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LA RESPONSABILITE DE LA GENDARMERIE dans le drame de Monterfil Nous défendons ici la vraie Résistance contre ceux qui se sont emparés de sa gloire aux jours le la Libération pour s'en faire une auréole destinée à cacher leur "collaboration" avec les occupants. Et personne ne nous empêchera , malgré les manuvres de toutes sortes employées contre nous pour essayer de ligoter notre liberté, de dire tout ce que nous savons sur le drame de Monterfil et ses protagonistes. Cest ainsi quaujourdhui, nous nhésiterons pas à mettre en cause la gendarmerie de Montfort et le chef qui en était le responsable au début daoût 1944. Les femmes Guillard et Lesourd ayant été arrêtées sur lordre de la vraie Résistance et incarcérées à la prison de Montfort, devaient y rester jusquà ce quune instruction judiciaire régulière fut ouverte contre elles. Pourquoi ces femmes furent-elles livrées aux bourreaux de la fausse Résistance pour être martyrisées et promenées à travers le pays, et enfin pour y subir le trépas dans le bois Oberthur ? Pourquoi le chef de la gendarmerie de Montfort prit-il sur lui cette effroyable responsabilité ? Nous posons la question, bien décidés à obtenir une réponse, quon le veuille ou non. On ne nous fera pas taire |
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Bourg-Blanc. Un camp américain pour l´anniversaire de la
libération Inauguration de la stèle |
Le Télégramme du 17/08/2000 :
http://www.bretagne-online.tm.fr/telegram/index.html
Libération d´Auray (suite) : Les premières rafales de l´été
44 : |
<http://www.bretagneonline.com/telegram/htdocs/archive/2000/20000817/56_LOCALES/article/art_0107090A00_1532349.htm#INTER1>
Les 27 et 28 juillet, le Général Rikchard positionné sur le secteur de Caudan, et
un autre gradé commandant les unités d´infanterie de marine Allemande, firent replier
vers Lorient une importante partie des troupes de première ligne. Ces troupes
défendaient l´important nud de communications de la plaque tournante du secteur
d´Auray. |
<http://www.bretagneonline.com/telegram/htdocs/archive/2000/20000817/56_LOCALES/article/art_0107090A00_1532349.htm#INTER2>
D´un point de vue topographique et stratégique, Auray offrait occasionnellement à
l´état-major militaire allemand une position avancée opérationnelle privilégiée,
pour superviser toute action de contrôle répressive en cas d´acte d´insubordination
sectorielle pouvant surgir de la part des F.F.I. / FTP et de la population civile. |
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Ouest France du 24-25 mars 2001 :(extraits)
LE CAPITAINE MORICE ( |
Ouest-France du 27 11 1944)
Hitler décrète la levée en masse Les nouvelles recrues nauront quun brassard mais les Nazis demandent quon les traite en soldats alors quils qualifiaient nos F.F.I. de francs-tireurs Berlin,18, - Un décret dHitler publié cet après-midi proclame la levée en masse du peuple allemand. Tous les hommes âgés de 16 à 60 ans sont appelés à participer à la défense du pays. Lapplication du décret est confiée à Himmler en sa qualité de chef des S.S. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le cynisme des Allemands Bordeaux, 18, - La radio de la Nation française . . . Une telles déclaration a quelque chose de cynique. Nous avons encore tous présent à lesprit, laffichage par laquelle les allemands, voilà quatre mois, indiquaient que les soldats du Reich ne reconnaîtraient pas les soldats munis dun brassard comme soldats réguliers. Ils se sont autorisés de cette affirmation pour traiter les héros de notre maquis en francs-tireurs et leur ont fait subie les pires tortures. Tant pis pour eux, ils ont donné lexemple. |
(Ouest-France du 27 11 44)
Des vêtements pour les F.F.I. Le service social national F.F.I. vient denvoyer en Bretagne un camion chargé de chaussettes, de pull-overs, de vestons, de chemises, etc articles plus précieux encore, de couvertures, produit de dons et de collectes faits dans la région Parisienne. Voilà de quoi alléger un peu le sort de nos vaillants soldats des fronts de Bretagne. Bretons apportez vos dons au Service Social Régional, 51 Bd de Sévigné, à Rennes. |
