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Plaquette éditée sur le site de La-Maltière où ont été fusillés plus de 79 résistants
Fusillés et Déportés du "Procès des 42" à Nantes en
1943
ALLAIN Joseph Louis Edmond. Né le 22 avril 1924 à Le-Faou dans le Finistère. Fusillé le 30 juin 1944 à La-Maltière. Réfugié et domicilié à Landévant, il est arrêté par les Feldgendarmerie de Ploërmel suite à une dénonciation, le 7 mars 1944 pour résistance à l'ennemi (sabotages divers, voies ferrées). Interné au camp de Vannes du 7 mars au 21 avril 1944, puis à Penthièvre du 21 avril au 6 juin 1944 et ensuite au camp Margueritte du 6 juin au 30 juin 1944. Source AC 21 417 573. ARENAS-TURCADO Théofilio. Né le 8 janvier 1917 à Toledo (Espagne), fusillé le 8 juin 1944 au Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; résistant au sein des F.T.P.-MOI.
Domicilié à Quimperlé (Finistère), Teofilo
Turcado Arenas fut arrêté fin mars 1944 en Ille-et-Vilaine lors d’une
vaste opération de la Sipo-SD qui aboutit à l’arrestation de presque une
centaine de républicains espagnols sur l’ensemble de la Bretagne. Ces
arrestations furent consécutives à la trahison de deux membres du
réseau.
Sources: Arch. Dép.
Ille-et-Vilaine, 1045W50. – DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et
Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les
fusillés (1940-1944), op.
cit. – Gabrielle Garcia,
Isabelle Matas, La
mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés
d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel
(sous la dir.), La
Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012.
Le Maitron-en-ligne Né le 30 juillet 1920 à Saint-Glen dans les Côtes-du-Nord, demeurant avec sa mère à Lannion. Enfant de troupe de l'Ecole Nationale d'Autun, puis affecté au 3ème RAD à Vincennes, évadé. Constitue avec Maurice ROBERT, un autre évadé, en juillet 1940, le premier groupe de Résistance connu dans la région de Lannion. A la suite de nombreuses actions (sabotages et relevés de plans d'installations militaires de l'ennemi), le groupe entier est arrêté les 28 et 29 décembre 1940. Roger BARBE est arrêté le 29 décembre 1940 à 21 heures au lieu dit Pen-ar-Stang en Buhulien près de Lannion chez Monsieur TANGUY où il assistait à une soirée de noces.
Jugés à Brest le 21 avril
1941, six membres du groupe sont condamnés à la peine de mort. Roger BARBE est fusillé à Rennes le 4 octobre 1941, à huit heures du matin Plaque de la Compagnie F.T.P.F. Roger BARBE, rue Roger Barbé en Lannion Plaque de Roger BARBE, bourg de Saint-Glen
BARRIOS-URES Antonio. Né le 19 novembre 1915 à Madrid (Espagne), fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; dirigeant du groupe F.T.P.-MOI de l’UNE (Union nacional espanola).
Domicilié sans doute à Rennes, Antonio
Barrios Ures a été arrêté fin mars 1944 en Ille-et-Vilaine lors d’une
vaste opération de la Sipo-SD qui aboutit à l’arrestation de presque une
centaine de républicains espagnols sur l’ensemble de la Bretagne. Ces
arrestations furent consécutives à la trahison de deux membres du
réseau.
Sources: Arch. Dép.
Ille-et-Vilaine 1045W50. – DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et
Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, Th. Pouty, Les
fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944),
Éd. de l’Atelier, 2005. – Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La
mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés
d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel
(sous la dir.), La
Maltière (1940-1944), ouvrage collectif, Saint-Jacques-de-la-Lande,
2012. Le Maitron-en-ligne BELLIARD Jean, Raymond, Alexis est né le 30 avril 1920 à Mayenne. Il exerce la profession de cimentier puis de valet de chambre, alors qu’il réside à Paramé (Saint Malo). Résistant, il est membre de l’OS (l’Organisation Spéciale) puis des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français, créée à la fin de l’année 1941 par le Parti Communiste) où il rejoint René Nobilet et Albert Gérard Il distribue des tracts et des journaux clandestins, pour dénoncer l'occupation et la collaboration. Il participe également au sabotage par explosif de la ligne ferroviaire Rennes-Saint Malo. Il est arrêté par la suite pour « acte de franc-tireur » et interné à la prison Jacques Cartier à Rennes. Il est déféré au Tribunal Militaire allemand à Rennes (FK 748). Son avocat, qui se charge de la défense des 30 camarades, tente d’atténuer la sentence, en expliquant bien que les attentats qu’ils sont accusés d’avoir commis « n’ont fait aucune victime, seulement des dégâts matériels légers », le procès est vite expédié, pour lui comme pour les autres accusés qui sont communistes. Et le tribunal le condamne à mort le 22 décembre 1942. L’Ouest Éclair du 26/27 décembre 1942 titre : " 25 terroristes condamnés à mort par le Tribunal militaire allemand de Rennes " Le Président du Tribunal justifie ainsi cette sentence : "Les peines qui sont prononcées serviront á la population française, puisqu'elles éviteront á l'avenir de nouveaux attentats... Le tribunal est certain qu'il trouvera la compréhension chez les Français raisonnables.". Face à cette annonce, l’émotion est vive à Rennes. Le maire de Rennes François Château, ainsi que l’archevêque, interviennent auprès de la Feldkommandantur pour obtenir leur grâce, mais sans succès. Le 30 décembre, Jean Belliard et les 24 autres condamnés sont transportés de la prison jusqu’au stand de tir de la Maltière*, par deux camions cellulaires. Ils sont exécutés par groupe de trois, entre 9h15 et 10h20. Selon l’acte de décès fait par la Felkommandantur et adressé à la Préfecture de Rennes, Jean Belliard a été exécuté à 9h35. Les suppliciés sont sommairement enterrés par les Allemands le jour même, au cimetière de Saint-Jacques-de-la-Lande. Et malgré l’interdiction, de nombreuses fleurs sont déposées sur les tombes dans les jours suivants. En janvier 1945, au lendemain de la guerre, une chapelle ardente est installée dans la Salle des Pas Perdus du Palais de Justice (Parlement de Bretagne) pour accueillir les dépouilles des suppliciés et permettre le recueillement des familles et des Rennais, à l’endroit même où ces hommes avaient été condamnés à mort. Des obsèques officielles ont lieu, et 14 des 25 corps sont ensuite inhumés au carré des Résistants au Cimetière de l’Est le 27 janvier 1945.*La Maltière est un lieu-dit, qui avant la Seconde Guerre Mondiale était un terrain militaire servant à entreposer des munitions. Un stand de tir y avait été aménagé où les recrues de la Caserne Foch allaient s’entrainer. En 1940, les Allemands, basés à Rennes, occupent les lieux et le stand de tir devient le site des exécutions. Renée Thouanel-Drouillas Sources:
DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty).
– Renée Thouanel-Drouillas (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de
Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013.
Célibataire, Guy Bellis habitait à
Laignelet (Ille-et-Vilaine). Il entra au sein des F.T.P.F. au mois
d’août 1943. Chef de groupe, il avait sous ses ordres plus de 150
résistants. En effet, il fut le lieutenant, dans la région de
Fougères, du commandant des F.T.P. en Ille-et-Vilaine, Louis Pétri.
Parmi ses actions, celle du 11 mai 1944 : l’attaque
de quatre garages abritant des camions allemands. Ils détruisent
par l'incendie une trentaine et brûlent l'essence, l'huile et le
matériel de réparation. À l’issue de cette action, six résistants
furent arrêtés au mois de juin. Le 9 juin, en tentant de voler un
véhicule allemand dans le garage de la Feldgendarmerie, près des
Urbanistes à Fougères, il est blessé par balles à la jambe. Il se
traîne jusqu'au bas de la rue de la Caserne où il est arrêté par les
Allemands avec 4 autres camarades (Marcel
BOULANGER,
Michel HUGNET,
François LAMBERT, Roger LAUNAY .
Un sixième (Claude
CHOLLET)
sera arrêté ailleurs. Une plaque a été posée à l'endroit de son arrestation rue de la Caserne à Fougères. Sources: DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013. ADIV 167 J. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Delphine Neveu, Jean Paul Louvet
B Fils de Célestin BLANCHARD et d'Aurélie BIFFARD - Tailleur de pierre à la coopérative Le Granit Rose à Ploumanac’hà Perros-Guirec (22). - Réfractaire S.T.O - Il rejoint les F.T.P.F. en février 1944 - Recherché par la Gestapo pour l'attaque d'un train à Perros-Guirec (22). Il vivait maritalement avec une dame Neveu demeurant à Kergu, près de La Clarté en Perros-Guirec. Profondément marqué par la culture revendicative et révolutionnaire de la profession, il avait, comme beaucoup de ses compagnons de travail, intégré la Résistance F.T.P. Revenu au printemps 1944 au Hinglé, il fut hébergé par sa mère demeurant au vieux bourg. Tout en travaillant à la carrière Blanchard, il fit partie du groupe chargé de mener des opérations militaires dans la région de Dinan (22).
Son chef de groupe est le lieutenant Louis HESRY - Ce groupe participe à
l'attaque de la prison de Dinan (22) le 12 avril 1944 qui permet de libérer
les lieutenants F.T.P.F. Jean MARGUERITE et Jean GUÉRILLON,
arrêtés le 1er avril 1944 à Dinan.
Après une première tentative infructueuse, une vingtaine de résistants
puissamment armés de revolvers et de mitraillettes s’introduisirent dans la
nuit du 11 au 12 avril 1944 au sein de la prison de Dinan pour les
exfiltrer. Cette opération, qui resta dans la mémoire collective comme un
fait d’armes relevant de l’épopée, fut menée sous la responsabilité
personnelle de Louis Pétri, chef des F.T.P. d’Ille-et-Vilaine.
Il participe ensuite au sabotage de la ligne haute tension Rophémel-Plancoët.
Il enlève une grande quantité d'explosifs au domicile d'un patriote arrêté
et les met en lieu sûr. Arrêté le 6 mai par l'adjudant de gendarmerie
Besnier à Trévron, il est remis à la Gestapo. Il est condamné à mort le 30
mai 1944. Le lendemain 31 mai 1944, il a été fusillé à 6 h 35 au camp
militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avec ses neuf
camarades – Jean-Baptiste
Brault, René
Fayon, Jean
Garnier, Louis
Hesry, Francis
Lafranche, Henri
Laplanche, Charles
Maillard, Jean
Perquis et Hippolyte
Thomas. Marcel Blanchard avait trente et un ans. Son nom figure sur la plaque du camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance et de la Déportation à Dinan. Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 68J17, 2W33, 5W16. – Épopées glorieuses de la Résistance dans les Côtes-du-Nord, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2 (1995). – Louis Pétri, Les hommes du Maquis, Le Patriote de l’Ouest, 1945. – Collectif, Le peuple des carrières, Éd. Apogée, 2011. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – État civil. Le Maitron-en-ligne
Alain Prigent, Serge Tilly, Jean Paul Louvet
Louis
Bodeur était le fils d’Yves, Marie Bodeur, marin d’état né en 1871, et de
Marie Le Courtès, ménagère née en 1881. Marié le 18 octobre 1935 à
Lézardrieux à Élia, Anne Le Courtès, qui demeurait route du Clos en
Lézardrieux, Louis Bodeur navigua dans la marine marchande comme beaucoup de
jeunes de cette région. Engagé
dans les F.T.P. au début de 1944, il participe, fin avril 1944, avec quatre
de ses camarades à une mission de réquisition à la mairie de
Pleumeur-Gautier (Côtes-du-Nord). En cours de route ils se heurtent à une
sentinelle allemande qui assure la garde des blockhaus. Louis Bodeur,
porteur d'une arme, tente de fuir mais est blessé à la cuisse. Arrêté, il
est incarcéré à Guingamp (Côtes-du-Nord). Le 7 juin 1944, il est transféré
sur un brancard à la maison d'arrêt de Rennes. Son
camarade Francis Turquis fut lui aussi arrêté. Trouvé sans arme, il fut
déporté en camp de concentration en Allemagne où il mourut. Le nom de Louis
Bodeur ne figure pas sur le monument des fusillés au camp de La Maltière en
Saint-Jacques-de-la-Lande. Le nom
de Louis Bodeur ne figure pas sur le monument des fusillés au camp de La
Maltière.
Sources:
Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 68J13, 2W36, 2W104, 2W235, 5W16. – Alain Prigent,
Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011.
– Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944),
Les lieux de mémoire », Cahiers
de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11,
2005. – État civil.
Le Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly.
BOSCHET Marcel.
Fusillé en 1942 à La Maltière
Fils de Joseph Bougeard et de Reine Desprès, cultivateurs. Après ses études primaires, il apprend le métier d’électricien. Son service militaire achevé, il entre en 1930 comme ouvrier électricien à la Société du Bourbonnais (aujourd’hui EDF.) où il travaille jusqu’en septembre 1939. Il habitait dans cette ville au 17 rue de Nantes Il est alors mobilisé et affecté dans la marine, en qualité de matelot mécanicien. Démobilisé en août 1940, il rejoint ses parents avec qui, demeuré célibataire, il réside au n° 17 de la rue de Nantes à Rennes. Il reprend son travail. En janvier 1941, il adhère au groupe de Résistance Organisation Spéciale du Parti Communiste Français Rennes, composé de cheminots et d’employés de la Société du Bourbonnais. Dès la fin de l’année 1940, il distribua les éditions parisiennes et locales des journaux clandestins du Parti communiste. Il était membre de la branche militaire du PCF clandestin, l’OS (Organisation spéciale). A son domicile, il cache des armes et il héberge parfois des résistants en fuite et recherchés par la Gestapo. Il doit être prudent car il sait qu’il est recherché par la police. Son ami, Eugène Hamon témoigne : « Sa chambre, N°17 rue de Nantes à Rennes, servait de lieu de réunion de notre groupe et de dépôt de munitions, de tracts et de journaux… Traqué par la police et la Gestapo, il avait réussi à échapper aux recherches pendant plus d’un mois. Mais, à la mort de sa mère, au mois de septembre 1942, il se rend à Guichen où il est arrêté pendant l’enterrement… »En effet, les obsèques de sa mère ont lieu le 3 septembre 1942, à Guichen, commune berceau de la famille. Henri se tient sur ses gardes mais il veut tout de même accompagner sa mère jusqu’au bout. Malheureusement, la Gestapo est avertie et des policiers en civil l’attendent à Guichen au moment de la cérémonie et l’arrêtent. Il est incarcéré à la prison Saint-Hélier puis à la prison Jacques Cartier de Rennes où il retrouve beaucoup de militants arrêtés, comme lui, pour actes de résistance, dans le cadre d’une grande opération de répression menée par les services spéciaux allemands, aidés par la police française. Il fait partie du groupe de 30 patriotes (28 hommes et 2 femmes) qui passent en procès au Palais de Justice de Rennes (le Parlement de Bretagne) à partir du 15 décembre 1942. Le 22 décembre 1942, le verdict tombe : 25 hommes sont condamnés à mort pour acte de « franc-tireur ». Henri Bougeard en fait partie. Plusieurs personnalités rennaises demandent aux autorités allemandes un peu de clémence mais la sentence reste la même, ils seront fusillés. Le 30 décembre au matin, les 25 hommes sont chargés sur un camion et emmenés jusqu’au stand de tir de La Maltière en Saint-Jacques de la Lande. Les gens les entendent passer car il chante La Marseillaise et l’Internationale sur tout le trajet. Henri Bougeard est fusillé à 9h47 en même temps que René Nobilet et Georges Riandière. Il avait 33 ans.À la Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles eurent lieu au palais de justice de Rennes. Il existe une rue des 25-Fusillés-du-30-décembre-1942 à Saint-Jacques-de-la-Lande. Le nom d’Henri Bougard est inscrit sur quatre monuments: à Guichen sur le monument aux morts, à Rennes sur le monument de la résistance et au « panthéon » de l’hôtel de ville, enfin sur la stèle des fusillés de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande. En 1965, la CCAS décida, sur proposition de la CAS de Rennes, de donner son nom à la coupe d’athlétisme organisée depuis 1951. Sources: Mémoire de granit, Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 167J13, 134W19, 1045W50. – DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. – Notes Dominique Tantin et Alexandre Courban. – État civil. Le Maitron-en-ligne. Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
Fils de Jean, Marie Boulanger, maçon, et de Marie, Hortense Flavrie, ménagère, Marcel Boulanger faisait partie des F.T.P.F., organisation armée du Front national pour la libération et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français, et était membre du groupe du lieutenant Guy Bellis.
Le groupe détruisit des
camions allemands dans les garages OPEL dans les garages de la
Feldgendarmerie de Fougères (Ille-et-Vilaine) lors de l’attaque du 9 juin
1944. Il est arrêté le 9 juin 1944 avec 4 autres camarades (Guy
BELLIS,
Michel HUGUET,
François LAMBERT,
Roger LAUNAY .
Un sixième (Claude
CHOLLET)
sera arrêté ailleurs. Sources: ADIV 167 J. - DAVCC (Notes Thomas Pouty). – Mémorial Genweb. – État civil. Le Maitron-en-ligne Jean Paul Louvet; Dominique Tantin.
