23/08/2020

menu01[1].gif (402 octets)

MONTERFIL
 (le camp des radars, les F.F.I., la bavure)

Monterfil est bien indiqué dans l’histoire FFI comme partie constituante de la 12ème Cie F.F.I. d’Ille-et-Vilaine par le regroupement qui s’y est opéré au moment de sa formation.

Il n’y avait pourtant aucun maquis reconnu ni groupement de résistance organisée dans la commune avant la Libération pour la bonne raison que l’ennemi y avait installé au lieu-dit : « des Chênes Froids » un important centre de radars de détection de la Luftwaffe, portée de 60 km, construits par Téléfunken, de radars d'avertissement et d'approche directement reliés directement à Hamburg, dont on peut d’ailleurs voir une description dans le numéro spécial du Bulletin Municipal de Monterfil de février 1995, mis en ligne à l’adresse :

http://www.absa39-45.com

Cette implantation ennemie était très surveillée militairement et la milice veillait au grain. Il ne semble même pas qu’il y ait eu des réfractaires au STO, dans ce secteur trop surveillé. Michel Boivin, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Caen et enseignant-chercheur au C.R.H.Q., souligne dans une étude sur la main d’œuvre française exploitée par le 3ème Reich que: « 10% seulement des réfractaires ont rallié la Résistance, par peur du danger, par dissuasions venues du milieu familial ou bien les filières n’étaient pas connues. Trouver un maquis, frapper à la bonne porte, cela n’était pas chose évidente.

Pour autant, bien avant la Libération, avec l’installation des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) au château de M. Louis-Gabriel Oberthur, (maire de la commune de  1906 à 1945 ), la Résistance était quand même omniprésente à Monterfil. On peut citer l’arrestation en mai 44 à Monterfil du Père Monfortain Plessix. né le 5 mars 1905, déporté. On peut citer le témoignage de Jean Macé (Lire) chargé de situer sur le terrain l’emplacement des radars en mesurant les distances à l’aide d’un vélo à roue fixe, dont on avait calculé la distance parcourue à chaque tour de pédalier.

Ces distances étaient reportées sur une copie du plan cadastral par le garde-champêtre Gernigon, qu’on appelait "le père la Pipe" et qui, seul, pouvait accéder au cadastre pour le calquer sur un papier à beurre transparent.

Le docteur Pierre Dordain de Mordelles, dit "le Cerf" chef du secteur du réseau C.N.D. Castille de la région de Rennes a transmis à Londres les emplacements de ces radars permettant à la R.A.F. de venir les bombarder en rase-mottes le 10 juillet 1944 vers 12 h.

Le Dr Dordain est décédé dans sa cellule de la prison Jacques Cartier à Rennes le 18 décembre 1943, à 1h45 au retour d’un interrogatoire. (voir « une affaire de trahison » (mémoires d’un agent secret de la France Libre) Colonel Rémy.

La libération de Monterfil

À Monterfil comme partout ailleurs, la libération sera saluée par la population en général.

Cependant, la disparition de l’important camp de radars allemand implanté sur la commune, est source de regrets pour ceux qui avait profité de cette manne économique et de gêne pour ceux qui avaient ostensiblement collaboré avec l’ennemi.

Il n'y avait d'ailleurs pas de réfractaires au STO à Monterfil. L’Allemand payait bien ! Il y avait même des volontaires de la LVF, tel le nommé « Adam » arborant fièrement l’uniforme de la Division Charlemagne à son retour du front de Russie.

Et tout le monde semblait ignorer les crimes commis dans le secteur au nom de l’occupant. Qui aurait d’ailleurs osé prendre parti autrement qu’en se réfugiant dans la passivité des faibles pour ne pas avoir d’ennuis, passivité baptisée «neutralité» de circonstance à la Libération.

