prit alors la fuite, laissant les deux soldats blessés derrière eux. Dès le matin, un commissaire et des inspecteurs de la Section spéciale de la 4e brigade de police de sûreté d’Angers et des gendarmes de la brigade de Vern-d’Anjou étaient sur les lieux de la fusillade et débutaient leur enquête. Sur place, il fut retrouvé quatre douilles de pistolet automatique de 7,65 mm. Et, à environ 500 mètres, les enquêteurs découvrirent : une bicyclette d’homme, couleur noire, sans marque ni plaque quelconque, usagée, la roue avant complètement inutilisable ; une valise contenant un veston en tissu gris, une paire de sandales, un pyjama, des mouchoirs, une chemise kaki, des timbres officiels de la mairie de La Membrolle-sur-Longuenée (Maine-et-Loire) attaquée un mois auparavant environ ; un sac contenant une machine à écrire et des timbres officiels de la mairie de Vern-d’Anjou, cambriolée quelques heures plus tôt ; une pompe d’une autre bicyclette. C’est au cours de cette précipitation que Pierre Porcher avait dû abîmer sa bicyclette. Mais en abandonnant son moyen de locomotion et tout ce qui était dessus, il allait devenir le responsable involontaire de l’arrestation des normaliens et élèves du lycée Chevrollier membres du Front national.
Après examen de la mallette, les policiers français découvrirent à l’intérieur deux listes : la première donnait des noms de jeunes gens, tous élèves-maîtres de l’EPS Chevrollier ; la deuxième des adresses d’élèves-maîtres. Des documents, ainsi qu’un pyjama laissé sur les lieux portant le no 54 et les initiales P.P. (Pierre Porcher) permirent d’identifier les auteurs de ce méfait et de procéder à leur arrestation ainsi qu’à celle de leurs complices. En fait, André Moine et Pierre Porcher l’avaient empruntée hâtivement à un camarade avant leur départ en expédition à la mairie de Vern-d’Anjou. Ils n’avaient pas vu qu’elle renfermait ces deux listes. Les conséquences furent dramatiques pour le groupe des normaliens.
Ainsi, dès le 17 juin dans la soirée, la police allemande se présenta au réfectoire de l’EPS Chevrollier et arrêta six élèves instituteurs, dont Pierre Porcher. D’autres interpellations suivirent, entre autres le 21 juin. Pierre Porcher fut d’abord conduit au siège de la Section des affaires politiques (SAP), rue Racine à Angers, pour y être interrogé. Il fut ensuite incarcéré à la prison du Pré-Pigeon à Angers, dans le quartier français.
Le 21 juin, il fut remis aux autorités militaires allemandes et transféré dans une geôle du quartier allemand.
Le 9 août 1943, une partie des inculpés dans l’affaire de la mairie de Vern-d’Anjou furent déportés en Allemagne. Pierre Porcher resta emprisonné. Le 1er décembre suivant, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 595 d’Angers. Il fut reconnu coupable d’aide à l’ennemi et d’être un franc-tireur. Son recours en grâce rejeté, il a été fusillé dans la clairière de Belle-Beille à Angers, le 13 décembre 1943 à 8 h 45.
Depuis la Libération, une école d’Angers porte son nom.
Il reçut une citation à l’ordre de la division : « Jeune héros, courageux et brave. Arrêté et martyrisé par la Gestapo, il a été fusillé le 13 décembre 1943, sans avoir dévoilé les rouages de son organisation. »
Tous les troisièmes dimanches du mois d’octobre, une cérémonie a lieu devant le monument des fusillés de Belle-Beille, au cours de laquelle son nom est cité.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée le 9 mai 1947.

