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Le  réseau Turquoise. La mission Blavet

 

Le réseau Turquoise comptera 33 membres connus (d'après des documents officiels de 1946), 14 seront déportés dont 6 en mourront et 2 seront fusillés, 2 ont été grièvement blessés par fait de guerre. Le réseau couvre toute la Bretagne, associé à d’autres réseaux.

 

Cette double appellation se conçoit car, dans les messages, le nom de code Turquoise désignait les affaires de renseignements et celui de Blavet, les opérations maritimes,
Rapidement le réseau se mit en place à Rennes, St Brieuc, Guingamp, Morlaix, Lavai, Paris, Lyon, Macon, avec les radios, les boites aux lettres, les agents de renseignements et de liaison, les asiles, D'après les archives confiées à Paul Béguier, d'Ouest-France, le secteur particulièrement surveillé par le réseau et la zone côtière comprenant la baie du Mont-Saint-Michel, d'Avranches à Saint-Malo.
Rennes était au cœur de cette organisation. Il n'est pas possible de citer tous les noms de ceux qui prirent des risques suprêmes, Mentionnons le journaliste Paul Béguier à qui Yvon Jezéquel confia les archives du réseau et André Le Chaton, inspecteur de police qui passait, entre autre, les menottes à son chef pour traverser en toute quiétude la capitale bretonne,
Les renseignements sont d'une abondance et d'une précision déconcertantes. Ils concernent :
• Les effectifs et armements des troupes allemandes par arme, corps et lieux d'Implantation,
• Les mouvements de trains d'intérêts stratégiques,
• Les résultats des sabotages effectués, » Le bilan des bombardiers alliés,
• Les faits de résistance, les actes d'héroïsme, les répressions allemandes
(par exemple les lettres sublimes écrites, avant leur exécution, par 3 lycéens de Saint-Brieuc, Elles seront lues à la BBC),
Toutes ces informations sont transmises lors des vacations radios ou acheminées à Londres par des liaisons maritimes. Celles-ci sont faites à l'Ile d'Er par une vedette anglaise, en principe tous les 15 jours.

Pour Turquoise et Blavet tout se déroule bien, trop bien pour qui ne se méfierait qu'à l'apparence des choses, car c'est l'époque où la gestapo recueille hélas les fruits de son ignoble travail, effectué avec le concours de certains français, notamment d'indépendantistes bretons à qui les Allemands avaient promis l'autonomie de la Bretagne, et ou le service de renseignement allemand arrive à établir presque entièrement les organigrammes des organisations de résistance.

A la mi-avril 1944 le drame va se nouer à la suite de deux conjonctions. La centrale Phidias, qui coiffait à Paris plusieurs réseaux dont Turquoise est anéantie, A Rennes, un dénonciateur qui sera condamné à mort et fusillé en 1945, vend à la gestapo pour 80 000 FR l'adresse du 11 rue Gutenberg comme lieu d'allées et venues suspectes. C'en est fini du réseau Turquoise.

Arrêté le 25 avril 1944, il fut interné à la prison Jacques Cartier de Rennes, après avoir été torturé il quittait Rennes pour le camp transitoire de Compiègne, et le 29 juin 1944 était embarqué avec 6 de ses camarades dans un wagon à bestiaux vers, comme on le disait à l'époque, une destination inconnue et qui s'avérera être les camps de concentration en Allemagne.

 Liste de membres du réseau.

ARDON Marcel. Né le 14 juillet 1913 à Laval (53). Membre du réseau Turquoise. Transféré le  29 juin 1944 de Rennes vers Compiègne. Déporté de Compiègne vers Neuengamme le 28 juillet 1944. Matricule 39335. Décédé le 30 mars 1945 à Hamburg. (NN)

ANSQUER Bernard, né le 30 juin 1919 à Pouldavid-sur-Mer (29). Tailleur rue Jean-Jaurès. Membre du réseau Turquoise. Domicilié à Douarnenez au moment de son arrestation. Il est déporté de Compiègne vers Neuengamme le 28 juillet 1944. (Matricule 40499). Disparu. Il décède le 22 avril 1945 à Hamburg-Neuengamme (Allemagne). JO1987p05848-05850

AUBERT Louis alias Berger ou  Le Vally. Né 7 août 1900 à Saint-Brieuc. Éditeur d'Art.Engagé volontaire en 1939 comme il l’avait fait en 1914-18. Entré dans la Résistance en janvier 1941, il renseigne l’A.S. est en liaison avec Londres par l’intermédiaire du Lieutenant Vannier dit Vincent. Il remplira pour le commandant Adolphe Vallée, les fonctions d’officier de liaison. Il sera en rapport successivement avec les commandants : Coupeau de Landéac, Branchoux, Sagazan.
En janvier 1944 prend part à l’organisation des parachutages.
En juin 1943 il a rencontré Yvon Jézéquel chef du réseau Turquoise.
Il le loge chez sa grand-mère à Saint-Brieuc , c’est par Louis et sa sœur Germaine Richard, Yvon Jézéquel rencontre Yves Le Hennaff responsable du réseau Dahlia.