L’arrivée des FFI/FTP (Forces Françaises de l’Intérieur et Francs-Tireurs et Partisans Français) à Monterfil devenait donc pesant pour certains dans le contexte national de « Libération/épuration» d’autant que la mort sous la torture de résistants ne pouvait plus être ignorée, comme par exemple :

-Émile Gernigon, de Goven, martyr de la résistance. Son domicile servait de boîte aux lettres et de dépôt de matériel, de propagande et de sabotage. Il hébergeait des hommes de la résistance de passage comme le commandant Pétri. Le 24 mai 1944, la Gestapo et la milice ont investi sa ferme de " Bolac " qui a été incendiée. Émile Gernigon était arrêté, torturé, incarcéré à la prison Jacques Cartier, condamné à mort le 20 juin 1944 et fusillé le lendemain matin à Saint-Jacques-de-la-Lande.

- André Leclerc de Talensac vendu à la milice Perrot et arrêté le 18 juin 1944. Il eut les yeux et les ongles arrachés, Mais, il ne parla pas et fût abandonné dans un champ où il mourut au bout de son sang.(voir le procès de l'assassin Schwaller)
 

- Henri Morras » tombé, criblé de balles, à l’entrée du bourg de Paimpont.

Et s’il fallait rappeler tous les crimes commis par Émile Schwaller le chef de centaine de la milice et son équipe (Voir :Ouest-France du 6 juillet 1946) il faudrait un livre.

Dès le 4 août, un groupe de six FFI/FTP (dont deux femmes) est officiellement désigné au titre de la 12ème Cie FFI par le capitaine Jubin pour rejoindre le château de Monterfil, où le contact était préparé de longue date avec le maire Mr Charles Oberthur, son fils Louis, lieutenant F.T.P. et sa sœur Jacqueline, résistante, pour le casernement d’une partie des 325 volontaires FFI/FTP de cette 12ème Cie et l’enfermement provisoire des prisonniers allemands et des miliciens capturés.

Avant toute chose, leur première tâche le 4 août fut de sortir les drapeaux français pour pavoiser la mairie, ainsi que l’affichage également à la mairie de l’appel à la Population et d’un avis à la population de Monterfil

Le 7 août, après la capture des 800 soldats allemands en forêt de Paimpont, la 12ème Cie FFI du Capitaine Jubin fait son entrée officielle au château de Monterfil en défilant au pas, guidés par le lieutenant Leclerc et le sergent-chef Thiriet. Cependant, le casernement restera partagé entre Monterfil et Paimpont, faute de places pour tous à Monterfil.

En attendant l’aménagement prévu au-dessus des écuries du château pour loger ceux qui doivent rester à Monterfil, ce sont les salles de classe de la commune qui font office de chambrées provisoires, au grand dam de L’abbé Detoc curé de Monterfil en 1944.

L’abbé Detoc se plaindra en effet qu’au départ des F.F.I. « l’état des salles de classe était répugnant car la paille sur laquelle ils avaient dormi était pourrie sur place et sentait vraiment mauvais. » (Page 35 d’un article "Nous Vous Ille " n° 64 d'avril mai juin 2004 ") et pour cause, les paysans refusaient de leur donner de la paille fraîche pour dormir et les F.F.I. avaient dû en faire réquisitionner. Ils ont malgré tout nettoyé les salles de classe.

La 12ème Compagnie F.F.I., doit attendre là, les ordres pour rejoindre Coëtquidan, en vue d’une formation aux combats dans les poches de Saint-Nazaire et de Lorient. Ce sera le 23 août 1944.

Pour utiliser les armes allemandes récupérées sur le camp de radars de Monterfil, les prisonniers ukrainiens capturés sur le camp, furent de bons instructeurs. Lire : La Légion étrangère de la 12° Cie 

Question épuration

La mémoire des pendues de Monterfil refait surface épisodiquement. Ainsi, 70 ans après, l’amicale des anciens FFI reçoit entre autre le courrier d’un correspondant se référant à un document écrit par sa grand-mère disant que les FFI sont responsables de crimes d’épuration sauvage dans le château du maire de Mr Oberthur, « au point de se demander s’il n’y a pas tout un cimetière de suppliciés dans le bois du château de Monterfil ».

