Poème de Von Peter Jürgensen
(Traduction: Alain Duros)
Cest la première fois de ma vie, que jai le
cur si gros. Quand Noël arrive la fête de la joie tout est mesure et recueillement quen est-il pour nous aujourdhui en captivité ? Cest comme si des bandes de fer entouraient en permanence ma poitrine durement.
Les mains sont repliées, muettes. Mon cur se rebelle dans ma poitrine. Particulièrement aujourdhui lors de la sainte nuit, lorsque, à la maison, vos yeux savourant léclat des bougies, les pensées doivent être près de vous. Une belle image nous embrasse ; cest à la maison, dans notre nid douillet ; où nous sommes tous là sous larbre, mais maintenant on ne peut pas être près de vous.
Quand nous sommes dans les baraquements aucune bougie nous dispense sa lumière, aussi nos vux doivent aller vers vous où règnera une douce joie. Nous naurons pas de joie, nous ne sommes malgré tout, pas découragés et nallons pas nous laisser aller abattre. On dira seulement une prière intérieure. Et celle-ci montera maintenant tout autour de nous comme un réconfort dans la souffrance car elle est propre à chacun de nous et on ne doit pas lextérioriser.
La soirée prend fin tranquillement, elle a été douloureuse pour beaucoup. Nous demandons que tout change Le chant retentit : Sainte Nuit !
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