Le 7 février 1944, la gestapo cerne son immeuble Louis, Ernest( le radio Neybel) et Yvon peuvent s’échapper grâce à la mère d’Yvon qui les attend en voiture à une sortie dérobée de la chambre de commerce.
En avril une souricière est montée dans le local d’émission de Rennes. Le 7 avril Louis Aubert est arrêté et interrogé par la gestapo.

Le 29 juin 1944 il est envoyé à Compiègne, il est déporté «NN» de Compiègne le 28 juillet 1944 vers Neuengamme. Matricule: 39338. Refoulé sur Sandbostel le 16 avril 1945 il est libéré malade le 28 avril. Sa famille n’a plus eu de nouvelle de lui. Il a été déclaré mort le 15 mai 1945 .
(Source: Marc Fineltin)

BOULARD François fusillé avec son radio Jourdrein.

COUPLAN Jeanne, née MAHE le 5 août 1916 à Rennes. Membre du réseau Turquoise. Arrêtée à Rennes le 13 avril 1944, elle est déportée de Rennes le 2 août 1944 vers Belfort puis transférée le 1er septembre 1944 vers Ravensbrück. (Matricule 62816) où elle décède le 26 mars 1945 à Ravensbrück.

BOULARD François

BEDIER Paul. secrétaire général de rédaction , de Libération Nord dans la clandestinité, chef de secteur de l'Armée secrète,  puis des F.F.I.

DOARÉ Théodore dit "Théo" né le 5 juillet 1920 à Tréboul. Chef du réseau "Menhir" rattaché au réseau TURQUOISE et chef de la mission COULINEC.

« Théo » Doaré, lui, se cachera un moment à Quimper, avant de poursuivre sa mission d'un courage exemplaire. Mais le réseau «Turquoise» sera décimé. Il se rendra au maquis de l'O.R.A. au Juch et participera aux combats de la Libération. Nommé lieutenant à la section « Action Service », adjoint du commandant Drinkwater au P.C. de Mûr-de-Bretagne, il retournera en Angleterre de Saint-Michel-en-Grève, redébarquera à Sainte-Mère-l'Église dans le Cotentin avec le commando du 1er S. A.S., montera sur Paris avec l'armée Leclerc. Affecté à la D.G.E.R. il sera parachuté, « en Allemagne au début d'avril 1945, à cinquante kilomètres derrière les lignes ennemies pour une importante mission de sabotage sur les lignes de communication. Récupéré par la lere Armée il entrait le premier dans Friedrischaffen avec une équipe de cinq camarades » (Sa citation dans l'ordre de la Légion d'honneur du 27 novembre 1946). Mais ce n'était pas fini! Le 23 juillet 1945, au C.R.T.O., il s'en ira à Calcutta «pour être lancé en mission » encore, au Laos, le 6 octobre, et s'infiltrera en Indochine. Il reverra la France le 28 février 1946 et reprendra la vie civile, d'une étonnante modestie, patron-pêcheur.

En 1957 il fera construire un bateau de vingt-deux mètres, le DZ 3951, auquel il donnera le nom de Almajo, les trois premières syllabes des prénoms de trois de ses six enfants, Alain, Marie, Joseph, et deviendra le président du Comité Local des Pêches de Douarnenez. Le jeudi 2 février 1961, par tempête de noroît, au sud-suroît de l'Irlande, son Almajo ne répondra plus. A quarante ans «Théo» disparaîtra avec ses neuf hommes d'équipage. Et il y aura dans les ports bretons une grande tristesse. (Source: http://www.39-45.org/viewtopic.php?t=21266)

FICHER

FORGET Albert. Né le 17 avril 1888 à St-Etienne-de-Montluc (44). Huissier. Arrêté le 22 avril 1944, pour son appartenance au réseau Turquoise avec son épouse Hélène et sa fille Emilie, il est interné à la prison Saint-Charles de Quimper. Transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes, il est déporté le 2 août 1944 vers Belfort puis sur Natzweiler le 26 août 1944 (Matricule 23888) et ensuite sur Dachau où il décède le 7 février 1945. (Source: http://www.39-45.org/viewtopic.php?t=21266)