Aîné d’une famille de sept enfants, Joseph
Boussin est né au 79 du boulevard de Rennes à Fougères. Il passe son enfance
à Rennes et fréquente les écoles primaires Sainte-Anne, de la rue de
Saint-MaIo et de la rue d’Échange; le 1er octobre 1936, il entre à
l’Arsenal de Rennes où sa formation d’apprenti ajusteur achevée, il sera
embauché. Dès la fin de l’année 1940, il distribua les éditions parisiennes et locales des journaux clandestins du Parti communiste.. Joseph Boussin devient membre de la branche militaire du Parti Communiste Français clandestin : l’Organisation Spéciale de combat (OS), groupe ayant pour mission de récupérer des armes et des explosifs, de réaliser des actions de sabotage mais aussi d’intimider les collaborateurs et de protéger les militants. Le 15 mai 1941, le PCF en quête d’une meilleure organisation, crée le Front National de lutte pour l’indépendance de la France. Boussin y adhère et poursuit les actions de propagande En juillet 1941, à l'occasion de la venue de Borotra (Ministre du Gouvernement de Vichy), il participe à une série d'actions: inscriptions antiallemandes sur la piste du vélodrome rennais, drapeaux français accrochés aux fils électriques, et attentats dirigés contre les permanences du Rassemblement National Populaire, du Parti Populaire Français, et de la Légion des Volontaires Français. Selon le témoignage de Jean Rolland, le couple Boussin cacha un moment, en septembre 1941, Louis Coquillet, responsable des jeunesses communistes, alors qu’il est traqué par la police. Durant l'hiver 1941-1942, son domicile devient le lieu de rendez-vous des responsables départementaux du Front National. Il va effectuer aussi des collectes d'argent, destinées à aider les résistants emprisonnés. Le 19 avril 1942, il participe avec Maurice Fourrier à l’attentat au Théâtre de Rennes, lors d’une réunion du Parti Populaire Français présidée ce jour-là par son responsable national, JJacques Doriot. L’auteur de l’attentat, Maurice Fourrier, avait 19 ans et était également ajusteur, ainsi qu’agent technique au dépôt de la SNCF. Joseph Boussin et Alphonsine sont arrêtés le 31 juillet 1942, lui est incarcéré à la prison Jacques Cartier, pour actes de franc-tireur. Il est déféré au Tribunal Militaire allemand à Rennes (FK 748). Du 15 au 22 décembre 1942, son avocat, qui se charge de la défense des 30 camarades dont deux femmes, tente d’atténuer la sentence, en expliquant bien que les attentats qu’ils sont accusés d’avoir commis « n’ont fait aucune victime, seulement des dégâts matériels légers ». Le procès est vite expédié, pour lui comme pour les autres accusés. Le tribunal condamne 25 d’entre eux à mort le 22/12/1942. Il semble que son épouse ait fait l'objet d'une demande d'instruction complémentaire et ne sera donc pas condamnée à mort. Lors d’un procès tenu entre le 15 et le 22 décembre, les Allemands lui reprocheront deux sabotages de lignes téléphoniques allemandes, l'une à Ste Foix, le 12 mai 1942 et l'autre boulevard Jean Mermoz. L’Ouest Éclair du 26/27 décembre 1942 titre : " 25 terroristes condamnés à mort par le Tribunal militaire allemand de Rennes ". Le Président du Tribunal justifie ainsi cette sentence : "Les peines qui sont prononcées serviront á la population française, puisqu'elles éviteront á l'avenir de nouveaux attentats... Le tribunal est certain qu'il trouvera la compréhension chez les Français raisonnables.". Face à cette annonce, l’émotion est vive à Rennes. Le maire de Rennes François Château, ainsi que l’archevêque, interviennent auprès de la Feldkommandantur pour obtenir leur grâce, mais sans succès. Le 30 décembre, Joseph Boussin et les 24 autres condamnés sont transportés de la prison jusqu’au stand de tir de la Maltière, par deux camions cellulaires. En sortant de la prison, ses parents comme les autres résidents du Foyer Rennais les entendent chanter la Marseillaise tandis qu’ils sont emportés. Ils sont exécutés par groupe de trois, entre 9h15 et 10h20. Les suppliciés sont sommairement enterrés par les Allemands le jour même, au cimetière de Saint-Jacques-de-la-Lande. Face au refus des prisonniers coloniaux détenus au camp de la Marne à St-Jacques et réquisitionnés pour cette tâche, d’inhumer ces hommes «comme des chiens », les Allemands sont tout de même contraints de fabriquer rapidement des boites pour les inhumer individuellement. Et malgré l’interdiction, de nombreuses fleurs sont déposées sur les tombes dans les jours qui suivent. En janvier 1945, au lendemain de la guerre, une chapelle ardente est installée dans la Salle des Pas Perdus du Palais de Justice (Parlement de Bretagne) pour accueillir les dépouilles des suppliciés et permettre le recueillement des Rennais, à l’endroit même où ces hommes avaient été condamnés à mort. Des obsèques officielles ont lieu, et 14 des 25 corps sont ensuite inhumés au carré des Résistants au Cimetière de l’Est le 27 janvier 1945.Son épouse Alphonsine née RUE le 17 décembre 1920, fut condamnée à 15 mois de prison et déportée en Allemagne, puis ramenée à la prison de Fresnes et libérée le 16 décembre 1943.
Une rue
de Saint-Jacques de la Lande porte son nom.
C’est le fils de Jean-Marie, cultivateur, et de Marie Rousseau. Jean fait son service militaire dans l’Infanterie, et il sert dans les zouaves au Maroc de 1920 à 1922. Il se marie avec Anastasie Hazo à l’hôtel de ville de Rennes le 19 mars 1926, il est père d’un enfant. Il est chauffeur aux Chemins de Fer de l'Ouest, puis il travaille à l'Arsenal de Rennes de septembre 1939 à août 1940, avant de retourner aux Chemins de fer. Militant du Parti Communiste clandestin, dès septembre 1940, il participe activement aux activités de résistance du parti Communiste de la SNCF. Il distribue des journaux parisiens et locaux du PC. Membre de la branche militaire du Parti Communiste clandestin : l’OS (Organisation Spéciale), il participe dès avril 1942 à des actions de sabotage de matériel de transport allemand. Aux Chemins de fer de l’Ouest, il fait partie des premiers groupes du Front-National qui deviendront les Francs-Tireurs et Partisans (FTPF) mis en place dans les ateliers, qui organisent différentes actions. Jean est le meilleur ami d’Émile Drouillas, dit « Laporte », secrétaire général du PC clandestin départemental, qui le reçoit régulièrement chez lui (témoignage de la fille d’Émile Drouillas, Renée Thouanel). Il est arrêté le 13 juillet 1942. La police française trouve du matériel clandestin dans son jardin. Il est incarcéré à la prison Jacques Cartier, où il se retrouve avec une dizaine de camarades militants, arrêtés à la suite d’une grande opération de répression menée par la police française et les services spéciaux allemands. Le procès débute le 15 décembre 1942, présidé par le Tribunal Militaire Allemand FK 748 de Rennes. Jean Bras, comme 24 autres Résistants, est condamné à mort, pour acte de franc-tireur. Il est fusillé le 30 décembre 1942 à 9h20, sur le champ de tir de La Maltière à St Jacques-de-la Lande. A la libération, des obsèques officielles ont lieu en janvier 1945. Les 25 cercueils sont placés pendant deux jours dans la salle des pas perdus du Palais de Justice de Rennes (Parlement de Bretagne), dans ce bâtiment où ces 25 Résistants avaient été jugés. Il est ensuite inhumé au Carré des Résistants au cimetière de l’Est de Rennes. A titre posthume, Jean Bras est titulaire d'une citation à l'Ordre du Régiment comportant attribution de la Croix de Guerre et de la médaille Militaire Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 167J13, 134W19, 1045W50, 6ETP2-31 – DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – Jean Rolland, Mon combat pour la liberté, Éd. Le Baobab, 2013. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012, - Mémoire de granit p 26, - Le Maitron-en-ligne. « 1940-1944 ; les fusillés », éditions de l’Atelier, Travail de Nathalie Bidan sur le Carré des Fusillés du cimetière de l’Est Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly, Jean Paul Louvet
Jean-Baptiste Brault était le fils de Baptiste Brault, né en 1872, laboureur demeurant « Aux Portes » en Taden, et de Cécile Lemée, née en 1877, ménagère. Célibataire, demeurant La Ville-aux-Cailles en Le-Hinglé. Mobilisé en 1939, il fut gravement blessé à une cheville pendant la Drôle de guerre. Après avoir été soigné dans divers hôpitaux, malgré une blessure qui ne guérissait pas, il reprit son travail d’ouvrier carrier dans le bassin du Hinglé (22). Profondément marqué par la culture revendicative et révolutionnaire de la profession, il intégra, comme beaucoup de ses compagnons de travail, la résistance F.T.P.. Brault fit partie du groupe HESRY chargé de mener des opérations militaires dans la région de Dinan (22) (Matricule 10230). Il participe à de nombreuses récupérations de dynamite aux carrières allemandes de la Pyrie (Côtes d'Armor). Sabotages sur la ligne haute tension Rophémel-Plancoët( 8 pylônes abattus). La libération de deux membres de la direction F.T.P. d’Ille-et-Vilaine, Jean-Marie Guérillon et Jean Marguerite, arrêtés le 1er avril à Dinan, devint un objectif majeur. Après une première tentative infructueuse, une vingtaine de résistants puissamment armés de revolvers et de mitraillettes s’introduisirent dans la nuit du 11 au 12 avril 1944 au sein de la prison de Dinan pour les exfiltrer. Cette opération, qui resta dans la mémoire collective comme un fait d’armes relevant de l’épopée, fut menée sous la responsabilité personnelle de Louis Pétri, chef des F.T.P. d’Ille-et-Vilaine. Le 8 mai, Jean-Baptiste Brault fut alerté par Oreste Beghetti, résistant, futur maire de la commune. Mais il ne s’enfuit pas. Le lendemain, sur dénonciation d’un voisin, il fut arrêté par les Allemands. Au cours de son arrestation, alors qu’il se rendit sans opposition, des coups de feu furent tirés dans la maison, le plafond de sa chambre porta longtemps les traces de balles. Jean-Baptiste Brault fut incarcéré à la prison Jacques-Cartier de Rennes. Le 30 mai 1944, il fut jugé et condamné à la peine de mort. Le lendemain 31 mai 1944, il a été fusillé à 6 h 35 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avec ses neuf camarades Marcel Blanchard, René Fayon, Jean Garnier, Louis Hesry, Francis Lafranche, Henri Laplanche, Charles Maillard, Jean Perquis et Hippolyte Thomas. Jean-Baptiste Brault avait vingt-six ans.
Il fut d’abord inhumé au cimetière de l’Est à
Rennes. Exhumé le 16 septembre 1944, il fut enterré au cimetière du Hinglé.
Sa sépulture au cimetière du Hinglé est commune à celle de Marcel
Blanchard et Jean
Garnier. Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W104, 2W106, 2W109. – ADIV 167 J, -DAVCC, Caen. – « Épopées glorieuses de la Résistance dans les Côtes-du-Nord », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2, 1995. – Louis Pétri, Les hommes du Maquis, Le Patriote de l’Ouest, 1945. – Collectif, Le peuple des carrières, Éd. Apogée, 2011. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – État civil. – Témoignage de Louis Gontran, neveu de Jean-Baptiste Brault. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly, Jean paul Louvet
Sources: DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), ouvrage collectif, Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly. BRUCHET Roqer. Né le 17 février 1911 à Rennes. Fusillé en 1944 à La-Maltière Négociant.
Fils de Jean, Marie Burgot, minotier, et de
Léontine Mottier, sans profession, Jean Burgot, célibataire, exerçait la
profession d’ouvrier charcutier à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche). À
dix-sept ans, au moment de la débâcle, il fit le serment de lutter contre
les nazis. Il quitta la Manche pour échapper au STO en septembre 1943, il
rejoint le maquis d'Elven (Morbihan) et participe à l'organisation F.T.P.
dans la région d'Elven et au camouflage des matériaux. Suite à une
dénonciation, il est arrêté début juin 1944, par la Gestapo et transféré à
Rennes. Le 7 juin 1944, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de
la Feldkommandantur (FK 748 Rennes) pour « actes de franc-tireur » et
fusillé le lendemain, 8 juin 1944, à la caserne du Colombier à Rennes.
Carte
postale écrite à ses parents Sources: ADIV 167 J, DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne. – État civil. Auteurs de la fiche: JeanPaul Louvet, Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
Son père est libraire. Après ses études au lycée Lamennais et au petit séminaire, il entre comme clerc dans une étude d’avoué. Il prépare une capacité en droit. Il est aussi chroniqueur sportif pour le journal local. Mais Henri Calindre aime avant tout le théâtre et se fait connaître, sous le nom de Mystringue, pour ses qualités de poète et de conteur du pays gallo. Il se présente au public avec sa blouse paysanne et son chapeau à ruban. Il est mobilisé en 1939 et revient au pays après la débâcle. Il entre à la mairie de Ploërmel au service du ravitaillement où il essaie de rendre service à la population en difficultés. Contacté en août 1942 par un service de renseignements de la Résistance, il commence le combat des soldats de l’ombre. Le 22 février 1944, au retour d’une mission à Rennes avec Louis Cherel, ils ont un accident de voiture. Ils sont hospitalisés ; mais le 3 mars, les Allemands les arrêtent sur leur lit d’hôpital, les torturent pour les faire parler et les enferment à la prison de Vannes puis au Fort de Penthièvre où ils retrouvent d’autres Ploërmelais. Henri Calindre essaie de remonter le moral de ses amis en leur racontant de bonnes histoires du pays gallo. C’est son dernier spectacle. Le lendemain, ils sont transférés au camp Margueritte à Rennes. Fusillé à 37 ans. Papiers le concernant déposés à la BDIC de Nanterre. CAOUREN Pierre, [CAOUÉRON Pierre]. Dit aussi CAOUVEN Pierre, Jean. Né le 8 mai 1922 à Locmaria-Berrien (Finistère), fusillé le 8 juin 1944 au Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; agriculteur ; communiste ; membre des F.T.P.F... Fusillé le 8 juin 1944 au Colombier.
Fils de François Caouren et d’Alexandrine
Bizouarn, née le 7 février 1896 à Berrien (Finistère), Pierre Caouren,
agriculteur comme ses parents, habitait Huelgoat (Finistère) avant
septembre 1939.
Il fut arrêté le 18 juillet 1943 à Poullaouen (Finistère) par la
Feldgendarmerie, condamné à mort le 7 juin 1944, et transféré le
19 juillet à la prison de Pontagnou à Brest puis à Rennes. Il a été
fusillé le 8 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande ou à la caserne
du Colombier, en même temps que
Marcel Grall, Ernest
Le Borgne, et Auguste
David.
Sources: Fichier des fusillés, archives de la FNDIRP du
Finistère-Nord, à Brest. – DAVCC (Notes Thomas Pouty). – Eugène
Kerbaul, 1918-1945,
1 640 militants du Finistère, Presses de l’imprimerie
commerciale de Rennes, 1988. – État civil.
Le
Maitron-en-ligne.
Auteurs: Gilles Pichavant, Jean Paul Louvet
CHEREL
Louis. Fusillé le 30 juin1944 à La Maltière. Agé de 24 ans CHEVALIER Pierre. Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière Né le 11 décembre 1922 à Guyancourt (Seine-et-Oise). Réfractaire au S.T.O. FFI depuis septembre 1943 dans le Morbihan Arrêté le 23 mai 1944 près de Pontivy, porteur de fonds et de documents, il est transféré à la prison Jacques Cartier le 19 juin 1944. Source: AC 21 P 249 930 - AC 21P 436 032.
François Claverie était le fils de Jean-Bernard Claverie, agriculteur né en 1837, et de Bertrande Verdier, ménagère de vingt et un ans. Il quitta le Sud-Ouest pour la région parisienne où il se maria en 1899 à Gagny (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis). Veuf, il épousa en secondes noces Anne-Marie Mudès en 1924 dans le Xe arrondissement de Paris. Installé à Kervegan en Plouézec (22) depuis 1939, François Claverie, cultivateur, avait un enfant. Le jeudi 11 juin 1942, il fut arrêté sur dénonciation à 7 heures du matin à son domicile pour détention d’un vieux pistolet, d’une canne fusil et d’un fusil allemand datant de la guerre de 1914-1918. Condamné à mort, il a été fusillé le 23 juillet 1942 à 14 heures au camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande. À soixante-trois ans, il fut le plus vieux fusillé du département. Le nom de François Claverie figure sur la plaque du camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande. À 63 ans, il fut le plus vieux fusillé du département. Selon les indications reportées sur son acte de naissance, il serait « Mort pour la France » le 23 juin 1944 à Rennes. En 2011, son nom ne figurait pas sur le monument aux morts de sa commune natale. Sources: DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W107. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – Renseignements fournis par la mairie de Le Cuing. Le Maitron-en-ligne. Auteurs de la fiche: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly
Fils d’Yves Coant, cultivateur, et de Marie Daniel, ménagère, Francis Coant, cultivateur, célibataire, demeurait à Scrignac. Militant communiste, appartenant au bataillon F.T.P.F. « Guilloux » du maquis de Scrignac, il fut arrêté sur dénonciation à Scrignac le 8 mai 1944 par le kommando de Landerneau, composé d’autonomistes bretons. Il fut Incarcéré à la prison Saint-Charles à Quimper puis à la prison Jacques-Cartier à Rennes. Le 7 juin 1944, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur (FK 748 Rennes) et fusillé, le lendemain 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes. Il fut exécuté en même temps que son cousin Louis Coant arrêté dans la même affaire. Sources: DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés, op. cit. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne. – État civil. Auteurs: Alain Prigent, Serge Tilly, Renée Thouanel COANT Louis Armel. Né le 29 octobre 1920 à Scrignac (Finistère), fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; cultivateur ; F.T.P.F. Fils de Pierre Coant, cultivateur, et de Joséphine Keriel, ménagère, Louis Coant, cultivateur, célibataire, demeurait à Scrignac. . Appartenant au bataillon F.T.P.F. « Guilloux » du maquis de Scrignac, il fut arrêté sur dénonciation par Corre à Scrignac le 8 mai 1944 par le kommando de Landerneau, composé d’autonomistes bretons Il fut incarcéré à la prison Saint-Charles à Quimper puis à la prison Jacques-Cartier à Rennes. Le 7 juin 1944, il fut condamné à mort par le tribunal de la Feldkommandantur (FK 748 Rennes) et fusillé le lendemain 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes. Il fut exécuté en même temps que son cousin Francis Coant arrêté dans la même affaire. Il a reçu la mention « Mort pour la France ». Sources: DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne. – État civil. Auteurs: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly CORBEL Alexis. Fusillé à La-Maltière.
Domicilié à Pontivy, garagiste, arrêté le 14 avril 1944.
DACQUAY François. Fusillé le 8 juin 1944 au Colombier Né le 28 février 1902 à Guer (Morbihan) Cultivateur à Talven en Malguenac. Militant du mouvement France Combattante dans le Morbihan, résistant du réseau de Pontivy, il est arrêté le 14 avril 1944. À son domicile lieu-dit Talvern (Malguenac) par la Gestapo sur dénonciation. À sa ferme, il hébergeait des aviateurs alliés et possédait un dépôt d'armes. Médaille de la résistance à titre posthume.
Né à Carentoir (Morbihan) le 14 février 1903, sabotier à Bais. Marié à Jeanne Letournel. Père de deux enfants. Arrêté le 16 juillet 1944 au village de la "Gousserie" à Bais avec 54 autres personnes( BRUCHET Roger, DE BOCK Oscar, DESILLES Léon, GAUTIER Augustin, LAMIGE François, par des miliciens. Interrogés sous la torture, ils sont chargés dans un camion pour être achevés d'une balle dans la nuque à Saint-Jacques-de-la-Lande. Une stèle à la mémoire des victimes du 16 juillet 1944 à Bais
Auguste David était le fils de Jean Marie
David, maçon, et de Marie Alexandrine Le Men, ménagère. Coiffeur à
Callac-de-Bretagne, rue de Clesmeur, Auguste David, militant des Jeunesses
communistes clandestines, fut interné pendant 10 mois, à Châteaubriant
(Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) le 27 octobre 1941 pour avoir distribué
des tracts communistes au printemps 1941.
Le nom d’Auguste David figure sur le monument du
Colombier à Rennes, sur la plaque de la salle des fêtes de
Callac-de-Bretagne et sur le monument de la Déportation et de la Résistance,
au lieu-dit La Pie en Paule marguerite(22). Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W128, 1043W31 à 34, activité du PCF (1940-1944). – Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la cour de justice de Rennes, Procès Léon Renard, juin 1946. – L’Aube Nouvelle, Ouest-Matin. – Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – État civil, Callac-de-Bretagne. Le Maitron-en-ligne. Auteurs; Jean Paul louvet, Alain Prigent, Serge Tilly DE BOCK Oscar. Fusillé le 18 ou 19 juillet 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande. 21 ans.