(Ouest-France du ? oct. 1945)
CADEAU DANNIVERSAIRE La Division bretonne est en Allemagne Elle occupe le sud du Wurtemberg Ces jours-ci, le 25 octobre, croyons-nous, la 19° Division dInfanterie stationnée depuis fin juin dans la région de Châteauroux, a fait mouvement vers lAllemagne. Son P.C. sétablit dans le sud du Wurtemberg, entre Rottweil et Siegmarigen. Lheure attendue depuis quatre mois a enfin sonné à la grande joie des soldats de cette unité à qui pesait la prolongation du cantonnement sur les rives de lIndre ou de la Claise. Nous nirons pas jusquà écrire que la population témoigna de lhostilité aux Bretons, encore que quelques incidents tendraient à létablir mais il est bien certain que la sympathie ne régna point entre les Berrichons et les gars de lOuest. Ceux-ci, de plus, eurent à souffrir et du climat trop continental et du ravitaillement pas assez substantiel. Cadeau danniversaire Lordre de mouvement vers lAllemagne est un cadeau danniversaire. La 19° D.I. a pris corps, en effet le 25 octobre 1944, en Bretagne, à Rennes et sur les fronts de Lorient et de Saint-Nazaire. Le 8 août précédent un télégramme officiel de lÉtat-Major Général dAlger, adressé au Général commandant les forces françaises en Grande Bretagne prescrivait de mettre sur pied en Bretagne cette Division et, dix jours plus tard, le Général Borgnis-Desbordes était chargé de cette mission. Le mois nétait pas achevé que déjà ce jeune et dynamique chef se jetait au travail., appuyé par le Général Allard, commandant la XI ° Région. Unité Bretonne Le Général Borgnis-Desbordes, après des contacts avec les chefs départementaux des F.F.I. et les Commandants des différents bataillons de maquisards, dont plusieurs faisaient face à lennemi installé à Brest, Crozon, Lorient, Quiberon, Saint-Nazaire, put constituer des régiments. La tâche fut plus aisée dans les Côtes du Nord ou le Colonel Marceau disposait deffectifs nombreux, dans le Finistère et dans le Morbihan quen Ille et Vilaine où les effectifs étaient bien moindres. Les Côtes du Nord donnèrent le 71° R.I. dont le commandement fut confié au Colonel Languillaire, assisté du Colonel Marceau. Le 118° R.I. commandé dabord par le Colonel Fauche puis par le Colonel Jouteau se fit de deux bataillons du Finistère et dun bataillon du Morbihan. Le Finistère fournit en outre un bataillon de tradition du 43° RI qui constitua le centre dinstruction divisionnaire dont le commandement incomba au Colonel Curt. Quand au 41° RI, le vieux et glorieux régiment de Rennes, il fut formé dun bataillon dIlle et Vilaine le Bataillon Frémont et de deux Bataillons du Morbihan, le tout sous la direction du Colonel Duranthon. Côtes du Nord, Morbihan, Finistère, et Ille-et-Vilaine donnèrent ensemble naissance au 10° RAD, commandé par le Colonel Vermeil de Conchard, et au 19° dragons, commandé par le Colonel Adol, ainsi quaux bataillons ou compagnies de Q.G., de Génie, de Train, de Transmissions, de Santé, et des F.T.A.. Des Chefs chevronnés Le Général Borgnis-Desbordes " magnifique soldat, aimé de tous " a dit de lui récemment le Général Allard riche dun beau passé militaire, venu doutre-mer après avoir combattu en Afrique du Nord, en Italie, dans lIle dElbe, fit preuve de beaucoup de tact dans la composition de lencadrement de sa division. Aux troupes qui sétaient illustrées dans la résistance, il fallait des chefs dignes delle, alliant la valeur au mérite, capables de comprendre leur âme. Ces chefs, le Général Borgnis-Desbordes les trouva parmi ses camarades de larmée dAfrique. Il confia le commandement de lInfanterie au Colonel Henri Joppé, blessé à Cassino. Le commandement de lartillerie, cest au Colonel Conchard , chargé par le Général de Gaulle du ralliement des possessions insulaires à sa cause, quil le confia.Enfin, il appela au commandement des régiments des Officiers - nous les avons déjà nommés qui avaient fait preuve et de courage et de compétence et de noblesse Fraternité au feu De part et dautre du côté des maquisards Bretons comme