FORGET Émilie. Née le 2 mars 1920 à Varsovie. Fille d'Albert et Hélène Forget, elle est arrêtée le 22 avril 1944, pour son appartenance au réseau Turquoise avec ses parents elle est internée à la prison Saint-Charles de Quimper. Transférée à la prison Jacques Cartier de Rennes, elle est déportée le 2 août 1944 vers Belfort puis vers Ravensbrück le 1er septembre 1944 (Matricule 62823) où elle décède  le 28 janvier 1945.(Source: http://www.39-45.org/viewtopic.php?t=21266)

FORGET Hélène, née le 18 mars 1898 à Guéméné (44).  Épouse d'Albert Forget, elle est arrêtée le 22 avril 1944, pour son appartenance au réseau Turquoise avec son mari et sa fille puis internée à la prison Saint-Charles de Quimper. Transférée à la prison Jacques Cartier de Rennes, elle est déportée le 2 août 1944 vers Belfort puis vers Ravensbrück le 1er septembre 1944 (Matricule 62824). Autre lieu de déportation: Genshagen. Elle décède le 21 juin 1945 à l'hôpital d'Etterbeek (Belgique) lors de son rapatriement. (Source: http://www.39-45.org/viewtopic.php?t=21266)

JAFFREUX Marie (Source: 'Hervé Le Boterf "La Bretagne dans la guerre" (pages 446 à 448)

HUGUES Yves, né le 27 avril 1921. Boucher à Loudéac (22). Membre du réseau Turquoise avant d'être arrêté le 14 avril 1944 à Rennes, il est interné au camp Margueritte de Rennes (baraque 10 d'Heger). Il se trouve dans le transport parti de Rennes le 3 août 1944 en direction de Belfort. Il s'évade à Saint-Mars-du-Désert le 4 août 1944. Source: Fichier de Caen.

JANVIER Renée, née le 6 juillet 1896. Membre du réseau Turquoise, elle est dans le convoi parti de Rennes le 2 août 1944 à destination de l'Allemagne. Elle est déportée de Belfort le 1er septembre 1944 vers Ravensbrück. (Matricule 62833). Autres lieux de déportation: Beendorf, Hambourg. Revenue des camps. Source:  ACP27P6 Caen.

JANVIER Christian. Né le 29 octobre 1923 à Chatelaudren (22). Membre du réseau Turquoise. Transféré de Rennes à Compiègne le 29 juin 1944, il est d Déporté le 28 juillet 1944 de Compiègne vers Neuengamme. (Matricule 40194). Libéré

JEZEQUEL (Simone, Anne, Marie), soeur d'Yvon, née le 4 juin 1926 à Lézardrieux (22). Membre du réseau Turquoise. Arrêtée à Rennes le 14 avril 1944. Convoi du 2 août  1944 parti de Rennes. Convoi 456 parti de Belfort le 1er septembre 1944 vers Ravensbrück. Matricule 62834. Décédée le 1er mars 1945 à Ravensbrück.

JEZEQUEL (Yves, Léon, Joseph), frère de Simone, né le 23 août 1924 à Lézardrieux (22). Chargé de mission par le BORA mais aussi par l'Intelligence Service comme chef de réseau S.R Marine Turquoise et de la mission Blavet. Arrêté le 16 avril à la gare Montparnasse par la gestapo. Transféré à la prison de Rennes. Transféré de Rennes à Compiègne le 29 juin 1944. Déporté le 28 juillet 1944 de Compiègne vers Neuengamme. Matricule 39461. Il meurt de dysenterie le 6 janvier 1945 à Hambourg. (NN)

 

KERVAREC Désirée dite Yvonne. Née le 29 janvier 1918 à Douarnenez (29). Fille d'un officier de carrière, elle sut être fidèle à l'idéal de son père en aidant les troupes alliées à échapper à l'occupant. Elle entra en contact avec le réseau des Forces françaises libres où elle procura avec d'autres, les moyens de gagner l'Angleterre. Elle aida des résistants dans l'installation de postes émetteurs de la France Libre dans le département du Finistère, mission Coulinec du réseau Turquoise.. Arrêtée à Taulé le 19 avril 1944 par la gestapo, elle est soumise à l'interrogatoire et à la torture. Elle tint son serment de respecter la loir du silence sauvant ainsi les membres de son réseau.. Internée à la prison Jacques Cartier de Rennes, elle fait parti du convoi qui quitta Rennes le 2 août en direction de Belfort. Elle est déporté le 1er septembre 1944 vers le KL Ravensbrück. Matricule :62836. Elle est ensuite transférée dans le kommando de Bendorff  'komlmando affecté à la construction d’usines souterraines dans les anciens puits de mines ) et de Hamburg Altona, où elle fut d'un grand réconfort pour ses camarades. Elle est libérée à Wöbbelin le 2 ami 1945. Désirée Kervarec est officier de la Légion d'honneur, médaillée de la Résistance et Croix de guerre avec palmes. Elle est décédée le 25 février 2007.