Sources: DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Maine-et-Loire, 77 W 48, 181 J 50, 303 W 286, 303 W 291, 303 W 293, 303 W 294. – Arch. mun. Angers, 4H103. – Acte de décès, Registre des inhumations du cimetière de l’Est à Angers. – Association amicale des anciens élèves du lycée David-d’Angers, Bulletin d’honneur de la guerre et de la Résistance 1939-1945, Angers, 1948, p. 16. – Association amicale des anciens élèves du lycée David-d’Angers, Cérémonie commémorative du 23 octobre 1949, Hommage aux morts et disparus de la guerre et de la Résistance 1939-1945, Angers, 1949, 15 p. – Lycée David-d’Angers, En souvenir de nos martyrs 1940-1944, Angers, p. 17-18. – État civil.

 

Bertrand Gogendeau (Notice du Maitron-en-ligne)

 

REMAUD Louis Barthélémy Auguste. Né le 12 mai 1910 à Meilleraie-Tillay (Vendée), fusillé le 5 novembre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; employé de la SNCF ; résistant au sein du réseau Overcloud.

Fils de Barthélemy, Jean, Louis et de Florentine, Antonine Dugas, Louis Remaud épousa Yvonne, Aurore, Marie Bernard à Croix-de-Vie (Vendée) le 28 novembre 1931. Ils eurent trois enfants : Bernard, né en 1932, Paule, née en 1937, et Jacqueline, née en 1941. Au début de la guerre, la famille était domiciliée à Rennes (Ille-et-Vilaine), 16 rue de Belleville.
Louis Remaud s’engagea dans la Résistance au sein du réseau Overcloud – action SNCF –, premier réseau action du Special Operations Executive (SOE) britannique en zone occupée, travaillant en liaison avec le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) de la France libre. Selon l’attestation en date du 28 décembre 1951 d’Yvonne Le Tac, liquidateur du réseau Overcloud, Louis Remaud « a appartenu au réseau dès novembre 1941. Fondateur du sous-réseau ``Bête noire’’, a accompli de nombreuses missions de renseignements et de sabotage contre le système ferroviaire ennemi.

A, en dernier lieu, effectué une mission de réception de matériel par parachute dans la région de Pléchâtel [Ille-et-Vilaine] à la tête d’une équipe constituée par lui ». Joël Le Tac, fondateur et chef du réseau Overcloud, fut arrêté le 5 février 1942, ce qui entraîna la désorganisation des groupes. Louis Remaud fut arrêté par la Sipo-SD au petit matin du 4 mai 1942 à Rennes, le même jour qu’un autre membre du réseau, Joseph Marchand, lequel fut déporté en Allemagne puis fusillé à Berlin le 20 janvier 1943.

Circonstances de l'arrestation: En 1942, fonctionnait un actif réseau de résistance dirigé par M. TURBAN, ingénieur à la S.N.C.F. à Rennes. Ce groupe était divisé en trois groupes comprenant surtout des cheminots et était disséminé en Bretagne. (Groupe NORMAND, Suzanne WILLORTZ, REMAUD. Louis REMAUD se trouvait être le chef de groupe de résistance. Il était surnommé "La bête noire". Il recevait ses instructions de M. TURBAN, lequel recevait des instructions de Londres. L'activité fut décelé par les Charles ORTHEZ et Georges ANDRÉ, agents de la Gestapo. La Gestapo, organisa une vaste rafle le 4 mai 1942 au cours de laquelle 22 collègues de REMAUD  (LIGNEL, LEROUX, LE DEUF, MEVEL, BERDONNEAU ...) furent appréhendés en même temps que lui-même et sa femme qui est incarcérée à la Santé. Ayant trois enfants à charge, elle est relâchée 4 mois.

Louis Remaud fut incarcéré à la maison d’arrêt d’Angers (Maine-et-Loire) puis transféré en juin 1942 à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Il fut condamné à mort par le tribunal militaire du Gross Paris, qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) le 29 septembre 1942 pour « espionnage, franc-tireur, intelligence avec l’ennemi ». Son exécution fut retardée par rapport à celle de ses camarades, parce qu’il devait servir de témoin dans une autre affaire. Il fut passé par les armes le 5 novembre 1942 à 15 h 35, au stand de tir du ministère de l’Air, place Balard, puis inhumé à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Déclaré « Mort pour la France » le 7 novembre 1946, Louis Remaud fut reconnu « Interné Résistant » le 9 septembre 1952. « Chargé de mission de 2e classe », il fut homologué au grade de lieutenant. Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, et reçut en outre la Croix de guerre avec palme, la Médaille de la Résistance et une citation à l’ordre de la division.
Son corps fut transféré au cimetière de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée). Son nom est gravé sur la plaque commémorative de la SNCF installée au rez-de-chaussée du hall nord de la gare de Rennes.

