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Le dernier convoi de Rennes  dit "train de Langeais"
Le mitraillage du convoi par l'aviation anglaise à Langeais

les 6 et 7 août 1944

      Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur ce convoi de déportés  

Pour m'écrire 35memoiredeguerre@gmail.com



Autres témoignages sur le mitraillage de Langeais

 

Le convoi s'arrête le 6 août en gare de Langeais, les voies étant détruites sur environ 100 m, par un mitraillage d'un train de munitions entre Langeais et Cinq-Mars-la-Pile au hameau de la Roche.

 Il fait très chaud, les habitants veulent apporter de l'eau et des fruits aux prisonniers. Des bouteilles de vin blanc sont données aux soldats allemands qui assurent la garde du convoi, ils acceptent d'entrouvrir les portes de plusieurs wagons.

A 18h30, six avions alliés P38 surviennent à basse altitude et mitraillent le train à deux reprises. Des prisonniers sont tués et beaucoup sont blessés. Profitant de la pagaille, un grand nombre tentent de s'enfuir. Les habitants et le personnel de la Croix-Rouge évacuent les blessés, et aussi de faux blessés, vers la ville. Ils vont être soignés, cachés ; certains vont s'enfuir dans les bois au nord de Langeais, d'autres pourront gagner un maquis au sud de la Loire, avec de grands risques, car les Allemands se sont mis à tirer sur les fuyards : une quarantaine de personnes arrivent à faire évader plus de 300 prisonniers ; on peut citer Messieurs Maillère, Nicier, Martial Boisseau, qui deviendra maire de Langeais à la Libération, Serge Boisseau, les docteurs Boucher et Grognard, Mademoiselle Siegfried, ancienne propriétaire du château et responsable de la Croix-Rouge, ainsi que de nombreux autres participants. (Source: AERI-RESISTANCE CD sur l'Indre-et-Loire)

 

 

Témoignage de M. Boisseau, Maire de Langeais de 1944 à 1953.
"Ce train transportait environ 1.500 personnes (déportés de la Résistance et prisonniers de guerre anglais, américains et français) capturés par les Allemands en Normandie.
La chaleur était torride et les occupants enfermés et entassés dans les wagons souffraient de la soif ce dont se rendirent compte les premiers arrivants de la population langeaisienne. Peu de temps après, la population arriva en masse avec des fruits, de l'eau, du vin et des vivres. Les Allemands s'opposèrent d'abord à la distribution mais finirent par l'autoriser en raison peut-être du nombre de plus en plus nombreux des habitants présents le long du train.
Celui-ci était camouflé sous des branchages et surveillé par des sentinelles, une pièce de D.C.A. était en évidence afin sans doute d'assurer sa protection. Il avait ainsi l'apparence d'un convoi de troupes alors qu'il aurait dû circuler sous la protection de la Croix Rouge.

Ce train était dans l'impossibilité de dépasser Langeais, le pont ferroviaire de Cinq-Mars-la-Pile ayant été coupé à la suite d'un bombardement de l'aviation alliée.
C'est aux environs de 20 heures que les avions anglo-américains repérèrent le convoi et le mitraillèrent. Il y eut des victimes parmi les prisonniers de guerre et les déportés mais toutes ne le furent pas par l'aviation alliée. Profitant du désarroi provoqué par le mitraillage, de nombreux militaires et déportés s'évadèrent, aussitôt les sentinelles ouvrirent le feu en se lançant à la poursuite des fugitifs. Beaucoup d'autres furent blessés et quelques-uns uns mortellement.
Le lendemain, 7 août, vers 15 heures nouveau mitraillage : 10 blessés, 2 nouveaux morts.
Ces deux journées firent 70 blessés et 19 morts parmi les soldats alliés et les résistants et 4 parmi les Allemands .
Les blessés furent transportés dans des chais de Madame Antier transformés en poste de secours. Ils furent soignés par le corps médical et pharmaceutique local aidés des médecins déportés du train : M. Lucas et M. Le Duc et des pharmaciens également déportés : Allanic  et Lemonnier. La section locale de la Croix Rouge et de nombreux habitants secondèrent les médecins et firent œuvre de brancardiers entre la gare et le poste de secours séparés d'environ 800 mètres. Des brancardiers transportaient des fugitifs non blessés pour qu'ils échappent au contrôle des allemands et les faire évader par une porte dérobée du poste de secours."

 

Le convoi est garé sur une voie à proximité de la gare, en bordure d'un chemin vicinal, et non loin de la Loire.

René Dubois:

"Le temps était splendide, chaud et ensoleillé ; la population de Langeais vint nous voir et nous jeter des cigarettes. Malheureusement pour notre wagon de "terroristes", la porte était à peine entrouverte et c'était surtout par les ouvertures grillagées de notre wagon à bestiaux que nous pouvions voir le spectacle et goûter amèrement le contraste entre notre situation et celle de ces gens libres, avec les dames en belles toilettes blanches du dimanche.