du côté des chefs venus dAfrique ou des cadres subalternes, il y eut quelque appréhension au premier contact, mais cette appréhension se dissipa vite. Sous le même drapeau ces êtres aux origines différentes, dont plusieurs avaient errées sur des voies opposées, se trouvaient enfin rassemblés par un même idéal et oeuvraient pour un même but. Ces soldats du maquis, ces officiers dAfrique, ces rescapés du drame de lobéissance marins de Dakar et de Mersel-Kébir, combattants de Syrie et autre souvrirent les uns aux autres, se comprirent les uns les autres, saimèrent fraternellement. Et cette fraternité saccusa au feu, chacun se plaisant à souhaiter quelle survive à la démobilisation, malgré les compétitions partisanes, les luttes électorales (à suivre) Robert Marcillé |
(Ouest-France du ? janvier 1946)
Avec les Bretons en forêt Noire LA DERNIERE PRISE DARMES DE LA 19e DIVISION Rottweil - janvier (de notre envoyé spécial) Ce fut une cérémonie sobre, mais de poignante grandeur que les hôtes Bretons du Général Borgnis-Desbordes assistèrent dans la matinée du jeudi 24 janvier à Rottweil, ce coin de forêt Noire que nos armes conquirent où tant des nôtres sont tombés dans les suprêmes combats de la campagne dAllemagne. Le Général commandant la 19° Division depuis sa formation, dont il fut lartisan, jusquà cette dissolution imméritée quil tenta de tout son cur déviter, avait tenu, avant même que soit connue cette mesure, à remettre en face de leurs anciens soldats, les maquisards, les premiers chefs de la Résistance, les Guillaudot, La Morlais, Berthaud, Marceau, Morice, Le Garrec, tant dautres dont les noms sont la fierté de notre province. Cette rencontre sur le sol de lAllemagne au lendemain de tant dépreuves, de souffrances, de tant de sacrifices était par elle-même fort émouvante. Les traques du maquis, les déportés politiques, les prisonniers des camps, sans la moindre arrière pensée de vengeance, mais avec par contre, le sentiment quenfin ils savouraient les fruits de la justice et mesuraient les moissons de la victoire, assistaient au dernier acte de la revanche. Le sort malheureux que le haut commandement impose à la Division bretonne a accentué le caractère poignant de cette cérémonie. Tout à la fois les invités du Général Borgnis-Desbordes ont salué leurs jeunes camarades, élevant fièrement dans le ciel de la forêt Noire les trois couleurs et ont dit adieu à ces couleurs qui portent en leurs plis, en chiffres dor, le nom des glorieux régiments bretons: adieu à ces régiments dont les hommes, leurs anciens soldats, jusque là groupés comme au maquis, vont se disperser le 1er février à travers l armée : adieu à ces bataillons qui ne cherchèrent jamais à effacer leurs noms dantan, les noms des chefs Le Cléach, Muller, Caro, Le Vigouroux, Frémont Le Général de Monsabert devant le drapeau du 71° Régt dInfanterie Sous un ciel bleu mais sur un sol encore couvert de neige, à 9 heures au long de la Langestrasse, de la Koenigstrasse, de la Hechbrûcktorstrasse, les unités se massèrent. Tenue impeccable, uniformes corrects, armement net. Face à la tribune officielle, parée des écussons de la Division et des différentes unités qui la composèrent, prit place le drapeau du 71° RI de Saint-Brieuc, encadré dun bataillon, la musique composée déléments des musiques du 71° RI et du 118° de Quimper. A sa gauche, se rangèrent les trois régiments dinfanterie de la Division ; le 41° de Rennes, le 71°, le 118° puis les bataillons ou escadrons du Génie, du Train, des Transmissions, la section de lAFAT, les motos et side-cars du DCR, les compagnies Canon dInfanterie en bataille ; lartillerie divisionnaire, n° 19, les FTA ; le bataillon Médica, avec ses voitures légères. A 11 heures, sonnerie du garde à vous. Le Général Joppe, commandant lInfanterie Divisionnaire n° 19, dont le PC est établi à Oberndorf, sur le Neckar, arrivait et prenait le commandement des troupes. Il accueillait peu après à leur descente de voiture, le Général Borgnis-Desbordes et ses hôtes Bretons, alors que la musique donnait le " garde à vous " " aux Champs " et " la