Sources: DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – Site Internet de l’ordre de la Libération. – Site Internet Mémoire des Hommes. - ADIV 167 J

Dominique Tantin et Jean Paul Louvet

Notice du Maitron-en-ligne

RICHOMME Eugène, né le 10 mars 1925 à Rennes. Il entre dans la Résistance en janvier 1944 dans le groupe F.T.P.F. de Rennes. En mars 1944, il participe au déraillement sur la ligne Rennes-St-Brieuc entre Vezin et l'Hermitage (locomotive et 17 wagons détruits, 400 tonnes d'avoine détruites), arrêt du trafic pendant 4 jours).
En avril, il participe aux sabotages de la ligne HT entre Pont-Chateau et Rennes.
En mai, il participe à l'attaque des 4 garages allemands à Fougères. Nommé chef de section pour les opérations du front de Normandie, il rejoint le maquis de Lignère-la-Doucelle en Mayenne. Il participe à l'attaque de camions allemands. Lors de l'attaque du maquis, le jour même, il est arrêté et fusillé quelques instants après. Inhumé au cimetière de l'Est à Rennes en octobre 1944. Biographie.  Source ADIV 167 J 27

RIBOURDOUILLE André, Charles, Marie alias RIBOURDENILLE. Né le 15 juin 1908 à Dinard (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 22 octobre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; radio-électricien ; résistant du réseau Patt.

Fils de Louis, voyageur de commerce, et de Marie, née Alix, cuisinière, André Ribourdouille alla à l’école primaire, puis apprit le métier de radio-électricien. Mobilisé en 1939, il fut exempté en raison d’un accident. Il travailla chez M. Maulion, électricien rue Jacques-Cartier à Dinard. Il entra en relation avec des élèves de l’École hydrographique de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)

Avec un poste émetteur-récepteur caché dans une boucherie du bourgneuf à Dinard, il émettait pour le réseau de renseignements anglais Patt et captait Radio Londres. Un client de son patron le dénonça. Arrêté sur son lieu de travail le 21 juillet 1941, André Ribourdouille fut incarcéré à la caserne Charner à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor).
Personnage complexe, André Ribourdouille avait proposé ses services à plusieurs officiers allemands à qui il aurait fourni des faux renseignements. Les Allemands pensèrent qu’il était un agent double, ce qui était le cas (selon Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre).

Transféré à Paris, emprisonné au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis), André Ribourdouille a été fusillé le 22 octobre 1941 avec quatre autres otages au Mont-Valérien en représailles à l’assassinat du Feldcommandant Karl Hotz à Paris le 20 octobre. Le même jour et pour la même raison, vingt-sept internés furent exécutés à Châteaubriant et seize à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).

Le nom d’André Ribourdouille figure sur le monument aux morts de Dinard, sur le monument commémoratif du Mont-Valérien et sur celui des cinquante otages de Nantes. Après la Libération, Louis Ribourdouille, son père, demanda une pension au titre de victime civile de la guerre.

Sources  : Arch. PPo., 1W 0397. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – J.-M. Berlière, F. Liaigre, Le sang des communistes, op. cit., p. 66, 215. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.  Maitron-en-ligne – État civil, Dinard.

