15/01/2016

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Les chansons de la 12ème compagnie F.F.I. d'Ille-et-Vilaine

 

Des sans culottes aux Pantouflards

Autrefois dans la résistance
Avant l’arrivée des "Ricains"
Y’avait beaucoup moins d’affluence
Et nous étions tous des copains
Oui mais maintenant que Paname
A vu luire la Liberté
Il y a les barbichettes qui clament
"C’est nous qui sommes les vrais Français"

Refrain :

Gars du maquis en avant c’est pas fini
Tous sans peur et sans reproche
Nous marchons, oui nous marchons
Car pour dérouiller les boches
Pas besoin de pognon
Pas besoin de belles épaulettes
Comme en ont les barbichettes
Nous ne voulons plus en France
De ce gibier de potence
Nous voulions refaire notre France
Eux, cherchaient à la saboter
Nous avions gardé l’espérance
De retrouver la Liberté
Ils nous traitaient de "terroristes"
Quand nous étions dans le maquis
Eux n’étaient que des attentistes
Ils n’ont jamais risqué leur vie.
Ils crient bien fort "vive la France"
Et s’installent dans nos bureaux
Oui, mais avant la Résistance
C’était bon pour les saligauds
Ils ont sorti leurs uniformes
Puant la naphtaline à plein nez
Mais comme nous voulons des réformes
Nous saurons bien les faire rentrer.

(On menait la vie dure aux officiers naphtalinés  avec cette chanson)

La valse des vaches

On a reproché à tous nos poilus
D’avoir perdu la guerre
Ils ont répondu qu’ils étaient vendus
Certains ne l’ont pas cru
Pourtant la chose est facile
A titre de renseignements
On a vu partout dans nos villes
Des "vaches" au bras des Allemands

Refrain

La valse des vaches dans la nuit
Elles vont pour gagner un mark
Vendre leur cul à l’ennemi
Pendant que leurs maris
Leurs frères, sont là-bas
Mourant de misère
Et voilà ce qu’est la guerre
Si ces femmes de rien
Pouvaient se rappeler
Leur origine française
Au lieu de souiller leur natalité
F’raient mieux de se faire carter
Pendant que leurs maris souffrent
Depuis longtemps prisonniers
Ces vaches partagent leur couche
Avec des brutes sans pitié
Mais après la pluie
Viendra le beau temps
Et aussi la revanche
Toutes ces saloperies
Nous les reverrons
Pour elles pas de pardon
Elles pourront garder leur charme
Aucun Français n’en voudra
La croix gammée sur la gueule
Et les cheveux coupés à ras.

(Cette chanson de triste réputation  accompagnait la tonte des "vaches"

Quand la déshumanisation née de la haine et de la guerre imprégnait encore certains…)

Vor der Kaserne

Devant la caserne quand le jour s’enfuit
La vieille lanterne soudain s’allume et luit
C’est dans ce coin-là que le soir
On s’attendait rempli d’espoir
Tous deux Lili Marlène (bis)


Et dans la nuit sombre nos corps enlacés
Ne faisaient qu’une ombre lorsque l’on s’embrassait
Nous échangions ingénuement
Joue contre joue, bien des serments
Tous-deux; Lili Marlène (bis)

Le temps passe vite, lorsque l’on est deux
Hélas on se quitte, voici le couvre-feu
Te souviens-tu de nos regrets
Lorsqu’il fallait nous séparer
Tous deux Lili Marlène (bis)

Devant la caserne, un soldat allemand
Qui montait la garde tout en sanglotant
Je lui demande "pourquoi pleures-tu" ?
Il me répond "nous sommes foutus"
On a les Russes au cul.

Vor der Kaserne
Vor dem grossen Tor
Stelit eine Laterne
Und stelit sie noch davor
So wollen sie wir uns wiederschen
Bei der laterne Nollen wir stern
Wie einst Lili Marlen (bis)

Des Allemands et des Français l’ont parfois chanter ensemble.

 

LA MARCHE DES REFRACTAIRES

 

Il est sur la terre Bretonne
Une section dont les soldats, dont les soldats
Font la chasse à la gent Teutonne
C’est les maquisards que voilà, que voilà
Pour être affecté, chose spéciale
Il faut être un dur des taillis, des taillis
Ou bien sortir de la Centrale
C’est là que nous sommes tous choisis, oui choisis


Refrain


Mais qu’eque ça fait
On s’en fout
En marchant sur la grand’route

Souviens-toi, oui, souviens-toi
Que si le Boche est en déroute
C’est grâce à toi, oui, grâce à toi

Dans le bois et sur la plaine
On se bat à perdre haleine
Dans la boue, dans la poussière
Marchons, jeunes réfractaires

