4-7-Les camps de prisonniers dans les environs de Bingen-L'hôpital de bretzebheim

L'hôpital des prisonniers d'Heidesheim

En été 1945, un hôpital pour les prisonniers malades et blessés fut aménagé à Heidesheim par les Français. Il exista jusqu' au 19 46.

L'histoire de cet hôpital par rapport aux autres camps des environs, montre un tout autre visage.

Des médecins et des assistants venant du camp de Dietersheim aménagèrent l'hôpital. Infatigablement les responsables s'occupèrent de l'équipement nécessaire en accord avec l'administration française.

Les maires d'Heidesheim, Lebert et plus tard de Sornberger, apportèrent leurs aides autant que les circonstances le permettaient. En peu de temps, des infirmières se présentèrent pour prendre en charge les soins aux malades et aux blessés. On acheta des vivres dans les villages aux alentours. Il déferla une vague de générosité. Des voisins de l'hôpital apportaient tous les jours de la nourriture et des objets de première nécessité. De Ingelheim, Schornsheim, Spiesheim, Ensheim, Undenheim, Finthen et Alzey arrivaient les maires et les pasteurs. Ils déchargeaient des vivres. On apportait même des veaux vivants.

Des officiers français venaient de Bingen, apporter des paquets de cigarettes et des cigares; un exemple de camaraderie entre peuples, qui vaut mieux pour l'amitié franco-allemande que beaucoup de livres et de conférences.

Les pensionnaires de l'hôpital étaient donc soignés. L'hôpital de Heidesheim montre que dans ces jours douloureux de 1945, il y avait aussi des signes d'espoir. On pouvait épargner beaucoup de souffrances et sauver plus d'une vie avec l'aide de la puissance de tutelle française, très compréhensive et l'assistance extraordinaire de toute la population. Quel énorme contraste avec le camp de Dietersheim et Bretzenheim où régnait une misère révoltante.