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Le lieutenant Jean Robert

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Jean Robert est né à Guérande (Loire-Atlantique) le 27 octobre 1919. Engagé volontaire à 19 ans, il rejoint son corps, le 1er RTA à Blida (Algérie) le 1er janvier 1939.
Le 3 septembre 1939, lorsqu'éclate la 2e guerre mondiale, il est caporal et quitte l'Algérie avec son unité qui prend position dans le sud tunisien, face aux Italiens, alliés des Allemands. Quand survient l'armistice, son régiment rejoint Constantine où il est nommé sergent. Lors du débarquement des Alliés en Afrique du Nord, il est détaché auprès des Américains en qualité d'éclaireur et d'interprète. Il suit la formation de mineur démineur et va être appelé à mettre rapidement ses connaissances à l'épreuve. Puis il retrouve son régiment avant de combattre, aux côtés des Américains, les troupes de Rommel. C'est là qu'il reçoit le baptême du feu. Après la campagne de Tunisie, Jean Robert est promu sergent-chef. En septembre 1943 il se porte candidat à une formation spéciale du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d'Action) et rejoint Londres.

Affecté au 4e BIA, il y reçoit une instruction de parachutiste et de commando saboteur démineur. Il saute avec son unité sur la forêt de Duault (Sam-West), dans les Côtes d'Armor, le 8 juin 1944, dans le cadre du débarquement des forces alliées. Le 12 juin 1944 il participe brillamment au combat de Duault, puis les jours suivants, il assure l'évacuation des blessés et du matériel dans une zone continuellement patrouillée, alors que son unité s'est repliée sur la base de Saint-Marcel (Digson) dans le Morbihan.

Les chefs de la résistance guingampaise (Armée Secrète) le contactent pour qu'il prenne la tête de deux compagnies de jeunes résistants déjà encadrées et prêtes au combat. Il accepte et Londres le nomme sous-lieutenant. Il organise rapidement la base de Coatmallouen en Saint-Connan et devient ainsi le commandant d'un maquis qui va prendre le nom de « Maquis de Plésidy ». Il y fait régner une discipline militaire stricte, s'attache à parfaire la formation de ses hommes et entreprend très vite des actions commandos loin de la base. Il fait notamment sauter l'important dépôt de carburant de Saint-Brieuc.

Le 27 juillet 1944 le maquis est attaqué. Les défenses organisées par Jean Robert, les champs de mines en particulier, placent ses unités dans une position idéale pour repousser l'ennemi en lui provoquant de lourdes pertes. Le maquis résiste pendant deux heures avant un repli en bon ordre face à d'importants renforts en provenance de Pontivy, Guingamp et Scrignac (Finistère). Une marche forcée conduit les maquisards dans la forêt de Duault avant qu'ils ne s'installent aux abords de la nationale Paris-Brest, où le combat reprend contre les convois ennemis qui font route en direction du front de Normandie.

Après avoir fait face avec succès à deux attaques des allemands les 5 et 6 août, Robert les repousse une troisième fois le 7 août avec l'appui des avions anglais avant d'entrer dans Guingamp à la tête de son maquis fort à présent de 450 hommes. C'est
la première fois dans l'histoire de la Résistance qu'un maquis sert d'infanterie aux chars américains en attente à l'entrée de Guingamp, siège du PC du 74e corps d'Armée allemand. Nommé commandant d'Armes de la ville, il y fait régner l'ordre avant de participer avec son unité, à partir du 12 août, à la libération de Lézardrieux et de Paimpol.

Puis Jean Robert va rejoindre son unité, le 4e SAS pour reprendre le combat dans la région parisienne. Il retrouve son galon de Sergent-chef car sa promotion au grade de sous-lieutenant ne paraîtra au journal officiel qu'en janvier 1945 ! il est blessé grièvement dans les Ardennes le 24 janvier 1945 et évacué vers un hôpital londonien où il apprendra la signature de l'armistice...
Puis ce sera une carrière d'officier particulièrement riche, en Indochine et en Afrique du Nord notamment. Mais c'est à Coatmallouen, comme il aimait à le dire, que Jean Robert a vécu les moments les plus forts de sa vie. Aussi s'est-il attaché à perpétuer le souvenir de son « beau maquis ». et l'énergie qu'il a déployée dans ce but est en train d'aboutir avec la réalisation d'un musée, dans le cadre du « projet de l'étang neuf », à deux pas du monument du « maquis de Plésidy - Saint-Connan -Coatmallouen » où reposent ses cendres.

Les Anglais remettent le fanion  des SAS au Lieutenant Jean Robert en présence du Commandant Bourgoin, chef du 4e Bataillon SAS.

 

20 juillet - 57e anniversaire des combats de Coatmallouen.  Le Commandant Jean Robert vient d'être décoré des insignes de la Légion d'Honneur par le général Louis Martin, un de ses jeunes patriotes du groupe Scout.

 

Le 28 juillet. 58e anniversaire des combats et dépose des cendres du Commandant Robert au pied de la stèle de Coatmallouen

Biographie du général BUDET auteur du livre Les Patriotes de Coatmallouen"