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Le dernier convoi de Rennes dit "train de Langeais" |
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"Roger Pétron de Brest, déporté au Struthof, puis à Dachau, se souvient... "Un matin, à cinq heures, il manquait un détenu à lappel. Sans doute, dans lespoir dune évasion, il sétait caché quelque part..."Sept mille prisonniers se tenaient, rangés, immobiles, sur la place, dans leur mince vêtement rayé, tandis que les recherches se poursuivaient, hargneusement. La neige se mit à tomber. Les SS continuaient à fouiller. Quatre heures et sans doute plus sétaient écoulées, quand on annonça enfin la découverte du coupable. "Des concentrationnaires pouvaient tomber morts dans ces longues rangées, recouverts par la neige qui tombait, inlassable. Sans importance. Autour de ces milliers de silhouettes, pas une trace de pas. A se demander comment elles sétaient alignées là. "Il manquait un détenu et toute la vie du camp sarrêtait. Lindustrie de guerre allemande, organisée, méticuleuse, exigeant dultimes efforts ne comptait plus, pas de départ de Kommandos pour les usines : il fallait récupérer le fuyard." "Et Roger Pétron de faire ce rapprochement : "Les convois de prisonniers que, dans lété 1944, les Allemands faisaient, après cent détours et périls, sortir de France, prenaient à larmée locomotives et wagons, matériel dont elle avait le plus urgent besoin pour acheminer ses renforts vers le front, au milieu dun trafic perturbé par les mitraillages, bombardements et sabotages. A lEst, où, plus tard, soldats en déroute et populations apeurées fuyaient devant larmée rouge, on manquait de transports et de tout, en Allemagne... Mais, priorité à la déportation ! Des trains de la mort "évacuaient" les camps de concentration de France." Incompréhensible." Je crois que, seule, la "haine aveugle" pourrait nous expliquer cela. Des usines sarrêtent parce quil manque un prisonnier à lappel et, pendant les recherches, combien vont mourir dans ces rangées figées par le froid et lépuisement ? Des colonnes allemandes sont en fuite sur les routes, nombre de soldats doivent se déplacer à pied ou à bicyclette. A côté passent des trains qui vont dans la même direction, mais on préfère y convoyer des milliers de civils composés, pour la plupart, de Résistants. Quand les Anglais ont démoli le tunnel de Nanteuil-Sacy, le 15 août 44, les Allemands ont conduit les prisonniers à trois kilomètres plus loin et fait descendre d'un train qui se trouvait là, des femmes allemandes qui fuyaient, pour les embarquer . Les Anglais, qui savaient quil y avait dans ces wagons lélite de la Résistance, ont démoli le tunnel de Nanteuil-Sacy. Les Allemands nous ont évacués les uns par Nanteuil, les autres par Sacy et les derniers par-dessus le tunnel. Après trois kilomètres ils sont arrivés de l'autre côté. Il y avait là un train de femmes allemandes qui fuyaient. On les a fait descendre pour les mettre dedans"5. Cest exactement le cas dans les départs de Rennes. Jusquoù peut-on aller dans l"extrême" ? En ce qui concerne les derniers convois, les explications nont pas été données. En faisant le total des "déportés de la dernière heure", cela fait du monde et pas les plus mauvais Français! |
Sources |
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Dossier de Louis Provostic |
11/02/2019