Daniel Grason

v-rouault-a.jpg (18173 octets)ROUAULT André. Né le 3 juillet 1925 à Clichy (Seine). Chaudronnier. Domicilié  au 110 rue de Brest à Rennes. Activités résistantes: Diffusion de journaux clandestins, participation à l'attaque du Francisme, Bd de la Tour d'Auvergne, destructions de câbles téléphoniques, sabotages de poteaux indicateurs allemands ainsi que des kiosques publicitaires, fabrications d'explosifs et réparation d'armes dans l'appartement de son oncle rue St-louis à Rennes en compagnie de son cousin Raymond Rouault. Fusillé sur le champ de tir de Bêle à Nantes en Loire-Atlantique  le 29 janvier 1943 avec 8 autres résistants. Homologué au grade de sergent à titre posthume. Croix de guerre avec étoile d'argent et avec palme. médaille militaire et Médaille de la Résistance (Document). Source: ADIV 6ETP2/73.

SAUNIER Victor. Né le 26 octobre 1913 à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 22 octobre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; agent d’assurances ; résistant gaulliste. 26 octobre 1913 à Saint-Suliac

Fils de Victor Saunier, marin, et de Célestine Berthelot, ménagère, Victor Saunier, célibataire, exerçait la profession d’agent d’assurances à Saint-Suliac. Il apportait de l’aide aux prisonniers de guerre évadés.
Arrêté le 1er octobre 1941 à son domicile par l’Abwehr, il fut accusé par les autorités allemandes d’activités en faveur des Anglais.
Selon l’étude de Berlière et Liaigre (Le sang des communistes), Victor Saunier aurait fourni de faux renseignements en tant qu’informateur des Allemands qui le suspectaient donc de travailler pour les services de renseignements alliés.
Emprisonné au camp de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis), condamné à mort le 20 octobre 1941, il a été fusillé comme otage au Mont-Valérien le 22 octobre 1941 à 15 heures en représailles à l’assassinat du feldkommandant Fritz Hotz le 20 octobre 1941 à Nantes. Quatre autres victimes partagèrent son sort. (Marcel Hévin, Hubert Caldecott, Philippe Labrousse, André Ribourdouille)
Reconnu « Mort pour la France », son nom est inscrit sur les monuments de Saint-Suliac, du Mont-Valérien et sur la stèle commémorative aux cinquante otages de Nantes.

Sources: DAVCC, Caen, B VIII 2, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. , « Mémoire de guerre ». – État civil. Maitron-en-ligne

Alain Prigent, Serge Tilly

STEPHAN Jean Fernand. Né le 28 octobre 1912 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 13 avril 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; infirmier ; militant communiste ; résistant, membre du Front national et de l’Organisation spéciale (OS), puis FTPF.

Fils de Jean, employé de commerce, et de Fernande, née Duperret, Jean Stephan épousa Paulette Barrot le 4 mai 1936 à la mairie de Chelles (Seine-et-Marne). Le couple eut deux enfants et vivait à Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis). Jean Stephan était infirmier à l’hospice de Ville-Évrard.
Il organisa la distribution de tracts du Parti communiste dès 1940 et devint membre de l’OS en 1941. Il participa à incendier avec une bombe au phosphore un hangar près de Gonesse (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) en août 1941, une autre opération similaire eut lieu à Vincennes (Seine, Val-de-Marne). Il était avec Maurice Ancelle dans le groupe qui récupéra deux cents kilos de dynamite entreposés dans les carrières de Clichy-sous-Bois (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis).
Jean Stephan était l’un des organisateurs, avec Léon Parouty, de la diffusion de la propagande communiste à Clichy-sous-Bois, au Raincy, à Montfermeil ou Livry-Gargan. Deux gendarmes français l’interpellèrent le 21 mars 1942 à Neuilly-Plaisance à la sortie de son travail pour défaut d’éclairage de sa bicyclette. Après le contrôle de son identité, ses sacoches furent fouillées. Elles contenaient des tracts « Indépendance de la France, tous unis jusqu’à la victoire » et un appel du « Comité syndical anglo-soviétique aux ouvriers et ouvrières du monde entier », ainsi que des carnets d’adresses.
Le jour même, la gendarmerie le livra aux occupants, qui l’incarcérèrent à la prison du Cherche-Midi de Paris (VIe arr.), administrée par les Allemands. Ceux-ci l’interrogèrent et le transférèrent aussitôt à la prison de la Santé (XIVe arr.).
Le 2 avril 1942 vers 22 h 30, à La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis), pendant une alerte, des résistants tirèrent des coups de feu contre une sentinelle allemande postée devant le groupe scolaire Paul-Doumer. Un résistant lança une grenade dans une salle du rez-de-chaussée où se trouvaient plusieurs soldats allemands ; l’un d’eux fut légèrement blessé.
En représailles, les Allemands décidèrent de fusiller plusieurs otages. Jean Stephan fut passé par les armes le 13 avril 1942. Son inhumation eut lieu dans le carré militaire du cimetière de Chelles. Son nom figure sur le monument « À la mémoire des victimes civiles de la déportation et de la Résistance et des combats de la Libération », ainsi que sur la plaque de la mairie de la ville.
La ville de Gagny donna son nom à une rue, et l’inscrivit sur le monument aux morts dans le cimetière municipal, ainsi que sur la plaque commémorative dans l’église Saint-Germain dédiée aux morts de la guerre 1939-1945.
À Neuilly-Plaisance, ville où il travaillait et demeurait, une plaque commémorative fut apposée sur le bâtiment administratif de l’hôpital psychiatrique de Ville-Évrard. Sur proposition du Comité local de Libération, le 22 octobre 1944, date de la fusillade de Châteaubriant (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), l’allée des Ormes devint avenue Jean-Stephan.