LE CHATON André. Né le 9 octobre 1919 à Dieppe. Entré dans la Résistance dès 1942 à Libération-Nord, sous le pseudonyme de FLICARD. Inspecteur de police, il est arrêté le 25 avril 1944 à Rennes. Il fut interné à la prison Jacques Cartier de Rennes, après avoir été torturé .Transféré de Rennes à Compiègne le 29 juin 1944, il est déporté le 28 juillet 1944 de Compiègne vers Neuengamme. Matricule 40272. Libéré le 29 avril 1945 à Sandbostel. Document

LE CORRE Yvonne, né le 29 décembre 1913 à Brest. Membre des Corps Francs Vengeance du Finistère et du réseau d’évasion Turquoise, elle est arrêtée à Quimper le 22 avril 1944.  Torturée 15 rue Laennec, siège de la Gestapo lors de son interrogatoire, elle est ensuite transférée à Rennes le 25 avril. Le  2 août 1944, elle monte dans le convoi de déportés à destination de l'Allemagne (convoi de Langeais). Arrivée à Belfort, elle est déportée vers Ravensbrück le 1er septembre 1944. (Matricule 62843). Libérée le 2 mai 1945 à Wöbbelin. Autres lieux de déportation: Beendorf. (Papiers la concernant déposés à la BDIC de Nanterre). Témoignage

LE DUC Jean-Marie. Né le 16 mars 1928 à Taulé (29). Membre du réseau Turquoise. Transféré de Rennes à Compiègne le 29 juin 1944, il est déporté le 28 juillet 1944 de Compiègne vers Neuengamme. Matricule 40279. Disparu.

LE HENAFF (Yves, Henri), né le 23 octobre 1914 à Penhars (29). Décédé le 2 juillet 1944 lors de son transfert dans" le train de la mort" parti de Compiègne vers Dachau  le 23 juillet 1944 (Source JO: 142-21/6/1994).

LECOMTE Joseph, alias LE RETOUR officier de renseignements de l'A.S. pour l'Ille-et-Vilaine et agent du réseau

Né le 20 juillet 1915 à Rennes (35).

Sergent au 92e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand, il participe aux combats en Belgique, la poche de Lille puis est grièvement blessé le 9 juin 1940. Après sa sortie de l'hôpital, il est à nouveau incorporé au 92e RI et est réformé le 31 juillet 1941.
Il entre en résistance du 1er août 1941 au 12 décembre 1942 en organisant les passages de la ligne de démarcation entre Tours et Loches (37) à d'anciens militaires avec des faux papiers.
Il entre dans un premier réseau "résistance" (matricule F10) à Rennes comme agent recruteur et de renseignement du 1er janvier 1943 au 31 juillet 1943. Il a 30 hommes sous ses ordres et recueille des informations envoyées à Paris, diffuse des journaux et fournit des faux papiers d'identité.
Il devient membre de l'AS (matricule 40 421) du 1er décembre 1943 au 4 août 1944 sous les ordres du chef départemental Louviot puis Ligondet comme chef de secteur (sous-lieutenant) et poursuit son travail de renseignement avec en plus l'identification de zones de largage de parachutage. L'AS départemental est décapitée par l'arrestation par la Gestapo de ses chefs (Ligondet et Lesage) en mars 1944. Il prend alors le direction du mouvement.
Il intègre le réseau turquoise le 1er mars 1944 comme "agent P2" sous les ordres de Jézéquel Yvon, chef de mission Blavet. Il lui fournit des informations sur les Allemands de Rennes et environs en précisant leurs effectifs, leur emplacement, leurs moyens de défense. Leur point de contact se trouve près de Lézardrieux.
Il est arrêté le 11 avril 1944 par la Gestapo à Rennes et arrive à s'évader le même jour. Il est blessé au bras par une balle de revolver lors de cette évasion. Sa femme arrive à cacher de nombreux documents secrets mais est arrêtée à son tour et est déportée en Allemagne. De mai à août, il continue la lutte en récupérant du matériel parachuté.
A la libération de Rennes le 4 août 1944, il participe au sein d'unités des FFI comme sous-lieutenant à des missions de contrôle de zone et de combat entre St-Servan et la poche de St-Nazaire. Il est incorporé au 41e Régiment d'Infanterie comme sous-lieutenant à Coëtquidan. Il est à nouveau réformé fin février 1945 (invalidité à 100 %).
Il est officier de la légion d'honneur, titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1939-1945 avec palme et étoile d'argent, médaille des internés résistant et des blessés.

