Ed:02/01/2024
Pour enrichir
la mémoire du passé, je recherche tout témoignage sur les prisonniers de guerre
et sur des faits de Résistance en Bretagne avec documents
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Introduction Ils s’appellent Joseph, René, Huguette, Jules, Roger, Thérèse, Yvonnick et s’engagent dans la Résistance car, pour eux, résister, c’est refuser la soumission à l’occupant et au nazisme, par patriotisme et par antifascisme. En effet, le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. Le Nord de la France est envahi par l’armée d’Hitler, le 10 mai 1940, celle-ci venant de traverser la Belgique. Pour notre département d’Ille-et-Vilaine, 27800 hommes mobilisés sont faits prisonniers. La plupart restent pendant 5 ans dans les stalags et les oflags en Allemagne. Des réfugiés venant des régions envahies arrivent dans le département. Des convois de charrettes et de familles sont aperçus sur la route de Fougères à Vitré, à la sortie de Combourtillé, au Bon Dieu Rouge : défilés interminables qui suscitent la curiosité des voisins. Du jamais vu: c’est l’exode. Certains cherchent un abri, d’autres envisagent de descendre plus au sud. Le 17 juin 1940, les Allemands entrent à Fougères. Ils arrivent à Rennes, le lendemain, très tôt le matin, venant justement de Saint-Lô et de Fougères. Ce jour du 17 juin, le Maréchal Pétain appelle à cesser le combat. Le lendemain, le général de Gaulle lance son appel à la Résistance, à Londres, sur les ondes de la BBC. Commence alors une occupation au quotidien. On parle, à juste titre, des années noires. D’abord, le premier geste d’occupation est d’avancer de deux heures l’horloge du bureau du maire, pour la mettre à l’heure allemande. Les Allemands s’installent partout ; ils réquisitionnent hôtels, appartements, grandes maisons, écoles pour installer leurs services. La place Gambetta, la rue Jules Ferry, la rue du Tribunal sont les plus visibles par les drapeaux rouges avec croix gammées : Kreiskommandantur (niveau arrondissement) Feldgendarmerie, Stantortkommandantur (poste militaire, niveau ville) sont des services d’occupation allemande d’où proviennent des ordres répercutés dans la presse locale, la Chronique de Fougères, alors maréchaliste. Les discours du Maréchal y sont reproduits en première page, puis ceux de Pierre Laval. Les discours d’Hitler et ses activités y figurent aussi en bonne place. La propagande est systématique. Aussi on voit les Allemands partout en ville. Ils fréquentent les cinémas et ont droit à des séances spéciales le week-end ; les registres de l’Etoile, place Carnot et du Familia, rue de Nantes sont éloquents à ce titre. Il est possible de dresser la liste et la localisation de tous les lieux requis par les Allemands dans la ville. Le Maréchal Pétain signe l’armistice le 22 juin 1940. En clair, aucune action hostile au Reich n’est tolérée. Interdiction est donnée aux forces armées françaises de quitter le territoire français. Interdiction également aux ressortissants français de combattre l’Allemagne et ses alliés. Un étau, un étranglement de plus en plus fort : quelques dates symbolisent cette soumission exigée. Le 3 juillet, début des tickets de rationnement. 11 octobre, recensement des Juifs : 372 sont répertoriés en Ille-et-Vilaine. Quelques Juifs sont repérés à Fougères : M. et Mme Lévy et leurs deux filles, Gaby et Nelly. Commerçants connus et appréciés des Fougerais qui seront arrêtés plus tard et déportés à Auschwitz. 16 novembre : Selon une loi s’appliquant aux communes de plus de 2000 habitants, le maire de Fougères, Henry Rebuffé, est révoqué. 27 novembre : François Ripert est nommé préfet régional. 5 mars 1941 : création d’une place Maréchal Pétain à Fougères (décision du conseil municipal) 11 juin 1941 : message du préfet à tous les maires de département, intitulé « Un vrai Français »
« Comme lui (le Maréchal Pétain), soyons de vrais Français Etre un vrai Français (…) c’est ne pas saper l’autorité du Maréchal en dénigrant l’œuvre de gouvernement. Etre un vrai Français (…) c’et ne pas se livrer à des actes de rébellion. C’est refuser d’entrer en dissidence et d’affaiblir le pays en le divisant. C’est respecter la parole donnée au vainqueur, l’obéissance stricte au Maréchal Pétain est notre seule chance de salut ». Voilà un texte programme destiné à consolider le régime autoritaire du Maréchal Pétain et à prévenir tout risque de révolte. Voilà une propagande qui s’affirme et qui ne fera que s’amplifier au fil des années de la guerre. Une propagande qui s’affiche dans notre hebdomadaire locale.
