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Le dernier convoi de
Rennes dit "train de Langeais" |
11/02/2019
Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons
des témoignages ou des documents sur ce convoi de déportés
Pour m'écrire
35memoiredeguerre@gmail.com
Enfin, on sort de prison. On voit le ciel. On voit le visage de ceux à qui on a parlé pendant des semaines. Les prisonniers savent que le voyage doit les conduire en Allemagne, mais on ne s'inquiète pas trop, non par insouciance mais par ignorance du système concentrationnaire. Ils ne savent pas où ils vont.
Françoise Elie :
"Nous étions quand même deux à être prévenues davoir à faire nos valises. Je ne pouvais m'empêcher de pleurer, mais la gardienne voulant sans doute me faire plaisir, me disait que je serai beaucoup mieux dans un camp de concentration, en France certainement, que rien de meilleur ne pouvait m'arriver"
Madeleine Allard
"Le 4 au soir (en réalité le 2)donc s'ouvrit pour nous tous, la porte imposante de la prison Jacques Cartier.
Nous n'appréciâmes pas ce retour dans la ville, car nous fûmes escortées de sentinelles armées et la nuit les rues plongées dans l'obscurité nous parurent sinistres. Je ne savais pourquoi parmi les femmes tout au moins, personne ne songea à s'évader: cela n'aurait peut-être pas été compliqué, mais de même plus tard, nous ne l'avons pas fait, persuadées que la libération n'était plus qu'une question de jour, et que cela ne valait pas la peine de risquer une balle dans la peau."