Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents sur cette période
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Deux actions parallèles marquent l'action de la Résistance en Ille-et-Vilaine, pendant le mois de mai 1944. La préparation du débarquement désormais tout proche et la continuation de sabotage contre l'ennemi. - C'est en mai, dit le commandant Pétri, que je repris liaison avec l'État-major national, par l'intermédiaire du commandant Patrick, délégué par le Comité Militaire National pour la région de l'Ouest. Le commandant Jacques, subdivisionnaire et le commandant Maurice, inter aux opérations, composaient avec nous le Comité Directeur Régional. Le Quartier Général des maquis de l'Ouest devait être situé dans la région de Tours et rester en relations avec Paris. Tous les plans avaient été dressés pour que des ramifications de cette action de résistance s'étende à travers la Bretagne et la Normandie et permettent des Mouvements de troupes et des parachutages. Dans le cours du même mois, j'entrai en liaison avec l'A.S. de Morlaix, qui était en relation directe avec Eisenhower. Nos réunions avaient lieu à Rennes, chez M. Milon, notre Maire actuel. Les planques des agents français désignés pour les parachutages étaient à Goven, chez M. Gernigon et à Langon, chez Mlle Moquet. Boursier était à Langon près d'un des agents. Je faisais alors partie du triangle de direction des opérations du Premier Régiment Mobile Breton, sous les ordres du colonel Fabien (Patrick). - Que devenait pendant ce temps l'activité de vos groupes ? - Les sabotages et les attaques à main armée devinrent alors si nombreux qu'il ne m'est guère possible que de vous indiquer les plus importants. Le 1er mai, sautaient sept pylônes sur la ligne Montbelleux Fougères. Le 7, à Rennes, le service d'information. Le 8, alors que nous étions occupés à saboter la ligne de l'Hermitage, pour empêcher un train entier de G.M.R. de partir attaquer le maquis de Pontivy, mon lieutenant Jean Marguerite et le capitaine Julien Lamanivèle sont surpris par deux Allemands qui les mettent en joue et leur ordonnent de les suivre. Heureusement, dans le but de les fouiller, l'un d'eux remet son arme à la bretelle et c'est la bagarre, dont mes hommes sortent vainqueurs, après avoir tué l'un des boches et mis l'autre en fuite. Le train de G.M.R. ne partit pas ce jour-là et j'eus le temps de prévenir mes camarades du Morbihan. A Messac, la destruction de 50 boyaux de freins immobilise toute une rame de wagons. A Dinan, une locomotive est rendue inutilisable.
(L'attaque des garages allemands de Fougères) Enfin, la fin du mois de mai fut marquée par l'attaque du poste électrique de Saint-Brice-en-Coglès, au cours de laquelle le transformateur de secours fut détruit et le transformateur central endommagé. |