"Jean Galteau:
"Les prisonniers étaient enfermés, dans les wagons. Les pauvres malheureux laissaient glisser par les ouvertures une boîte de conserve au bout d'une ficelle pour qu'on leur mette dedans tout ce qui était possible, surtout de l'eau, par cette chaleur qui était insoutenable."

Madeleine Allard 5
"
A Langeais, se situe l'événement le plus dramatique du voyage. Très souvent depuis notre départ, les avions alliés nous avaient survolés; les Allemands avaient mis des feuillages pour camoufler leurs wagons à eux, et nous mouchoirs blancs pour manifester notre présence: nous avions même essayé de confectionner des drapeaux tricolores, mais à Langeais, où nous étions en gare depuis quelques heures, vers 17 heures, un avion bombarda la locomotive. Nous n'avons pas bougé, nous contentant de nous coucher dans notre wagon charitablement refermé par les Allemands. Quelques uns de nos camarades s'enfuirent prises de panique, et aussi beaucoup de noirs tirailleurs prisonniers. Les Allemands tirèrent dans le tas et beaucoup furent tués.

Une de nos camarades de la prison de Rennes, Agnès de la Barre de Nanteuil, fut blessée par un éclat d'obus à la hanche. Cette blessure lui fit perdre beaucoup de sang. Elle aurait été sauvée si la barbarie ou la peur de représailles du lieutenant commandant le convoi, l'avait autorisée à être débarquée et soignée dans un hôpital français. Il l'obligea à suivre le convoi, dans le wagon, où régnait une forte chaleur. La blessure se gangréna et elle mourut à Paray-le-Monial.
Ce fut notre première morte, notre première martyre. Sa sœur qui l'accompagnait, n'eut même pas l'autorisation de l'enterrer et dut continuer son chemin. Après le bombardement en piqué, on nous fit évacuer le train et on nous caserna dans des baraques à l'orée de Langeais. Nous n'avions après ce drame, ni le cœur ni l'envie d'admirer le superbe château et la jolie ville. des habitants compatissants nous regardait passer...

... Après une nuit passée à Langeais pendant laquelle nous avions eu droit aux félicitations et aux encouragements (sous la forme de cigarettes) du lieutenant chef du convoi, on nous rembarqua dans des cars, qui nous amenèrent en gare de Saint-Pierre-des-Corps, le pont de chemin de fer sur la Loire ayant été bombardée et étant inutilisable. Deux de nos camarades s'évadèrent de jour pendant une alerte dans un abri.

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Françoise Elie:
"Arrivées à Langeais, nous avons appris que le train cette fois ne passerait plus, les ponts sur la Loire étant tous coupés, ce qui était vrai, et nous attendions la délivrance parce que nous étions presque deux mille et qu’il était impossible de nous passer en voiture. Mais, voilà une alerte Nous avons déjà mis depuis longtemps des drapeaux blancs, c’est-à-dire nos chemises, des torchons, pour protéger notre train, mais avec horreur nous avons vu sept avions se mettre en rang au-dessus du train et mitrailler les locomotives et les wagons de tête.

Le commandant du train était dans le wagon qui touchait le nôtre et les soldats tiraient sur tous ceux qui descendaient pour se cacher sous les rails. C’était un affolement général. Mes camarades étaient blanches de peur, et moi aussi d’ailleurs."

A l'arrêt en gare de Langeais , c'était le soir du 6 août les prisonniers sont autorisés à descendre sur le ballast prendre l'air par groupe de 5 à 6 . "Les femmes avaient été autorisées à descendre aussi sauf la directrice de l'E.P.S. de Fougères qui ne pouvait plus marcher à cause des coups qu'elle avait reçus."3. Le convoi est alors attaqué en rase-mottes par trois ou quatre avions anglais, des P38 Lightning (à deux queues).

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Le train a été pris en enfilade par deux fois. La locomotive est détruite.  

Mardi 7 août à 10 h: Une nouvelle attaque d'avions anglais

Un grand noir, prisonnier de guerre américain, debout sur le toit d'un wagon agite désespérément et vainement un drap blanc.