Une stèle à la mémoire des victimes du 16 juillet 1944 à Bais
DENIEL
Albert. Fusillé le 30 décembre 1942 à La-Maltière
Célibataire, Albert Déniel, monteur en chauffage central, habitait au 17 rue
Dom-Maurice à Rennes. Membre de la branche militaire du PCF clandestin, l'OS
(Organisation spéciale), il participa aux actions de propagande. Il
transporta des explosifs à Saint-Malo qui servirent pour attentats. Arrêté
le 1er septembre 1942 à Rennes en possession d'armes, il fut incarcéré à la
prison Jacques-Cartier de Rennes où il retrouva plusieurs dizaines de
militants arrêtés à la suite d'une grande opération de répression mené par
les services spéciaux allemands. Lors d'un procès commencé le 15 décembre,
il fut condamné à mort le 22 décembre par le tribunal militaire allemand FK
748 de Rennes pour « actes de franc-tireur». Albert Déniel a été fusillé
quelques jours plus tard le 30 décembre 1942 à 9 h 42 avec vingt-quatre
autres camarades, parmi lesquels son frère aîné Yves Déniel*. À la Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles furent
organisées au palais de justice de Rennes, SOURCES: Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 167J13,
134W19, 1045W50. - DAVCC, Caen, B DENIEL Yves. Fusillé le 30 décembre 1942 à La-Maltière Né à Morlaix le 15 avril 1912. Célibataire, il travaille comme comptable à l'entreprise Badault et réside 17 rue Thomas Connecte à Rennes. Il reproduit des tracts, élabore des textes de propagande anti-allemands. Célibataire, il résidait à Rennes (Ille-et-Vilaine)au 17 rue Dom Morice. Résistant, il reproduisit des tracts anti-allemands et élabora des textes de propagande. Il fut arrêté, une première fois, le 30 juillet 1910 pour avoir désarmé un soldat allemand et fut condamné à neuf mois de prison. Yves Déniel fut arrêté le 1er septembre 1942 à Rennes, pour "actes de franc tireur et espionage". Il fut emprisonné à la prison Jacques Cartier de Rennes. Condamné à mort le 22 décembre 1942 par le tribunal militaire allemand (FK 748) de Rennes, Yves Déniela été fusillé le 30 décembre 1942 à Saint-Jacques -de-la-Lande à 9h30 avec 24 autres camarades, dont son frère Albert Déniel. Source: DAVCC 27 P6 Caen. Renée Thouanel , La Maltière (1940-1944) Ed. mairie de Saint-Jacques -de-la-Lande. DERO Henry. Fusillé le 30 décembre 1942 à La-Maltière à 21 ans.
Né le 29 octobre 1906 à Brehand Loudéac dans les
Côtes d'Armor. Demeuré célibataire, il réside au 25 de la rue de Dinan et
exerce la profession de tourneur sur métaux.
DESHOMMES Albert. Né le 15 novembre 1921 à Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), fusillé le 30 décembre 1942 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; cordonnier ; militant du Parti communiste clandestin. Fils de Jean-Baptiste Deshommes et de Marie, Rose Péchard, célibataire, habitant 8 rue de Brest à Rennes, Albert Deshommes exerçait la profession de cordonnier. En juin 1940, il travaille chez M. Miguer 6, rue de Brest à Rennes et réside avec ses parents au n° 58 de la rue de Nantes. Dès le mois de septembre 1941, il fit de la propagande anti allemande isolée. Membre de la branche militaire du PCF clandestin, l’OS (Organisation spéciale), il participa à des actions de sabotage en particulier le 21 mai 1942 contre un pylône à Sainte-Foix près de Rennes avec Pierre Langlais et Maurice Fourrier, attaque à la bombe d'un lieu de réunion des Allemands, boulevard de Sévigné), entrepôt d'armes et d' explosifs au domicile de ses parents.
Il fut arrêté par la Sipo-SD le 15 juillet 1942
à Rennes alors qu’il se rendait chez son patron pour travailler. Albert
Deshommes fut incarcéré à la prison Jacques-Cartier de Rennes où il retrouva
plusieurs dizaines de militants arrêtés à la suite d’une grande opération de
répression mené conjointement avec les services spéciaux allemands. Lors
d’un procès commencé le 15 décembre, il fut condamné à mort le 22 décembre
par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes pour « actes de
franc-tireur ». Albert Deshommes a été fusillé quelques jours plus tard le
30 décembre 1942 à 10 h 08 avec vingt-quatre autres camarades. À la
Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles eurent lieu au
palais de justice de Rennes. Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 167J13, 134W19, 1045W50. – DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – Jean Rolland, Mon combat pour la liberté, Éd. Le Baobab, 2013. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne Auteurs: Jean paul Louvet, Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly. DESILLES Léon. Né le 8 août 1904 à Lalleu (Ille-et Vilaine). Fusillé le 18 ou 19 juillet à Saint-Jacques-de-la-Lande. 43 ans.
Une stèle à la mémoire des victimes du 16 juillet 1944 à Bais
DORLEANS
Lionel, Bernard Né
le 3 novembre 1924 à Grandpré (Ardennes), fusillé le 30 juin 1944 au champ
de tir de La Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande (llle-et-Vilaine); employé
; membre des Forces françaises de l'intérieur (FFI). Lionel Dorléans était le Fils d’Eugène,
Henri, Auguste Dorléans, receveur de l’Enregistrement et d’Eugénie,
Elisabeth Dupré, son épouse, originaire de Pontarlier (Doubs), sans
profession. Ses parents demeuraient pendant la guerre rue de la Santé à
Ploërmel (Morbihan). Célibataire, employé à l'Industrielle, il s'engagea dans les Forces
françaises combattantes (FFC) au mois de septembre 1943 dans le groupe
Action. Sous-lieutenant au 12e bataillon FFI à partir du 1er
janvier 1944, il était sous les ordres de Théo Guillo, de Vannes, et de Le
Tac, de Rennes. Alors qu'il regagnait la maison paternelle il fut arrêté le 19 février
1944 par la Feldgendarmerie. Transféré à la prison de Vannes (19 février
1944-fin avril 1944) puis au fort de Penthièvre en Quiberon (fin avril-20
mai 1944) et enfin à la prison Margueritte (à partir du 20 mai 1944), il fut
condamné à mort le 29 juin 1944 par le tribunal militaire allemand de la
Feldkommandantur de Rennes FK 748 (dossier Vannes LA8574) comme
«franc-tireur» et pour avoir caché des armes parachutées. Il fut exécuté le
lendemain en même temps qu'Henri Calindre* et Louis Chérel*, et Louis Hervy,
impliqués dans la même affaire. Le statut d'Interné Résistant lui fut attribué au mois de novembre 1955.
Il reçut la Légion d'honneur et la Croix de guerre à titre posthume. Sources: DAVCC, Caen, 21P 121368.21 P
444 450 - J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et
exécutions pendant l'Occupation (1940-1944), op. cit. - Site des
fusillés d'Ille-et-Vilaine. - Renée Thouanel (sous la dir.), La Malti Alain Prigent, Serge Tilly, Daniel Heudré FAYON René. Né le 5 mai 1905 à Feins (Ille-et-Vilaine), fusillé le 31 mai 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; gardien de pont ; résistant F.T.P.F..
René Fayon était le fils de Pierre Fayon,
cultivateur né en 1880, qui épousa Marie Bénis, cultivatrice née en 1871. Fayon avait intégré la Résistance F.T.P.. Il fit partie du groupe chargé de mener des opérations militaires sensibles dans les régions de Dinan (22) et de Vitré (Ille-et-Vilaine). La libération de deux membres de la direction F.T.P. d’Ille-et-Vilaine, Jean-Marie Guérillon et Jean Marguerite, arrêtés le 1er avril à Dinan, devint un objectif majeur. Après une première tentative infructueuse, une vingtaine de résistants puissamment armés de revolvers et de mitraillettes s’introduisirent dans la nuit du 11 au 12 avril 1944 au sein de la la prison de Dinan pour les exfiltrer. Cette opération, qui resta dans la mémoire collective comme un fait d’armes relevant de l’épopée, fut menée sous la responsabilité personnelle de Louis Pétri, chef des F.T.P. d’Ille-et-Vilaine. Le 29 avril il participe à l'attaque de la prison de Vitré où 48 prisonniers sont libérés. Le 9 mai 1944 à 1h 30 du matin au cours de son service de garde, près du viaduc sur la ligne de chemin de fer Dinan -Dinard. Soupçonné d'avoir participé à des actes de terrorisme, en possession d'un revolver, il est transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes. Condamné à mort le 30 mai 1944, il est fusillé à 6h35 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avec neuf autres camarades. Marcel Blanchard, Jean-Baptiste Brault, Jean Garnier, Louis Hesry, Francis Lafranche, Henri Laplanche, Charles Maillard, Jean Perquis et Hippolyte Thomas. Il avait 39 ans.
René Fayon fut d’abord inhumé au cimetière de
l’Est à Rennes. Exhumé le 16 septembre 1944, il fut inhumé au cimetière de
Dinan le 18 septembre 1944. Son nom figure sur la plaque du camp de La
Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance et
de la Déportation à Dinan (Côtes-d’Armor). Citation à titre posthume: " Le vétéran du groupe, homme sur qui malgré son âge et sa situation de famille n'a pas hésité à sacrifier sa vie pour le salut de la patrie. A participé à la libération de deux patriotes à la prison de Dinan, faisait la liaison avec Dinard. Est mort en héros sous les balles nazies le 31 mai 1944". Sources: ADIV 167 J 38. - Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 68J17, 2W33, 5W16. – « Épopées glorieuses de la Résistance dans les Côtes-du-Nord », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2, 1995. – Louis Pétri, « Les hommes du Maquis », Le Patriote de l’Ouest, 1945. – Collectif, Le peuple des carrières, Éd. Apogée, 2011. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – État civil, Feins. Le Maitron-en-ligne Auteurs: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly FERET Jacques Gérald. Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière. Alias André Jacques LE GALL. Jacques, Gérald est né le 10 mai 1922 à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine). Il est connu sous le pseudonyme d’André Jacques Le Gal. Il commence à militer à partir du 1er janvier 1943. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il se cache dans la propriété du docteur Sicot, à la pointe Saint-Nicolas-des-Eaux en Arzon, (Morbihan), celui-ci étant sollicité en juin 1943 pour aider à des Opérations Aériennes du Morbihan, par un officier mécanicien parachuté d’Angleterre. Engagé dans les Forces françaises de l’intérieur, il est arrêté le 22 mai 1944 à Saint-Nicolas-des-Eaux (Morbihan) par les Allemands, alors qu’il est en service commandé sur la commune. Il est membre du comité militaire régional au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Il est interné à Pontivy et à Rennes. Il est condamné le 29 juin 1944 par le tribunal militaire allemand de Rennes à la peine de mort pour « actes de terroristes et sabotages contre l’armée allemande ». Il est fusillé le 30 juin 1944 au champ de tir à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine), avec 17 autres résistants de la Bretagne. Impliqué dans la même affaire, réfractaire, Pierre Chevalier, de Guyancourt (Seine-et-Oise), est arrêté, interné à la prison Jacques Cartier, de Rennes et fusillé le même jour. Jacques Feret est inhumé au cimetière de Saint-Jacques-de-la-Lande. Homologué au grade de sous-lieutenant FFI. Interné Résistant. Mort pour la France. SOURCES : AVCC, Caen, 21P 249 930, 21P 436 032 - Renée Thouanel (sous la direction), La Maltière, (1940-1944), Ed. Mairie Saint-Jacques-de-la Lande, 2013. Daniel Heudré
FLORES CANO Pedro. Né le 16 février 1917 à La Navas de Tolosa, province de Jaén en Andalousie (Espagne), fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; mineur ; dirigeant du groupe F.T.P.- MOI de l’UNE (Union nacional espanola, Union nationale espagnole). D'une famille de huit enfants, il commença très jeune à travailler dans les mines de plomb de La Carolina, alors entre les mains du capital anglais. Son père Gabriel ainsi que ses frères étaient également embauchés dans la mine. Militant de l’UGT, il participa aux grèves de 1932 et de 1934. Dès l'annonce du coup d'état militaire de juillet 1936, le jeune Pedro, alors âgé de 19ans, partit défendre la république espagnole agressée. A La Carolina, il monta dans un camion avec ses camarades et s'engagea le 19 septembre 1936 dans le Bataillon « Victoria ».
Dans l'armée populaire il avait le grade de sergent jusqu'à
ce jour de février 1938 où, après un acte héroïque, alors qu'il combattait
dans le secteur Centre, il fut élevé au grade de lieutenant. Pendant la
Bataille de l’Ebre, il fut blessé une première fois et après un séjour à
l'hôpital de Barcelone, il retourna sur le champ de bataille où, à nouveau,
il fut blessé. L'heure de la « Retirada » arriva; Pedro FLORES CANO passa la
frontière par le Perthus le 6 février 1939 et après avoir connu avec ses
camarades la dureté des camps du sud de la France dont celui d'Argelès, il
arriva à Rennes en novembre 1941 pour travailler dans le camp d'aviation de
Saint-Jacques, près de Rennes, alors aux mains des Allemands.
Neuf résistants espagnols furent impliqués dans cette affaire. Incarcéré à
la prison Jacques-Cartier de Rennes, Pedro Florès Cano a été condamné à mort
le 7 juin 1944 pour « actes de franc-tireur » par le tribunal militaire FK 748
de Rennes. Il a été fusillé le lendemain, 8 juin 1944, au Colombier à
Rennes. Avec lui 23 résistants français et huit espagnols (Leoncio
Molina Cabre, Tomas
Hernandez Diaz, Ramon
Nieto Granero, Antonio
Sebastian Molero,Lorenzo
Montori Romeo, Dionisio
Garcia Rubio, Teofilo
Turcado Arenas et Antonio
Barrios Ures).
Les autres membres du réseau espagnol furent envoyés dans les camps nazis
de Bergen Belsen, Neuengamme et Mauthausen. Pedro Flores Cano qui était le père de deux enfants, Daniel et Gabrielle, ne put connaître que son fils car Gabrielle est née alors que son père était en prison. Ces deux enfants furent placés à l’Assistance Publique et ils n’apprirent que récemment (en 2008) qui était leur père et comment il avait été fusillé. Daniel porte le nom de son père, il s’appelle Daniel FLORES. Le plus grand désir de Gabrielle serait de pouvoir porter, elle aussi, le nom de son père dont elle a été privée alors qu’elle avait quelques jours. Ils habitent aujourd’hui dans le sud-ouest de la France. Grâce à l’aide de Gabrielle Garcia, la fille de Pedro Florès Cano a pu faire reconnaître sa filiation en s’appuyant sur des documents retrouvés aux archives par les amis rennais de la République espagnole. Chaque année, des membres de la famille de Pedro Florès Cano viennent à la cérémonie du 8 juin au Colombier. En Espagne, le jeune frère de Pedro Flores était emprisonné et torturé dans les geôles franquistes car il refusait de dire où se cachait Pedro (témoignage de sa jeune sœur, la seule survivante des huit enfants)
Sources: ADIV 167 J 39. Arch. Dép. Ille-et-Vilaine 1045W50. – DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne. - http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/styled-13/page347/page41/ Auteurs: Renée Thouanel, Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly, Gabrielle Garcia FORTIN Victor. Fusillé le 30 décembre 1942 à La-Maltière à 28 ans.
Né le 1er septembre 1914 dans la petite commune
vendéenne de Saint-Paul-Mont-Penit. Victime d’une dénonciation, il est arrêté par la Police Judiciaire de Rennes le 29 septembre 1942, sur le lieu de son travail, avec cinq autres cheminots.(René NOBILET, Georges RIANDIERE, Pierre L'HOTELLIER, Albert MARTIN)
Sources: ADIV 167 J, Presse communiste. Le Maitron-en-ligne
GARCIA RUBIO Dionisio. Né le 20 février 1917 à Don Pedro (Espagne), fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; membre du groupe F.T.P.-MOI de l’UNE (Union nacional espanola).
Domicilié à Quimperlé (Finistère), Dionisio Garcia Rubio fut arrêté fin
mars 1944 en Ille-et-Vilaine lors d’une vaste opération de la Sipo-SD qui
aboutit à l’arrestation de presque une centaine de républicains espagnols
sur l’ensemble de la Bretagne. Ces arrestations furent consécutives à la
trahison de deux membres du réseau. Résistant espagnol, Dionisio Garcia
Rubio était membre de l’UNE (Union nacional espanola ; Union nationale
espagnole). Le groupe de l’UNE, branche des F.T.P.-MOI, lié organiquement au
PCF espagnol clandestin, était placé sous les ordres de Florès Cano et
d’Antonio Barrios Ures, selon un rapport de Louis Pétri. Membre des groupes
armés du réseau « Deportistas », il participa aux attentats contre les
cinémas de Rennes (Royal et Select), l’hôtel du Commerce et contre des
transformateurs électriques à Nantes et à Rennes. Il fut impliqué également
dans trois déraillements de trains. Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine 1045W50. – DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), ouvrage collectif, Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
Jean Garnier était le fils de Jean-Marie Garnier, meunier né en 1866, et de Anne-Marie Dardennes, ménagère. Il exerçait le métier de meunier au lieu-dit Maltournée en Le Hinglé (22). Dans cette commune vivait un véritable îlot prolétarien autour du bassin granitier. Plusieurs dizaines d’ouvriers avaient créé depuis la scission de 1921 un puissant syndicat CGTU. Ils avaient envoyé à la mairie Ernest Briand, militant SFIO qui adhéra au PCF à la Libération. Jean Garnier créa la cellule locale du PCF, forte d’une vingtaine d’adhérents. Il fut candidat aux élections cantonales de 1937 où il obtint le score remarquable de 16,4 % des suffrages exprimés au premier tour, score annonciateur de l’influence électorale à venir du PCF dans la région de Dinan. Il obtint la majorité absolue en particulier dans la commune du bassin granitier du Hinglé avec 53,9 % et plus de 20 % dans trois autres localités (Quévert, Taden et Trélivan). Le siège fut enlevé par un radical-socialiste favorable au Front populaire, Le Breton, qui l’emporta dès le premier tour. Jean Garnier siégea de 1937 à 1939 au comité régional de ce parti, que dirigeait Francis Marzin, militant de Lannion qui avait émergé au moment des luttes contre les ventes-saisies à la tête de la CGPT (Confédération générale des paysans travailleurs). Mobilisé, Jean Garnier fut fait prisonnier au moment de la débâcle
mais, parvenant à s’évader, il revint en Bretagne. Membre du PCF
clandestin, surveillé de très près par les forces de l’ordre, il
subit une perquisition le 21 mai 1941. Jean Garnier, proche des
ouvriers carriers dont il partageait la culture revendicative et
révolutionnaire de la profession, avait intégré la Résistance F.T.P..
Il fit partie du groupe chargé de mener des opérations militaires
sensibles dans la région de Dinan (22). La libération de deux
membres de la direction F.T.P. d’Ille-et-Vilaine, Jean-Marie
Guérillon et Jean Marguerite, arrêtés le 1er avril à Dinan, devint
un objectif majeur. Après une première tentative infructueuse, une
vingtaine de résistants puissamment armés de revolvers et de
mitraillettes s’introduisirent dans la nuit du 11 au 12 avril 1944
au sein de la prison de Dinan pour les exfiltrer. Cette opération,
qui resta dans la mémoire collective comme un fait d’armes relevant
de l’épopée, fut menée sous la responsabilité personnelle de Louis
Pétri, chef des F.T.P. d’Ille-et-Vilaine. Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor 2W104, 2W106, 2W109, 2W129, 1043W32 (activité du PCF (1940-1944). – Bibliothèque marxiste de Paris, microfilm bobines 841 et 853, composition de la région des Côtes-du-Nord, mars 1938 et janvier 1939. – L’Aube nouvelle, no 50, 17 novembre 1945. – Ouest-Matin, Une semaine dans les Côtes-du-Nord, supplément de l’Humanité Dimanche. – « Épopées glorieuses de la Résistance dans les Côtes-du-Nord », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2, 1995. – Collectif, Le peuple des carrières, Éd. Apogée, 2011. – Louis Pétri, « Les hommes du Maquis », Le Patriote de l’Ouest, 1945. – Alain Prigent,Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. – Alain Prigent, notices de Jean-Baptiste et Marianne Garnier, in Le Maitron, t. 5, nouvelle série, 2008. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly, Jean Paul Louvet
GAUTHIER Charles. Né le 11 janvier 1916 au Mans (Sarthe), fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; résistant, membre des F.T.P.F..
