Liste des biographies

04/05/2014
Les gendarmes dans la Résistance en Ille-et-Vilaine

Les gendarmes doivent quotidiennement choisir entre le respect de consignes émanant en dernier ressort du gouvernement de Vichy et le refus d'obtempérer à des ordres contraires à leurs convictions profondes. Les autorités allemandes leur enjoignent fréquemment de se joindre à elles, notamment lors d'arrestations. Les chefs de brigades sont tenus de signaler systématiquement aux Feldkommandanturs locales les faits délictueux dont ils ont connaissance. Les autorités d'occupation exercent sur eux une surveillance continuelle.

"La gendarmerie « n’a été ni massivement complice des rafles et des déportations, ni n’a été un instrument zélé au service de l’Etat Vichyste, ni n’a pas été un relais docile de la politique de collaboration … Au contraire de nombreux soldats bleus ont rejoint très tôt la Résistance. Ils ont œuvré dans les réseaux existants, créé leurs propres antennes, combattu dans les maquis ….Le quart de l’effectif a participé activement à la Résistance soit 12 000 gendarmes. Un pourcentage dont aucun
autre corps de métier ne peut se prévaloir"

 LES GENDARMES DANS LA RÉSISTANCE de Pierre ACCOCE - Presses de la Cité (2001)

 

Les gendarmes déportés dans le département

 

Le général GuillaudotMaurice Guillaudot , né le 28 juin 1893 à Paris Il est affecté à Vitré (Ille-et-Vilaine) en 1940, à la tête du 2ème groupe de la 4ème Légion de la Garde républicaine mobile. Cette branche de la Gendarmerie étant dissoute en zone occupée, il est placé à la tête de la gendarmerie à Rennes. Suite à son refus de faire charger les nombreux Rennais venus le 17 juin 1941 fleurir les tombes des victimes du bombardement allemand du 17 juin 1940, il est muté à Vannes. Il devient le chef de l'Armée secrète dans le Morbihan. Il limite les arrestations des réfractaires au STO et recueille de précieux renseignements qu'il transmet à Londres. Il deviendra «Yodi», constituant le réseau «Action» du mouvement «La France combattante». En tout, 19 gendarmes morbihannais, «convaincus d'actes de Résistance», furent exécutés. Dont cinq sur les six de la brigade de Gourin, le dernier ayant eu la vie sauve parce qu'il ne travaillait pas ce jour-là. Maurice Guillaudot, lui, fut dénoncé et interpellé en décembre1943, puis transféré à la prison de Rennes. Malgré les tortures lors des interrogatoires, il ne dira rien. Six mois plus tard, il sera déporté «NN» de Compiègne le 28 juillet 1944 vers le camp de Neuengamme. (matricule: 39447). Autres lieux de déportation: Schandelah , Wöbbelin. Il est libéré le 3 mai 1945. À son retour, il sera fait Compagnon de la Libération.

(Sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Guillaudot
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-27450300.html)

 

CHARPENTIER Francis, né le 4 octobre 1894 à Rennes. Ancien gendarme, il est arrêté à Dol-de-Bretagne le 4 décembre 1942. Le 24 janvier 1943, il est déporté de Compiègne vers le KL Sachsenhausen. (matricule: 58166). Autres lieux de déportation: Heinkel, Ravensbrück (Rechlin), Ellrich , Nordhausen . Décédé le 14 avril 1945 à Bergen Belsen.  Biographie

 

guillemotoGUILLEMOTO Rogatien, né le 11 janvier 1905 à Batz-sur-Mer (44). Gendarme, engagé dans les Forces Françaises Combattantes (F.F.C.) Il fait partie du réseau Buckmaster de Martigné-Ferchaud où il est agent de renseignements et de protection des terrains de parachutage. Arrêté le 8 octobre 1943 à Martigné-Ferchaud, il est interné à Rennes dans la prison Jacques Cartier.Le 21 mai 1944, il est déporté vers le Neuengamme. (matricule: 30425). Libéré par les Américains, le 2 ami 1945, il est hospitalisé à Ludwigslust. Il décède le 31 mai 1945. Document

JAGU Théophile, né le 14 février 1900 à Maure (64). Gendarme, Il renseignait le réseau de Fougères. Arrêté le 9 octobre 1941 à Fougères avec une cinquantaine de personnes. (Opération "Porto"), il est déporté "NN" le 18  décembre 1941. Emprisonné à la prison d'Ausburg, il est libéré faute de preuve, il retourne à la brigade de Fougères.