Ce ne sont pourtant pas les mensonges de ce genre qui réhabiliteront les victimes de l’épuration de la libération, laquelle est sans commune mesure avec l’épuration aryanisée, antisémite systématique, officielle du régime de Vichy qui a frappé de 1940 et 1944 avec le concours de journaux favorables à la collaboration comme l’Action française de Maurras par exemple, qui réclamait sans cesse une aggravation de l’épuration, qui heureusement à pris fin avec le départ de Pétain le 20 août 1944 et la Libération de Paris le 25.

Comment s’étonner alors qu’après la Libération, une épuration extrajudiciaire punitive ayant force de loi, s’instaure dans la France libérée contre les miliciens et autres collaborateurs, au moins pendant la période de transition entre Pétain et le retour à l’ordre républicain, notamment pendant tout l’été 1944, situation qui permet c’est vrai, bien des vengeances personnelles au sein de la population libérée.

Le général de Gaulle voulut que cette épuration extrajudiciaire soit courte, et fit preuve d’une grande clémence qui lui fut parfois reprochée. Il pensait que la vengeance était contraire à la démocratie, et que les peines les plus sévères devaient être réservées à ceux qui avaient utilisé la guerre à des fins personnelles.

L’épisode de l’épuration sauvage devait être d’autant plus bref à Monterfil, que les FFI s’attendaient à quitter les lieux d’un jour à l’autre, pour continuer le combat dans les poches de l’Atlantique, ce qui sera le cas le 23 août 1944.

Le maire avait promis que des prises de guerre (champagne, piano... etc.), venant notamment du camp de Monterfil et route de Saint-Péran seraient vendus au bénéficie des pauvres de da commune, lesquels n'ont jamais rien vu venir... le piano avait seulement trouvé place provisoirement dans la véranda du château.

 1- Le déroulement de l’épuration peut se résumer ainsi à Monterfil :

 Un groupe de quatre FFI a été désigné et formé pour l’interrogatoire des miliciens. :

- Jouet Émile alias Lesaint qui s’occupait d’enregistrer les aveux.

- Oberthur Louis qui faisait le ravitaillement pour passer la nuit et participer

 - Jouet André, alias Émile Lebail

 - Coquillé Jean dont le frère est mort en déportation.

Le capitaine Robert qui devait diriger cette équipe n’a pu participer, ayant dû rejoindre la Normandie

Concernant les miliciens capturés, (ils étaient trois). Le lieutenant André Jouet est chargé des interrogatoires, Cela se passait dans le garage au rez-de-chaussée. Les miliciens interrogés ont reconnu leur participation à des arrestations et ont signé leur déposition.  

Puis le capitaine Jubin a  été appelé à se rendre à Rennes à l’état-major FFI et à remettre à la police les miliciens arrêtés. Derrière sa voiture suivait un camion dans lequel avait pris place les fameux miliciens et l’escorte (source : page 91 du livre du capitaine Jubin « Espère à vie ») Les Américains ont aussi amené les prisonniers allemands  à Rennes.

 2-    Interrogatoire des femmes tondues

Pour commencer, un camion inattendu venant de Montfort/Saint-Méen-le-Grand est arrivé avec des femmes déjà tondues dedans. Aucune femme n’a jamais été tondue au château par des FFI de la 12ème Cie. 

Quand il est établi que ces femmes ont été arrêtées sur dénonciation et vengeance, simplement pour avoir travaillé pour les Allemands, peut-être un peu plus mais sans preuves, elles étaient libérées aussitôt.

Par contre, concernant trois de ces femmes déjà tondues, le chauffeur du camion a dit que :

-       Marie Guillard âgée d’une cinquantaine d’années était l’épouse d’Alfred Guillard, milicien échappé recherché qui avait martyrisé notre camarade résistant André Leclerc.

-       Sa fille Germaine Guillard, 21 ans qui avait dénoncé son mari déporté avec plusieurs camarades.

-       La troisième une certaine Suzanne Lesourd, 25 ans, dite : « Lolotte la blonde »  réfugiée originaire de l’Aisne, ancienne comédienne, chez qui il va être retrouvé un sac à provisions rempli de reçus de la Kommandantur au sujet d’une grosse somme d’argent perçue pour ses services et des tracts allemands. Cette personne proposera à Émile Jouet dit Lesaint (l’enquêteur) de garder le sac et de la laisser tranquille, ce qui lui a été refusé.