Fils de Joseph Gauthier, Pierre Gauthier
résidait à Saint-Calais (Sarthe). Sources: DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Notes Eugène Kerbaul. – Mémorial GenWeb. Le Maitron-en-ligne Auteurs: Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu GAUTIER Augustin-Joseph. Né le 26 juin 1893 à Domagné. Fusillé le 18 ou 19 juillet 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande.
Une stèle à la mémoire des victimes du 16 juillet 1944 à Bais GAUTIER Joseph. Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière Né à Saint-Calais (Sarthe). Communiste, arrêté à Brest le 1er mai 43. Il s'évadera de Pontaniou fin mars 43. Il reprend le combat de la Résistance dans les F.T.P. en Ille-et-Vilaine. Arrêté par des policiers français et livré aux Allemands
Dès 1939, il adhère aux Jeunesses Communistes dont il devient responsable pour la région malouine. Quand les nazis envahissent la France en 1940, Albert habite au 7 rue de la Gaîté à Paramé, près de Saint-Malo, où il exerce la profession de tapissier décorateur. Il a 20 ans. Militant des Jeunesses communistes, il n’accepte pas cette invasion de notre pays et, très vite, avec ses amis, ils commencent à distribuer des tracts ou des journaux anti allemands. Ils font des inscriptions sur les murs, déchirent les affiches posées par les Allemands ou par les collaborateurs. Résistant de la première heure, il recrute autour de lui des jeunes qui, comme lui, refuse cette occupation de la France. Très vite, il devient responsable d’un groupe clandestin de la région malouine qui adhère à « l’Organisation Spéciale, OS » créée par le Parti Communiste. Etant responsable, il est en liaison avec les responsables régionaux. Il reçoit les directives et le matériel et organise ainsi le travail de son groupe Mais des responsables de l’OS qu’il rencontrait sont arrêtés en mars 1942. Malgré tout, il continue la lutte et participe aux actions suivantes qui lui seront reprochées lors de son procès :
- Il assure des liaisons entre les groupes de Paramé, Rennes et Nantes, transporte du matériel de propagande et des explosifs destinés à la confection de bombes Il est arrêté par la Gestapo chez lui, à Paramé, le 22 septembre 1942. Son camarade, René Hirel qui était caché sous son lit, est arrêté en même temps. Il est d’abord interrogé pendant 4 jours (du 22 au 25 septembre) dans les locaux de la Gestapo, puis il est envoyé à la prison Jacques Cartier à Rennes. Il y retrouve beaucoup de ses camarades de combat. Un procès est décidé. 30 Résistants dont 2 femmes sont jugés en même temps. Le procès a lieu du 15 au 22 décembre 1942 au Palais de Justice de Rennes. Ces hommes et ces femmes sont accusés d’être des francs-tireurs car ils ne font pas partie d’une armée régulière et ne portent pas d’uniforme. Parmi eux 25 hommes sont condamnés à mort Albert Gérard et ses 24 autres camarades sont fusillés à La Maltière en Saint-Jacques de la Lande le 30 décembre 1942. Ils seront d’abord enterrés au cimetière de Saint-Jacques de la Lande et leurs corps seront transférés dans d’autres cimetières en janvier 1945, après une émouvante cérémonie. Quand il fallut reconnaître les corps, au cours de l’exhumation, sa mère disait : « Je vais bien le reconnaître car il portait une grosse chevalière et il ne pouvait plus l’enlever car son doigt avait été blessé. En fait, il n’y avait plus de chevalière car son doigt avait été coupé pour la voler. Albert Gérard sera inhumé avec d’autres Résistants au Carré des Fusillés au Cimetière de l’Est à Rennes, le 27 janvier 1945. Albert Gérard est décoré à titre posthume :
Sources : Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, Archives personnelles de la sœur d’Albert Gérard, Madeleine Surget. Renée Thouanel-Drouillas La dernière lettre écrite à sa mère . ADIV 167 J.
Fils d’Émile Gernigon et d’Émilie André,
cultivateurs, Émile Gernigon était cultivateur à
à la ferme manoir de « Bolac » - propriété du comte de Brehon à Goven. Il entra en relation avec le groupe de résistance du Front national-F.T.P.F. dès 1942. Son domicile servit de boîte aux lettres et de dépôt de matériel, de propagande et de sabotage.
Il héberge de manière ponctuelle plusieurs responsables FTP et notamment
Louis Pétri, alias commandant Tanguy. Le 24 mai 1944, après une dénonciation, la Sipo-SD et la Milice investirent sa ferme qui fut incendiée. Il était père de trois enfants au moment de son arrestation à son domicile.Il détenait chez lui des armes de guerre et des munitions dans son jardin. Incarcéré à la prison Jacques-Cartier, il fut condamné à mort par le tribunal militaire FK 748 de Rennes pour « activité de franc-tireur » le 20 juin 1944. Il a été fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière à 6 h 37. Le jeune frère d'Émile Gernigon, André, également arrêté, sera déporté en Allemagne. Il survivra à sa déportation. A titre posthume, Émile Gernigon a été nommé au grade de Lieutenant ; une citation à l'Ordre de la Division, portant attribution de la Croix de Guerre, lui a été décernée. Autres distinction: chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de la Libération et médaille de la Résistance.
Auteurs de la fiche: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
GRALL Marcel. Né le 17 janvier 1924 à Berrien (Finistère), fusillé le 8 juin 1944 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; manœuvre ; militant du PCF clandestin du Finistère. Fusillé le 8 juin 1944 au Colombier. Fils de Pierre Marie Grall, cultivateur à Berrien, et de Marie Plassart, cultivatrice, âgée de quarante-deux ans à sa naissance, Marcel Grall fit ses études à l’école communale où il obtint son certificat d’études primaires. Au début de l’Occupation il travailla à Brest où il fut en contact avec des militants communistes. Après son adhésion à l’organisation clandestine des Jeunesses communistes en 1943, il fut intégré dans un groupe opérationnel alors qu’il était domicilié à La Feuillée, dans les monts d’Arrée, où son frère était installé.
Le nom des fusillés du 8 juin 1944 figure sur un monument à Rennes, place du Maréchal-Juin, à l’emplacement de l’ancienne caserne du Colombier. Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 1043W3, activité du PCF (1940-1944). – Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la cour de justice de Rennes, Procès Léon Renard, juin 1946. – Christian Bougeard, Le choc de la Deuxième Guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’État, Rennes II, 1 986. – Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. – Témoignage de François Jégou, « L’odyssée des trois Finistériens », in Alain Prigent, « La SPAC contre le PCF clandestin », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 6/7, 1998. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. Le Maitron-en-ligne, Mémoire et espoirs de la Résistance Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly GUILLOUX Léon Louis Marie. Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière Né le 1er novembre 1916 à Mellionnec (Côtes du Nord). Sergent FFI. . Résistant de Primel-Trégastel en Plougasnou dans le Finistère, arrêté le 8 août 1943 à Ploufragan, en possession d'un pistolet, par les inspecteurs de la S.P.A.C. affreusement torturés par Hervé BOTROS et la Gestapo). Il passe en jugement au Tribunal de Rennes. Il est condamné à mort pour espionnage le 25 avril 1944. Il est fusillé à La Maltière en Saint-Jacques de la Lande le 30 juin 1944. Source: AC 21 P 200 632- AC 21P 460 358
HAMON Eugène. Né le 24 mars 1894 à Paris, fusillé le 8 juin 1944 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; responsable de l’appareil technique régional du PCF clandestin. Eugène Hamon était le fils de Joseph, Eugène, Marie Hamon, journalier, et de Marie, Joséphine, Eudoxie Heuret, sans profession. Il fut réformé et pensionné à 30 % en 1915, des suites de la guerre. Plombier, il se maria le 22 juillet 1915 à Morlaix. Ajusteur au dépôt SNCF de Saint-Brieuc (22), il adhéra en 1936 à la cellule du PCF de Ploufragan (22) dont il fut le trésorier. Comme beaucoup de cheminots, il demeurait au Tertre de la Villette en Ploufragan. Il fut mobilisé au début de la guerre comme affecté spécial au dépôt de Saint-Brieuc. Il intégra l’organisation communiste clandestine des cheminots avec Émile Renault. Celui-ci lui présenta Antoine, Jean Jouneau, responsable politique régional. Hamon fit partie du triangle de direction du PCF clandestin à Saint-Brieuc avec Georges Chevance, responsable régional aux masses. Il fut également en contact avec André, Léon Renard, qui lui apporta une machine à écrire qu’il cacha dans sa cave. Il fut en contact avec les autres responsables du PCF clandestin, Maurice, Louis Pichouron, et Yves, Marcel Brégeon. En 1942, il était responsable d’une partie de l’appareil technique régional du PCF clandestin. Il fut arrêté le 8 août 1943 à Ploufragan, en possession d’un pistolet automatique colt 12 mm, par les inspecteurs du Service de police anticommuniste (SPAC), aidés par la traîtrise de Léon Renard, responsable du PCF clandestin de Noël 1942 à février 1943, avec lequel il avait été en contact. Son arrestation s’inscrivit dans le cadre d’une très vaste opération de démantèlement de l’organisation clandestine du Parti communiste. Sa fille Odette, Louise Hamon fut arrêtée le même jour, à son domicile. Violemment frappée au commissariat, elle fut déportée à Ravensbrück d’où elle revint. Emprisonné à Saint-Brieuc, puis à Rennes, Eugène Hamon fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes le 6 juin 1944 et fusillé le lendemain à la caserne du Colombier à Rennes avec 31 autres camarades dont huit républicains espagnols. Eugène Hamon avait cinquante ans. Son nom figure sur la plaque des cheminots, en gare SNCF de Saint-Brieuc, et sur le monument des cheminots du dépôt SNCF, rue Jean-Coquelin à Saint-Brieuc. Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 1043W32, activité du PCF (1940-1944). – Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la Cour de justice de Rennes, Procès Léon Renard, juin 1946. – DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – L’Aube nouvelle, Ouest-Matin. – Christian Bougeard, Le choc de la Deuxième Guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’État, Rennes 2, 1986. – Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. – Alain Prigent, « La SPAC contre le PCF clandestin », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 6/7, 1998. – Alain Prigent, Serge Tilly, « La bataille du rail », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 8/9, 2000. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10 (2004) et no 11 (2005). – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. Le Maitron-en-ligne Mémoire et espoir de la Résistance. Auteurs: Alain Prigent, Serge Tilly HERNANDEZ DIAZ Tomas. Né le 1er janvier 1920 à Badajiez (Espagne), fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; résistant, membre du groupe F.T.P.-MOI de l’UNE (Union nacional española).
Domicilié selon certaines sources à Lorient
(Morbihan), Tomas Hernandez Diaz fut arrêté fin mars 1944 en
Ille-et-Vilaine lors d’une vaste opération de la Sipo-SD qui aboutit à
l’arrestation de presque une centaine de républicains espagnols sur
l’ensemble de la Bretagne. Ces arrestations furent consécutives à la
trahison de deux membres du réseau. Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine 1045W50. – DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La mémoire retrouvée des républicains espagnols. Paroles d’exilés d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), ouvrage collectif, Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly HERVE Edouard Siméon Joseph. Né le 23 mars 1908 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 30 décembre 1942 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; chaudronnier ; responsable du Parti communiste clandestin ; membre de l’état-major du Front national et des F.T.P.F.. Il était le fils d'Edouard Hervé (manœuvre) et de Yvonne Cadin (ouvrière à la manufacture des Tabacs), sympathisants communistes, actifs dans l'aide aux réfugiés espagnols de la Guerre d'Espagne. Marié à Adélaide Richard et père d’un enfant, Édouard Hervé, qui était domicilié à " La Taponnière à Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) exerçait la profession de chaudronnier à la Compagnie du Gaz de Nantes où, avec son frère Raymond, il créa le syndicat CGT. Il adhèra au PCF dont il devint un militant actif en 1934, ainsi qu'à la Jeunesse communiste. Mobilisé comme son frère, en septembre 1939, il revint dans la région nantaise après l'Armistice. Dès 1941, il participa aux activités de l'Organisation spéciale (OS) de la région nantaise avant de rejoindre la région rennaise, probablement en mars 1942 date à laquelle l'étau commence à se resserrer autour des deux frères, les obligeant à passer dans l'illégalité. Il détint des armes et des munitions, procura un revolver à Pierre Langlais et des explosifs à Maurice Fourrier. Considéré comme le responsable de la branche militaire du Parti communiste clandestin, de l’Organisation spéciale (OS), membre de l’état-major FN-F.T.P.F. depuis janvier 1942, il arriva à Rennes en mai 1942 afin de réorganiser les groupes F.T.P. de cheminots.
Il participa avec Maurice
Fourrier à l’action
menée au théâtre de Rennes, le 19 avril 1942, lors d’une réunion du
Parti populaire français (PPF) présidée par son responsable
national, Jacques
Doriot. Il fut l’organisateur d’attentats contre les Allemands
à la gare d’Auray dans le Morbihan
et contre les structures de la collaboration comme la Légion des
volontaires français (LVF) le 4 juin 1942. Il encadra le vol de
60 kg d’explosifs aux carrières de Saint-Pierre-de-Plesguen
(Ille-et-Vilaine).
Lors de
son arrestation À
Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 167J13, 134W19, 1045W50, 167 J
24/2. – DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et
Jean-Pierre Besse). – Jean Rolland, Mon
combat pour la liberté, Éd. Le Baobab, 2013. – Renée Thouanel
(sous la dir.), La
Maltière (1940-1944), op.
cit. Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
Sources :
DAVCC, Caen, 21 P 463 125. J-P Besse. T. Pouty. Les fusillés. répression et
exécutions pendant l''Occupation (1940-1944). Ed. de l'Atelier, 2005. -Site
des fusillés de la Maltière d'Ille-et-Vilaine. Alain Prigent, Serge Tilly,
Renée Thouanel.
Daniel Heudré
Dernière lettre envoyée à sa famille
Il était le fils de Louis
Hesry, mécanicien, né en 1889, et de Jeanne Roussel, ménagère, née
en 1891. Demeurant au bourg de Saint-Carné (22), il exerçait la profession
d’électricien. Associé avec sa sœur, il dirigeait une petite entreprise. Il
se maria le 30 décembre 1938 à Dinan avec Madeleine Ollivier, institutrice
en poste à Saint-Carné. Le couple avait une fille âgée de 3 ans au moment de
son arrestation. Il demeurait
rue Charles Beslay à Dinan.
Louis Hesry, chef de groupe, a reconstitué le groupe OCM (Organisation
civile et militaire) de l’abbé Barré après l’arrestation de ce
dernier. Il a participé à plusieurs parachutages et sabotages de
lignes de communications ennemies. En contact avec la Résistance
F.T.P., il fit partie du groupe chargé de mener des opérations
militaires sensibles dans la région de Dinan et de Vitré
(Ille-et-Vilaine). La libération de deux membres de la direction
F.T.P. d’Ille-et-Vilaine, Jean-Marie Guérillon et Jean Marguerite,
arrêtés le 1er avril à Dinan, devint un objectif majeur. Après une
première tentative infructueuse, une vingtaine de résistants
puissamment armés de revolvers et de mitraillettes s’introduisirent
dans la nuit du 11 au 12 avril 1944 au sein de Le 5 mai 1944, Louis Hesry se rendit en compagnie
de Charles
Maillard au Café
Roussel, café des Sports du Hinglé. Les Feldgendarmes de Dinan qui
firent irruption dans le café, à 22 h 30, les désarmèrent. Arrêtés
ainsi qu’une autre personne se trouvant sur les lieux, ils furent
conduits à Dinan où ils furent atrocement torturés à coups de nerfs
de bœuf. La troisième personne fut libérée le lendemain sans avoir
été maltraitée. Ces arrestations furent la conséquence d’une
dénonciation. Transféré à la prison Jacques-Cartier de Rennes, Louis Hesry fut jugé le 30 mai et condamné à la peine de mort. Le
lendemain, 31 mai 1944, il a été fusillé à 6 h 35 au camp militaire
de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avec ses neuf
camarades : Marcel
Blanchard, Jean-Baptiste
Brault, René
Fayon, Jean
Garnier, Francis
Lafranche,Henri
Laplanche, Charles
Maillard, Jean
Perquis et Hippolyte
Thomas.
Citation à titre posthume: "Homme
sûr, franc et d'une ténacité exemplaire. A reformé le groupe Abbé Barré
(O.C.M.) après l'arrestation de celui-ci. A participé à de nombreux
parachutages et sabotages contre les voies de communication ennemies. A
participé à la libération de deux patriotes à la prison de Dinan, il a été
arrêté au moment où il portait secours à un camarade. Est mort en héros sans
avoir rien avouer malgré les tortures et les souffrances qui lui ont été
imposées par les tortionnaires nazis" Son nom figure sur la
plaque du camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le
monument de la Résistance et de la Déportation à Dinan.
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 68J2, 2W111. – « Épopées
glorieuses de la Résistance dans les Côtes-du-Nord », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2
(1995). – Louis Pétri, Les
hommes du Maquis, Le Patriote de l’Ouest, 1945. – Collectif, Le
peuple des carrières, Éd. Apogée, 2011. – Alain Prigent, Serge
Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les
Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 10, 2004 et no 11, 2005. – État civil, Saint-Jacut-de-la-Mer. –
Entretien, en 2011, avec sa fille, Mme Jeanne Zicolillo, demeurant à
Saint-Carné. – Documents remis par la famille.
Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly
HIREL
René. Fusillé le 30 décembre 1942 à La Maltière à 28 ans.
René, Léon Hirel est né le
19 février 1914 à Rennes. Le 30 avril 1936, il épouse Madeleine Lebois à
l’Hôtel de Ville de Rennes. Ensemble, ils ont deux enfants et habitent au 90
rue de Nantes à Rennes.
René Hirel est serrurier aux
Ateliers de la SNCF et fait partie de l’équipe technique du service
électrique et de signalisation, ce qui lui permettra d’accomplir
discrètement des actions de sabotage sur les voies ou sur les trains.
Il participe à de nombreuses
actions et attentats contre les Allemands :
-
Le 18 juillet
1942 : vol de 60 kilos d’explosifs aux carrières de Saint-Pierre de Plesguen
avec Edouard Hervé, grâce à la complicité des frères Moraux.
-
Le 20
septembre 1942 : il dépose une bombe devant la caserne Rocabey à Saint-Malo…
Il va ensuite se cacher quelques jours chez ses cousins domiciliés rue de
Paris à Rennes.
-
Le 25
septembre 1942, alors qu’il prépare une nouvelle action, il est au domicile
d’Albert Gérard à Paramé quand la Sipo-SD (police de sûreté et de sécurité
de la Gestapo) intervient pour arrêter les deux hommes. Tandis que les
Allemands s’occupent d’Albert Gérard, René Hirel tente de se cacher sous le
lit. Mais il est découvert et arrêté.
Il est incarcéré à la prison
Jacques Cartier à Rennes. Il y retrouve de nombreux camarades arrêtés avant
lui.
René Hirel est incarcéré,
torturé puis jugé, lors du fameux procès des 30 patriotes (28 hommes et 2
femmes), par le Tribunal allemand FK748 qui siège au Palais de Justice à
Rennes du 15 au 22 décembre 1942.