Les débuts de la Résistance à Fougères Très tôt, des papillons avec drapeaux tricolores et croix de Lorraine vont apparaître sur les murs de la ville. A partir de 1941, les « V » de la Victoire et des croix de Lorraine se répandent un peu partout. Des murs qui disent déjà un refus, une protestation contre l’Allemagne nazie, Vichy et les collaborateurs. Une forme de résistance individuelle.
Le 9 octobre 1941, le
réseau est victime de la trahison du couple Hervé, autonomistes bretons,
domiciliés au 12 rue de la Pinterie, comme nous l'a racontée Kristian
Hamon, lors de sa conférence sur les collaborateurs bretons. 58 suspects
sont arrêtés, 44 relâchés faute de preuves, 14 sont transférés des
prisons françaises aux camps, jugés et condamnés à mort ou à la
déportation. Le 21 septembre 1943, sont décapités à la prison Stadelheim,
de Munich : René Gallais, Louis Richer, du Châtellier, Antoine Perez, du
boulevard de Rennes, Marcel Pitois de la rue de Rillé, François Lebossé,
de la rue de la Pinterie, Raymond Loysance, de Saint-Hilaire-des-Landes,
Jules Rochelle, de Saint-Ouen-des-Alleux, Jules Frémont, de
Saint-Brice-en-Coglès. Louise Pitois, engagée avec son mari Marcel, est
déportée le 18 décembre 1941 avec Huguette Gallais et sa mère Andrée.
Elle meurt le 10 mai 1945 du typhus, son camp venant d'être libéré par
les Anglais. Huguette et sa mère sont libérées par la Croix Rouge du
camp de Mauthausen. Elles ne pèsent pas plus de 28 kg chacune, lors de
leur retour à Paris. Leur retour à Fougères a lieu à Fougères en août
1945. La première cérémonie souvenir a lieu à l’église Saint Léonard, le
9 octobre. Mais le premier mort de la Résistance et de la déportation
est certainement Joseph Brindeau. Jeune homme de 20 ans, sympathique et
généreux, il voulait rejoindre De Gaulle, son rêve n'a pu se réaliser.
Madame Brindeau, sa mère, habitait le bas du boulevard Jean Jaurès et
tenait un café. Joseph Brindeau fut repéré et arrêté par l'agent de police Brunel qu'on retrouvera avec d'autres cas d'arrestations de résistants à Fougères. En Ille-et-Vilaine, Marcel Brossier est le premier fusillé à la Maltière, le 17 septembre 1940; à Fougères, Joseph Brindeau est le premier à mourir des suites de la déportation.
Deux arrestations de résistants, la nuit du 31 mars au 1er avril 1942.
