22/02/2006

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Déportés d'Ille-et-Vilaine

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A ceux, qui comme Maurice Papon, nient l'existence de l'Univers Concentrationnaire, voici ce qu'imprimait la revue MATCH le 11 janvier 1940.

 

Ces quelques documents parus à l'époque permettent de lever le voile... Cela devrait être un point d'orgue afin de clouer le bec à ceux qui veulent aujourd'hui encore nier les faits.

" Un document : Le Règlement secret des camps de concentration allemands.

Nous publions aujourd'hui un intéressant document sur les camps de concentration du III° Reich. Les horreurs dont ces prisons hitlériennes sont le théâtre ont été maintes fois évoquées. Mais jamais encore le règlement officiel d'un camp n'avait franchi ses limites. Les services de police du III° Reich se souciaient fort peu d'accorder quelque publicité à un texte qui, établi sous la forme rigoureuse d'une loi, prescrit l'application hypocrite ou cynique de forfaits. Un prisonnier, évadé peu avant la guerre du camp d'Esterweget, a réussi à emporter cette circulaire confidentielle.

1° - But du camp de concentration

Le détenu aura tout loisir de réfléchir aux raisons qui l'ont amené au camp de concentration ; il aura l'opportunité de faire amende honorable envers sa patrie et ses compatriotes et de reconnaître les mérites du régime national-socialiste, à moins qu'il ne préfère, gardant là un point de vue tout personnel, mourir pour les fins inavouables de la seconde ou de la troisième internationale judéo-marxiste d'un Marx ou d'un Lénine.

2° - Dispositions intérieures

Aucun prisonnier ne sera autorisé à porter à l'intérieur du camp des vêtements civils. Les vêtements personnels seront remis contre un reçu au moment de son internement et gardés par l'administration. Tout nouvel arrivant aura la tête complètement rasée. Quiconque s'abstiendrait, le cas échéant, de déclarer lors de son internement qu'il est porteur de parasites serait passible de sanctions disciplinaires. Le prisonnier devra s'en tenir à l'exacte vérité lorsqu'il déclinera, devant le fonctionnaire de la section politique, ses nom et qualités. II devra répondre avec la plus grande précision aux questions qui lui seront posées.

3° - Déclaration des maladies contagieuses

Quiconque sera atteint d'une maladie contagieuse ou transmissible - ou porteur de parasites au moment de son internement - devra en faire la déclaration.

Les sous-officiers surveillant les prisonniers et les chefs de gradés affectés à la surveillance d'un baraquement, qui laisseraient s'y introduire des parasites tels que poux de tête, punaises et poux de corps, seront passibles des mêmes punitions que les prisonniers porteurs de parasites qui les auraient introduits au camp en négligeant d'en faire la déclaration. Les parasites sont en effet incompatibles avec la propreté indispensable pour les locaux et les individus. Si le délit susmentionné a été commis avec préméditation, les personnes qui en sont responsables seront inculpées de sabotage.

4° - Discipline et prescriptions de police

Quelle que soit leur origine, leur profession, leur situation sociale, tous les détenus du camp, sans exception, seront considérés comme des inférieurs. Tous, jeunes ou vieux, devront se soumettre dès leur internement à la discipline militaire et au règlement.

Tous les S.S. jusqu'au commandant de la place, ont la haute main sur les détenus qui leur devront la plus stricte obéissance, sans discussion possible. les attributions des S.S. seront fixées par une ordonnance particulière à chaque camp ; néanmoins ceux qui outrepasseraient leurs pouvoirs seraient passibles de poursuites.

5° - Marques de respect

Les prisonniers sont tenus, conformément à la discipline, de manifester à toutes les sections des S.S. les marques de respect dues aux militaires ; ils devront se mettre au garde à vous dès qu'un S.S. leur adressera la parole.

Au cours des déplacements en colonne, les hommes salueront par "tête à gauche" et "tête à droite".

Devant les chefs des S.S. à partir du grade de commandant de groupe, les prisonniers salueront aux commandements du S.S. qui conduit la section : "tête à droite", "garde à vous"! et enlèveront ce faisant leur béret.

Les prisonniers seront autorisés à rester couverts dans une chambre, lors même de la visite d'un supérieur, et à poursuivre leur travail. La sentinelle en chef devra faire le rapport aidé de la compagnie de prisonniers. Lorsqu'un supérieur pénètre dans une galerie de prisonniers, le premier de la file doit le signaler à l'attention des autres prisonniers au cri de "Fixe!"

10° - Retenue à observer dans le camp

II est interdit à l'intérieur du camp d'élever le voix, de faire entendre des cris ou des gémissements...

A l'intérieur des baraques et des locaux disciplinaires, on ne devra emprunter que les issues strictement affectées aux entrées et aux sorties. Quiconque tenterait, de jour ou de nuit, d'escalader une fenêtre, de monter de sa propre initiative sur les toits, de jeter des pierres par-dessus le mur de clôture et, pendant la nuit, - entre l'extinction dés feux et la sonnerie du réveil - de quitter les baraques, sera abattu sans avertissement. Quiconque s'aventurera, sans y avoir été autorisé, dans la zone dite neutre, courra le même risque. Tous attroupements sont interdits dans la zone délimitée par le réseau barbelé. Les sentinelles tireront également sans avertissement sur ceux qui n'obéiront pas à cette interdiction. Par ailleurs, les ordres des sentinelles doivent être exécutées immédiatement et sans discussion ; si le besoin s'en fait sentir, ces ordres peuvent être exécutés sous la menace des armes à feu.

12° - Service sanitaire

Les médecins devront donner leurs soins aux malades mais non à ceux qui, sans raison valable, tenteront de se faire porter malade pour être dispensés de corvées et qui seront alors passibles de travaux forcés.

Quiconque sera convaincu de simulation sera condamné à des travaux forcés. Les prisonniers passibles de travaux forcés qui, sans nécessité, feraient appel au médecin, subiront également des peines disciplinaires extrêmement graves.

17° - Alertes

Lorsque la sirène se fait entendre et que retentit une série de détonations, les prisonniers doivent sur le champ, et au pas de gymnastique, regagner leur chambre dont ils fermeront aussitôt les portes et les fenêtres. Les prisonniers qui n'obéiraient pas à ces dispositions et qui, pendant la durée de l'alerte, quitteraient les locaux qui leur sont assignés seront purement et simplement abattus.

21' - Tentatives d'évasion

Quiconque abandonnerait à son propre chef, et sans être accompagné par une sentinelle, les baraques, les chambrées et le lieu d'une corvée, quiconque serait transporteur d'articles défendus, ou en aurait confectionné, quiconque revêtirait des vêtements civils serait prévenu de tentative d'évasion.

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