Ed:27/04/14

 

Visites de la CroiX-Rouge Internationale dans les camps de prisonniers de guerre de l'Axe.

 

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L'INTERVENTION DU CICR (Extrait de l'étude de M/ Jean Hurault)


Principe de l'action du CICR (Comité International de la Croix-Rouge)

Henry Dunant, présent au siège de Sébastopol, y avait ressenti l'insuffisance de l'assistance aux blessés. Il parvint à réunir, le 17 février 1863, à Genève, un Comité international de secours aux blessés. Le 26 octobre 1863, les représentants de seize États se réunirent à Genève, et adoptèrent le 29 octobre dix résolutions qui sont la charte de fondation de la Croix Rouge. Le Comité de Genève devint le CICR ; il intervint désormais dans tous les conflits armés.

Sa mission permanente est de protéger les civils et les prisonniers de guerre, et de permettre à ceux-ci de communiquer avec leurs familles. Cette mission a été précisée par la Convention de Genève (1929). Celle-ci prescrit d'entretenir décemment les prisonniers et de les nourrir sur la base des troupes de dépôt (ce qui correspond à 1500-2000 calories).

Le CICR n'est pas une dépendance du Conseil Fédéral Suisse. Dans une large mesure, c'est une organisation indépendante, possédant les pouvoirs d'un Etat. Il traite directement avec les gouvernements en guerre, et cela sans se laisser influencer par aucune considération étrangère à la mission à accomplir. En 1945 M. Max HUBER, président du CICR, écrivait directement au gouvernement des Etats Unis et lui adressait des reproches en des termes énergiques. Le Conseil Fédéral Suisse n'était pas destinataire de copies de ces lettres. Il avait lui-même des programmes d'assistance au niveau des Etats, mais n'intervenait pas comme le CICR, au niveau des opérations militaires et des personnes.

Les archives du CICR

Nous résumerons ici un article de M. J. F. Pitteloud dans la Revue Internationale de la Croix-Rouge, n° 821, septembre-octobre 1996, pp. 595-605.

Ces archives ont été ouvertes au public à partir de 1996 pour les archives dites générales, avec un délai de protection de 50 ans. Les archives de l'Agence Centrale de Recherche, qui se rapporte aux dossiers individuels, ne sont accessibles qu'aux familles de victimes.

" En ouvrant ses archives, le CICR met à disposition de la recherche historique un fonds d'archives générales de près de 500 mètres, qui couvre l'histoire du CICR entre 1863 et 1946, certaines séries se poursuivant jusqu'à l'année 1950 ".

Les principales séries se rapportent à la seconde guerre mondiale.

" .... L'intense activité de protection des prisonniers de guerre, les actions de secours, les tentatives et les échecs de la protection des personnes civiles en constituent l'essentiel ".

Les archives relatives à ce grand conflit et à ses développement occupent au total 381 mètres linéaires. La seule série des visites de camps de prisonniers occupe 48 mètres linéaires.

Attitude du gouvernement français à l'égard du CICR

Le problème central était le respect de la Convention de Genève (1929). Le gouvernement français se conforma en partie seulement, à cette Convention. Il admit les visites des camps par le CICR, ainsi que l'institution des hommes de confiance, délégués des prisonniers dans chaque camp. Mais l'administration militaire s'avéra incapable de remplir ses engagements quant à l'alimentation et à l'entretien. Pendant toute l'année 1945, et jusque vers mai 1946, les rations réelles ne dépassèrent guère 1000 à 1200 calories, ce qui entraîna une misère physiologique évoluant vers la cachexie puis, dans de nombreux cas, vers la mort. Les prisonniers, après quelques mois de travaux pénibles, étaient en haillons. Beaucoup n'avaient plus ni sous-vêtements, ni chaussures.

 

Les comptes rendus de visite de la Croix Rouge Internationale de 1944/47

 

Camps de Rennes

Camp 1101
Camp de la Motte
(Annexe du camp 1101, réservé aux criminels de guerre)
Camp 1102
Hôpital régional allemand de la Prévalaye.
Détachement de Coëtquidan (56)

Camp de Marseille:

Camp CCPWE 404  près de Marseille, sous administration américaine

Camps de Mulsanne (Sarthe): Dépôts 401, 403 et hôpital

Transfert de 513 officiers du dépôt 401 au dépôt 205 de Baccarat le 7 juillet 1947

Lettre du délégué de la Croix Rouge au Général de Gaulle le 26 septembre 45

Collection Alain Gironnet

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