Marseillaise " Après sêtre incliné devant le drapeau du 71° RI, les invités du Général gagnèrent la Tribune Officielle ou les rejoignirent le Gouverneur Général Widmer, Gouverneur Général du Wurtemberg, le Colonel Barbier, représentant le général Koënig, Commandant en chef français en Allemagne, le Gouverneur Général Garnier-Dupré commandant le Cercle de Rottweil, le Commandant Périgondow de larmée russe, le major Gazarov de larmée Polonaise, M. Maisch directeur américain de lUNRA à Rottweil, le Chanoine Grill, aumôniers de la 19° DI, Mme Lambert Directrice du Service Social de la Division, des Gouverneurs militaires, des officiers français, russes, et polonais. Des familles françaises se massèrent au côté de la tribune officielle. Près delles, dignement coiffées de hauts de forme, les notabilités allemandes locales. Il était 11 h 15, quand arrivèrent les autos doù descendirent les Généraux Goislard de Monsabert, commandant supérieur des TOA ; Lanclud, directeur de lUNRA, commandant en 39-40 de la 19° DI ; Sevez commandant le 1er corps darmée ; Schlesser commandant la 5° DB. La Marseillaise éclata. Le Général de Monsabert et les autres Généraux qui laccompagnait sinclineront longuement devant le glorieux drapeau du 71° RI Le Général Borgnis-Desbordes présenta au Général Monsabert les personnalités bretonnes, puis les généraux passèrent devant le front des troupes, en voiture découvertes. Après la revue le Général de Monsabert félicita le général Borgnis-Desbordes de la belle tenue des troupes bretonnes |
(Ouest-France du 18 8 1994)
DANS LA CLANDESTINITE Les fleurs des braves, le 18 juin 1943 " Pour la commémoration du 18 juin le Général de Gaulle serait reconnaissant que soit honoré la mémoire de sa mère, inhumée au cimetière de Paimpont " Ce sont les premières lignes dun tract apposé, un matin du mois de juin 1943, sur la place de lEglise de Plélan. Le tract disparaîtra vite, mais le message nest pas passé inaperçu. Michel Renimel aujourdhui décédé le 10 octobre 2009 à Chartres-de-Bretagne avait gardé un souvenir précis de ces jours-là. Il était en effet de lexpédition qui sétait mis en devoir de répondre à " linvitation " du Général de Gaulle. Et qui réussit, au nez et à la barbe de loccupant. Il raconte : " Pas denthousiasme " " A lexception de quelques jeunes camouflés, on ne rencontre pas lenthousiasme escompté pour se rendre à Paimpont le 18 juin. Plusieurs invitations sont poliment - ou fraîchement déclinées ! Cest vrai que ça peut être un piège " Alors méfiez-vous " Mais ça ne fait rien, on ira quand même. " Une bande se forme, faite dune dizaine de jeunes, plus ou moins en délicatesse avec le STO,. (Jean Malle, Michel Renimel, André Riffault, René Gillet, Jules Isard, Roger Guéno, Maurice Robin et Henri Moras qui trouva la mort lors de la Libération de Paimpont.) à laquelle tient absolument à se joindre M. Malle, Patriote convaincu et ancien poilu de 14-18. Cest lui qui prend en mains " lopération Cimetière " et en établit le plan : " Pour ne pas se faire repérer, on se rendra à Paimpont à vélo, par petits groupes de deux ou trois maximum, en empruntant des chemins différents. Rendes-vous le 18 juin à 15 h. autour de la tombe de Mme De Gaulle " Tout est bien réglé et devra se faire " le plus discrètement possible " ! Oui mais voilà, pendant loccupation, le bouche à oreille fonctionne très vite ! Et chaque mère de famille, chaque femme de prisonnier veut, elle aussi maintenant que loccasion se présente témoigner par un modeste bouquet, ou une gerbe plus conséquente, son attachement à " lhomme du 18 juin " " Puisque tu vas la-bas, on a pensé que peut-être, tu pourrais ten charger " Difficile, impossible de refuser ! Et chacun des " volontaires " va se trouver dans le même cas. Ca commence mal et en fait de discrétion, cest plutôt compromis : tout le monde semble être au courant ! " Des S.S. goguenards " " Cest donc croulant sous les emballages de fortune et autres savants camouflages, dans lesquels s entassent fleurs et bouquets de toute une " population reconnaissante " que nous arrivons à Paimpont.