LAVOLÉ Mathurin, né le 14 mars 1906 à Guilligomarch (29). Gendarme à Pipriac, il est arrêté le 29 juillet 1944 à Pipriac. Il est déporté le 3 août 1944 de Rennes vers Belfort. (Train dit de Langeais), puis est transféré le 29 août 1944 vers le KL Neuengamme. (Matricule 43767). Il décède le 7 janvier 1945 àWilhelmshaven.

MARTIN Louis, né le 27 novembre 1906 à Rennes (35). Gendarme à la brigade de gendarmerie de Martigné-Ferchaud Il fait partie du réseau Buckmaster de Martigné-Ferchaud où il est agent de renseignements et de protection des terrains de parachutage. Arrêté le 8 octobre 1943 à Martigné-Ferchaud. Il est déporté le 21 mai 1944 de Compiègne vers le KL Neuengamme. (matricule: 30426).  Autre lieu de déportation:  Fallersleben-Laagberg . Il est libéré le 2 mai 1945 à Wöbbelin.

PIETTE Victor, né le 7 octobre 1899 à Baillé (35). Gendarme à la brigade de gendarmerie de Martigné-Ferchaud, il fait partie du réseau Buckmaster de Martigné-Ferchaud où il est agent de renseignements et de protection des terrains de parachutage. Arrêté le 8 octobre 1943 à Martigné-Ferchaud. Déporté le 21 mai 1944 de Compiègne, et arrivé le 24 mai 1944 au KL Neuengamme. (matricule: 30423). Autre lieu de déportation:  Fallersleben. Il décède le 3 janvier 1945 à Hamburg-Neuengamme ou Fallersleben (All. (Source JO: 290-14 décembre 1997).

PIQUET Désiré, né le 29 mars 1913 à Néant-sur-Yvel (56), Gendarme. Il est arrêté le 21 janvier 1944 à Rennes. Mort étouffé  le 2 juillet 1944 lors de son transfert dans le "train de la mort" parti de Compiègne vers Dachau. (Source JO: 290-14 décembre 1997)

PLANCHAIS Jean-Baptiste, né le 19 juin 1900 au Grand-Fougeray (35). Maréchal-des-Logis-Chef de la brigade de gendarmerie de Martigné-Ferchaud. Il fait partie du réseau Buckmaster de Martigné-Ferchaud où il est agent de renseignements et de protection des terrains de parachutage. Arrêté le 8 octobre 1943 à Martigné-Ferchaud, il est déporté le 21 mai 1944 de Compiègne vers le KL Neuengamme. (matricule 30424). Autre lieu de déportation: Bremen. Il décède le 27 novembre 1944.

ROUSSEL Joseph, né le 30 mars 1892 à Iffendic (35). Adjudant de gendarmerie, iIl fait de la propagande anti-allemande et fustige les collaborateurs de la région, en particulier un autonomiste breton, faisant de la propagande auprès des jeunes Français. avec son fils, il fait tout son possible pour soustraire les jeunes au S.T.O. Il est arrêté par la Gestapo, le 5 août 1943 à Montfort-sur-Meu et interné à la prison Jacques Cartier, à Rennes du 5 août 43 au 5 novembre 43. Transféré à Compiègne, il est déporté le 14 décembre 1943 vers Buchenwald. (matricule:38678). Libéré le 23 avril 1945 à Posing.

 

Je l’ai entendu dire aussi que les gendarmes de la Guerche qui venaient de recevoir des ordres de l’occupant pour arrêter tel résistant, passaient, quand ils le pouvaient, le prévenir quelque temps avant pour l’avertir qu’ils reviendraient peu de temps après pour l’arrêter.Source:  Alain Maheu fils de René Maheu déporté.


Archives de la gendarmerie à consulter aux AD 35