1-Les camps de prisonniers de l'Axe en Allemagne à l'ouest du Rhin

Zone d'occupation française
(période de mai à décembre 1945)

 

(Source:Rapport du Général Buisson) et informations recueillies sur le site http://home.arcor.de/kriegsgefangene

"Aux premiers jours de juillet 1945, époque à laquelle les zones d'occupation alliées ayant été délimitées (Trèves, Coblence, Mayence, Baden-Baden)dans la zone nord se trouvait 8 camps de P.G., cédés par les Américains avec toute leur population active( environ 182 000 P.G.)...Ils vivaient dans une situation extrêmement précaire. Certains camps étaient constitués d'une simple enceinte de barbelés en pleine nature, sans le moindre abri. C'était des camps provisoires, établis hâtivement sur les arrières des armées en opérations. Le spectacle qu'ils offraient était pénible, car les P.G. étaient dans un état physique assez bas. Certes les Américains leur avaient assuré une nourriture suffisante, mais il y avait là, outre des Allemands, de nombreux Autrichiens, Hongrois, Tchécoslovaques et Polonais. Les vivres distribués en bloc étaient répartis dans chaque camp par les Allemands qui se servaient très largement. Peut-être même y avait-il des clans parmi les Allemands, où la Wehrmacht avait le pas sur la Volksturm. Toujours est-il que les cas de sous-alimentation étaient innombrables."

 

"Il était humainement impossible à la France de pourvoir sur place aux besoins immédiats en nourriture d'une telle masse de P.G., qui venait tout juste de prendre possession de la zone nord où elle faisait vivre à grand peine ses troupes sur ses propres ressources, dans un pays qui venait d'être dévasté par la guerre et qui, auparavant avait été lui-même vidé par les armées allemandes. C'est pourquoi, les commandements de camps rapidement mis en place procédèrent d'abord à des libérations massives( environ 60 000) de P.G. qui parvinrent à trouver parmi la population les secours nécessaires. D'autre part, en plein accord, avec les médecins allemands des camps, plusieurs milliers de grands malades furent évacués sur les hôpitaux allemands qui fonctionnaient encore dans la zone. Enfin, il fut fait appel localement à la population et aux organisations charitables allemandes témoins de la détresse de leur compatriotes qui ne pouvait absolument pas être imputée à la France, pour qu'elle fisse don aux camps de vivres destinés à améliorer l'ordinaire des P.G. et plus spécialement des malades qui étaient tous des sous-alimentés.

On ne saurait trop insister sur cette situation tragique qui dura environ six semaines, jusque vers le 15 août et qui, peu connue, met beaucoup de choses au point.

-d'abord ce fait, qui pour les cessions de P.G. issus des camps en France, notre pays ne saurait encourir aucun reproche quant au traitement des P.G. contraire à la convention de Genève: Ici la population allemande elle-même en porte témoignage.

-ensuite que la France, dans des conditions difficiles ici comme ailleurs, a au contraire, fait l'impossible pour appliquer les principes d'humanité et faire honneur à sa signature de la convention de Genève.

Vers le 20 août 1945

Les P.G. avaient été évacués sur la zone sud. Les camps avaient été vidés ou étaient sur le point de l'être pour regrouper les P.G. dans les seuls camps qui offraient de bons abris. Les sous-alimentés recevaient de bons soins et se relevaient rapidement. certains d'entre-eux commençaient déjà leur convalescence. Les médecins allemands interrogés sur place furent unanimes à déclarer en termes simples qu'il n'eut pas été possible de faire plus que ce qui avait été fait.

A cette même période, les Américains envoyaient de Norvège, conformément au programme de cessions, des P.G. en excellent état physique. ils arrivaient dans le camp de Bretzenheim au sud de Mayence."

(1)- Le siège social qui administrait les P.G. en Allemagne et en Autriche, se situait à Baden-Baden. Il s'appelait "Direction des Prisonniers de guerre en Allemagne-Autriche"

3 dépôts de transit dépendaient du dépôt principal n°2301 de Baden-Baden.

  1. Bretzenheim

  2. Tuttlingen

  3. Malschbach

En outre il y avait 3 dépôts principaux pour le travail:

  1. 231 à Waldkirch pour la zone sud.

  2. 232 à Bretzenheim pour la zone nord

  3. 233 à Innsbruck pour l'Autriche

Le travail en Allemagne et en Autriche n'étant pas considéré comme important, les P.G. aptes à travailler furent transportés en France.

Au 4/1/1946, il restait 28200 P.G. sur le sol allemand et autrichien sous administration française

Au 6/1/1947, 18000 P.G. et en septembre 1948, les derniers camps français étaient fermés.

(1-Source: site http://home.arcor.de/kriegsgefangene)

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Ed: 07/03/2012