Nous allons atteindre la porte principale lorsquun Officier SS, en tenue dapparat, sort du restaurant en titubant. Il alerte ses collègues ; et tous se plantent goguenards, pour nous regarder passer " Le jour de gloire " Nos camarades nous attendent au cimetière, près dune tombe déjà très fleurie. Après un moment de recueillement, nous allons envisager la retraite lorsque M. Malle, dune voix de stentor entonne une vibrante marseillaise ! Et le bougre de vieux poilu en connaît plusieurs couplets. Cest long et angoissant. Cette fois, cest sûr, tout le monde doit être au courant. On sattend au pire. " Allons enfants le jour de gloire est arrivé ! " Oui, on y pense sérieusement ! |
Le Télégramme du 17/08/2000 :
http://www.bretagne-online.tm.fr/telegram/index.html
Libération d´Auray (suite) : Les premières rafales de l´été 44 : Nous poursuivons la publication du récit de Jean Pérez, intitulé " Histoire, mémoire et présence " et contant les péripéties de son arrivée à Auray durant la Seconde Guerre mondiale. " En 1944, nous sommes à Auray où commençait déjà à flotter une atmosphère de libération locale, les bruits sourds et libérateurs des chenilles des chars d´assaut blindés de la III e armée avancée américaine, commandée par le Général Patton, commençaient à éveiller l´espoir dans les cœurs de la population alréenne. L´effondrement de l´armée Allemande commandée par le Maréchal Rommel était proche. Suivirent les jours tragiques de la fin du mois de juillet et des premiers jours du mois d´août, des rafales d´armes automatiques qui crépitaient un peu partout, aussi bien dans les faubourgs d´Auray qu´au centre ville ". Auray, plaque tournante... |
<http://www.bretagneonline.com/telegram/htdocs/archive/2000/20000817/56_LOCALES/article/art_0107090A00_1532349.htm#INTER1>
Les 27 et 28 juillet, le Général Rikchard positionné sur le secteur de Caudan, et un autre gradé commandant les unités d´infanterie de marine Allemande, firent replier vers Lorient une importante partie des troupes de première ligne. Ces troupes défendaient l´important nud de communications de la plaque tournante du secteur d´Auray. La stratégie consistait à organiser la défense de la base sous-marine de Lorient, point de mire du rouleau compresseur de la puissante IIIe armée blindée du Général Patton, en laissant seulement sur le front d´Auray quelques faibles unités de combat, pour protéger les dépôts de matériel de guerre de la périphérie encore intacte ancrée sur place : La gare de marchandises et de triage; Pipark, dépôts de réserves de matériaux de guerre toutes catégories; Kervall, centre de triage de matériel de guerre et matériaux divers servant de ravitaillement à la base sous-marine de Kéroman; les fortifications du mur de l´Atlantique; le poste de commandement militaire de la TODT du secteur sud du Morbihan. |
Journal des Combattants n° 2672 du 21 10 2000
Si les Allemands prolongèrent la guerre, cest quils espéraient une victoire par les armes secrètes comme le premier chasseur à réaction dont les 60 premiers exemplaires descendirent 25 forteresses volantes en 4 minutes. Un mois avant la capitulation ! Il es surprenant, alors quau cours de lhiver de 1944-45 les russes à lest et les occidentaux à louest approchaient inexorablement des frontières du Reich et que loffensive de Von Rundstedt venait déchouer dans les Ardennes, les allemands ne parlaient pas darmistice. Mais on sait aujourdhui que de nombreux responsables aux plus hauts niveaux du Parti et de larmée ne se faisaient plus aucune illusion sur lissue de la guerre. Lattentat du 20 juillet 1944 en fut déjà une preuve. Une lassitude de la population était perceptible. Mais la répression des autorités restait implacable à la moindre critique considérée comme défaitisme. Les sanctions étaient immédiates : pendaisons, fusillades et dans le meilleur des cas lenvoi dans les camps. Par ailleurs, la propagande menée de main de maître par le Dr Goebbels faisait miroiter larrivée prochaine sur les champs de bataille darmés secrètes capables de renverser le cours de la guerre. Ces armes