-
On n’est pas de la dernière heure
Et on s’est battu dans les bois, dans les bois
On n’est pas de ceux qui ont peur
De s’en aller de leur chez-soi, leur chez-soi
Vous tous les maquisards en chambre
Découvrez-vous, découvrez-vous
Regardez en tremblant des membres
Ceux que vous traitez de voyous, de voyous

(Parmi les FFI, il y avait quelques gars de la centrale, à qui l’on avait promis la liberté, s’ils réchappaient des combats de la Libération, auxquels ils s’engageaient à participer…

AU PAYS DE LA MARSEILLAISE

 


Descendant de la tour d’ivoire
Où tant de nous se sont blottis
On vient souiller leur territoire
Où nos femmes berçaient nos fils
Les beaux rêves humanitaires
Que nous faisions son encore loin
Les heures ne sont que trop sévères
Nous en reparlerons demain

Refrain


Au pays de la marseillaise
Berceau de la fraternité
La révolution française
Nous a donné la liberté
Pour défendre cette relique
Riches ainsi que pelboyens
Pour la France et la République
Prenons les armes citoyens


Au nord, l’horizon est tout rouge
Un mur d’acier s’est élevé
Mais l’arme au pied, pas un ne bouge
En avant la France est sauvée
A quoi bon toute cette gloriole
Germains, germains vous oubliez
Qu’on danse ici la carmagnole
Devant le pire des dangers

 

C’ETAIT EN JUIN EN NORMANDIE

Les ruines d'un Bunker

Et des canons rouillés

Sur la plage d'Omaha

Ou Johny est tombé

Au dessus des Marais

L'ombre des Aigles hurlants

Et la Lune qui se penche

Sur un Cimetière Allemand

Prés de Bégad-sud-bridge

Un champ couvert de fleurs

Habille de soleil

Le fantôme d'un planeur

Surgissant de la brume

Une muraille de bateaux

Concours de châteaux de sable

Ce matin à Juno

Les Etoiles qui scintillent

Aux vitraux de Ste Mère l'Eglise

Aux Pontons d'Arromanches

Balayés par la mer

J'ai la tête á l'envers

J'ai le cœur barbelé

A l'horizon, ma vie

Y'a des orages d'acier

C'est la France qui renaît

Dans les yeux de Kieffer

Effaçant en un jour

Quatre années de malheur

La carcasse d'un tank

Qui brùle entre deux haies

Et le Parking d'Utah

Qui affiche complet

Dans une rue de Bayeux

Je te prends par la main

Hôtel de la Marine

Tout ça semble si loin

Sur la pointe du Hoc

Un oiseau s'est posé

Un enfant nous sourit

C'est lui qui a gagné

REFRAIN

Juin 44 en Normandie

C'était hier, c'est aujourd'hui

La Liberté commence ici

Juin 44 en Normandie

 

Savoir dire NON

Savoir dire NON
A des Aigles de Fer
A des Drapeaux Gammés
Aux Colonnes de Panzer
Sur les Champs Elysées

Savoir dire NON
Aux promesses mensongères
D'un Vieillard épuisé
Aux désirs sanguinaires
D'un Tyran patenté

Savoir dire NON
A des rêves qui se brisent
A la Haine intégrale
A des Hommes qui pactisent
A l'ennemi qui s'installe

Savoir dire NON
A 1'Espoir qui. se meurt
Au courage qui s'éteint
Au Rouleau Compresseur
D'un Futur inhumain

Savoir dire NON
A une vie de cloporte
sous un ciel barbelé
A L'enfer qui s'exporte
Par le Feu et l'Acier

Savoir dire NON
A La Fatalité
Au syndrome d'une défaite
Et avoir la Fierté
De passer pour un Traître

Savoir dire NON
Face á la Barbarie
Des Centurions du Diable
A ['Ordre vert; de gris
Prônant l'inacceptable

 

Savoir dire NON
A une Faix sordide
A un bonheur factice
A des Années de Larmes
Dans un silence complice

Savoir dire NON
Presque voluptueusement
Sans Canons, sans Soldats
Mais armés simplement
D'une indicible Foi

Savoir dire NON
Faire de ces trois lettres
Un Emblème, un Slogan
Une lucarne, une Fenêtre
Sur les murs du Néant

Savoir dire NON
Alors que l'on est seul
Alors que l'on est rien
Dans un Pays d'Accueil
choisi le Destin

Savoir dire NON
Avec la Certitude
D'être un jour des Millions
D'écrire le Prélude
D'une 5 éme Saison

Savoir dire NON
A une France à genoux
A une France qui a peur
lui donner rendez-vous
Sur les voies de l'Honneur

Savoir dire NON
A l'infini Zéro
A une France qui s'effondre

Savoir dire NON

Savoir dire NON

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