L’Ouest-Eclair du 26 et 27
décembre 1942 titre : « 25 terroristes condamnés à mort par le Tribunal
militaire allemand de Rennes ». Le Président du Tribunal justifie ainsi
sa sentence : « Les peines qui sont prononcées
serviront à la population française puisqu’elles éviteront à l’avenir de
nouveaux attentats… Le tribunal est certain qu’il trouvera la compréhension
chez les Français raisonnables ».
Le 30
décembre 1942, les condamnés sont conduits au stand de tir de La Maltière à
Saint-Jacques de la Lande. Les gens qui habitent sur le parcours les
entendent chanter La Marseillaise et le Chant du Départ.
Ils sont
fusillés par groupes de 2 ou 3 entre 9h20 et 10h18. René Hirel est fusillé à
9h55 avec son copain Albert Gérard et Victor Fortin.
Les corps sont emmenés par camions au cimetière près de l’église de
Saint-Jacques. Les Allemands ont fait venir des prisonniers coloniaux du
camp de la Marne et ils leur ordonnent de creuser deux fosses et d’y mettre
les corps des Fusillés. Les coloniaux refusent disant qu’on n’enterre pas
des hommes comme des chiens. Les nazis se fâchent mais les prisonniers ne
cèdent pas. Au bout d’un moment, le chef donne des ordres et une partie des
Allemands partent et reviennent plus tard avec des boîtes en bois.
Les prisonniers coloniaux, en grande majorité des Malgaches, mettent les
corps dans ces cercueils sommaires et les enterrent.
Pendant toute la période de l’Occupation, les Allemands interdisent aux
habitants de mettre des fleurs sur cette terre. Pourtant, des petits
bouquets tricolores ou des petits cailloux bleus, blancs et rouges sont
déposés subrepticement sur ces tombes.
Après la Libération, le 30 décembre 1944, une grande cérémonie a lieu au
cimetière de Saint-Jacques. Le 27 janvier 1945, des obsèques ont lieu au
Palais de Justice de Rennes (le Parlement de Bretagne), là même où ils ont
été condamnés à mort.
René
Hirel est enterré au Carré des Fusillés, au cimetière de l’Est à Rennes.
Renée THOUANEL-DROUILLAS
Sources :
Biographie écrite par Nathalie Bidan, Livre « Les Fusillés, 1940-1944 »
Editions de l’Atelier.
JAFFRÉ Léon.
Fusillé le 30 décembre 1942 à La Maltière à 31 ans.
Né le 28 juillet 1909 à Meslan dans le Morbihan.
Il participe activement à la propagande contre
l’occupant et le Gouvernement de Vichy en distribuant tracts et journaux
clandestins édités à Paris.
Membre d’un groupe de F.T.P. morbihannais, il
apporte son concours au sabotage de la station des pompes des Chemins de Fer
à Fré-Auray, à la fin du mois de juillet 1942, ce qui motivera son
arrestation pour " complicité d’attentat terroriste". Il est arrêté à son
domicile le 4 octobre 1942 par un gendarme français.
A titre posthume, Léon Jaffré est médaillé de la
Résistance et décoré de la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur
JAFFRÈS
Jean-Louis.
Jean Jaffrès est né le 24
août 1911 à Saint-Marc dans le Finistère. Ses parents sont cultivateurs. Il
devient orphelin de la guerre 14-18 et pupille de la Nation.
Plus tard, il est à
Rennes. Il est devenu ajusteur monteur et conducteur d’autorail à la SNCF.
En 1937, il épouse une jeune fille originaire de Pacé et, ensemble, ils ont
une petite fille, Maryvonne, née le 30 juillet 1941. Le couple habite à
Rennes.
Dès le début de
l’occupation, Jean Jaffrès participe à l’organisation de groupes de
l’Organisation spéciale, créée par le PCF, dans les secteurs de Fougères et
de Rennes.
Il diffuse des
tracts anti allemands, il participe à des actions de récupérations d’armes
dans la zone de Redon pour armer les résistants.
Dans les années
1941 et 1942, les actes de résistance s’intensifient et Jean Jaffrès
participe à l’organisation de plusieurs attentats ainsi qu’au sabotage d’une
rame de 87 wagons de transport allemand en gare de Rennes, en coupant les
boyaux de freins et en sablant les essieux…
Il est arrêté le 22
septembre 1942 à Rennes et accusé d’actes de franc-tireur. Il est enfermé à
la prison Jacques Cartier.
Il fait partie des 30
Résistants jugés par le Tribunal militaire allemand FK 748. Ce procès a lieu
du 15 au 22 décembre 1942.
Voyons ce qu’on lui
reproche :
« - Jaffrès était membre
d’un groupe terroriste. Il connaissait Hervé et le soi-disant Roi, également
chef terroriste.
-
Depuis le
début de 1942, Jaffrès possédait une mitrailleuse française complète. Il
avait informé le chef communiste Paol qu’un certain Mahoan devait donner des
renseignements au sujet d’un endroit où étaient entreposées des
mitraillettes françaises…
-
En juillet
1942, de concert avec Hervé, Jaffrès est allé chercher une mitrailleuse et
un sac de munitions.
-
Le 9 juin
1942, Jaffrès a bouché des boîtes de graisse de 3 trains de transport
allemand se composant de 100 wagons et stationnés dans la gare des
marchandises de Rennes, avec du sable fin… »
Le 22 décembre 1942, Jean
Jaffrès est condamné à mort pour actes de franc-tireur avec 24 autres
Résistants.
Le 30 décembre 1942, ces 25
Patriotes français sont conduits au stand de tir de La Maltière et fusillés.
Ils sont enterrés
sommairement au cimetière de Saint-Jacques. En janvier 1945, une grande
cérémonie au Palais de Justice de Rennes est organisée en l’honneur de ces
Résistants français. Jean Jaffrès est enterré au Carré des Fusillés du
cimetière de l’Est à Rennes.
Renée Thouanel-Drouillas.
Source :
Biographie écrite par Nathalie Bidan. Livre « Les Fusillés, 1940-1944 »,
Mémoire de granit p 68. ADIV 167 J.
KERANGOAREC (KERANGVAN).
Jean Marie alias Etienne, né le 6
novembre 1921 à Guillonarc'h (Finistère) est entré dans la Résistance au
début de l'année 1943. Organisateur dans la région de Baud, a commandé la
Compagnie "Anquetil" et avec celle-ci participé à de nombreuses actions de
harcèlement contre l'ennemi, sabotages dans le secteur de Landevant et
Auray.
A la tête de sa compagnie, il attaque la gare de
Baud avec succès. Il est promu au grade de responsable à l'organisation pour
le département du Morbihan. Au mois d'avril 1944, au cours d'une mission, il
fut arrêté au Pont-de-Saint-des-Eaux. Incarcéré à Rennes et torturé, il fut
condamné à mort pour activités de franc-tireur.
Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière.
KERLEAU
Louis. Né le 18 février 1913 à Audresselles
(Pas-de-Calais), fusillé le 8 juin 1944 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ;
ouvrier agricole ; membre des Jeunesses communistes ; F.T.P.F..
Célibataire, Louis Kerleau
habitait le hameau de Plomor en Pleumeur-Gautier (22).
En mai 1942, il
rencontra à Plouguiel Robert
Toanen puis Louis
Pichouron qui étaient en train de mettre en place le PCF clandestin dans
l’ouest du département. Il entra dans l’organisation clandestine et plus
particulièrement dans la branche militaire F.T.P.. À la tête d’un
triangle composé de Charles
Le Moal et d’Émile
Laurent, il était sous la responsabilité de Robert
Toanen. Fin 1942, Marcel Brégeon, responsable du PCF clandestin dans
les Côtes-du-Nord, remit à Toanen des explosifs en lui demandant de
passer à l’action le plus rapidement possible. Le 1er janvier 1943,
Louis Kerleau accompagna Marcel
Danigo et Robert
Toanen lors d’une
opération à la mairie de Pleumeur-Gautier où ils saisirent une machine à
écrire qui fut dirigée vers Saint-Brieuc. Dans les premiers jours de
janvier 1943, avec le même groupe, il procéda au sabotage d’une pelle
mécanique sur le chantier allemand de la gare de Pleumeur-Gautier. En
février 1943, les membres de son triangle procédèrent à deux opérations
contre des fermiers soupçonnés de collaborer avec l’ennemi (à Trédarzec
le 7 février et à Pleumeur-Gautier le 21 février). L’identification de
quelques dizaines de militants fut rendue possible par les aveux obtenus
sous la torture par les inspecteurs du Service de police anticommuniste
(SPAC) et par le non-respect des mesures de cloisonnement liées à la
clandestinité. Elle provoqua une véritable hécatombe, sans toucher
cependant les principaux responsables du PCF clandestin en fuite. Au
moment de son arrestation, en avril 1943, Kerleau était en possession
d’un revolver. Le 7 juin 1944, il fut condamné à la peine de mort par le
tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes et fusillé le lendemain à
la caserne du Colombier à Rennes avec 31 autres camarades dont Robert
Toanen. Huit républicains espagnols faisaient partie des
32 suppliciés. Louis Kerleau avait trente et un ans. Son nom figure sur
le monument du Colombier à Rennes.
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 1043W33,
activité du PCF (1940-1944). – DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et
Thomas Pouty). – Christian Bougeard, Le
choc de la Deuxième Guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de
doctorat d’État, Rennes II, 1986. – Louis Pichouron,Mémoire
d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. –
Alain Prigent, Histoire
des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. –
Alain Prigent, « La SPAC contre le PCF clandestin », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 6/7,
1998. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans
les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12,
2011. Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly
LAFRANCHE
Francis. Né le 23 mai 1924 à Brusvily (22), fusillé
le 31 mai 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; carrier ;
membre des F.T.P.F. et du Parti communiste clandestin.
Fils de Célestin, militant syndicaliste et Léontine Lebreton. Son père était
un ouvrier carrier, tailleur de pierre. Membre du syndicat CGT des carriers
du Hinglé (22)
dès 1920, il fut un des militants les plus en vue de la CGTU lors des
grèves de 1925-1926. Il fut élu au conseil municipal à Brusvily (22) où
il siégea dans la majorité de gauche de 1925 à 1940. Aîné de leurs huit
enfants, Francis Lafranche, carrier également, demeurait au Val-Ory en
Bobital (22).
Le 8 décembre 1942 Francis Lafranche fut arrêté par les Allemands à
Bobital. Il avait, avec deux autres camarades, aidé Marcel
Blanchard à « corriger »
son oncle soupçonné de l’avoir dénoncé aux autorités pour écoute de la
radio de Londres. Francis Lafranche, qui travaillait dans le bassin du
Hinglé, profondément marqué par la culture revendicative et
révolutionnaire de la profession et par la tradition familiale, avait,
comme beaucoup de ses compagnons de travail, intégré la Résistance
F.T.P.. Il fit partie du groupe chargé de mener des opérations
militaires sensibles dans les régions de Dinan (22) et de
Vitré. (Ille-et-Vilaine). La libération de deux membres de la direction F.T.P.
d’Ille-et-Vilaine, Jean Marie Guérillon et Jean Marguerite, arrêtés le
1er avril à Dinan, devint un objectif majeur. Après une première
tentative infructueuse, une vingtaine de résistants puissamment armés de
revolvers et de mitraillettes s’introduisirent dans la nuit du 11 au
12 avril 1944 au sein de la prison
de Dinan pour les exfiltrer.
Cette
opération, qui resta dans la mémoire collective comme un fait d’armes
relevant de l’épopée, fut menée sous la responsabilité personnelle de
Louis Pétri, chef des F.T.P. d’Ille-et-Vilaine.
Francis Lafranche avait vingt ans.
Il fut d’abord inhumé au cimetière de
l’Est à Rennes. Exhumé le 16 septembre 1944, il fut enterré au cimetière
du Hinglé. Son nom figure sur la plaque du camp de La Maltière en
Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance et de la
Déportation à Dinan.
Citation posthume commune (avec Thomas Hyppolite) " Les deux
benjamins du groupe, vingt ans, ont malgré leur jeune âge pris part à de
nombreux coups de main, ont attaqué l'ennemi partout et à chaque fois qu'ils
ont pu, ont participé à de nombreux sabotages, voies ferrées et pylônes
etc... A la libération de deux patriotes à la prison de Dinan et de quarante
détenus politiques à la prison de Vitré, ont été arrêtés au moment où ils
prenaient des plans pour tenter de libérer leur chef Hesry et Maillard. Sont
morts en héros à Rennes le 31 mai 1944, après avoir subi les tortures
nazies."
Sources: ADIV 167 J. - Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W112,
1140W84. – « Épopées glorieuses de la Résistance dans les
Côtes-du-Nord », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2
(1995). – Louis Pétri, Les
hommes du Maquis, Le Patriote de l’Ouest, 1945. – Collectif, Le
peuple des carrières, Éd. Apogée, 2011. – Alain Prigent, Serge
Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12,
2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944), Les lieux de mémoire », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10,
2004 et no 11, 2005.
Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche Alain Prigent, Serge Tilly, Jean Paul
Louvet
Né le 30 juin à Dompierre-les-Eglises (Hte-Vienne), domicilié 24 rue de la
Bourdonnais, Paris (1er). Réfugié à Bais. Époux d'Yvonne Prefest. Arrêté le
16 juillet 1944 au village de la "Gousserie" à Bais avec 5 autres personnes
(BRUCHET Roger, DANIEL
Jean-Baptiste, DE BOCK
Oscar,
DESILLES
Léon, GAUTIER
Augustin), par des miliciens. Interrogés sous la torture, ils
sont chargés dans un camion pour être achevés d'une balle dans la nuque à
Saint-Jacques-de-la-Lande.
Une stèle à la mémoire des victimes du 16
juillet 1944 à Bais
LANDUREN
Jacques. Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière
Jacques,
Francis, Raymond LAUDUREN est né le 2 mai 1920 à Pontivy (Morbihan). Il est
le fils de Victor Lauduren et d’Anne Le Bris. Traceur à la Société
Industrielle Haute-Tension de Ploërmel, il entre le 1er janvier
1944 au service du Front national-Francs-tireurs et partisans français
(FN-FTPF). Il pratique de nombreux sabotages. Le 7 mars 1944, il est
arrêté par la Gestapo, alors que sous les ordres de la section de
commandement du FTPF du Morbihan, il effectue un chargement d’explosifs
entreposés au Poteau Rouge à Caudan, près d’Hennebont, pour les
transporter à Landévant. En même temps que lui, est interpellé Joseph
Allain, réfugié à Landévant. Il est interné à la prison de Vannes, puis à la
caserne Margueritte de Rennes, le 7 juin 1944. Il est fusillé par les
Allemands, ainsi que Joseph Allain, le 30 juin 1944, à la Maltière, en
Saint-Jacques-de-La-Lande (Ille-et-Vilaine). Interné résistant. Mort pour la
France.
Source: AVCC,
Caen, 21 P 585 443
Daniel Heudré
Né le 2 janvier 1920 à Fougères (35).
Célibataire. Chaudronnier aux ateliers de la SNCF, il adhère à la Résistance
communiste en mars 1941.
Comme son père, il participe à la propagande
anti-allemande et à des actions de sabotage de matériel de la SNCF et, avec
d'autres résistants (Boussin, Chalopin, Fourrier), au sabotage de la ligne
haute tension Rennes-Ponchâteau et à l'attaque des locaux du Rassemblement
Populaire (R.N.P.) le 22 mars 1942.
Arrêté par la Gestapo le 30 décembre 1942, il
est fusillé le même jour.
Extrait de la condamnation ADIV 6ETP2-151 - ADIV 167 J -
Mémoire de granit p 80
Henri Laplanche était le fils de Jean
Laplanche, facteur né en 1894, et de Marie Motreuil, ménagère, née en
1896. Célibataire, Henri Laplanche demeurant 24 rue des Hautes-Voies à
Dinan (22), fréquentait les ouvriers carriers du bassin du Hinglé (22).
Citation à titre
posthume: "Homme tenace, a toujours lutté contre l'ennemi, a
participé à de nombreux coups de main et à la libération de deux patriotes à
la prison de Dinan. Est mort en brave à Rennes le 31 mai 1944 après bien des
souffrances".
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W112,
1140W84. – « Épopées glorieuses de la Résistance dans les
Côtes-du-Nord », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2
(1995). – Louis Pétri, Les
hommes du Maquis, Le Patriote de l’Ouest, 1945. – Collectif, Le
peuple des carrières, Éd. Apogée, 2011. – Alain Prigent, Serge
Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, No 12,
2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944), Les lieux de mémoire », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10,
2004 et no 11, 2005. – État civil, Saint-Carné.
Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly
LAUNAY
Roger.
Sous les ordres du
lieutenant Guy BELLIS, il fait partie des
F.T.P. qui détruisent les
camions allemands dans les garages OPEL à Fougères. Il est arrêté le 9
juin 1944 avec 4 autres camarades. (Guy
BELLIS, Michel HUGUET,
François LAMBERT,
Marcel BOULANGER.
Un sixième (Claude
CHOLLET)
sera arrêté ailleurs. Il
est fusillé le 23 juin 1944 avec 8 autres résistants.
LE BARZIC
Léon Louis. Fusillé le 8 juin 1944 au Colombier à Rennes.
Né le 10 juillet 1879 à Guerlesquin.(29).
Il habitait 88 bis
rue Volney à Angers. Il était notaire à Elven (Morbihan) Membre du réseau
Overcloud. Après la destruction du réseau par la Gestapo, il a continué à
milité dans la Résistance, chargé particulèrement de la garde et de la
distribution d'un important stock d'armes. Il est arrêté sur dénonciation.
Condamné à mort le 7 juin 1944 pour avoir commis des actes de franc-tireur.
Sources: AC 21 P 261 739 - 21P 473 703. ADIV 167 J
LE BITOUS
Yves, Marie, Joseph. Né le 17 septembre 1914 à Ploëzal (22).
Fusillé le 30 décembre 1942 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ;
cheminot ; militant du Parti communiste clandestin ; F.T.P.F.. Yves Le Bitous était le fils d’Yves, Marie Le Bitous,
employé né en 1890, et de Marie-Anne Ollivier-Henry, cuisinière née
en 1887. Le couple habitait Rennes, cependant Mme Le Bitous revint
dans sa commune natale mettre au monde son fils Yves. Au début de l’Occupation, il demeurait 67 rue de
Saint-Malo à Rennes.
Durant
l’occupation, Yves Le Bitous travaille au dépôt de la SNCF de la
ville et, dès 1940, il est membre du Parti communiste clandestin et
de l’Organisation Spéciale (OS : branche militaire de la résistance
communiste).
L’année suivante, il intègre le Front National de Lutte pour la
libération et l’indépendance de la France. C’est un mouvement de
résistance créé par le PCF pour sensibiliser la population française
à la résistance, y compris les non-communistes.
Il diffuse des tracts et des journaux clandestins. Il participe à
l’organisation de différents groupes FTPF, à des attaques contre des
locaux occupés par les Allemands à Rennes, boulevard de Chézy, au
sabotage de voies ferrées. Il va chercher à Louvigné-du-Désert, où
il y a des mines de granit, du matériel et des explosifs.
Yves Le Bitous est arrêté le 22 septembre 1942 et est incarcéré à la
prison Jacques Cartier. En décembre 1942, il fait partie des 30
Résistants jugés par le Tribunal militaire allemand FK748 au Palais
de Justice de Rennes.
Voilà ce qui lui est reproché :
-
En février, Le Bitous commença son action en distribuant
au moins deux fois des tracts communistes.
-
En avril 1942, Le Bitous reçut 2 à 5 kg de poudre noire
d’un certain Julloix et, en plus de cela, 200 amorces de Fourrier.