secrètes étaient au nombre de cinq. La première avait déjà commencée a être utilisée dès août septembre 1944. Il sagissait des V1 (Vergeltungswaffe, arme de représailles) et V2 (Vipère) lancées sur lAngleterre et en particulier sur Londres et ses environs. Cependant, les Anglais de Montgomery avançaient rapidement vers la frontière Belge, submergèrent rapidement les rampes de lancement de ces fusées en place dans le Nord de la France. Après lavance des anglos-américains elles devenaient de plus en plus rares et en mars 1945 leur élimination fut totale. Or ? entre septembre 1944 et mars 1945, près de 1100 V1 et V2 avaient fait plus de 10.000 victimes dont près de 3.000 morts et de 6.000 blessés. Les autres armes secrètes dont on parle un peu moins furent : Le Schnorchel : Cétait un tube daération spécial permettant aux sous-marins de naviguer en plongée pendant près de deux mois. Or, au début de 1945, lAmiral Donitz ne disposait plus que de quelques dizaines de sous-marins encore utilisables, sur un total de 1.200 qui avaient été construits et les équipages avaient été terriblement décimés. 34.000 sous-mariniers sur 40.000 avaient péri en mer aussi lefficacité des " schnorchell " ne pouvait être que réduite. La Viper (vipère) Il sagissait dune fusée ailée avec un pilote à bord dirigée par radar jusquà proximité dune formation de bombardiers ennemis. Le pilote prenait alors le relais pour lancer 42 fusées explosives sur lun des bombardier avant de sauter en parachute. On sait que quelques rares prototypes ont été produits mais il reste douteux quils aient eu le temps dêtre utilisés. Le Messerschmitt H 262, premier chasseur à réaction existant dans le monde. Ses performances étaient t les suivantes : 900 Km heure, ascension à 13.000 mètres en moins de 10 minutes. Il avait été conçu en 1940, mis au point en 1942, mais ne put être fabriqué en série quen 1944. Les 800 exemplaires existant en 1945 rencontraient dénormes difficultés dutilisation : avance des alliés, bombardements massifs des aéroports, formation des pilotes, manque de kérosène, etc. Mais son efficacité ne faisait aucun doute. Le 7 avril 1945, 60 Messerschmitt 262 abattirent 25 forteresses volantes en quatre minutes. La V3 était un tube à explosif de 100 m. de long dont la vitesse pouvait atteindre 1.000 Km heure. Cette fusée était capable de percer un mur de béton de 6 mètres dépaisseur mais il na jamais pu être mis en service. Les anglais au cours de leur avance vers la frontière Belge avaient découvert un prototype en cours dinstallation. Alain VOGEL |
Ouest-France janvier 1947 (date partiellement illisible -copie microfilm ADIV cote 4 Mi 75 R5)
LAllemagne aurait pu fabriquer des bombes atomiquesrévèle le Professeur Heisenberg DES SPECIALISTES SONT RECRUTES PAR LA RUSSIE A PRIX DOR ET DE RATIONS ALIMENTAIRES
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Ouest France du 22 août 2004 (Ille-et-Vilaine) 20 août 1944: de Gaulle à Rennes lI y a soixante ans, le général de Gaulle s'arrêtait à Renne, avant de se rendre à Coetquidan
Rennes vit la liberté retrouvée depuis le 4 août. la guerre et les douleurs de la population ne sont pas pour autant dépassées. le chef de la France Libre ne manque pas de le rappeler aux Rennais quand il est les exhorte à travailler à la reconstruction de la France. Il est entendu par la foule qui l'applaudit avant d'entonner la Marseillaise. En se déplaçant vers Rennes, le général de Gaulle l'écrira plus tard, le futur président de la Ve République fortifie sa résolution de continuer la guerre. Une résolution concrétisée trois jours plus tard, à Londres, par l'appel historique du 18 juin. Mais, à Rennes, le 20 août 1944, Charles de Gaulle vit dans la hâte de voir la capitale de la France délivrée de l'occupant. "C'est à Rennes qu'il écrit une lettre à Eisenhower lui disant: je crois qu'il faut faire occuper Paris au plus tôt?" se souvient jacques Cressard. "Le 25 août, Paris sera libérée!" La venue crée l'effervescence dans les rangs des Forces Française de l'Intérieure (F.F.I.), au sein de la 12 compagnie