Enfants
identifiés
Gérard
London,
né le 3 avril 1943, fils de
d'Elisabeth Ricol et d'Arthur London, sorti le 15 ou 16 mai 1944.
Elisabeth Ricol London est née le
1/12/1916 à Montceau-les-Mines de parents espagnols émigrés (71).Elle
fait la connaissance à Moscou d’Arthur London, communiste
tchèque. En septembre 1936, tous deux s’engagent dans la Guerre
d’Espagne. Lise travaille jusqu’en juillet 1938 au Quartier
Général des Brigades internationales d’Albacéte. Elle rentre
alors à Paris et met au monde son premier enfant, une petite
fille prénommée Françoise, née en novembre 1938. Dès juillet
1940, Lise entre dans la Résistance. Elle est membre de la
direction du mouvement des Femmes patriotes de la Région
Ile-de-France. Elle met en rapport les organisations
clandestines espagnoles et les premiers groupes de résistance
français, sous l’égide du PC. Les Espagnols, organisés dans
toutes les communes de la région parisienne, s’attachèrent à
multiplier les sabotages dans les usines qui les employaient. En
août 1942, elle prend la tête d’une manifestation en plein cœur
de Paris et appelle à la lutte armée. Arrêtée et emprisonnée,
elle est jugée un an plus tard, le 15 juillet 1943, par le
Tribunal d’Etat français, qui requiert sa condamnation à mort.
Sa peine est commué en travaux forcés à perpétuité à la
naissance de son fils Gérard. Internée à la Centrale de
Rennes (n° d'écrou 11136, atelier "nourrices"), elle est
déplacée vers le Fort de Romainville le 17 mai 1944. Comme son
mari, Arthur London a, lui aussi, été déporté dans les camps de
concentration nazis, ce sont les grands-parents Ricol, qui
s’occupent déjà de leur petite fille, Françoise, et vont prendre
le bébé en charge. Lise Ricol est déportée de la gare de
l’Est vers Sarrebruck (camp de
Neue Bremm) le
30 mai 1944 et deux semaines plus tard, le 13 juin 1944 elle est
transférée au KL
Ravensbrück où
elle reçoit le matricule 42171. Le 21 juillet 1944, Lise London
est envoyée dans le kommando de Hasag-Leipzig, un camp extérieur
de Buchenwald, où elle occupe le poste de Stubova (responsable
de chambrée) dans le block des Françaises. Cette fonction lui
permet d’apporter quelques soulagements à ses camarades et de
renforcer leur volonté de survivre et de résister. Lise parvient
à s’évader avec quelques camarades, au cours de la marche
d’évacuation du camp qui commence le 13 avril 1945. Elles sont
libérées par un groupe de soldats américains le 8 mai 1945 à Orchatz.
Témoignage de Lise Ricol-London, paru dans Le Patriote Résistant,
novembre 1968.
Biographie de Lise Ricol
Claudine
Ricol
Sa mère, Odette
Pourchasse née le 18 août 1918 à Paris, est la belle-soeur d'Elisabeth Ricol.
Internée à la Centrale de Rennes , elle est
déplacée vers le Fort de Romainville le 17 mai 1944. Elle est déportée de la gare de
l’Est vers Sarrebruck (camp de
Neue Bremm) le
30 mai 1944
et deux semaines plus tard, le 13 juin 1944 elle est transférée
au KL
Ravensbrück ou
elle reçoit le matricule 42216. Le 4 août 1944, elle est
transportée vers
Leipzig,
Kommando dépendant du KL Buchenwald . Elle sera libérée en mai 1945.
Claudine
Elrich (Bébiette)
Fille de Micheline (Marie Goldfarb). Elle
travaillait dans un groupe FTP-MOI dont son compagnon, Marc
Elrich était le chef. Ils ont été arrêté tous ensemble ainsi que
quelques camarades quelques jours avant le débarquement des
troupes alliées en Afrique-du-Nord3.
Née le 18 mai 1922, sa famille originaire
de Pologne orientale a émigré à Paris quand elle était enfant.
Internée à la Centrale de Rennes. Bien que libérable, elle
est livrée avec sa fille Bébiette, par les Français aux
SS, parce juives. Micheline est déportée le 10
février 1944 par le convoi n° 68 parti de Drancy vers Auschwitz
où elle sera gazée.
Juliette
(2 ans) Rolland
Née le 13 mai 1942 à Rennes à la
maternité de Ponchaillou. Lucienne Rolland,
sa mère et son compagnon
Jules Brugot font partie d'un groupe d'une dizaine de résistants
dont l'activité principale est une
activité de propagande, d’impression et de distribution des
tracts et de journaux.
Le groupe est arrêté
le 26 août 1941 en fin d’après-midi à Auxerre, lors d’une
importante opération menée par les services de la police
française. Les Allemands considèrent Jules Brugot comme « le
chef départemental du PCF » ; il est incarcéré à la prison
d'Auxerre et condamné à mort par un tribunal militaire allemand
début janvier 1942. Il est fusillé le 13 janvier 1942 sur le
champ de tir d'Egriselles-près-Auxerre
Article sur Jules Brugot
Biographie de Lucienne Rolland
Claude Fournier
Né le 4 décembre 1942, Claude est élevé
par sa mère à la prison Centrale de Rennes comme sept autres
enfants de prisonnières.