Le Bitous savait que ce matériel devait servir à des explosifs pour
des attentats.
-
Le Bitous a livré à Fourrier les explosifs pour l’attentat
contre le bureau du RNP (Rassemblement National Populaire) à Rennes
le 22 mars 1942. Il a également livré des explosifs pour l’attentat
contre le parti français « Le Francisme » à Rennes le 28 mars 1942
et pour l’attentat contre le bureau de recrutement pour les
travailleurs français en Allemagne à Rennes le 4 mai 1942.
-
Le Bitous a caché les explosifs qu’il a volés avec
Fourrier à Louvigné-du-Désert.
-
Le Bitous était présent lorsqu’un certain Julloix donna
l’ordre à Fourrier de perpétrer l’attentat du 19 avril 1942 sur
Jacques Doriot.
-
Le Bitous présentait également Hervé à Fourrier comme
nouveau chef.
-
Le Bitous était aussi présent lorsque, au début de mai
1942, des bombes en vue d’un attentat furent fabriquées au domicile
de Fourrier. Hervé était aussi présent.
-
Finalement, Le Bitous, de concert avec Hervé, a caché le
11 mai 1942, chez le co-accusé Bras, des explosifs et deux
révolvers. Ce matériel fut enterré dans le jardin.
Yves Le Bitous fait partie des 25 condamnés à mort annoncés
lors du jugement, le 22 décembre 1942 pour actes de franc-tireur.
L’Ouest-Eclair du 26/27 décembre 1942 titre : « 25 terroristes
condamnés à mort par le Tribunal allemand de Rennes ».
Le 30 décembre 1942 au matin, Yves Le Bitous et ses 24 autres
camarades sont conduits au stand de tir de La Maltière en
Saint-Jacques de la Lande. Il est fusillé à 10h02.
Ces 25 hommes sont sommairement enterrés dans le cimetière de
Saint-Jacques de la Lande. En janvier 1945, des obsèques officielles
sont organisées à Rennes. Une chapelle ardente est installée dans la
salle des Pas Perdus du Palais de Justice, là même où ils ont été
condamnés à mort.
Il est enterré dans le Carré des Fusillés du Cimetière de l’Est à
Rennes près de son beau-frère Albert Martin.
Croix de guerre avec étoile de bronze.
Sources: DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Albert
Ouzoulias, Les
Bataillons de la jeunesse, Éd. Sociales, 1967. – Jacqueline
Sainclivier, La
Résistance en Ille-et-Vilaine, 1940-1944, Presses universitaires
de Rennes, 1993. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les
décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 12, 2011. – Site des Fusillés d’Ille-et-Vilaine, établi par
Jean-Paul Louvet. – Témoignage de Rémi Le Brun, Regard
sur l’Ille-et-Vilaine, supplément de l’Humanité
Dimanche, no 841, 4 octobre 1964. – Mémoire
de granit p 86
-
État civil, Ploëzal.
Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Renée Thouanel-Drouillas,
Nathalie Bidan, Alain Prigent, Serge Tilly, Jean
Paul Louvet
Ernest Le Borgne était le fils de Jean-Marie Le Borgne, tailleur
d’habits et cafetier, né en 1895, et de Marie Joséphine Dugay,
ménagère. Déchu de son mandat de conseiller municipal, Jean-Marie
Le Borgne fut soupçonné par la police d’avoir organisé l’une des
premières distributions de tracts au mois de janvier 1941 à
Callac-de-Bretagne.
Ernest Le Borgne, qui se trouvait dans la région
parisienne au début de l’Occupation, fut accusé d’avoir fait
parvenir le matériel. En fuite au mois d’août 1941 pour échapper aux
arrestations, il passa dans la clandestinité dans le Finistère et
devint chef de groupe F.T.P. puis l’un des responsables
départementaux.au mois de janvier 1941 à Callac-de-Bretagne.
Le 3 août 1943, lors d’une mission à Plounévez-du-Faou (Finistère)
accomplie avec Jean-Marie Créoff,Joseph
Floc’h et Marcel
Grall, Ernest Le Borgne fut arrêté par des gendarmes français de
la brigade de Châteaulin. Il fut ensuite livré à la Gestapo. Il fut
incarcéré à Brest puis à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Le 7 juin 1944,
il fut condamné à la peine de mort par un tribunal allemand et
fusillé le lendemain à la caserne du Colombier à Rennes avec trente
et un autres camarades dont huit Républicains espagnols. Il fut
inhumé au cimetière de Callac.
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 1043W31 et 32, activité du PCF
(1940-1944). – DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas
Pouty). – Christ
ian Bougeard, « Le choc de la Deuxième Guerre
mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’État », Rennes
II, 1986. – Eugène Kerbaul, Militants
du Finistère, IRM de Bretagne, 1985. – Jean Le Jeune, Itinéraire
d’un ouvrier breton, Saint-Brieuc, 2002. – Louis Pichouron, Mémoire
d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969.
– Alain Prigent, Histoire
des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc,
2000. – Alain Prigent, « La SPAC contre le PCF clandestin », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 6/7, 1998. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les
décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 12, 2011. p 77 – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les
Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers
de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004
et no 11, 2005. – État civil, Callac.
Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly, Jean Paul Louvet
Marcel Le Calvez était le fils de Yves,
Marie Le Calvez, marin d’État né en 1892 à Plounez (22), et de Marie,
Georgette Crichan, née à Ploubazlanec en 1902, ménagère.
Mécanicien en
automobile, Marcel Le Calvez était célibataire et domicilié à Ploubazlanec au moment de son arrestation. En 1942, il était en relation
avec Louis Pichouron qui était en train de structurer le PCF clandestin
dans l’ouest du département et en particulier dans le canton de Paimpol
autour du couple Lhostis. Désigné pour aller travailler en Allemagne
dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), Marcel Le Calvez
était entré dans l’organisation clandestine et plus particulièrement
dans la branche militaire. Fin 1942, Marcel Brégeon, responsable du PCF
clandestin dans les Côtes-du-Nord, demanda à l’ensemble des groupes de
l’organisation spéciale (OS) de passer à l’action. Marcel Le Calvez
formait avec Jean Le Floc’h un groupe armé qui avait pour objectif
d’incendier les fermes de collaborateurs. Il était sous la
responsabilité de Pierre Lhostis qui réussit à quitter la région avec
son épouse Elisa en avril 1943. Fin 1942, l’identification de quelques
dizaines de militants fut rendue possible par les aveux obtenus sous la
torture par les inspecteurs du Service de police anticommuniste (SPAC)
et le non-respect des mesures de cloisonnement liées à la clandestinité.
Elle provoqua une véritable hécatombe, sans toucher cependant les
principaux responsables du PCF clandestin en fuite. Marcel Le Calvez se
replia chez Auguste Pichouron, frère de Louis, agriculteur à Plouguiel,
chez qui il se cachait avec Jean Le Floc’h. Le 3 avril 1943, le groupe
fut repéré. Au cours de son arrestation, Le Calvez fit usage de son
arme, blessant deux gendarmes. Louis Pichouron et Jean Le Floc’h
réussirent à prendre la fuite. Marcel Le Calvez fut incarcéré à
Saint-Brieuc puis à Rennes. Le 7 juin 1944, il fut condamné à la peine
de mort par un tribunal allemand et fusillé le lendemain à la caserne du
Colombier à Rennes avec trente et un autres camarades dont huit
Républicains espagnols. Son nom figure sur le monument du Colombier à
Rennes et sur la plaque des résistants à Ploubazlanec. Son corps fut
ramené de Rennes par la femme d’Amédée Le Guen, déporté. Il fut inhumé
au cimetière de Paimpol.
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 1043W32,
activité du PCF (1940-1944), 68J9. – Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68,
dossier de la Cour de justice de Rennes, Procès Léon Renard, juin 1946.
– DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Christian
Bougeard, Le
choc de la Deuxième Guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de
doctorat d’État, Rennes II, 1986. – Louis Pichouron, Mémoire
d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. –
Alain Prigent, Histoire
des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. –
Alain Prigent, « La SPAC contre le PCF clandestin », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 6/7,
1998. – Alain Prigent, « Les femmes dans la Résistance dans les
Côtes-du-Nord », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 3/4,
1996. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans
les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12,
2011.
Mémoire et espoirs de la Résistance
Le Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
LE CHAMPION
Léon. Né le 3 novembre 1925 à
Saint-Nicolas-du-Pélem (22), fusillé le 8 juin 1944 à Rennes
(Ille-et-Vilaine) ; journalier agricole ; membre des F.T.P.F
Léon Le Champion était le fils d’Yves, Marie
Le Champion, laboureur, et d’Élisa, Marie Le Provost, ménagère. Son père
fut décoré de la Médaille militaire et Croix de guerre 1914-1918.
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W88,
1045W50. – Françoise Morvan, Miliciens
contre maquisards, Éd. Ouest France, 2010. – Louis Pichouron, Mémoire
d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. –
Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les
Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12,
2011. – État civil précisé par la mairie de Saint-Nicolas-du-Pélem.
Le Maitron-en-ligne
Mémoire et espoirs de la Résistance
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
Né le 16 novembre 1919 à
Plévin (Côtes-dû-Nord, Côtes-d'Armor), fusillé le 12 mars 1944 à
Saint-Jac-ques-de-la-Lande (llle-et-Vilaine); ardoisier; résistant. Jean Le Floch était le fils
de François Le Floch, carrier né en 1886, et de Marie Le Fichant, ménagère
née en 1891. Célibataire, demeurant à
Goafédet en Plévin, il travaillait dans, les carrières d'ardoise situées
dans la commune. Il faisait partie d'un groupe de résistants venus
essentiellement de Spézet (Finistère) et installé sur la commune de Plévin.
L'installation de ce maquis dirigé par « Bouss » et « Capot » fut contestée
par la résistance FTP locale qui lui reprochait d'agir sans concertation et
avec irresponsabilité. À la suite d'une attaque contre des fermiers le 21
janvier 1944 à Cartulan en Plévin, deux agriculteurs voisins furent
assassinés en voulant leur porter secours. Cette affaire déclencha une
grande rafle dirigée par la 13e brigade régionale de sûreté de
Rennes conduite par les inspecteurs Le Chanu et Lanoë. Le vendredi 28 janvier
1944, à partir de renseignements obtenus, les forces de police se rendirent
dans un café en bordure de la forêt de Conveau à proximité de Motreff. À
l'arrivée de la voiture de police, sept à huit hommes sortirent de
l'établissement. L'un d'eux fut arrêté sur place, les autres se dispersèrent
dans la forêt. Lors de la course-poursuite engagée, les fugitifs se
protégèrent en faisant usage de leurs amies. Finalement deux d'entre eux
furent arrêtés dont Jean Le Floch qui fut inculpé de vol à main armée et du
double meurtre perpétré le 21 janvier 1944. Ces événements renforcèrent
la répression de la police de Vichy qui procéda à l'arrestation de quatorze
résistants dont sept ardoisiers de la région qui furent déportés. Jean Le
Jeune, responsable FTP, prit des dispositions pour que la population
connaisse la désapprobation officielle des FTP à l'égard des actes perpétrés
par le groupe. Jean Le Floch fut condamné
à la peine de mort par la cour martiale de Rennes et fusillé le 12 mars 1944
au camp de La Maltière à Saint-Jacques-de-lande ainsi qu'Yves Manach,
originaire de Plestin-la Grèves (Côtes-du-Nord, Côtes-d'Armor). Le nom de Jean Le Floch ne
figure sur aucun lieu de mémoire. SOURCES : Arch. dép.
Côtes-d'Armor, 68J4, mémoire de Gilbert Quéméner, élève-maître à l'École
normale d'instituteurs de Saint-Brieuc, 2W124, 1043W21,1MMI-Jean Le Jeune,
Itinéraire d'un ouvrier breton, Saint-Brieuc 2002. - Alain Prigent,
Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944)», Les Cahiers de la Résistance populaire dans les
Côtes-du-Nord, n° 11 2011.
Le Maitron-en-ligne
Mémoire et espoirs de la Résistance Alain Prigent, Serge Tilly.
LE FORESTIER
Roger Yves Marie. Né le 18 avril 1924 à Peumerit-Quintin
(22), fusillé le 8 juin 1944 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; F.T.P.F..
Roger Le Forestier était le fils de Joseph,
Marie Le Forestier, cultivateur à Peumerit-Quintin, né le 11 octobre
1896 à Lanrivain. Sa mère, née le 17 août 1896 à Kergrist-Moëlou
(22),
était ménagère. Roger Le Forestier, célibataire, demeurant impasse
Nungesser et Coli à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines), se replia chez
ses parents à Peumerit-Quintin, probablement en 1943. Engagé dans les
F.T.P., Roger Le Forestier, fut arrêté le 16 mai 1944 par les Allemands
dans la rafle entreprise dans le secteur de Saint-Nicolas-du-Pélem à
laquelle participèrent des miliciens bretons et au cours de laquelle
trente-six personnes furent arrêtées. Les conséquences de cette rafle
furent terribles : six personnes furent déportées et périrent en camp de
concentration en Allemagne et deux résistants furent fusillés. Le 7 juin
1944, Roger Le Forestier fut condamné à la peine de mort par le tribunal
militaire allemand FK 748 de Rennes et fusillé le lendemain à la caserne
du Colombier à Rennes avec trente et un autres camarades dont huit
Républicains espagnols. Roger Le Forestier avait vingt ans. Son nom
figure sur le monument du Colombier à Rennes. On ignore où son corps fut
inhumé.
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly
LE GREVELLEC
Émile. Fusillé le 8 juin 1944 au Colombier
Né le 28 octobre 1914 à Larmor-Baden (Morbihan).
Marié et père de trois enfants, il résidait à Muzillac (Morbihan)Agent au Ravitaillement général du Morbihan; résistant au sein des Forces
françaises de l’intérieur (FFI) et du réseau Action.
Ce lieutenant était chef de section dans la résistance armée dans le
Morbihan depuis le printemps 1943. Seul, il a recruté et organisé sa section
de volontaires. Faisant preuve d'un réel esprit de patriotisme, d'une
ardente bravoure, le lieutenant LE GREVELLEC a toujours accompli avec zèle
les missions qui lui ont été assignées. Il constitua des dépôts d'armes et
d'explosifs dès le mois de septembre 1943. Dénoncé, il a été arrêté par la
Sipo-SD pour "actes de franc-tireur" le 31 mars 1944 à Muzillac. Condamné à
mort le 7 juin 1944 par le tribunal allemand militaire (FK 748) de Rennes il
a été fusillé le 8 juin, après d'abominables
tortures. Son nom figure sur des monuments commémoratifs à Auray, à Rennes,
et à Muzillac.
Les parents de Marcel le Guillermic
tenaient une petite exploitation agricole à Loc-Envel. Marcel Le
Guillermic fréquenta l’école publique communale jusqu’au certificat
d’études primaire qu’il obtint. Secrétaire de mairie à Loc Envel, il
confectionna de fausses cartes d’identité pour les clandestins.
Engagé dans les Francs-tireurs et partisans (F.T.P.), il participa à
diverses actions dont des réquisitions.
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor
1176W1, 68J9, 2W110. – DAVCC, Caen, Liste S1744 (Notes Jean-Pierre
Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les
fusillés (1940-1944), op.
cit. – Renée Thouanel (sous la dir.), La
Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande,
2012. – Témoignages de Marie, sœur de Marcel Le Guillermic, de René
Nogré, de Madame Yves Derriennic. – Site des Anciens Combattants
d’Ille-et-Vilaine, « Mémoire de guerre ».
Le Maitron-en-ligne
Mémoire et espoirs de la Résistance
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly
LE PARC
Léon. Fusillé le 8 juin 1944 au Colombier
Né le 20 février 1920 à Bourbriac (22) demeurant
rue de l'Abbaye à Guingamp, arrêté le 16 mai 1944 lors de la rafle de
Maël-Pestivien.
Au moment de son arrestation Léon Le Parc demeurait rue de l’Abbaye à
Guingamp. Engagé dans les F.T.P.F., Léon Le Parc fut arrêté le 16 mai 1944
par les Allemands dans la rafle de Maël-Pestivien. Le 7 juin 1944, il fut
condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 748 de
Rennes et fusillé le lendemain à la caserne du Colombier à Rennes avec 31
autres camarades dont huit Républicains espagnols.
Son nom figure sur le monument du Colombier à
Rennes. On ignore où il fut inhumé.
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor,
1045W50. – DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Louis
Pichouron, Mémoires
d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain
Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011.
– État civil, Bourbriac.
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge
Tilly
LEBRUN
Albert. Fusillé le 8 juin 1944 au
Colombier. Arrêté le même jour que Gabriel MALARD
Né le 13 avril 1902 à Lecours (56)
LECUYER voir PIAN
LEGUET
Joséphine. Fusillée à la prison de Rennes le 30 juillet 1942. Son nom
est inscrit sur le monument aux morts de Pléchâtel (35)
Finistérien, Maurice Leost est né à en 1923 à la
Roche-Maurice.
Célibataire il est ajusteur au dépôt de la SNCF
à Rennes avec un camarade de travail, il partage une chambre chez Mme
Brossault, épicière-mercière au n° 94 de la rue de Riaval.
Sportif, il fait du football.
Il n’a que 17 ans lorsqu'il adhère aux Jeunesses
Communistes et commence à distribuer tracts et journaux clandestins.
Membre de l’Organisation Spéciale, puis des
F.T.P. il fait partie de l’équipe qui. en mars 1942, organise un attentat
contre le siège du Rassemblement National Populaire (RNP) et le bureau du
parti collaborationniste " Le Francisme " et un autre attentat, le 22 juin
1942, contre des soldats de la Wermacht — Boulevard Solférino à Rennes.
Avec trois autres F.T.P., il prépare
minutieusement l’évasion de la prison de la rue Saint-Hélier de quatre
communistes incarcérés.
A titre posthume, Maurice Leost a été décoré de
la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur, de la Médaille de la
Résistance et de la Croix de Guerre 1939/1945
1
Extrait de la condamnation
L'HOTELLIER
Pierre Marie. Né le 16 juillet 1901 à Grâces (22),
fusillé le 30 décembre 1942 à Saint-Jacques-de-la-Lande
(Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; militant du Parti communiste clandestin.
Pierre L’Hotellier était le fils de
Jean-Marie L’Hotellier, marin né en 1873, et de Jeanne, Marie Raoul,
couturière née en 1880.
Pierre L’Hotellier avait quarante et
un ans.
Sources: ADIV 6ETP2/56 - ADIV 167 J..
- DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre
Besse et Thomas Pouty). – Site des fusillés d’Ille-et-Vilaine, établi
par Jean-Paul Louvet. – Témoignage de Rémi Le Brun, Regard
sur l’Ille-et-Vilaine, supplément de l’Humanité
Dimanche, no 841, 4 octobre 1964. – Jacqueline Sainclivier, La
Résistance en Ille-et-Vilaine, 1940-1944, PUR, 1993. – Alain
Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les
Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12,
2011. – État civil et renseignements précisés par la mairie de Grâces.
Le Maitron-en-ligne
Biographie:
Mémoire et espoirs de la Résistance
Auteurs de la fiche: Jean Paul Louvet, Alain Prigent, Serge Tilly
LOYEN
Jean. Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière
Né à le 22 décembre 1911 à Brest (29). F.T.P. de
Primel-Trégastel en
Plougasnou dans le Finistère, il
prend part au sabotage de sous-station électrique.
Arrêté à Trégastel pour
espionnage,
affreusement torturé par Hervé BOTROS autonomiste breton(jugé, condamné à
mort et exécuté à Quimper le 21 septembre 1945) et la Gestapo).