d'Ille-et-Vilaine dont les éléments sont implantés, à cette époque, près de Monterfil et de Paimpont. Le capitaine Jubin commande cette unité. dans son livre, Espère à vie, ce dernier se souvient que pour que l'arrivée du général de Gaulle à Rennes ."la première section aux ordres du lieutenant Leclerc était envoyée dans la capitale bretonne pour rendre les honneurs au général. celui-ci le félicita personnellement pour la bonne présentation de la section". Plus tard, le 21 août, le général se rendit sur la tombe de sa mère, à Paimpont(N.D.L.R.:Mme de Gaulle fut transférée après la guerre à saint-Adresse près du havre, d'où elle venait quand elle arriva à Paimpont au début de la guerre, afin de rejoindre son fils Xavier, officier à Coëtquidan). Trois sections de la compagnie l'attendaient, aux ordres du capitaine: " Avant que le général arrivât dans la ligne droite menant au cimetière, je lançais un retentissant "Présentez armes!", la face était sauvée, il pleuvait à verse, la voiture du général passa lentement. A lentrée du cimetière, quatre gradés se tenaient au « présentez-armes » Ils avaient été triés sur le volet et avaient fière allure. Même scénario, dès que le général séloigna de la tombe de sa mère. A sa sortie du cimetière, devant ces garçons habillés misérablement, à peine chaussés, mais raidis dans un - présentez-armes-» impeccable, il lâcha ces quelques mots : « merci mes enfants » ...
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Ouest-France du dimanche 22 août 2004 Ille-et-Vilaine - Maxime, la mémoire avec internet Ils ne sont pas historiens mais traquent la mémoire 39-45. Portraits d'été. A 78 ans, Maxime Le Poulichet est un internaute pratiquant et performant. Et depuis quelques années, il met ce savoir-faire au service d'une recherche très précise : la situation des prisonniers de guerre allemands après la Libération. Un sujet qui lui a valu des réactions diverses mais qui n'ont pas découragé l'homme qui a failli perdre la vie au sein de la 12e compagnie FFI du capitaine Jubin, le 9 avril 1945, à l'assaut de la poche allemande de Lorient. Blessé (une double fracture à l'avant-bras provoquée par une mitraillette allemande), puis fait prisonnier, le Rennais Maxime Le Poulichet, alors âgé de 17 ans, orphelin, élevé par sa grand'mère, est soigné par des infirmiers allemands. Après la reddition des forces occupantes, le blessé rejoint Rennes, se refait une santé puis gagne sa compagnie en Allemagne. Il est démobilisé en mai 1946. Compte tenu de ses blessures de guerre, Maxime doit abandonner son métier de serrurier pour entrer, en 1947, à la Sécurité sociale où cet autodidacte passionné finit par intégrer l'école nationale des cadres. La retraite venue, Maxime Le Poulichet se lance dans l'histoire liée à la guerre en participant d'abord à un ouvrage collectif « Le carrefour des évasions » puis bien entendu à l'histoire de sa compagnie. Entre les deux, l'infatigable Maxime a planché sur l'histoire des retraites. Puis c'est le début de la recherche sur les prisonniers de guerre allemands. La démarche de Maxime Le Poulichet est officiellement validée par l'Onac qui, le 13 janvier 1997, « lui donne mission d'effectuer des recherches aux Archives départementales sur les camps de prisonniers de guerre ». Dans une contribution à la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, Maxime Le Poulichet « estime à 100 000 le nombre de ces prisonniers allemands ayant séjourné dans les deux camps principaux de Rennes ». Un livre édité par l'Université du temps libre de Rennes traduit ces recherches inédites. Qui franchissent un palier supplémentaire avec l'utilisation de l'ordinateur auquel s'adonne notre vaillant enquêteur. Très vite un réseau s'installe, deux sites sont créés. Et Maxime reçoit le renfort précieux d'un complice, Jean-Paul Louvel. Internet, un nouvel outil de la mémoire... Lire « L'Ille-et-Vilaine en guerre », de l'invasion à la reconstruction. 1939-1950. 48 pages. 3. Éric CHOPIN.
Les anciens FFI se retrouvent à Paimpont
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