Sources: Arch. PPo., BA 1752, BA 2117. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – J. Clesse, S. Zaidman, La Résistance en Seine-Saint-Denis 1940-1944, Éd. Syros, 1994. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Rennes.Maitron-en-ligne

Daniel Grason

THIERRY Désiré, né le 21 avril 1907 à Bruc-sur-Aff (Ille-et-Vilaine). Boucher. Il est fusillé le 28 octobre 1942 au Mont-Valérien, boucher à Saint-Malo-de-Phily (Ille-et-Vilaine), membre du réseau Overcloud.

 

TORQUAT DE LA COULERIE Louis Marie Joseph, né le 30 juillet 1873 à St-Nazaire.
"Louis Marie Joseph Torquat de la Coulerie était chef de la Défense Passive pour le secteur du bourg de Paramé et fut expulsé par les Allemands, car interdite aux généraux pour Nantes. En juillet 1944, il séjourne au château de Rosgrand en Rédéné chez les beaux parents de sa fille.

Le château, un des centres de la résistance du secteur de Quimperlé, est encerclé le 26 juillet 1944. Le général est arrêté et emmené à pied à la prison de Bel-Air à Quimperlé. Les Allemands sont persuadés qu’il tienne un des chefs de la Résistance. Cet édifice, bâti par le sénéchal de Quimperlé Joly de Rosgrand, appartenait à la famille de Neuville. Sans doute dénoncés, un groupe important de résistants réussit à s'enfuir le 26 juillet au matin, lorsque les Allemands encerclent la propriété vers 8 heures. Lors de la fouille, du matériel radio est retrouvé. Le général de Torquat est emmené à pied par les feldgendarmes à Quimperlé, ainsi qu'un autre maquisard, du nom d'André Hervé. Ils sont incarcérés à la prison (l'école de Bel-Air). Le 28 juillet, André de Neuville cherche à récupérer le matériel radio qu'il pense resté au château de Rosgrand. Il est abattu d'une rafale de mitraillette. Quelques jours plus tard, le 8 août, Quimperlé est libérée. On apprend alors que des otages ont été exécutés à Kerfany-les-Pins, Moëlan-sur-Mer, les 29, 30 et 31 juillet 1944 ; ils étaient au nombre de vingt, plus un aviateur anglais et parmi eux, le général de Torquat, âgé de 71 ans. Ce furent deux soldats polonais employés par les Allemands pour ensevelir les corps, révéleront l'endroit exact aux F.F.I. Ils témoigneront de ces exécutions : « Les Français furent amenés à Kerfany en voiture cellulaire. Ils étaient épuisés... Les Boches les relevèrent brutalement et les conduisirent sous les pins...Ils portaient des traces de coups, leurs yeux étaient démesurément enflés, le sang ruisselait sur leur visage... Nous étions profondément touchés en voyant cet horrible spectacle, mais, hélas ! à deux nous ne pouvions rien faire... Une fois, ils furent lâchement abattus l'un après l'autre. Une autre fois, liés deux à deux, ils furent froidement exécutés à la mitrailleuse. Une quarantaine de soldats allemands assistèrent impassibles à cette sinistre exécution... L'une des victimes s'élança vers la mer... Il était jeune, il ne voulait pas mourir. Blessé, il fut placé contre un arbre et achevé sans pitié. » (Ouest-France, 29 septembre 1944) "."