HC:

"Habitant à La Chapelle aux Naux, petit village en face de Langeais, ma mère m'a souvent raconté qu'un anglais, prisonnier du train a réussi à monter sur le toit et en faisant de grands gestes avec sa chemise, un Spitfire qui piquait est alors reparti, sans mitrailler, ce qui a mis fin au carnage."( Ce témoignage confirme bien le fait précédent)  
Les évasions

Plus de 300  déportés réussirent à s'évader selon certains témoignages. A ce jour, 91 ont été identifiés. (Liste)

Hubert Crevic

"Au cours du mitraillage, nos gardiens ayant quitté leur poste pour chercher des abris, je saute de mon wagon avec un camarade Pierre Héger, et nous nous enfuyons dans des directions légèrement différentes. Héger réussit à s'échapper mais moi, en traversant des broussailles je tombe nez à nez avec un Allemand qui s'était posté à cet endroit à l'abri du bombardement et qui me tient en respect avec son fusil braqué sur moi.
Le lendemain matin 7 août, conduit avec cinq autres déportés, dans la cave Antier, où étaient déposés les corps des tués la veille lors de l'attaque, afin de procéder à leur identification, je réussis à m'évader de cette cave grâce à des indications précises données par un membre de la Croix Rouge à qui j'avais pu murmurer que j'appartenais aux Forces Françaises Libres. (Par la suite, j'ai appris qu'il s'agissait de M. Firly, beau-père du Docteur Boucher, exerçant à Langeais).
J'ai pu sortir de cette cave et tromper la vigilance des Allemands grâce à une porte dérobée donnant accès à un escalier qui débouchait, à l'air libre, sur un champ .planté de vignes. En me guidant sur une éolienne, j'ai rencontré, à proximité d'une ferme un jeune homme, Emmanuel Robles, qui a accepté, sur mon ordre, de me guider 'vers un lieu sûr, à travers bois, en me précédant à une certaine distance. Je lui avais donné l'assurance formelle, qu'en aucun cas, je ne reconnaîtrais qu'il me servait de guide."

: Partie gauche de la cave RC où ont été déposés les morts de l’attaque du train

(Cliché Pierre  Hebras-Leclerc)

Partie droite de la cave où furent soignés de nombreux déportés du train avec la pompe qui a servi à leur donner à boire

(Cliché Pierre HEBRAS-LECLERC)

Escalier vers la liberté

(Cliché Pierre Hebras-Leclerc)

 

Porte de l’espoir

(Cliché Pierre Hebras-Leclerc)

Porte de l’espoir sortie sur le toit et partie droite chemin de la liberté

(Cliché Pierre Hebras-Leclerc)

Parmi les prisonniers qui s'évadent lors du mitraillage du train, 8 étaient originaires de Guignen se sont évadés : Jean-Baptiste Cloteaux, Gervais Cloteaux, Eugène Monnier, Pierre Pavoine, Jean Lebec, Francis Essirart,Fernand Bourlet et Auguste Cloteaux.(La rafle de Guignen)

Quelques prisonniers s'échappent en traversant la Loire à la nage.

Marcel Mahoudo: (témoignage)

"Nous sommes à Langeais.

Impossible d’aller plus loin : le pont de la Loire a sauté. Et l’on reste sur place, toute la journée, jusqu’à 17 heures, avec un quart d’eau pour toute pitance si la population ne suppléait un peu la carence de nos gardiens.

Soudain, un bruit d’avions. Les Boches, qui nous gardent dans les wagons, reçoivent l’ordre de se mettre à l’abri et nous enferment. Au premier mitraillage, je me lève et m’aperçois que la porte n’est pas complètement fermée. Plusieurs camarades et moi réussissons à nous évader.

La Loire est là, à 300 mètres. Je m’y plonge jusqu’au cou, car les gardiens sont en chasse, au cours de laquelle quarante sept camarades sont tués. Vers trois heures du matin, profitant d’un calme du secteur, je repère une ferme où l’on m’accueille parfaitement et où je retrouve plusieurs compagnons dont un Anglais. Par crainte de représailles, les gens nous cachent dans une île de la Loire pendant huit jours. Matin et soir, il viennent assurer notre subsistance. "

 

René Mallet: Un soldat allemand âgé l'invite d'un léger signe de la main à s'échapper. Il descend la levée de la Loire et traverse le fleuve.

"Le raid terminé, ils font descendre les prisonnières. La voie est coupée. On les emmène hors de la gare, sur une hauteur, dans les baraquements de l'Organisation Todt. Yvonne Kervarec aperçoit une nouvelle fois Lili Marec."

Karl l'Alsacien, donne ce conseil aux femmes qui étaient sous sa surveillance:" Essayez de tenir le plus longtemps possible et l'on vous abandonnera ici."4

Françoise Elie:
"De notre wagon, nous regardions passer les brancardiers avec les morts et les blessés, et quelle inquiétude nous avions car, presque toutes, avaient de la famille ou des amis, et pas moyen de les reconnaître, ni d’avoir un renseignement.

Les habitants de Langeais essayaient de nous approcher ; l’un d’eux avait bien risqué de continuer le voyage avec nous pour n avoir pas obéi assez vite. Il avait reçu plusieurs coups de poing sans pouvoir y répondre. Ils avaient l’air bien malheureux de nous voir là, en danger de tous côtés.

