20/03/2010

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800 Allemands prisonniers des F.F.I. à Paimpont

« (Témoignage du colonel Bourhis )
La situation des P.G.A. (Prisonniers de Guerre de l’Axe) de Paimpont figure dans le dossier de Vincennes dont nous avons photocopie. Notre intervention  F.F.I. en Forêt de Paimpont y est clairement exposée. C'est moi qui l'ait déclenchée  à partir de Plélan-le-Grand, et qui l'ait dirigée. L'ordre venu de Paris avait transité par le commandant Adam, mon Patron à Rennes et me donnait mission personnelle de mettre à la disposition des Américains deux bonnes sections, soit environ une soixantaine d'hommes.
Les hommes dépendaient de moi. Il y a bien eu des gens de la 12ème qui se sont ajoutés aux miens, car il y avait une très grande interpénétration entre les hommes de la
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ème Compagnie du capitaine Jubin et les miens mais la mission m'incombait personnellement.
J'ai donc à cette occasion fait connaissance avec l'officier américain responsable qui parlait très bien le français, le lieutenant Leblanc. A l'issue de l'opération, nous sommes allés déjeuner à l'auberge de Paimpont. Il avait commandé une bouteille de cognac. Il en a bu à lui seul les 3/4 .
Les Allemands se sont rendus prisonniers à proximité du bourg de Paimpont. Ils ont été pris en charge par les Américains qui les ont emmenés au camp de P.G.A. situé route de Vezin, à la sortie de Rennes.
Je possède tous ces papiers là à la maison. Le général Chesnais est déjà venu m'interviewer pour son livre
« La guerre et la résistance dans le sud de l’Ille et Vilaine  »

De son côté, le lieutenant Duval a précisé par écrit : "Cette opération (le nettoyage de la forêt de Paimpont) s’est effectuée de concert avec un bataillon d’infanterie américain. L’effectif de la compagnie Bourhis en formation était de 200 hommes. Son concours a permis de faire 450 prisonniers. Le colonel américain a félicité les F.F.I. pour leur belle tenue dans cette opération".

Quant à la 12ème Compagnie, elle a bien participé elle aussi à l’ attaque contre les allemands en forêt de Paimpont, comme le confirme le document officiel du Ministère de la Défense ci-après qui la crédite la 12ème Compagnie de 350 prisonniers sur les 800 qui se sont rendus aux F.F.I. ce jour là. en forêt de Paimpont. Tous ces P.G.A. ont été remis aux Américains qui les ont emmenés dans un camp de PGA installé à la sortie de Rennes, sur la route de Vezin-le-Coquet, comme l’indique le témoignage du colonel Bourhis.

Le document officiel créditant la 12ème Compagnie de 350 P.G.A. :

(Copie document)

    MINISTERE DE LA DEFENSE                  PARIS le 29 NOV.98 001594

        ------                          DEF/CAB/SDBC/RST

    CABINET DU MINISTRE

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      Sous-Direction des Bureaux du Cabinet

           ------

         Bureau Résistance

14 rue Saint-Dominique 00450 Armées

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       Tél. 01 41 93 38 13

 

 

Monsieur

 

      En réponse à votre lettre du 4 novembre 1996, concernant le 12ème Compagnie du 3° Bataillon F.F.I. d’Ille et Vilaine, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il n’a pas été trouvé trace de cette unité dans les archives collectives détenues par le bureau chargé des affaires de la Résistance.

 

      Toutefois, l’étude des dossiers individuels de plusieurs membres de cette formation a permis d’en reconstituer un bref historique.

 

      La 12ème Compagnie du 3ème Bataillon F.F.I. d’Ille-et-Vilaine a été constituée le 6 août 1944 par des groupes de résistance de MONTERFIL, BEIGNON, SAINT-MEEN-LE-GRAND, BAULON, GOVEN, BREAL, BEDEE, PLELAN-LE-GRAND, MAXENT et MONTAUBAN-DE-BRETAGNE.

 

  Tous ces groupes ont opéré isolément avant le 6 août 1944 et ont pris part à des actes de sabotages divers, ainsi qu’à des embuscades sur des convois allemands, puis aux combats pour la libération de la région.

 

Du 6 au 23 août, la compagnie s’installe aux forges de PAIMPONT et à MONTERFIL aux ordres directs du capitaine JUBIN Constant.

 

Elle reçoit comme mission le nettoyage de la région, en particulier celui de la forêt de PAIMPONT, en coopération avec l’armée américaine. Environ 350 Allemands sont capturés et remis directement aux Américains ou conduits au camp installé entre VEZIN-LE-COQUET et RENNES.

 

 Après une période d’instruction au camp de Coëtquidan du 23 août 1944 au 14 septembre 1944, la compagnie est dirigée sur le front de l’Atlantique.

 

      Regrettant de ne pouvoir vous donne d’avantage de précisions, je vous prie d’agréer Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

 

                                        

Le Chef du Bureau Résistance


                                                                                                                  
 Signé : capitaine Housset.

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