Rosa Rubinstein témoigne dans son livre2 de
son départ de la prison:
"Les gardiennes de la prison ont décidé
de tenter de faire sortir les enfants avant le départ de leurs
mères, mais il faut faire vite et seules, elles ne peuvent rien
faire. de la rue nantaise à la prison, il y a une bonne
demi-heure de marche mais Rosa accepte, malgré la présence des
rondes, de parcourir les rues désertes de l'après couvre-feu. A
la porte de la prison, on lui remet un landau où dort un bébé
tout blond, et une petite valise de linge. Ramené sain et sauf,
le petit Claude reste quelques jours chez Rosa, jusqu'à ce que
sa grand-mère vienne le chercher pour l'emmener à Paris, par un
des derniers trains avant les désordres du débarquement."
Sa mère Lalet Eugénie.
(Dite Fartière) Hélène.
Née Lory le 9 février 1923 à Lambezellec (29). Son
mari, responsable des Mouvements des étudiants communistes a
été arrêté après la manisfestation du 11 novembre 1940
à Paris et, fusillé le 22 octobre 1941 à Chateaubriant
en compagnie de vingt-six autres otages, en représailles du
meurtre du Feldcommandant de Nantes.
Eugénie Lalet rencontre en 1942
un autre résistant, Robert-Henri
Fournier. Ils sont arrêtés ensemble alors qu'elle attendait un
enfant.
Internée à la Centrale de Rennes,
elle est déplacée vers le Fort de Romainville le 17 mai
1944. Elle est déportée de la gare de
l’Est vers Sarrebruck (camp de
Neue Bremm) le
30 mai 1944
et deux semaines plus tard, le 13 juin 1944 elle est transférée
au KL Ravensbrück
où elle reçoit le matricule 42189. Le 4 août 1944, elle est
transportée vers Leipzig,
Kommando dépendant du KL Buchenwald . Elle retrouve sa liberté
en mai 1945.
Claude Fournier et sa mère Eugénie Lalet en 1947
|
|
Robert Henri Fournier
Né le 12 octobre 1917. Militant
communiste, condamné
par un tribunal militaire) à 10
mois de réclusion pour propagande communiste, s'évade et passe dans la
clandestinité.
Il fut ensuite arrêté le 10 Avril
1942, jugé le 20 Juillet, incarcéré à la Santé,
puis Fresnes, Fontevrault (14/09/42), Blois
(17/09/43).
Déporté «NN» de Paris, gare de l'Est " vers
Sarrebruck (camp de
Neue Bremm) le 28 février 1944 à Gusen II,
puis transféré à
Mauthausen (60737 puis
Gusen I .
Il décède à Gusen le 5
mai 1945. |
Carte d'interné politique de l'enfant Claude
Fournier
Ita
Mijoin l'aîné des enfants a passé plus de trois ans
en prison
Sa mère Adèle née le 8
mars 1918 à Paris. Elle est
arrêtée fin 1940 en même temps que son mari André.
Internée à la
Centrale de Rennes, elle est déplacée vers le Fort de
Romainville le 17 mai 1944. Elle est déportée de la gare de
l’Est vers Sarrebruck (camp de
Neue Bremm) le
30 mai 1944
et deux semaines plus tard, le 13 juin 1944 elle est transférée
au KL
Ravensbrück où
elle reçoit le matricule 42201. Le 4 août 1944, elle est
transportée vers
Leipzig,
Kommando dépendant du KL Buchenwald . Elle retrouve sa liberté
en mai 1945 à Polentz.
Jo
Rabatel (près de
3 ans)
Sa
mère, Line Rabatel née le 23 juin 1905 à Villeurbanne(69) a été
arrêtée en même temps que son compagnon. (Ce dernier sera par la
suite, fusillé comme otage).
Internée à la
Centrale de Rennes, elle est déplacée vers le Fort de
Romainville le 17 mai 1944. Elle est déportée de la gare de
l’Est vers Sarrebruck (camp de
Neue Bremm) le
30 mai 1944
et deux semaines plus tard, le 13 juin 1944 elle est transférée
au KL
Ravensbrück où
elle reçoit le matricule 42217. Le 4 août 1944, elle est
transportée vers
Leipzig,
Kommando dépendant du KL Buchenwald . Elle retrouve sa liberté
en mai 1945 .
Jeanneot
Sa mère, Marguerite
Kroes née Street le 1er avril 1910 à Colombes. Institutrice communiste arrêtée pour avoir hébergé un militant
étranger illégal.3. Internée à la
Centrale de Rennes, elle est déplacée vers le Fort de
Romainville le 17 mai 1944. Elle est déportée de la gare de
l’Est vers Sarrebruck (camp de
Neue Bremm) le
30 mai 1944et deux semaines plus tard, le 13 juin 1944 elle est transférée
au KL
Ravensbrück où
elle reçoit le matricule 42187.
|