Quand le calme fut à peu près rétabli, le commandant du train vint spécialement aux trois wagons de femmes, dont je faisais partie, et nous félicita de notre vaillance en nous offrant à chacune une cigarette. Notre premier mouvement fut de refuser, mais nos camarades hommes en profitèrent par la suite, quand nous allions aux corvées d’eau. Nous étions bien obligées d’être calmes. Il ne fallait pas songer à sortir, puisque nous étions à la portée des fusils des soldats et nous pouvions contrôler qu'ils tiraient de bon cœur sur ceux qui sortaient. Tout de même, à aucun prix, malgré notre cran, nous ne voulions dormir la nuit dans nos wagons, puisque nous devions rester là pour plusieurs heures peut-être, et les avions pouvaient revenir puisque le train ne pouvait ni avancer ni reculer, les locomotives ayant été touchées.

Madame la Générale Allard, que nous aimions déjà toutes, se fit notre interprète et alla demander au commandant de nous trouver abri dans la campagne, nous préférions en effet dormir au dehors. Il était heureux de n’avoir pas eu d’ennuis avec nous pendant le mitraillage et accepta, à la condition que nous restions en rang et que nous ne fassions aucun geste pour fuir.

C’était notre première marche depuis Rennes, et nous allions respirer sans peur pendant un moment. Nous traversions une rue de Langeais pour aller à une cantine abandonnée où, sans nous donner à manger — mais nous y étions déjà habituées — nous devions nous allonger complètement le sur ciment dans une petite salle. Nous étions environ cent cinquante.

Ce que nous avions eu froid déjà Aussi, le lendemain matin, il y avait des syncopes. Les Allemands aussi avaient faim. Le matériel de la cantine restait. Pour le déjeuner, nous nous contentions de petits biscuits de la Croix-Rouge et du vieux pain sec, mais pour quatre heures les Allemands avaient pris des pommes de terre dans le champ proche. Nous les épluchions au moment où la soupe était cuite, nous recevions l’ordre du départ en voiture réquisitionnée. Les hommes étaient partis à pied pour 28 km allant retrouver la gare de Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours. Nous avions toujours cet espoir de ne plus pouvoir passer et aller plus loin."

Ces deux journées firent 70 blessés et 19 morts parmi les soldats alliés et les résistants. Le lendemain les 19 cercueils ont été entreposés dans une cave.

Parmi les tués, on dénombrera: 9 soldats américains, 3 Anglais, 2 tirailleurs sénégalais et 4 déportés résistants : Jules Guehenneuc de Plehérel, Georges Champaux de Paris.  Gaston Tardiff instituteur au Grand-Fougeray est tué de trois balles de mitrailleuse. Son dernier souffle a été recueilli par Bernard Bougeard de Guipry. Le quatrième n'a pas été identifié et repose dans notre cimetière. Parmi les Allemands gardiens du train : 4 cadavres Il y eut des morts et des blessés.

Les victimes du mitraillage de Langeais

Le soir du 7 août, les Allemands firent partir à pied pour Saint-Pierre-des-Corps les hommes prisonniers en rangs serrés et encadrés de sentinelles. La majorité abandonnant leurs maigres valises et bagages qu'ils confièrent à la population dans l'impossibilité où ils étaient de s'en charger. Les femmes prisonnières avaient été transportées par camion dans la même direction

Plaque commémorative à l'entrée de la mairie de Langeais (façade extérieure):

 

Les déportés et évadés alliés du 6 août 1944, en reconnaissance aux habitants de Langeais, pour leur hospitalité si courageuse

Le Dr Dubois, ancien déporté de ce convoi, maire de La Baule a accueilli, après la guerre, pendant de nombreuses années des enfants Langeaisiens dans la colonie de La-Baule-Escoublac pour remercier la population de l'aide qu'elle avait apportée aux prisonniers et aux évadés.

Article du journal Défense de la France

 

Sources

2

(Source :Témoignage d'Angèle Deplantay: Redon sous l'occupation (Mercredi 29 février 1984 Les informations Le pays)

3

Témoignage de Mlle Jan p157-Livre de René Chesnais. La guerre et la Résistance dans le sud de l'Ille-et-Vilaine -Témoignages

4

Thomas et Legrand - -"39-45 Finistère" - Le Finistère dans la guerre" -Éditions de la Cité ( P 308)

5

   Madeleine Allard "Récit d'une captivité"

              

                                f2gr15.gif (202 octets)  fgr15.gif (168 octets)    fd15.gif (168 octets)   Le convoi au départ de Saint-Pierre-des-Corps

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11/02/2019

 

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