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Artur London
(1915-1986)

 

Lise et Arthur, un couple en résistance

Lise Ricol est née à Saint-Etienne, Artur London à Ostrava en Tchécoslovaquie. Ils se rencontrent en 1934. Ils sont brigadistes en Espagne aux côtés des républicains espagnols pendant la guerre civile en 1937, ils sont résistants de la première heure sur le sol français pendant l’occupation.  En 1940 il est arrêté par les Allemands et envoyé au camp de concentration de Buchenwald. , ils sont déportés -et toujours actifs pour la survie - dans les camps nazis de Ravensbrück (Lise) et Mauthausen .

Artur London, est né dans une famille d'artisans. Il entre aux Jeunesses communistes dès l'âge de 14 ans dont il devient le secrétaire régional. Réfugié à Moscou après plusieurs séjours en prison, il s'engage dans les Brigades internationales et combat jusqu'à la chute de la Catalogne. Au mois d'août 1940, il entre dans la résistance française et devient l'un des chefs historique de la MOI  (Main-d'oeuvre immigrée), groupe armé dépendant du Parti communiste français).

En 1940 il est arrêté  et emprisonné à Poissy. Il est ensuite livré aux Allemands qui le déporte 28 février 1944 à
Sarrebruck (camp de Neue Bremm)  puis est transféré vers Mauthausen. Il devient l'un des principaux  artisans du comité de résistance dans le camp. Il sera libéré le 5 mai 1945.

Artur London revient s'installer en Tchécoslovaquie en 1948. En tant que vice-ministre des Affaires étrangères, il est arrêté en 1951 et condamné à perpétuité. Il est arrêté en janvier 1951 et au cours de cette même année treize autres hauts dirigeants du parti communiste tchèque seront mis sous les verrous. C'est l'époque des procès politiques truqués organisés sur les ordres de Moscou. London et ses camarades sont accusés de conspirer contre l'État, d'être des traîtres, des saboteurs, des espions au service des ennemis de l'URSS. Ils sont soumis à des interrogatoires brutaux, dirigés par la police secrète tchécoslovaque assistée de conseillers soviétiques. Les accusés doivent apprendre par cœur le scénario du procès et leurs dépositions sont enregistrées pour pouvoir être utilisées au cas où ils ne respecteraient pas devant le tribunal le texte convenu.
Ouvert le 20 novembre 1952, le procès est clos le 27. Onze condamnés sont exécutés. London et deux de ses camarades sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Il est réhabilité en 1956.

London a raconté cette période de sa vie dans un livre intitulé L'aveu. Dans l'engrenage du procès de Prague.

Bibliographie :

LONDON, Artur. Aux sources de l'Aveu  Gallimard 1997

LONDON, Artur. Espagne. (Traduit et adapte du tchèque Lise par Ricol).

LONDON, Artur. La confession. (Traduit par Alastair Hamilton)
 
LONDON, Artur . L'aveu. Gallimard 1986

 

Sources
Jean Courcier, mes 20 ans de la résistance à la déportation -Véronique Beaux, Jacques Thouroude p110

Témoignage:de Lise Ricol: http://contrecourant.france2.fr/cc_histoire_art.php3?id_article=202

 

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