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Evangile
offert aux captifs par les catholiques de toutes les paroisses de France

Noël 1942
Aumônerie des prisonniers de guerre
2 rue Leneveux - PARIS
Cachet du Stalag 100

 

Cet évangile achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Saint-Paul le 10 février 1943 – C.O.I. 31.1375 - (dont copie de la page de couverture ci-dessus) a été conservé par le PG n° 8632 du Stalag Blindendorf Lager Kommando TERNITZ

Jésus n’a-t-il pas été résistant avant la lettre, en refusant de payer le tribut à l’occupant César ? N’a-t-il pas aussi été capturé au jardin de Gesthsémani, fait prisonnier, garrotté comme un criminel dans un sombre réduit de la Prison du Palais, avant d’être crucifié ?

Lui aussi comme prisonnier se sentait abandonné, quand sur la croix, au moment de mourir, il jeta ce grand cri : " Eloï, Eloï lamma sabactami " (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ?)

L’histoire du passé de Jésus éclaire t-elle celle du prisonnier d’aujourd’hui ? On y apprend en tout cas que la Palestine était alors occupée par les Romains, comme la France par les allemands. Elle était alors partagée en quatre grandes Provinces : La Judée, la Samarie, la Galilée, et la Pérée (équivalent de quatre à cinq départements français) Le premier roi, nommé par Rome, fut Hérode le Grand, ambitieux et cruel…Rome entretenait des garnisons pour réprimer les rébellions et lever des impôts (comme l’occupant allemand en France) ….

Les Juifs de Palestine étaient divisés en trois tendances :
-Les Pharisiens (scribes et lettrés)
-Les Saducéens (espèce de libres penseurs)
-Les Hérodiens (parti d’Hérode)

Sa lecture pouvait-elle apporter une consolation à un homme privé de Liberté? Il est écrit en tout cas : "Sous chaque mot, la vérité brûle comme une étoile" …

un peu comme les Français sous l’occupation allemande, où il y avait les collabos, les résistants et les frileux.
Est-ce là, l’étoile qu’on n’a voulu me montrer annonçant la bonne nouvelle de mon salut !

" Spi da viken " comme dirait mon capitaine