Les activités de sabotages pendant les années 1942 et 1943
Les femmes dans la Résistance
On vient de voir que des familles se sont engagées dans la Résistance. Les femmes vont prendre toute leur part, avec leur tempérament, leur sens de l'autorité et surtout leur courage. Jeanne Boivent et ses filles Jeanne également et Georgette. Un exemple de milieu modeste : les parents sont commerçants de chaussures, rue de la Forêt. Les groupes Pétri et les réfractaires qui veulent échapper au STO y sont hébergés. Les parents seront arrêtés, le 3 février 1944 avec leur fils Georges. Jeanne, la fille, exerce la fonction d'agent de liaison et héberge, à son tour, des FTPF au domicile des parents, rue Brizeux où est entreposé du matériel de sabotage. Sa sœur, Georgette, distribue des tracts et des journaux. A la suite de l'arrestation de ses parents et de son frère, elle rejoint le maquis de Nord-Mayenne en juin 1944, puis devient agent de liaison entre différents groupes de résistants. Elle traversera les lignes ennemies avec, sur son vélo, un poste émetteur. Cet exemple montre le patriotisme de toute une famille et la persévérance des filles, malgré l'arrestation d'une partie de la famille. Le père mourra en déportation, la mère rentrera, minée par le chagrin et le fils écrira ses mémoires lors du retour des camps afin que personne n'oublie.
Elle-même ne se soucie pas du mouvement auquel elle appartient : le Front National avec Thérèse Pierre, puis, à sa disparition, le MLN (Mouvement de Libération Nationale). Elle fabrique de fausses pièces d'identité et donne de l'argent provenant du MLN pour payer le ravitaillement des réfractaires. Le 6 juin 1944, elle est en contact avec un agent du 2è bureau et lui procure une planque momentanée. Cet homme était muni d'un poste émetteur et demanda une bicyclette qu'il enfourcha le 8 juin pour aller à un parachutage. Au mois d'août, Madame Bouffort fut sollicitée par les Américains pour appartenir au CIC, destiné à administrer la ville. A ce titre, elle pouvait circuler et demeurer dans la ville, nul n'y pouvait pénétrer sans son autorisation. C'est une femme d'une trempe extraordinaire et de tels exemples ont beaucoup fait pour que le droit de vote soit accordé aux femmes, au lendemain de la Libération. Celles-ci, on le voit, se sont beaucoup dévouées pour la patrie. Odile Gautry est une femme originale. Née près d'Orléans, elle est très cultivée et affiche des convictions féministes. Elle arrive à Fougères pour enseigner la philosophie à l'Ecole Primaire Supérieure qu'elle dirigera de 1939 à 1940. En juin 1940, elle prend sa retraite, les Allemands qui viennent d'arriver à Fougères réquisitionnent l'école.
La dernière femme, Thérèse Pierre, est devenue une icône de la Résistance. Un roman et un documentaire lui ont été consacrés, ces derniers temps. Elle est chef de réseau et suscite l’admiration, par sa discrétion totale, son sens de l’organisation et de l’autorité et surtout par sa mort héroïque. Dans la mémoire des Fougerais, la Résistance se réduit souvent au groupe Gallais et à Thérèse Pierre. C’est une vision réductrice, car les personnes à graviter autour de Thérèse Pierre sont nombreuses, souvent dans l’ombre et impriment un nouveau visage à la Résistance.
« Emprisonnée par les Allemands à la prison Jacques Cartier de Rennes, du 17 juillet 43 au 25 décembre 43, après avoir été arrêtée en même temps que ma mère, Madame Lequeu et Madame Debout de Dol. Je me trouvais dans la cellule qui faisait face à celle où était emprisonnée Thérèse. Un matin, au moment de la distribution du café, les portes des cellules étant ouvertes ou plutôt quand la surveillante allemande a ouvert la porte de celle de Thérèse, elle l’a refermée immédiatement mais j’ai eu le temps d’apercevoir un corps pendu au vasistas de la cellule ». Plus tard la fille de Madame Lequeu apprendra par sa mère qu’il s’agissait d’une femme professeur de Fougères. A la limite, peu importe l’origine de la mort, Thérèse s’est tue, elle n’a rien révélé du réseau, sauvant ainsi la vie de ses membres, qu’ils soient humbles ou dirigeants. A Fougères, un collège et une rue portent son nom. En 2013, une plaque a été apposée au 32, rue des Prés. A Rennes, la ville projette de donner le nom de Thérèse Pierre à