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Les Immigrés dans la
société wallonne-Les registres de lintégration |
Informations recueillies sur le site:. http://www.wallonie-en-ligne.net/wallonie-societe/wia-ala.htm La reconstruction du pays au lendemain de la guerre reposait sur la seule source dénergie immédiatement disponible à lépoque pour la relance de lactivité économique, à savoir le charbon. Déjà, cependant, dans lEntre-deux-guerres, les conditions de travail prévalant dans les mines nétaient plus acceptées par les travailleurs belges et lon y faisait appel largement à la main-duvre étrangère. Or, après-guerre, la pénurie de mineurs de fond hypothéquait plus que jamais la reprise de léconomie. Aussi, lorsque, en février 1945, le Premier ministre Achille Van Acker constitua son gouvernement dunion nationale, il se réserva le portefeuille stratégique des charbonnages pour engager la bataille du charbon. Dans un premier temps, le Gouvernement, pour ne pas recourir à limmigration, adopta un ensemble davantages matériels et moraux définis par "le statut du mineur", destinés à contrecarrer labandon du travail de la mine par les ouvriers autochtones. Après la carotte, le bâton : les anciens mineurs qui bénéficiaient dallocations de chômage, sils refusent de reprendre le travail de la mine, seront exclus du bénéfice de ces allocations. Larrêté-loi du 12 avril 1945 décrète linscription obligatoire des mineurs et des anciens mineurs. On exempta également de service militaire ceux qui travaillaient jusquà 28 ans comme mineur de fond, de telle sorte que ce travail devienne une sorte de service civil comparable au service militaire. Ces mesures se révélèrent cependant encore insuffisantes. On se
tourna alors vers la mise au travail des prisonniers de guerre allemands. En décembre
1945, 46.000 prisonniers de guerre étaient occupés dans les mines. Malgré la
résistance des mineurs belges et des syndicats, le Gouvernement décida ensuite
lintégration des inciviques dans le plan charbon du ministre Van Acker. Ainsi, à
partir de janvier 1946, sept centres miniers pénitentiaires allaient être ouverts. Dans
son étude sur A partir de mai 1947, les prisonniers de guerre allemands devront être relâchés. Les ouvriers belges vont de plus en plus à contre coeur coeur à la mine et la quittent à la première occasion. La question cruciale est alors de savoir par qui les remplacer. Il ne reste plus que la méthode déjà éprouvée avant-guerre : loccupation de la main-doeuvre étrangère ne débutera donc pas dans les meilleures conditions, lorsque les pourparlers entre les gouvernements belge et italien aboutissent au protocole signé le 20 juin 1946 |