Ed: 03/12/2023

g-b.gif (311 octets)

FAVENNEC Émile

Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages ou des documents  sur la Résistance en Ille-et-Vilaine

 Pour m'écrire 35memoiredeguerre@gmail.com

 

          Né le 17 août 1925 à Rennes, Emile Favennec  a à peine 15 ans quand les Allemands envahissent la Bretagne.  

         En août 1942, à 17 ans, il prend contact avec le groupe « Armée secrète » de Martigné-Ferchaud dont le chef est Jean Richard. Il participe à la propagande et au recrutement pour ce groupe de patriotes.

         En mars 1943, il devient agent de renseignements pour le groupe « Libération » de Châteaubriant. Il diffuse des brochures, des tracts ainsi que des journaux anti allemands.

         En février 1944, il entre dans le groupe « Francs-Tireurs et Partisans Français » (FTPF) d’Ille-et-Vilaine dirigée par Louis Pétri et participe activement à la diffusion de journaux clandestins.

         En mars 1944, il contribue à l’action armée des groupes en participant notamment au déraillement d’un train sur la ligne Saint-Brieuc – Rennes qui passe par Vezin et L’Hermitage. Cette action entraîne la destruction d’une locomotive et de 17 wagons ainsi que la disparition de 400 tonnes d’avoine. Cette action a pour conséquence l’arrêt du trafic pendant 4 jours.

         En avril 1944, il participe au sabotage de la ligne électrique à haute tension Pontchâteau – Rennes, ligne qui alimentait les usines de la région rennaise (comme celles de L’Hermitage, Le Rheu, La Freslonnière, la Prévalaye) et celles de Saint-Brieuc et de sa région.

         Les 29 et 30 avril 1944, Emile participe sous les ordres du commandant Pétri (alias Tanguy ou Loulou) à l’attaque de la prison de Vitré, délivrant ainsi 49 camarades de la Résistance.

         En mai 1944, il assure la protection du chef des groupes des FUJP (Forces Unies de la Jeunesse Patriotique) en forêt de Sens de Bretagne, puis près de Bain de Bretagne qui lance des appels à la jeunesse pour qu’elle le rejoigne et s’organise dans la Résistance.

         Le 16 mai 1944, Emile est à Fougères où il participe aux attaques contre les garages OPEL occupés par les Allemands. 34 camions, 11 moteurs d’avions et plusieurs milliers de litres d’essence et d’huile sont détruits. Emile reçoit une balle dans le bras.

         Il participe aussi à l’attaque de la Centrale électrique de Saint-Brice en Coglès ainsi qu’au désarmement de 3 gendarmes et gardiens.

         Revenu à Rennes, il aide au désarmement d’un soldat allemand dans un café de la rue de Brest puis il participe à une attaque à la bombe du local de la LVF (Légion des Volontaires Français) et du service d’informations allemandes.  

         Le 28 mai 1944, Emile Favennec est arrêté par la Milice au café de l’Esplanade à Rennes. Il est torturé et condamné à mort.

         Le 23 juillet 1944, il réussit à s’évader en compagnie d’un camarade et il part dans les Côtes du Nord (Côtes d’Armor actuelles)

         Le 3 août 1944, il participe au « nettoyage » du secteur de Trémorel avec un groupe de Résistants de la région. Ils capturent et désarment un nombre important de soldats allemands.

         Le 4 août 1944, jour de la libération de Rennes, il arrive dans la capitale bretonne avec un camarade, non sans avoir arrêté deux miliciens route de Saint-Brieuc. Il les remet aux mains de la police.

         Par la suite, il s’engagera en tant que parachutiste.  

         Emile Favennec a reçu le grade de sous-lieutenant le 10 mai 1944.

 

                                                                           Renée Thouanel-Drouillas