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Deux jeunes filles natives de Plogonnec arrêtées par la Gestapo et déportées

Ed:30/08/2015

Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages, des documents ou des photos sur cet événement  write5.gif (312 octets)

 

."Alors que M et Mme de POULPIQUET du Manoir de Tréfry , en Quéménéven donnaient asile à 5 aviateurs   ..... œuvrant dans le réseau " Pat O'Leary)

Un coup de filet de la Gestapo, amène l'arrestation, en fin mars 1913, de Césaire de Poulpiquet, Crouan , Balley, Cozannet , François Moal et M et Mme Jean Louis Le Moal, Le Bihan, Le Baut, , M et Mme Jean René Hascoet et leurs fils Jean Yves et René, François Halna du Frétay, sénateur-maire de Ploaré, Elicio Colin, professeur honoraire beau-père de Jean Crouan, Louise Le Page et Marie Anne Cuzon, deux jeunes filles employées au Manoir de Tréfry ...."

La descente de la Gestapo, à la recherche des deux jeunes filles,  à la petite maison du Cosquer à St-Albin y a créé un émoi certain : ce serait cette descente de la Gestapo et la menace sur la famille LE PAGE qui y habitait qui aurait déterminé les deux jeunes filles à sortir de leur cachette

Qui sont ces jeunes filles employées au Manoir de Tréfry ?

L'une LE PAGE Louise est née le 20 avril1919 au Cosquer St-Albin en Plogonnec,  fille de Le PAGE Guillaume (1872 +5 juin 1944 cantonnier-chef à la commune de Plogonnec )  et de THOMAS Jeanne. Revenue de déportation , elle épouse le 21 décembre 1946 Pierre Moreau. Elle décède le  9 janvier 2007 à Orléans (45), La Source

L'autre CUZON Marie Anne Yvonne  est née le 19 décembre 1919 à Pont-Quéau  en Plogonnec, fille de  CUZON Marie Anne (1885 -1953). Elle épouse le 28 septembre 1948 Jean Floc'hlay et  décède le 24 juillet 1995 Douarnenez (29).

De leur arrestation au retour à St-Albin, voici leur parcours :

Arrêtée le 27 mars 1943 au manoir de Tréfry : classées "NN" "Narch und Nebel"  " nuit et brouillard" le 31 mai 1945, elles sont à la prison de St-Charles de Quimper, elles transitent par la prison de Fresnes à Paris pendant 3 semaines, puis en Allemagne,  les prisons d'Aix-La-Chapelle, Aachen, Flussbach près de Trêves et  Breslau, près de la  frontière polonaise, le camp de Ravensbrück puis de Mauthausen. Elles sont libérées le 22 avril 1945 et prises en charge par la Croix Rouge  internationale. Elles transitent  par la Suisse: 8 jours à St-Gallen  et 8 jours à Genève puis c'est la France: Annemasse  le 1er mai  puis l'Hôtel Lutétia à Paris. Le 8 mai 1945, elles sont chez le frère Jean LE PAGE à Houilles. Leur retour s'est fait par la gare de Quéménéven.

La famille à St-Albin a de leurs nouvelles pour la première fois,  le jour du premier tour des élections municipales le 29 avril 1945 par télégramme à la cabine téléphonique publique: chez JONCOUR à St-Albin. Le télégramme est adressé à Marie Anne LE PAGE veuve de Pierre HENAFF. 

Marie Anne a été avisée le 3 avril 1942 du décès de son époux Pierre HENAFF, survenu le 29 mai 1941 "Mort pour la France" à Toulouse.

Elle est sans nouvelle depuis fin mars 1943  de sa petite sœur Louise et de Marie Anne CUZON qu'elle élève en même temps que ses frères et sœurs  après le décès de leur mère en septembre 1923. 
Elle est sans nouvelle de son frère René soldat dans la 2ème DB du Maréchal LECLERC, la nuit du retour à St-Albin de celui-ci, elle ne lui ouvre pas la porte, vivant seule avec sa fille de 6 ans, elle est persuadée que  René est mort . Il faudra l'intervention d'un voisin, ami de René Le Page, pour qu'enfin elle se décide à lui ouvrir.

A la lecture du Télégramme annonçant le retour des deux survivantes Louise LE PAGE et Marie Anne CUZON ; c'est le trop plein d'émotion : Marie Anne s'évanouit.

 

 

Sources:

Jean René SEZNEC, généalogiste amateur et adhérent à l'association des "passeurs de mémoire e bro plogoneg"
LE FINISTERE DANS LA  GUERRE 1939-1945 - l'occupation  et  la  libération  de Georges-Michel THOMAS et Alain LE GRAND Editions de la Cité

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