un square ou une rue. Le sacrifice de sa vie, la fidélité à ses idéaux de fraternité et de liberté en font une héroïne, c’est ainsi qu’elle est perçue, de nos jours, dans la mémoire collective. Madame Bouffort, Odile Gautry et Thérèse Pierre, trois grandes figures de la Résistance, qui vont venues s’installer à Fougères, animer cette flamme de la Résistance. Denise Delanoë mérite, au passage, qu’on retrace son travail à la Poste pour faire passer des télégrammes, intercepter du courrier destiné à la kommandantur, en particulier les lettres de dénonciation nombreuses à l'époque. Avec son mari, elle imprime quantité de parutions (Pays Gallo, Vie ouvrière) et de tracts qu'elle transporte dans la sacoche de son vélo, sur la route de Laignelet, sur celle de la Chapelle Janson ou à la Poste. Leur maison est un atelier clandestin avec la ronéo, les cartouches, les tracts, les papiers et... aussi des revolvers et un fusil mitrailleur. Denise est très liée à Thérèse Pierre et communiquera avec les parents de Thérèse. Après sa disparition. Elle leur envoie le télégramme de décès, puis les héberge au moment de la sépulture à la cathédrale de Rennes. Après la Libération, les Delanoë rejoindront le CLL (Comité Local de Libération) qui réunit toutes des organisations, rue de la Forêt pour examiner les dossiers de collaborateurs (Parti national breton ou PNB, Rassemblement national populaire ou RNP, Légion des volontaires français ou LVF dont la permanence était située à l'angle de la rue Nationale et de la rue Rallier). En réalité, ils n'eurent à juger personne, il y avait d'autres urgences : rebâtir et rassembler les gens pour un nouvel avenir. Les Delanoë ne reçurent aucune distinction, contrairement à toutes les personnes citées précédemment. Ils étaient la discrétion et la modestie mêmes.
Saint Aubin- du -Cormier et Saint Jean -sur- Couesnon
Leur mémoire est honorée au monument aux morts de Saint-Aubin. Une place leur est même consacrée. Autre famille, autre commune : les Blanchet à Saint-Jean-sur-Couesnon. Eux aussi sont agriculteurs, à la Reudais. Le scénario est le même. Dépôt d'armes dans la grange, charcuterie de cochons, ce jour-là, avec les morceaux de viande étalés. Les Allemands s'empiffrent et sont ivres lorsqu'ils repartent avec leurs camions. L'un d'eux va au fossé lors du départ. Trois membres de la famille sont embarqués, Louis, le père et Louis, le fils ainsi qu'un cousin, Pierre Blanchet.
Le milieu rural s'implique dans la Résistance, à l'instar de la famille Nobilet de Saint Brieuc-des-Ifs. Là encore, des gens remarquables, animés par les mêmes valeurs humanistes et dévoués à leurs idéaux. La fin de l'année 1943 et l'année 1944 marque un durcissement très net : résistance armée très active et répression impitoyable, avec le dirigeant national de la Milice, d’autant qu’au mois de janvier 1944, la Milice s’étend à toute la zone nord et avec la propagande assenée à la radio et lors des meetings.
1944, l'année de tous les espoirs et de tous les dangers
Le 10 mai 1944, des
camions allemands Opel sont incendiés dans des garages à Fougères. En
juin, des explosifs sont volés à Louvigné-du- Désert. Le 16 juin 1944,
trois FTPF attaquent un camion de 30 Allemands, à l'aide de
mitraillettes, alors même qu'un avion anglais fait un piqué sur le
groupe. Des jeunes réfractaires rejoignent parfois les maquis en
Ille-et-Vilaine; FFI et FTPF incarnent une résistance armée. Le pays de
Fougères est l'arrière du front de Normandie et joue un rôle
déterminant. Leur but est de harceler les troupes allemandes et de
freiner leur montée sur le front. Les moyens utilisés : des sabotages
répétés des lignes de chemin de fer, des incendies de camions et cela
grâce aux parachutages anglais. L'exemple type est celui de Vieux-Vy-sur-Couesnon
ou encore celui de Saint-Marc-sur-Couesnon. On parle de maquis, à
l'échelle du pays de Fougères. Les maquis sont, en effet, peu nombreux
en Ille-et-Vilaine. Ils s’installent dans des endroits isolés, de
préférence boisés. Dans notre secteur, ils avoisinent une vingtaine de
personnes. Les agriculteurs y jouent un rôle important et paient parfois
le prix fort. A Vieux-Vy-sur-Couesnon, début juillet 1944, les
résistants attendent un parachutage, la milice découvre un petit maquis.