Ces deux femmes d’abord, la troisième poussée entre les deux autres, ont été présentées au public présent comme dénonciatrices de résistants. Elles ont été exposées devant la mairie un bon bout de temps et ont été attachées en plein soleil à la barrière du café Bidane. Des gens les ont insultées, leur crachant dessus, allant jusqu’à chercher des glaces pour qu’elles se voient dedans…. Elles avaient l’air très connues dans le secteur.

Ces 3 femmes auraient été arrêtées par la Résistance et incarcérées à la gendarmerie de Montfort en attente de leur procès. Pourquoi sont-elles été remises par l’adjudant Le Quinquenel à l’envoyé du lieutenant F.T.P. Louis Oberthur alors qu’elles attendaient qu’une instruction judiciaire régulière soit ouverte contre elles. (Ouest-Journal du 30- 10- 49)

Dans l’attente de leur interrogatoire, ces femmes sont restées internées sur la paille dans l’écurie du château. Elles étaient gardées sous la responsabilité du caporal FFI Henri Marchix, en attendant les ordres. Ces femmes n’ont jamais été brutalisées ni déshabillées pendant leur garde au château, jusqu’à leur disparition de nuit, à l’insu de tous.

Paul Toquel et Pierre Bobet auraient tenté de les protéger.

 

3 - La bavure ou le crime d’un seul rejaillit sur tous

C’est par les « on dit » du lendemain qu’on apprend qu’après un simulacre de tribunal d’exception dans la nuit, à l’insu de la hiérarchie militaire, et profitant de l’absence du capitaine Jubin, appelé à Rennes par l’état-major américain pour les modalités de remise à la police des miliciens arrêtés et des femmes tondues, le lieutenant L.O. convaincu de la culpabilité de ces trois femmes en était devenu fou et sous l’empire de l’alcool les a condamnées à être pendues. Elles auraient été emmenées au petit matin en charrette à cheval dans le bois de M. Oberthur, où elles auraient été martyrisées, pendues et enterrées.

Le capitaine Jubin a toujours regretté de ne pas avoir été présent pour prendre la situation en mains, établir les faits et la suite à donner.

Cette exaction abominable d’un homme devenu fou, n’a jamais été imputée à la 12ème Cie F.F.I., comme des revanchards veulent le faire croire, 70 ans après.

Pour masquer la vérité, le bruit circulera après la guerre que le lieutenant Oberthur s’était suicidé, qu’un complice du lieutenant est mort en sautant sur une mine, et que les pendues ont été inhumées et enterrées à Iffendic. Où est la vérité.

Bref, dira M. Melair l’instituteur : « ce fût un drame inhumain né de la haine, de la folie et de l’alcool... »

C’est ainsi que le crime d’une vengeance personnelle d’un homme traumatisé par les crimes des miliciens rejaillit sur tous les FFI de Monterfil. Ce crime n’est pourtant pas imputable à la 12° Cie FFI qui n’a d’ailleurs jamais été mise en cause à ce sujet, comme les revanchards veulent le faire croire, mais cette triste histoire a laissé des traces dans les esprits des camarades et des habitants.

D’ailleurs, après la guerre le lieutenant André Jouet responsable des enquêtes a été entendu 2 fois à la P.J. de Paris en 1949 et une 3ème fois au commissariat de Marly le Roi, concernant les femmes qui avaient porté plainte à leur sortie de prison pour se venger contre la famille Jouet. (Mme Azeline MIL, Mme Francine COMAT et Charlotte BEAUCE)

D’autres femmes tondues ont tenté des actions en justice contre leurs tondeurs, mais leur action a été disqualifiée, elles n’étaient pas considérées comme des victimes (Bénédicte Vergez-Chaignon).

L’épuration judiciaire légale pour purger la Patrie a pris la relève en septembre 1944. Des tribunaux d’exception sont mis en place, les chambres civiques et la Haute cour jugent et condamnent pour « intelligence avec l’ennemi » ou « actes nuisibles à la défense nationale». Les FFI ont quitté Monterfil et Paimpont le 23 août 1944 pour rejoindre Coëtquidan et participer aux combats dans les poches de Saint-Nazaire et de Lorient.