Charles Maillard, Joseph était le fils de
Charles Maillard, cultivateur né en 1867, et d’Angèle Hautière,
cultivatrice, née en 1884.
Charles Maillard avait intégré la police le 10 juillet 1942.
2e classe du corps urbain, il était gardien de la paix en poste à la
prison de Dinan (22). Demeurant rue de la Chaux à Dinan, il était
marié et avait deux enfants de sept et un an et demi au moment de son
arrestation. Un groupe de Francs-tireurs et partisans (F.T.P.) chargé de
mener des opérations militaires sensibles dans la région de Dinan et de
Vitré (Ille-et-Vilaine). La libération de deux membres de la direction
F.T.P. d’Ille-et-Vilaine, Jean-Marie Guérillon et Jean Marguerite,
arrêtés le 1er avril à Dinan, devint un objectif majeur. Après une
première tentative infructueuse, une vingtaine de résistants puissamment
armés de revolvers et de mitraillettes s’introduisirent dans la nuit du
11 au 12 avril 1944 au sein de
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly, Jean Paul Louvet
Né le 28 juillet 1988 à Saint-Aubin-les-Plumelec (Morbihan)
Gabriel Malard était le fils
de Mathurin Malard, menuisier, et de Lucie Le Mouel, ménagère. Il épousa
Hélène Nohé à Péaule (Morbihan) le 9 novembre 1924. Le couple eut trois
enfants nés en 1931, 1938 et 1940.
Sources: DAVCC, Caen, 21P
264138. – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. (1940-1944), op.
cit. – Site des fusillés d’Ille-et-Vilaine. – Renée Thouanel (sous la
dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de
Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013. Catherine Malard, petite fille.
http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article161632, notice MALARD
Gabriel, Jean, Marie par Alain Prigent, Serge Tilly, version mise en ligne
le 9 juillet 2014, dernière modification le 7 juillet 2015. MANACH Yves Né le 21 mars 1923 à Plestin-les-Grèves (Côtes-du Nord, Côtes-d'Armor),
fusillé le 12 mars 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ;
marin d'État; résistant. Yves Manach était le fils d'Yves, Marie Manach, culivateur né en
1883 à Plestin-les-Grèves, et d'Anne, Marie Clech, cultivatrice née en 1883
à Pluufur. Célibataire, demeurant à Plestin-les-Grèves, Yves Manach faisait
partie d'un groupe de résistants venus essentiellement de Spézet (Finistère)
et installé sur sur la commune de Plévin (Côtes-du-Nord, Côtes-d'Armor).
L'installation de ce maquis dirigé par Bouss » et « Capot » fut contestée
par la résistance Francs-tireurs et partisans (FTP) locale qui lui
reprochait d'agir sans concertation et avec irresponsabilité. À la suite
d'une attaque contre des fermiers le 21 janvier 1941 à Cartulan en Plévin,
deux agriculteurs voisins furent assassinés en voulant leur porter secours.
Cette affaire déclencha une grande rafle dirigée par la 13e brigade
régionale de sûreté de Rennes conduite par les inspecteurs Le Chanu et Lanoe.
Le vendredi 28 janvier 1944, à partir de renseignements obtenus, les forces
de police se rendirent dans un café en bordure de la forêt de Conveau à
proximité de Motreff. À l'arrivée de la voiture de police, sept à huit
hommes sortirent de l'établissement. L'un d'eux fut arrêté sur place, les
autres se dispersèrent dans la forêt. Lors de la course-poursuite engagée,
les fugitifs se protégèrent en faisant usage de leurs armes. Finalement,
deux d'entre eux furent arrêtés dont Yves Manach qui fut inculpé de vol à
main armée et du double meurtre perpétré le 21 janvier 1944. Ces événements
renforcèrent la répression de la police de Vichy qui procéda à l'arrestation
de quatorze résistants dont sept ardoisiers de la région qui furent
déportés. Jean Le Jeune, responsable FTP, prit des dispositions pour que la
population connaisse la désapprobation officielle des FTP par rapport aux
actes perpétrés par le groupe. Yves Manach fut condamné à la peine de mort par la cour martiale de
Rennes et fusillé le 12 mars 1944 au camp de La Maltière en
Saint-Jacques-de-la-Lande, ainsi que Jean Le Floch originaire de Plévin
(Côtes-du-Nord, Côtes-d'Armor) et Yves Le Page originaire de Loqueffret
(Finistère). Le nom dYves Manach ne figure sur aucun lieu de mémoire. SOURCES : Arch. dép. Côtes-d'Armor, 68J4, mémoire de Gilbert Quéméner,
élève-maître à l'École normale d'instituteurs de Saint-Brieuc,
1043W2,1043W21. - Jean Le Jeune, Itinéraire d'un ouvrier breton,
Saint-Brieuc, 2002. - Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les
décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944)», Les Cahiers de la Résistance
populaire dans les Côtes-du-Nord, n° 12,2011.
Alain Prigent, Serge Tilly
MARCHAND Joseph. Fusillé en 1942 à Pléchatel. Membre des Corps Francs Vengeance de Bretagne-Sud. Papiers le concernant déposés à la BDIC de Nanterre. MARTIN Albert. Fusillé le 30 décembre 1942 à La-Maltière à 37 ans. Albert Martin est né le 18 mars 1905 à Paris (15e arrondissement). Fils de cheminot, il travaille aussi aux ateliers de la SNCF à Rennes. Il est ajusteur à l’atelier de vernissage. En 1942, il est marié avec Yvonne Le Bitous et a un fils. Il est le beau-frère d’Yves Le Bitous qui sera fusillé en même temps que lui. Alors que la France est occupée en 1940, il milite au Parti Communiste qui est interdit depuis septembre 1939. Il est également responsable du Secours Rouge qui a pour mission de collecter des vêtements et des vivres pour les gens qui sont dans la misère comme les Républicains espagnols qui ont émigré dans notre pays pour échapper au dictateur Franco. Il en profite pour envoyer des vivres aux Résistants qui sont emprisonnés. Début 1941, Albert Martin se rapproche du mouvement de Résistance, le Front National, où agissent beaucoup de cheminots pour lutter contre les occupants. Il commence par diffuser des tracts anti allemands puis il participe à plusieurs reprises à la récupération et au transport d’explosifs de Saint-Pierre-de-Plesguen à Rennes ainsi qu’au camouflage d’armes et de matériel de guerre. Mais Albert Martin est dénoncé. Il est arrêté par la SIPO-SD le 29 septembre 1942 sur son lieu de travail avec 5 autres cheminots. (René NOBILET, Georges RIANDIERE, Pierre L'HOTELLIER, Victor FORTIN) Ils sont enfermés à la prison Jacques Cartier de Rennes utilisée par la Wehrmacht pour y enfermer tous les hommes et les femmes qui luttent contre leur présence sur notre territoire. Dans cette prison, un bâtiment est réservé pour les femmes arrêtées en Bretagne. Les femmes jugées et condamnées à de lourdes peines dans toute la France sont enfermées à la prison centrale des femmes derrière la gare de Rennes. En décembre 1942, 30 Français (28 hommes et 2 femmes) passent en jugement au Palais de Justice de Rennes. 25 d’entre eux sont condamnés à mort le 22 décembre 1942. Albert Martin et Yves Le Bitous en font partie. Le 30 décembre 1942, ces 25 Patriotes français sont conduits au stand de tir de La Maltière et fusillés. Ils sont enterrés sommairement au cimetière de Saint-Jacques. En janvier 1945, une grande cérémonie au Palais de Justice de Rennes est organisée en l’honneur de ces Résistants français. Albert Martin et Yves Le Bitous sont enterrés ensemble au Carré des Fusillés du cimetière de l’Est. Par délibération du Conseil municipal du 16 octobre 1957, une rue de la ville porte son nom, dans le quartier Gare-sud. Renée Thouanel-Drouillas
Sources: ADIV 6ETP2/63 - Mémoire de granit p103. Biographie rédigée par Nathalie Bidan. Livre « Les Fusillés, 1940-1944 ». MARTIN Yves, Né le 9 mai 1923 à Senven-Léhart (22), fusillé le 30 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; sacristain. Son père, Jean François Martin, sacristain né le 28 avril 1901 à Seven-Léhart, épousa Marie François Lozach ménagère, née le 2 février 1898 à Kerpert (22) Arrêté lors de la rafle du 16 et 17 mai 1944 à Maël-Pestivien par les Allemands aidés par des miliciens autonomistes bretons. Le village était tout acquis à la Résistance. Cette rafle qui entrait dans le cadre d’une vaste opération de police avait pour but la recherche et la destruction des maquis fortement installés dans le sud-ouest des Côtes-du-Nord. Les opérations furent dirigées par Rudolph Kiekaffer, membre de la SS depuis 1933, chef de la sûreté allemande de Saint-Brieuc, celui-là même qui dirigea la rafle de Callac-de-Bretagne le 9 avril 1944.
De nombreuses habitations furent perquisitionnées et pillées, les
familles menacées par les miliciens.
Yves Martin
avait vingt et un ans.
Le nom d’Yves Martin figure sur la plaque du camp de La Maltière en
Saint-Jacques-de-la-Lande et une plaque à l’école publique de
Maël-Pestivien rappelle le souvenir de cette rafle. Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 165J3, 2W36, 1176W1. – Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards, Éd. Ouest France, 2010. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – État civil, Seven-Léhart. Le Maitron-en-ligne Memoresist Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly
Son père, Célestin, Achille Moizan, né en 1881 et domicilié au Carpont en Ploufragan, était cheminot au dépôt de Saint-Brieuc. Sa mère Joséphine, Louise, Marie Tual, ménagère, naquit en 1886. Marcel Moizan, célibataire, travaillait comme manœuvre à Guingamp. Il adhéra à la cellule de Guingamp du PCF en 1938 animée par Alexis Quilgars et Pierre Belloeil qui furent candidats aux élections municipales partielles de 1939. Il vendit l’Humanité sur la place publique lors des conflits qui secouèrent les usines Tanvez en 1937 et 1938. Démobilisé le 28 août 1940, il entra dans l’Organisation spéciale (OS) dès le printemps 1942. Il était en contact avec Marie Follézou et Yves Offret, responsables du PCF clandestin à Guingamp. Sous la responsabilité de Prosper Jeannic, un des dirigeants des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.) du secteur, « Face bestiale », son pseudonyme, participa aux attentats à Guingamp contre l’occupant. Le 2 décembre 1942 il déposa une bombe devant la Soldatheim. Le 3 janvier 1943 il fit partie du groupe qui tenta, sans succès – les explosifs restant inertes – de plastiquer la voie Paris Brest à la sortie de Guingamp. Le 3 février 1943 avec Prosper Jeannic et Yves Offret, ils déposèrent une bombe contre le garage Lézoray qui servait de dortoir aux troupes d’occupations. Le 25 mars 1943, il faisait le guet lorsqu’un restaurant qui accueillait les troupes d’occupation fut visé, mais l’engin n’explosa pas. Après la traîtrise de Léon Renard, responsable du PCF clandestin, il fut arrêté le 6 août 1943 à Guingamp, place du Champ au Roy, par le Service de police anticommuniste (SPAC) dans le cadre d’une très vaste opération de démantèlement de l’organisation clandestine du PCF dans les Côtes-du-Nord. 50 militants dont 17 femmes furent ainsi arrêtés puis déportés. Le 7 juin 1944, Marcel Moizan fut condamné à la peine de mort par un tribunal allemand et fusillé le lendemain à la caserne du Colombier à Rennes avec 31 autres camarades dont huit Républicains espagnols. Son corps fut inhumé au cimetière de La Chesnaye à Guingamp.
Son nom figure sur le monument
du Colombier à Rennes. Auteur de la fiche: Alain Prigent MOLERO Antonio Sebastian. Né le 19 octobre 1918 à Madrid (Espagne), fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; membre du groupe F.T.P.-MOI de l’UNE (Union nacional espanola).
Domicilié à Rennes, Leoncio Molina Cabre a
été arrêté fin mars 1944 en Ille-et-Vilaine lors d’une vaste opération
de la Sipo-SD qui aboutit à l’arrestation de presque une centaine de
républicains espagnols sur l’ensemble de la Bretagne. Ces arrestations
furent consécutives à la trahison de deux membres du réseau. Résistant
espagnol, Leoncio Molina Cabre était membre de l’UNE. Le groupe de
l’UNE, branche des Francs-tireurs et partisans français-Main-d’œuvre
immigrée (F.T.P.-MOI), lié organiquement au Parti communiste espagnol
clandestin, était placé sous les ordres de Florès Cano et d’Antonio
Barrios Ures, selon un rapport de Louis Pétri. Membre des groupes armés
du réseau « Deportistas », il participa aux attentats contre les cinémas
de Rennes (Royal et Select), l’Hôtel du Commerce et contre des
transformateurs électriques à Nantes et à Rennes. Il fut impliqué
également dans trois déraillements. Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine 1045W50. – DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. (1940-1944), op. cit. – Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés en Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly MOLINA CABRE Leoncio. Né le 17 avril 1915 à Petroga (Espagne). Membre du groupe F.T.P.-MOI de l’UNE (Union nacional espanola).
Domicilié à Rennes, Leoncio Molina Cabre a
été arrêté fin mars 1944 en Ille-et-Vilaine lors d’une vaste opération
de la Sipo-SD qui aboutit à l’arrestation de presque une centaine de
républicains espagnols sur l’ensemble de la Bretagne. Ces arrestations
furent consécutives à la trahison de deux membres du réseau. Résistant
espagnol, Leoncio Molina Cabre était membre de l’UNE. Le groupe de
l’UNE, branche des Francs-tireurs et partisans français-Main-d’œuvre
immigrée (F.T.P.-MOI), lié organiquement au Parti communiste espagnol
clandestin, était placé sous les ordres de Florès Cano et d’Antonio
Barrios Ures, selon un rapport de Louis Pétri. Membre des groupes armés
du réseau « Deportistas », il participa aux attentats contre les cinémas
de Rennes (Royal et Select), l’Hôtel du Commerce et contre des
transformateurs électriques à Nantes et à Rennes. Il fut impliqué
également dans trois déraillements. Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine 1045W50. – DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. (1940-1944), op. cit. – Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés en Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly MONTORI ROMEO Lorenzo. Né le 10 août 1918 à Saragosse (Espagne), fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; menuisier ; membre du groupe F.T.P.-MOI de l’UNE (Union nacional espanola).
Fils de Eugenio Domingo et de Petra
Montori Otal, Lorenzo Montori Romeo, célibataire, a été arrêté le
20 mars 1944 en Ille-et-Vilaine à son domicile lors d’une vaste
opération de la Sipo-SD qui aboutit à l’arrestation de presque une
centaine de républicains espagnols sur l’ensemble de la Bretagne.
Ces arrestations furent consécutives à la trahison de deux membres
du réseau.
Il est arrêté par la Gestapo le 20 mars 1944 à son domicile, 91 bd
Jacques Cartier, à la suite d'une dénonciation. Sources: Arch. Dép. Ille-et-Vilaine 1045W50. - 167 J; - DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. (1940-1944), op. cit. – Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés en Ille-et-Vilaine, Rennes, Éd. Ouest-France, 2005. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. – État civil. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly Jean Paul Louvet (Photos)
Né à Saint-Pierre-de-Plesguen, le 22 novembre 1909 . Il épouse Eugénie Egaux. Artisan carrier au lieu-dit "Le Rouve" , il est père d’un fils né le 19 septembre 1941.
A partir de mars 1941, il s’associe aux
activités de la Résistance, qui commence à s’organiser à Saint-Malo. Les frères Moraux fournissent des quantités importantes d’explosifs aux groupes des F.T.P. de Rennes et Saint-MaIo, les conseillent et les initient à la fabrication de bombes artisanales, destinés à des opérations contre l’occupant et les collaborateurs. Ils participent à la préparation d’attentats à Rennes et Saint-Malo. Il est arrêté le 19 septembre 1942 par la Gestapo à Rennes. Après leur arrestation, les frères Moraux seront internés à la prison Jacques Cartier à Rennes.1
MORAUX
Louis. Fusillé le 30 décembre 1942 à La
Maltière à 40 ans.
Né à Saint-Pierre-de-Plesguen, le 3 avril 1903 . NIETO GRANERO Ramon. Né le 14 novembre 1914 à Oviala (Espagne) ; membre du groupe F.T.P.-MOI de l’UNE (Union nacional espanola) ; fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Domicilié à Port Louis (Morbihan), Ramon
Nieto Granero a été arrêté fin mars 1944 en Ille-et-Vilaine lors d’une
vaste opération du SIPO-SD qui aboutit à l’arrestation de presque une
centaine de républicains espagnols sur l’ensemble de la Bretagne. Ces
arrestations furent consécutives à la trahison de deux membres du
réseau. Sources: Arch. dép. d’Ille-et-Vilaine 1045W50. — DAVCC (Direction des archives des victimes des conflits contemporains), Caen, Liste S1744 (Notes de Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). — Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), L’Atelier, 2005. — Gabrielle Garcia, Isabelle Matas, La mémoire retrouvée des Républicains espagnols. Paroles d’exilés d’Ille-et-Vilaine, Éditions Ouest-France, 2005. — Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), ouvrage collectif, Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly
NOBILET
René.
René NOBILET naît le 16 mai 1910 à Paramé. Il perd sa mère, Anne-Marie Roncier très jeune et son père, Alcide Nobilet, est marin dans la Marine marchande ; il n’est donc pas très présent. C’est donc la fille aînée, Marie, qui élève son petit frère. Quand celle-ci se marie, René a 15 ans et il s’engage comme mousse dans la Marine marchande. Quand il est démobilisé, il rejoint sa sœur et son beau-frère à Paris. Il vit alors une période délicate où il alterne les petits boulots. Enfin, il est recruté comme serrurier à la SNCF et il demande sa mutation pour Rennes, ce qui est accepté. A partir du 27 mars 1939, il travaille aux ateliers SNCF de Rennes et vit avec son épouse, Marie-Louise Lay, au 9 rue Jules Simon à Rennes. En août 1939, il est mobilisé et il rejoint Brest pour embarquer sur un remorqueur, puis un dragueur de mines. Ce dernier est détruit mais René Nobilet s’en sort indemne. Il est démobilisé, il rentre à Rennes et reprend son poste de serrurier à la SNCF. Quand les Allemands envahissent la France, René Nobilet intègre la Résistance qui s’organise à Rennes et à Saint-Malo. Il participe aux actions de l’Organisation Spéciale mise en place par le PCF, puis à celles des FTPF (Francs Tireurs et Partisans Français) : distribution de tracts et de journaux clandestins, vols d’explosifs… En particulier, il fait partie de l’équipe chargée de voler dans les carrières de Saint-Pierre de Plesguen, 60 kg d’explosifs, avec René Hirel et Edouard Hervé, le 18 juillet 1942. A-t-il été victime d’une dénonciation ? Nous ne le savons pas, mais il est arrêté le 29 septembre 1942 à son travail, par le SIPO-SD avec d’autres camarades : (Albert MARTIN, Georges RIANDIERE, Pierre L'HOTELLIER, Victor FORTIN.). Il est incarcéré à la prison Jacques Cartier où il attend son procès qui se déroulera du 15 au 22 décembre 1942, au Palais de Justice de Rennes. René y est jugé pour « actes de franc-tireur, pour constitution de groupes de Résistance et atteinte portée à la machine de guerre ennemie"» et comme 24 autres camarades, il est déclaré coupable et condamné à mort Le 30 décembre 1942, les 25 Patriotes sont conduits au stand de tir de La Maltière à Saint-Jacques de la Lande. Il est fusillé à 9h47. Il a 32 ans. Ces hommes sont sommairement enterrés dans le cimetière de Saint-Jacques de la Lande. En janvier 1945, des obsèques officielles sont organisées à Rennes. Une chapelle ardente est installée dans la salle des Pas Perdus du Palais de Justice, là même où ils ont été condamnés à mort. Il est enterré dans le Carré des Fusillés du Cimetière de l’Est à Rennes. Après sa mort, Marie-Louise reste en contact avec les amis de son mari et, en particulier Louis Pétri, le responsable départemental. Elle héberge des Résistants qui se cachent, ainsi que du matériel. Croix de guerre 1939 avec étoile d'Argent. Sources : Biographie écrite par Nathalie Bidan. Livre des Fusillés. ADIV 167 J. Renée Thouanel-Drouillas NOGRÉ Paul. Né le 13 janvier 1924 à Loc-Envel (22), fusillé le 23 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; sabotier ; résistant au sein des F.T.P.F..