Source: Son petit fils Jean Philippe

MAREC Louis-Marie. (Lili), né le 3 avril 1920 à Tréboul (29). Il avait 21 ans en avril 1943 quand il prit le commandement de la pinasse Dalc'h Mad qui s'échappait de Tréboul-Douarnenez avec dix sept volontaires pour les Forces françaises libres et un aviateur de la R.A.F. Il suivit un stage du B.C.R.A. et revint en Bretagne chargé de mission, chef radio et renseignement de la Mission Coulinec (en liaison avec "Blavet" du réseau "Turquoise". Le 20 avril 1944, à Morlaix, il tombe aux mains des Allemands. Condamné à mort par la Cour martiale siégeant à Rennes, il tente de s'évader. Il est repris par la milice Perrot. puis il est dans le convoi de déportés politiques parti de Rennes début août en direction de l'Allemagne. A Langeais, il profite de la panique semée par le mitraillage du convoi pour s'enfuir, mais il est cerné sur un terrain de sports. On l'enferme avec d'autres fugitifs dans un baraquement, en compagnies de soldats allemands eux-mêmes enchaînés. Le 7 août, à Luynes il fait partie du groupe de prisonniers qui, à pied, sous escorte, marche sur Saint-Pierre-des-Corps. Lors d'une pause, assis sur un talus  bordant la Loire, il met à profit un moment d'inattention du gardien pour se laisser glisser de l'autre côté, entraînant Philippe RIVAIN, ancien secrétaire  général de la Préfecture du Finistère. leur disparition passant inaperçue, ils attendent dans l'eau le départ du groupe, puis par la campagne, rejoignent Longué où Philippe RIVAIN possède une résidence.  Plus tard, Lili MAREC rejoint l'état-major du colonel EON, près de Châteaulin, où il se présente au colonel "Passy", chef du B.C.R.A., qu'il accompagnera en Angleterre pour rendre compte de sa mission.

E

NUSS Fernande. Née le 23 juillet 1912 à Saint-Saturnin-sur-Loire (49). Epouse de l'un des chefs  du réseau Turquoise. Arrêtée le 14 avril 1944 à Rennes. Déportée le 2 août  1944 de Rennes vers Belfort( Train dit de Langeais). Transférée vers Ravensbrückt le 1er septembre . Matricule 62856. Lieux de déportation: Ravensbrück et Genshagen. Libérée le 30 avril 1945 .

QUENET Guy, Honoré, Camille, né le 19 décembre 1918 à Quimper (29). Membre du réseau Turquoise Transféré le 28 juin 1944 de Rennes vers Compiègne, il est déporté "NN" le 28 juillet 1944 vers le KL de Neuengamme. (Matricule 39538). Il décède le 14 juin 1945 à Rotenburg avant le rapatriement. (Source JO: 115-19 mai 1998)

REVERCHON Joseph, né le 11 novembre 1873 à Quimper (29). Membre du réseau Turquoise. Il est déporté le 28 juillet 1944 de Compiègne vers le KL Neuengamme. (Matricule 40517) où il décède le 3 septembre 1944 .

TOULLEC  OFFRET Marie Louise. Née le 19 mai 1898 à Landerneau (29). Elle fait partie du réseau Turquoise. Incarcérée à Rennes, elle est déportée de Rennes vers Belfort, puis transférée le 1er septembre 1944 vers le KL Ravensbrück. (Matricule: 62867). De là elle est transférée à Schlieben, dans l'usine Hasag (fabrication d'armes anti-char) où elle fut immatriculée 15241.(Ce camp était un Aussenkommando de Buchenwald: environ 250 femmes de France y furent internées entre septembre 1944 et avril 1945). Madame TOULLEC OFFRET y arrive le 18 novembre 1944. Elle est libérée le 21 avril 1945 à Schlienen.

SEZNEC Maria

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Autres sources:

 

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                        09/01/2019