 

Conclusion

À la haine des bourreaux a répondu la haine des victimes :

«Certains épurés ou leur famille, oubliant le contexte de 4 ans d’occupation, de privations, d’épuration aryanisée faite de collaboration de délation, de déportation, n’ont voulu retenir de ces journées de fièvre de la Libération que les exécutions sommaires, les internements, les femmes tondues et les procès » d’où les tentatives ultérieures de réhabilitation de certains collaborationnistes.

Que des familles soient marquées par de telles tragédies est compréhensible, mais la haine, le mensonge en plus dans la légende noire de l'épuration cherchant à rendre tous les FFI responsables du crime d’un fou, fût-il FFI, relève de la diffamation.

De cette tragique vengeance, on en a entendu parler longtemps au café Bouétard/Lefeuvre, au bas de la côte de Monterfil, où les FFI allaient parfois prendre leur café, où lorsqu’ils se retrouvaient passant par là, bien des années après la guerre.

Si on ne peut oublier cette ambiance de haine et de guerre difficile à imaginer de nos jours, on pourrait quand même faire l’effort d’apaiser les esprits 70 ans après. Les anciens combattants français et allemands se sont bien tendu la main par-dessus les tombes pour construire l’Europe.

Quoi qu’il en soit, la meilleure information nationale sur l’épuration, c’est le document officiel :

 « La Justice et l’épuration à la fin de la seconde guerre mondiale » aux éditions de la documentation française - Collection Histoire de la Justice N° 18 – Voir :

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110073006/index.shtml

 

 

 

 

 

Note de l’auteur de ce résumé :

Le présent résumé, fruit de la mémoire collective de camarades de la 12ème Cie FFI et de son Capitaine le capitaine Jubin, approuvé par son Président le Général Chesnais, a été mis à jour le 17 juin 2015 notamment  pour indiquer la participation du lieutenant André Jouet à Monterfil comme responsable des interrogatoires au titre de l’épuration extrajudiciaire en vigueur à la libération. André Jouet était engagé FTP en juillet 1943, ancien combattant du maquis de Saint-Marcel le 18 juin 1944 à la Cie Bonnefons.

Les combats de la 12ème Cie FFI 

Cette triste évocation de l’épuration ne doit pas nous faire oublier que la guerre n'est pas finie. Le 6 août 1944 jour de l’attaque contre les Allemands en forêt de Paimpont (Lire) une partie du groupe de Monterfil y a participé.

A l’occasion de ces événements, un trésor de guerre du groupe de Monterfil disparut aussi. Heureusement qu’en la circonstance l’organisation F.T.P.F était toujours omniprésente. Le document reproduit ci-dessous, montre que le 1er septembre 1944, c’est encore en effet, le commandant Louis Pétri dont l’un des noms de guerre était le commandant Tanguy, qui finance toujours les anciens maquis F.T.P. devenus 12° Cie F.F.I., en attendant la réorganisation de la Nation.

 

Copie du document

     F.T.P.F.

 

             Cie de Monterfil – 12° Jubin

 

           Reçu du Cdt Tanguy

 

           la somme de 50.000 x

 

          

                            le 1er septembre 1944

                            le capitaine Jubin

                                                     (Signé Jubin)

 

 

Le 7 août 1944, la 12° Cie reçoit l’ordre de se préparer à partir pour Nantes afin de soutenir les F.F.I. de cette région en difficulté. Dans l’après-midi, tout était prêt pour le départ : les camions avec le plein d’essence, les armes, le matériel, le ravitaillement...

Nous étions dans la nervosité de l’attente du départ. Les heures passaient, la nuit aussi, nous attendions toujours. Les ordres n’arrivaient toujours pas. Et voilà qu’au matin, on apprend qu’on ne part plus. Il y avait contre-ordre du commandant Costes. On ne partait plus.

Page d'accueil | Sommaire | Page précédente | Page suivante | Photos et documents | Liens

 

  accueil-mdg1.gif (1380 octets)