Un noyau de résistants s'est organisé autour de Ruffaud, Legros et
Coirre. Le 8 juillet, l'agent de liaison attendu ne se présente pas
et un parachutage est prévu. Là encore dénonciation, et intervention de
la Milice. Des résistants réussissent à s'échapper, d'autres sont
alignés contre un mur.
Le FTPF Yvonnick Laurent, né à Saint-Brieuc et âgé de 21 ans, est torturé et tué sur place. La ferme voisine de la Roche, utilisée comme base des FTPF pour le parachutage, est incendiée. Celui-ci est différé dans la nuit du 15 au 16. Le matériel récupéré est distribué aux groupes FTPF. Un autre parachutage a lieu à la fin du mois, à Saint-Christophe-de-Valains. La mémoire de cet épisode et de la victime, Yvonnick Laurent, est gravée dans le monument élevé sur place.
Allemands et Miliciens font leur descente le soir du 27. Alors que les résistants entrent dans la cuisine de la ferme des Thébault, une fusillade surprend les patriotes. Quatre sont tués : André Chaperon, Roger Crosnier, Joseph Lemoine, Léon Pépin. Deux autres sont arrêtés et déportés. Ils étaient jeunes et venaient de Dinard et Pleurtuit. Le moulin de l’Éverre est réduit à quelques ruines et un monument, à la mémoire des victimes, est toujours honoré. Cette année, il rassembla des centaines de personnes, le 27 juillet 2014 (70ème anniversaire).
Bilan Fougères est une des villes à s’engager très tôt dans la Résistance. Elle mobilise des gens de différents mouvements: CDL, Front National, FTPF, FFI, Réseau Buckmaster. La ville étant très ouvrière, il est logique que plusieurs jeunes du quartier de Bonabry se cooptent. Beaucoup paient très cher leur engagement: le réseau Gallais, Thérèse Pierre, et ceux qui sont tombés sous les armes dans les maquis. Il n’y avait pas de milice à Fougères, les miliciens venaient de Rennes. Des dénonciateurs, il y en eut, le nom n’est pas toujours officiellement révélé. Simplement les noms de dénonciateurs et de miliciens connus désormais désignent des criminels : Hervé, Ruyet, Fernand Bellier. 1117 résistants furent déportés en Ille-et-Vilaine, Pour le pays de Fougères, on dénombre 116 déportés connus. 117 Juifs furent déportés dans le département: quatre de la famille Lévy de Fougères, trois de la famille Berçu de Livré-sur-Changeon. Il y en eut d’autres. 27 Juifs ont été recensés à Fougères et on ne sait pas toujours leur sort des Juifs de Fougères, à part les Lévy et les Berçu. Y a-t-il eu d’autres déportés et combien ont-ils tenté de rejoindre la zone sud ? Pas de réponse. La ville est la première du département à être libérée le 3 août 1944, les cérémonies commémoratives se mettent en place en 1945. La mémoire actuelle retient surtout le groupe Gallais, sauvagement décapité et Thérèse Pierre, torturée bestialement. Puissent ces épisodes exposés nous aider à garder le souvenir de ces résistants courageux et patriotes, maintenant que leur génération est en train de s’éteindre. Cette période mêla des gens généreux et patriotes, des gens mal à l’aise et des individus complètement perturbés et côtoyant des abimes de honte et de perte totale de repères.
Daniel Heudré Remerciements à Stéphane Bobille
Sources
-Archives
municipales de Fougères |
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