Louis Marie Joseph de Torquat de la Coulerie est inhumé dans le cimetière de Paramé (1ère section). Grand Officier de la Légion d'Honneur, Médailles d'Algérie, du Maroc et de Sauvetage. Chevalier de l’Aigle blanc de Serbie et Commandeur de la Médaille de Russie. Le nom de De Torquat est inscrit sur les Plaques Commémoratives situées derrière la stèle de l'Enclos de la Résistance à Saint-Malo (Intra-muros).

Sources: Informations tirés de l'ouvrage de Georges-Michel THOMAS et Alain LE GRAND, "Le Finistère dans la guerre ; tome 2, la libération", Brest, Editions de la Cité, 1980, pp. 387-392. Plaques-commemoratives Photo du manoir de Rosgrand Carphaz.com

 

TURMEAU Jean. Né le 24 avril 1922 à Brétignolles-le-Moulin (Mayenne), fusillé le 11 mai 1944 à La Barre-de-Semilly (Manche) ; étudiant en pharmacie ; résistant au sein des FTPF

Le père de Jean Turmeau était percepteur à Javron (Mayenne) et sa mère directrice d’école. Jean Turmeau fut étudiant en pharmacie à Quimperlé (Finistère) puis à Brest.
Au mois de mars 1942, il participa au sabotage de la centrale électrique du port commercial de Brest. Il fut l’adjoint au commandant des Francs-tireurs et partisans (FTP) Louis Pétri, commandant « Tanguy », pour l’Ille-et-Vilaine et la Mayenne du mois de juin au mois de septembre 1943.
Arrêté le 3 ou le 4 septembre 1943 par la 13e brigade mobile, il s’évada à Rennes (Ille-et-Vilaine) et se réfugia à Laval (Mayenne). Il devint alors responsable départemental des FTP dans la Manche à partir du 2 novembre 1943, avec René Berjon (« Émile ») et Léon Pinel (« Jules »), sous le pseudonyme d’« Alfred ». Il était commandant aux opérations militaires. Il disposait d’une cachette chez une marchande de chaussures d’Avranches (Mme Jehan) et chez une restauratrice de Sainte-Pience (Mme Chenu).
En mission à Flers (Orne) pour rencontrer un interrégional, Jean Turmeau fut arrêté le 2 février 1944 par la police françaises et les Renseignements généraux. Remis aux Allemands, il fut interné à Alençon jusqu’au 22 février 1944, puis transféré à Saint-Lô (Manche). Il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô (FK 722) le 10 mai 1944 et fusillé le lendemain à La Barre-de-Semilly. Les Allemands ignoraient son identité.
Il existe une rue Jean-Turmeau à Rennes et une école maternelle à son nom à Douarnenez (Finistère), où il est enterré.

