Son chef : le capitaine Jubin commandant la 12ème Compagnie
La formation de la 12ème Compagnie F.F.I. Historiquement, l’idée de créer des unités F.F.I. lancée le 27 mai 1943 au titre de l’unification des mouvements de résistance, ne s’est concrétisée qu’à partir du 1er février 1944. La 12° Compagnie F.F.I. d’ Ille et Vilaine, l’une des premières constituées dans la région a regroupé tous les « maquis refuge » et les « « maquis armé » du secteur sud/sud-ouest du département: Baulon, Bédée, Beignon, Cintré, Concoret (en partie) Goven, Montauban de Bretagne, Monterfil, Montfort, Mordelles, Paimpont, Plélan- le-Grand, Maxent, Saint-Méen-le-Grand. (liste copiée dans le livre du capitaine Jubin et dans l’historique du 3ème bataillon du commandant Meunier) . Un appel à rejoindre les rangs F.F.I. a été affiché dans les mairies, et des jeunes volontaires sont venus se joindre aux résistants et maquisards pour former notre unité F.F.I. forte de 326 hommes. La population n’a pas manqué de les appeler les " résistants de la dernière heure " confondant la Résistance et la poursuite des combats de la Libération qui se sont poursuivis jusqu’au 8 mai 1945 et où certains y ont laissé leur vie. Concernant les F.F.I. en général, Charles Tillon chef des F.T.P. écrit page 385 dans son livre "On chantait rouge" qu’entre le 1er et le 13 août 1944, selon les secteurs, c’est plus de 50.000 F.F.I. qui servent d’infanterie aux colonnes alliées. La 12ème Compagnie F.F.I. d’ Ille et Vilaine a donc eu sa propre histoire dans ce contexte après sa création officielle le 6 août 1944. Il convient en toute honnêteté de lire le livre de son ancien capitaine aujourd’hui lieutenant colonel Jubin, intitulé : "Espère à vie" (Spi da Viken) en Breton. Il y raconte sa vie mouvementée de militaire au service de la Nation. Un chapitre est intitulé : "La Résistance, le Front des Oubliés, l’Occupation" Le capitaine Jubin, ancien prisonnier évadé d’Allemagne venu rejoindre sa mère réfugiée à Baulon, où il est entré dans la Résistance avec le commandant Costes a donc été chargé de constituer et d’organiser la 12ème Compagnie avec les difficultés qu’on peut imaginer à cette époque. Il y avait les pressions idéologiques de quelques rares militants du PC et le conservatisme des autres. Il y avait aussi les responsabilités à partager et les grades à proposer selon les états de services antérieurs, les compétences de chacun etc. En tout cas, sous la pression des uns et des autres, pour honorer la mémoire de nos martyrs, notre compagnie a changé de nom 3 fois en 3 jours au moment de sa formation :
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