Paul Nogré était le fils d’Yves Nogré,
sabotier, et de Philomène Lirzin. Après le décès de son mari en 1933,
Mme Nogré éleva ses deux filles et ses deux garçons. Elle se remaria en
1938 avec Pierre Augel lui aussi sabotier à Loc-Envel. Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W104, 2W117, 2W236, 1176W1. – DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards, Éd. Ouest France, 2010. – Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – Témoignages de Marie, la sœur de Marcel Le Guillermic ; René Nogré, le frère de Paul Nogré et d’Armand Tilly. Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly OUNES Émile , né à une date et lieu inconnus, fusillé le 23 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande
Émile Ounes fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 748
de Rennes (Ille-et-Vilaine) le 22 juin 1944 et fusillé le lendemain à
Saint-Jacques-de-la-Lande.
Source: DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). Le Maitron PAGE Yves, né le 25 juillet 1922 à Loqueffret (Finistère). Soldat du bataillon René Caro- compagnie Corse, fils de François Louis et Louise Morvan, fusillé par les Allemands le 12 mars 1944 à Saint-Jacques. Non identifié dans le Maitron.
Contremaître dans une savonnerie à Nantes, marié,
Maurice Peigné se réfugia en Bretagne. Il demeurait à Loc-Envel (22)
chez sa mère qui vivait de l’élevage de deux ou trois vaches. Son
nom figure sur la plaque du camp de La Maltière en
Saint-Jacques-de-la-Lande, sur le monument cantonal de Saint-Paul
en Louargatet sur le m
Sources: Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W104, 2W117, 2W236, 1176W1. –
Louis Pichouron,Mémoire
d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969.
– Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans
les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les
Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 10, 2004 et no 11, 2005. – Témoignages de Marie, sœur de Marcel
Le Guillermic, et de René, frère de Paul Nogré.
Le Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche:
Alain Prigent, Serge Tilly
Jean Perquis était le fils d’Élie Perquis,
marin né en 1885, et de Justine Lary, cuisinière, née en 1880.
Citation à titre posthume: "Homme
sûr et loyal, a toujours lutté contre l'ennemi, a participé à de nombreux
coups de main et à la libération de deux patriotes à la prison de Dinan. Est
mort en brave le 31 mai 1944 après bien des souffrances".
Sources: ADIV 43W 50-51. - Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W159,
1140W84. – « Épopées glorieuses de la Résistance dans les
Côtes-du-Nord », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 2
(1995). – Louis Pétri, Les
hommes du Maquis, Le
Patriote de l’Ouest, 1945. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés
et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12,
2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord
(1940-1944), Les lieux de mémoire », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10,
2004 et no 11, 2005. – État civil, Dinan.
Le Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly, Jean Paul louvet
PIAN
alias LECUYER Georges, Pierre. Né à La Richardais le 10 août 1925
(Ille-et-Vilaine), fusillé le 30 juin 1944 au camp militaire de La
Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; marin
pêcheur ; résistant, membre des F.T.P.F..
Cadet d’une famille de onze enfants, Georges
Pian, dit Pierre
Georges, était le fils d’un ouvrier plombier-chauffagiste à la
coopérative « La Sanitaire Dinardaise ». Contre l’avis de ses parents,
Georges Pian interrompit ses études à l’issue de la classe de 5e.
Arrêté dans la cour de l’école d’une
commune du canton de Bécherel (Ille-et-Vilaine) par une unité de la
Wehrmacht, il fut emmené à la prison Jacques-Cartier à Rennes.
Citation à l’ordre de la division n° 157 à titre posthume
"Entré dans la résistance en 1943, diffuse
tracts et journaux clandestins. Confectionne fausses cartes d’identités,
entrepose à son domicile armes et munitions. Rejoint le maquis de
Saint-Ganton. Participe à plusieurs récupérations d’armes et matériel de
guerre. Arrêté à Bécherel en juin 1944 il est torturé et fusillé à
Saint-Jacques-de-la-Lande. Jeune sous-officier plein d’allant remarquable
entraîneur d’hommes. A fait preuve jusque dans la mort d’un courage
admirable ». Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre
avec étoile d’argent."
Sources: DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S1744
(Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les
fusillés (1940-1944), op.
cit. – Renée Thouanel
(sous la dir.), La
Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012.
- Mémoire de granit p 178
–
Le Maitron-en-ligne.
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly, Jean Paul Louvet
PONTET
Robert. Fusillé le 30 juin 1944 à La
Maltière.
Né à le 10 mai 1923 à Quennedy (Canada). Nom de
guerre : BOB
En mai 1944, il est nommé chef de section aux
opérations pour le secteur de Goven.
Le 25 mai 1944, il tombe sur un guet-apens, rue
St-Malo à Rennes., au cours duquel il est blessé et arrêté par la Gestapo et
la Milice.
Torturé, il est condamné à mort par le Tribunal
militaire allemand le 29 juin et fusillé le 30 juin 1944 à La-Maltière. ADIV
167 J.
Issu d’une famille aisée — son père était cadre
à la Société des Huiles Lesieur — Maurice PRESTAUT est né le 22 juin 1921 à
Rueil-Malmaison dans la Seine-et-Oise,
Officier marinier, il se trouve à Dakar lors des
malheureux événements de septembre 1940 il est blessé à Toulon au moment du
sabordage de la flotte française et interné par le Gouvernement de Vichy le
il novembre 1942.
Connu sous les pseudonymes de Thermidor,
puis
Lebras (ou Le Braz) ; Lafforgue et plus couramment de Patro, Maurice Prestaut
est, après sa libération, chargé par Philippe Vianney (lndomitus)(1)
d’organiser le Mouvement Défense de la France en Bretagne.
Nommé Délégué régional, il œuvre pour réaliser
l’unification de la Résistance non communiste, Il occupe le bureau de
l'assistance médicale scolaire de la ville de Rennes Mme Martin
(Pierrette dans la Résistance).
Il crée, dans toute la Bretagne, des réseaux de
renseignements et de liaison et notamment dans les secteurs de Rennes, de
Saint-Brieuc et du nord Finistère.
Patro a recruté un jeune agent de liaison de 17
ans qui a donné le réseau.
Incarcéré à la prison Jacques Cartier, il
parvient à garder le silence sur les activités de son réseau malgré
d’odieuses tortures, ce qui permet à ses camarades de poursuivre le travail
entrepris jusqu’à la Libération.
Maurice Prestaut a été fusillé le 8 juin 1944.
Son cadavre sera retrouvé et reconnu par Pierrette parmi les cadavres du
Colombier, puis par M. Prestaut père. Son nom figure sur la stèle élevée
place du Maréchal Juin, à la mémoire des Français et Espagnols exécutés le
même jour.
Il est titulaire, à titre posthume, de la
Médaille Coloniale, de la Croix de la Libération et d’une citation portant
attribution de la Croix de Guerre.
(1) Philippe Vianney est l’un des créateurs de
Mouvement Défense de la France.1
Une rue porte son nom dans le quartier de Cleunay—, perpendiculaire à la rue
Champion de Cicé et au boulevard de Cleunay.
Source: Mémoire de guerre.
Né le 20 mai 1911 à Nazelles (37). Fils d'un charpentier, il adhère au Parti
Communiste dès 1933 et mis hors la loi en septembre 1939. Il est
serrurier aux ateliers de la SNCF, où il sera affecté spécial en septembre
1939. Il demeure rue Rapatel avec son épouse et ses trois enfants.
Victime d’une dénonciation, il est arrêté par la
Police Judiciaire de Rennes le 29 septembre 1942, sur le lieu de son
travail, avec cinq autres cheminots. (René NOBILET,
Albert
MARTIN., Pierre L'HOTELLIER,
Victor FORTIN..).
Condamné à mort il est fusillé le
30 décembre 1942 à La Maltière
A titre posthume, il est titulaire des
titres suivants:
Chevalier de la Légion d'Honneur
SALOMON
René Ernest Victor. Alias CORENTIN,
né à Paris XVIII° le 7 décembre 1921 à Paris. Ingénieur E.E.E.I.P. Agent P2
depuis le 1er octobre 1942. Membre des Corps Francs Vengeance du Finistère.
Arrêté le 26 février 1944 par la Felgendarmerie à Ploërmel, incarcéré à
Ploërmel, Vannes, Quiberon et Rennes. Fusillé le 30 juin 1944 à La
Maltière. Homologué sous-lieutenant à titre posthume. Papiers le concernant
déposés à la BDIC de Nanterre.
Source: AC 31 P 535 234.
Yves Simon était le fils de Jean-Marie
Simon, cultivateur, et de Marie, Perrine Cadoudal, ménagère. Le 14 mai
1944, Yves Simon fut arrêté à Carhaix (Finistère).
Le 7 juin 1944, il
fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes et fusillé le lendemain à la caserne du Colombier à
Rennes, avec trente et un autres camarades, dont huit Républicains
espagnols. Yves Simon avait vingt-trois ans.
Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Serge Tilly
20 ans, né
le 15 avril 1924
à Bobital 22, fils de Alexis et Ernestine
Marmion
Il est arrêté, rue de Brest à Dinan, le 6 mai
1944 par les Allemands. Il se trouvait ce jour là de passage dans cette
ville. Il a été arrêté en même temps que son camarade Hippolyte Thomas de
Bobital. Détenu pendant 8 jours à la Feldgendarmerie puis à la caserne
Duguesclin, il a été transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes. Il a
été condamné le 30 mai 1944, par un Conseil de guerre allemand, puis fusillé
à Saint-Jacques-de-la-Lande le lendemain matin.
Avant son arrestation, il avait participé à
l'attaque de prison de Dinan et à
celle de Vitré.
Citation posthume commune
(avec Lafranche Francis) " Les deux benjamins du groupe, vingt
ans, ont malgré leur jeune âge pris part à de nombreux coups de main, ont
attaqué l'ennemi partout et à chaque fois qu'ils ont pu, ont participé à de
nombreux sabotages, voies ferrées et pylônes etc... A la libération de deux
patriotes à la prison de Dinan et de quarante détenus politiques à la prison
de vitré, ont été arrêtés au moment où ils prenaient des plans pour
tenter de libérer leur chef Hesry et Maillard. Sont morts en héros à Rennes
le 31 mai 1944, après avoir subi les tortures nazies."
TOANEN Robert,
Léon, Marie alias Joseph, le Cycliste.
Né le 29 septembre 1904 à
Pleumeur-Gautier (22), fusillé le 8 juin 1944 à Rennes
(Ille-et-Vilaine) ; marin de commerce ; militant communiste ;
résistant responsable de l’Organisation spéciale (OS). Le père de Robert Toanen, Yves, Marie Toanen,
cultivateur, épousa Fanny, Marie Cardinal, ménagère. Robert Toanen
obtint son certificat d’études. Célibataire, il naviguait comme
marin de commerce. Il adhéra au Parti communiste en 1938. La même
année, il embarqua successivement sur les cargos Le
Ailen-Turk puis Le
Saint-Malo, qui transportaient du matériel pour les républicains
espagnols pour le compte de la compagnie France-Navigation. Arrivé à
Glasgow (Grande-Bretagne) le 28 août 1939, à la déclaration de la
guerre, le cargo Le
Saint-Malo fut
affecté avec un nouvel équipage à la Compagnie générale
transatlantique. Robert Toanen fut rapatrié, avec ses camarades, à
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), puis au Havre (Seine-Inférieure,
Seine-Maritime). En octobre 1939, il travailla pour la compagnie
Shell comme matelot sur un bateau-citerne qui faisait le transit
entre Le Havre, Rouen et Paris. Mobilisé en décembre 1939, il fut
affecté au dépôt des équipages de la flotte à Brest (Finistère) sur
le croiseur Le
Strasbourg, puis sur un autre croiseur, Le Dunkerque.
Le 4 février 1940, il reprit sa place à la compagnie Shell comme
affecté spécial. Son bateau se trouvait à l’écluse de Corbeil
(Seine-et-Oise, Essonne) lors de l’arrivée des Allemands. Il prit la
fuite à vélo vers Bordeaux (Gironde) puis regagna la Bretagne, à
Lézardrieux (22) chez sa sœur, Mme Libouban. Il devint alors ouvrier
agricole. En mai 1942, il rencontra à Plouguiel Louis Pichouron,
qu’il avait connu sur Le
Saint-Malo et qui
était en train de remettre en place le Parti communiste clandestin
dans l’ouest du département. Robert Toanen entra dans l’organisation
clandestine, et plus particulièrement dans l’OS, la branche
militaire du parti. Il eut des contacts avec Marcel Brégeon,
responsable du Parti communiste clandestin dans les Côtes-du-Nord,
qui lui remit des explosifs en lui demandant de passer à l’action le
plus tôt possible.
Sources: DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). –
Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 1043W32, activité du PCF (1940-1944). –
Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la cour de justice de
Rennes, Procès Léon Renard, juin 1946. – Louis Pichouron, Mémoire
d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969.
– Alain Prigent, Histoire
des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc,
2000. – Alain Prigent, « La SPAC contre le PCF clandestin », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 6-7, 1998. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les
décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 12, 2011. – Alain Prigent, Serge Tilly, « La bataille du rail », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 8/9, 2000. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les
Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Les
Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord,
no 10, 2004 et no 11, 2005. – L’Aube
Nouvelle. – Ouest-Matin.
– État civil Pleumeur-Gautier.
Le Maitron-en-ligne
Auteurs de la fiche:
François Touboulic était le fils de François
Touboulic, laboureur né en 1871, et de Jeannie Chéritel, ménagère née en
1869. Il épousa Germaine Chéritel le 10 mai 1925 à Plougonver (22).
Ils eurent un fils, Roger, qui naquit le 2 mars 1926 à Plougonver. Le
couple demeurait au bourg de La Chapelle-Neuve. François Touboulic
dirigeait une petite entreprise de transport par autocar et son épouse
tenait une petite épicerie.
Sources: DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W104, 2W117, 2W236, 1176W1. – Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards, Éd. Ouest France, 2010. – Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire »,Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10 (2004) et no 11 (2005). Le Maitron-en-ligne Auteurs de la fiche: Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly. UCRANGERAI Jean. Date et lieu de naissance inconnus, fusillé le 30 juin 1944 vraisemblablement à Rennes. Nous savons très peu de choses sur ce condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes le 29 juin 1944. Il a été fusillé le lendemain, vraisemblablement à Rennes. Source: DAVCC Caen, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty) Le Maitron
Fils de François Vaillant, employé aux chemins de fer de l’État, et de Marie-Louise Beuzen, sans profession, Joseph est comptable à Rennes et il suit des cours aux Beaux-Arts car il a des dons d’artiste. Il y rencontre celle qui deviendra son épouse, Paulette Ledélis. Ensemble, ils ont une fille, Josette, qui, plus tard, fera une carrière dans le cinéma et la littérature sous le nom de « Greta Vaillant ». Membre du Parti Communiste, Joseph Vaillant est un des responsables politiques du « Comité de lutte pour l’indépendance de la France ». Il est membre de l’Organisation Spéciale, puis du Front National de Lutte pour la libération de la France A partir de novembre 1941, il est aussi membre du réseau de Résistance « Overcloud » dépendant du B.C.R.A.. Ce réseau est attaché au SOE-RF (Special Operation Executive), service secret britannique chargé de se mettre en lien avec les réseaux de Résistance en France, en particulier gaullistes.Son action a véritablement commencé dès le mois de juin 1940, c’est-à-dire dès que notre région a été envahie par les Nazis. Après la défaite de l’armée française en mai 1940, les soldats qui rentraient chez eux abandonnaient leurs armes et ceux qui ne voulaient pas que ces armes tombent entre les mains des Allemands, les ramassaient et les cachaient. C’est ce que fait Joseph Vaillant à Vern-sur-Seiche. Grâce à elles, il crée un groupe d’hommes décidés à agir et il tue un Allemand dans les environs de Fouillard. Pendant l’automne 1940, il récupère d’autres armes à Betton et il crée un autre groupe de patriotes, après avoir pris contact avec des cheminots. A l’automne 1941, il organise et participe à des attentats contre les locaux de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchévisme et contre ceux du Rassemblement National Populaire (deux mouvements liés aux nazis et qui font la chasse aux Résistants). Il sabote aussi des lignes téléphoniques allemandes. Le 22 septembre 1942, Joseph Vaillant est arrêté par les Allemands, lors d’une grande vague d’arrestation. Il est incarcéré, torturé puis jugé, lors du fameux procès des 30 patriotes (28 hommes et 2 femmes), par le Tribunal allemand FK748 qui siège au Palais de Justice à Rennes du 15 au 22 décembre 1942. L’Ouest-Eclair du 26 et 27 décembre 1942 titre : « 25 terroristes condamnés à mort par le Tribunal militaire allemand de Rennes ». Le Président du Tribunal justifie ainsi sa sentence : « Les peines qui sont prononcées serviront à la population française puisqu’elles éviteront à l’avenir de nouveaux attentats… Le tribunal est certain qu’il trouvera la compréhension chez les Français raisonnables ». Le 30 décembre 1942, les condamnés sont conduits au stand de tir de La Maltière à Saint-Jacques de la Lande. Les gens qui habitent sur le parcours les entendent chanter La Marseillaise et le Chant du Départ. Ils sont aussi très étonnés de voir, un moment après, deux femmes qui roulent à vélo le plus vite qu’elles le peuvent, en direction de Saint-Jacques. Il s’agit de Madame Vaillant et de Madame Hirel. Elles ont appris à la prison que leurs maris étaient partis pour être fusillés. Elles réussissent à trouver le stand de tir et à se cacher, mais elles arrivent trop tard pour les voir vivants. Joseph Vaillant est fusillé à 10h02, ce 30 décembre 1942. Il a 21 ans.
À titre posthume Joseph Vailland est
titulaire:
Sources: DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty).
Mémoire de granit p 146 - Fonds Pétri 167 J –
État civil.
Le Maitron-en-ligne.
Souvenirs personnels et témoignages.
Auteurs de la fiche:
VONHOEVEN Albert. Fusillé le 30 juin 1944 à La Maltière Né à Plougasnou ?. Résistant de Primel-Trégastel en Plougasnou dans le Finistère, arrêtés à cause d'un autonomiste breton Hervé BOTROS (jugé, condamné à mort et exécuté à Quimper le 21 septembre 1945), affreusement torturés par Hervé BOTROS et la Gestapo. |
Sources: 2-La mémoire retrouvée des Républicains espagnols-Gabrielle Garcia et Isabelle Matas Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire, dans les Côtes-du-Nord (Etude réalisée par Serge TILLY) |