Sources: DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Michel Desrues, Magali Even, Mémorial de la Mayenne 1940-1945. Fusillés, massacrés morts aux combats de la Libération, Direction départementale de l’ONACVG de la Mayenne, 2001, photographie de Jean Turmeau p. 115. – André Debon, Louis Pinson, La Résistance dans le bocage normand, Éd. Tirésias, 1994, photographie de Jean Turmeau, p. 1680

Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu

. Photo de la stèle à la mémoire de Jean Turmeau

VAUGRU Jean. Né à St-Malo le 10 avril 1925. Fils de Louis VAUGRU et de Lucie HERVOCHES. Étudiant domicilié rue du casino à Saint-Malo (35). Entré dans la résistance en février 1944. En août 1944, il rejoint le maquis d'Evran. Membre d'un groupe de Résistance à Évran (22) commandé par Louis HENNION. Après le débarquement en Normandie, ce groupe intègre un maquis dans un bois proche d'Évran (22). Le 2 août 1944, les Résistants du groupe font prisonniers 7 soldats allemands - Une colonne blindée américaine arrive le même jour par Les Champs-Géraux (22). Elle libère Évran (22). La colonne passe jusque tard dans la nuit en direction du Quiou (22) et de Broons (22). Le 3 août 1944, le groupe de Louis HENNION apprend que des soldat allemands se trouvent à Bétineuc. Louis HENNION mène une dizaine de F.F.I. sur place. Vers 9 heures, ils se heurtent à au moins 150 hommes fortement armés et déterminés. Jean VAUGRU, l'éclaireur de tête, est tué à l'entrée de Bétineuc près du pont de Guinefort. Un combat s'engage entre F.F.I. et Allemands sur la route de Saint-René. Louis HENNION ordonne le repli. Il couvre ses camarades en tirant avec sa mitraillette sten. À court de munitions, il jette son arme et lève les bras pour se rendre. Il se trouve á deux cents mètres du carrefour, au bord du talus de gauche en direction de Saint-René. Le premier soldat qui arrive à sa hauteur l'abat á bout portant d'une rafale de pistolet mitrailleur en pleine poitrine. Le jour-même, les Allemands réoccupent le bourg d'Évran (22) et terrorisent la population. Ils évacuent dans la nuit du 4 au 5 août 1944.

Les corps des deux Résistants sont alors récupérés et ramenés provisoirement dans une grange de la maison RIOCHE à L'Hôpital à Évran (22) - Acte de décès dressé le 6 août 1944 à Évran (22) - Des obsèques solennelles ont lieu en l'honneur des 2 Résistants à l'église d'Évran (22) .

Une croix aujourd'hui disparue honorait la mémoire de Jean VAUGRU au niveau du pont de Guinefort à Bétineuc à Évran (22).

Source: MemorialGenWeb

VINCLAIR Raymond né le 21 mai 1918 à Betton, Ille-et-Vilaine. Il habitait Boulevard Marbeuf  à Rennes.  Longtemps inconnu, les traces de ses actes de résistance ont été mises à jour par un historien allemand. Homme d'équipe au service de l'Exploitation SNCF à Rennes - Agent parti travailler en Allemagne dans le cadre STO le 14 décembre 1942 - Adresse: Gbf Osnabrück. il organisa la Résistance. Il fut arrêté le dans la nuit du 30-11 au 1er-12 1943 dans le camp des cheminots- Exécuté pour avoir fait s'évader des requis du STO par trains depuis la gare d'Osnabrück il aurait ainsi permis à 100, voire 200 Français d'échapper au service du travail obligatoire. Dénoncé par un indicateur de la Gestapo, il fut jugé par le Volksgerichtshof (tribunal du régime nazi) puis guillotiné le 24 juillet 1944 -

La place de la gare de Betton a été dénommée place Raymond VINCLAIR.

Source AC 21 P 548 142

 

ZOCCOLINI Gilbert, né le 5 avril 1924 en Corse. Serrurier. Marié à Renée Neveu, née à Fougères. Le 13 juin 1944, il participe à la défense du camp. Fait prisonnier, il est fusillé en compagnie de 10 de ses camarades tué à Lignères-la-Doucelle.

Sources: ADIV 167 J, État civil

Les fusillés du Mont-Valérien

g-b.gif (311 octets)      h-b.gif (328 octets)

Ces listes sont incomplètes et peuvent comporter des inexactitudes. Les personnes pouvant relever des erreurs ou donner des informations complémentaires sont invitées à le faire savoir.   Pour m'écrire 35memoiredeguerre@gmail.com