menu01[1].gif (402 octets)

Le Service du travail obligatoire (STO) en Ille-et-Vilaine et à Fougères

Une génération sacrifiée

01/05/2019

Liste de Résistants STO

Le STO en Bretagne

 

Le 16 février 1943, est institué, par une loi de l’Etat français, le Service  obligatoire du travail, vite rebaptisé Service du travail obligatoire en raison des moqueries suscitées par les initiales. La Chronique se fait l’écho de cette loi dans son édition du 20 février. A cette date, la France est le seul pays européen qui livre ses travailleurs à  l’Allemagne. Logiquement les départs obligatoires  sont effectifs à partir de février 1943. L’artisan du recrutement de main-d’œuvre est Fritz  Sauckel, nommé à cette fonction le 21 mars 1942. Le 18 avril 1942, Pierre Laval revient au pouvoir comme chef du gouvernement. Ainsi va se mettre en place une contribution à l’effort de guerre allemand, provoquant une véritable hémorragie humaine. Sauckel et Laval ont leur première entrevue. Le 22 juin, Laval annonce la Relève,  prévoyant  que pour trois travailleurs français partant en Allemagne, répondrait la libération d’un prisonnier de guerre. C’est ainsi qu’avant le STO, des jeunes sont partis en Allemagne.  Le but recherché est de fournir de la main-d’œuvre dans les fermes et les usines allemandes. En fait, c’est un fiasco. Laval et Sauckel se revoient régulièrement. La loi du 16 février 1943 du gouvernement de Vichy instaure le Service du travail obligatoire, véritable tournant dans la collaboration d’Etat. Les classes d’âge concernées sont celles de 1920, 1921 et 1922. Le 1e septembre 1943, le STO est étendu à la classe 1923.  Les  maires des communes doivent recenser les jeunes des classes d’âge sur un bulletin établi en double, transmis à une commission médicale, puis communiqué à la préfecture. Le recensé se voit remettre un certificat de recensement et une carte individuelle de travail mentionnant ses futures affectations. La commission médicale est composée d’un médecin désigné par le préfet, du maire, du secrétaire de mairie de la commune et de gendarmes ou de policiers chargés d’assurer le service d’ordre. Le départ de  ceux qui sont affectés en Allemagne se fait à partir de Rennes. Les jeunes sont convoqués au bureau d’embauche, le plus proche et reçoivent, juste après, l’ordre de départ pour l’Allemagne ou pour les chantiers, dans l’Ouest de la France,  de l’organisation Todt, afin de construire  le Mur de l’Atlantique. Les  agents  de police et les gendarmes recherchent les défaillants désignés et les conduisent au camp de rassemblement à Rennes, situé rue Leguen de Kérangal, annexé au camp des nomades.

Les requis à Fougères

 Tous les jeunes des classes d’âge 1920,1921, 1922 doivent partir. Parfois  des hommes plus âgés sont réquisitionnés, parfois c’est  l’inverse avec des plus jeunes.   A la date du mois de juin 1944, on comptabilise 650 000 départs au titre du STO. Mais aussi on compte aussi environ 200 000 hommes du refus, appelés réfractaires. Dans le pays de Fougères, environ 400 hommes sont requis pour aller travailler en Allemagne. Trois ne sont pas revenus, parce  que décédés en Allemagne.

Le cas précis d’un tailleur de pierre  éclaire l’obligation de partir avant 1943. A Mellé, Joseph Couasnon a fait son Armée en 1940 ; de surcroit, il est convoqué à la Kommandantur de Fougères pour aller travailler en Allemagne. Selon son témoignage, il doit contribuer à la Relève des prisonniers de guerre. A son retour, devant les gendarmes de Louvigné, il déclare : « Le 10 novembre 1942, mon patron m’a remis une lettre en provenance du Secrétariat Général du Travail, 6 boulevard de Sévigné à Rennes, me convoquant pour passer une visite médicale à la Kommandantur de Fougères, le 9 novembre. Je n’ai obéi à cette convocation que le 12 du même mois, j’ai quitté Rennes le 13 pour Hambourg, j’y suis resté deux ans et demi ». En cas de refus, les sanctions n’auraient pas tardé. 

Exemples de requis dans le pays de Fougères

Ainsi René Bertin, né à Fougères et fils de boulanger, est transféré en Allemagne. Jacques Bourdin,  né à Paris en 1923. Robert Bertel, né à Fougères. René Couanault,  né à Fougères le 7 janvier 1921. Paul Comboue, résidant  29 rue de la Forêt. Victor Caillère, travaillant chez Gustave Fougères père. Georges Cousin. Henri Delahaye, rue des Feuteries.  Georges Duhamel, né le 30 mars 1921, 33 rue de Laval. Raymond Deshayes, domicilié 26 rue Nationale et au Clos Pichon. Georges Duhamel, né le 30 mars 1921 et demeurant 13 rue de Laval. Jules Descamps, boulevard Thiers. Robert Dumont, ouvrier serrurier chez Joseph Corvaisier père. René Durocher, né à Fougères le 11 novembre 1919, rue Nationale. René Gaulier. Jacques Huygevelde, domicilié 59 rue Wattrelos à Fougères. André Helleu, ouvrier boulanger, chez Samoel. Fernand James, né à Fougères le 22 mai 1919. Roger Langeais, né le 1 février 1922. Auguste Lecapitaine, manœuvre à l’entreprise Brault, à Louvigné-du-Désert.  Henri Oger, résidant cité Grazziana, ouvrier chez François Sourdin, serrurier, rue du Tribunal. Marcel Quinton. Marcel Pirotais, né à Javené le 21 juin 1920, domicilié  8 boulevard de Laval.

La  liste est loin d’être exhaustive, les noms retenus sont souvent des patronymes rencontrés encore de nos jours. Parce qu’ils sont partis en Allemagne, sont-ils des traitres ou des gens compromis avec l’occupant ou le régime de Vichy ? Aucunement, ils n’avaient pas le choix, ils sont désormais considérés comme des victimes de guerre.  Lors de la séance du mois de  mai 1945, la municipalité de Fougères, dirigée par Rebuffé, décide d’organiser un grand banquet pour les prisonniers et requis de retour ainsi qu’une course cycliste, subventionnée par le Vélo- Sport. La Victoire fêtée en grande liesse, les revenants sont acclamés, qu’ils soient prisonniers de guerre ou requis.  

A travers cet éventail, à part les hommes partis en 1942, les départs des  requis s’échelonnent du 26 février 1943 au 24 mars 1943. Les périodes maximales du travail obligatoire sont de deux ans, voire un peu plus. La plupart sont originaires de Fougères, certains sont employés dans des usines ou des commerces du centre-ville, exploités par des noms bien connus de père en fils. Exemples  de patrons séparés de leurs employés : Gustave Fougère, Joseph Corvaisier, Durocher, Samoël. Les catégories socio-professionnelles englobent des employés de commerce et des ouvriers d’usine. Sont requis des ouvriers serruriers, un fils de boulanger et des manoeuvres.  Ainsi ces départs obligatoires déstabilisent les  employeurs. Il arrive qu’à la faveur d’une permission, le travailleur ne retourne pas en Allemagne. C’est le cas de René Couanault qui ne retourne pas au travail, en août 1943, lors d’une permission accordée à l’occasion de la naissance de son fils. Il se perd dans la clandestinité.  Si on examine la basse ville, toutes les rues sont frappées ; ainsi 3 requis,  rue Pinterie, Clément Chabot, Pierre Quinton et Jean Mardelé ; 6 requis rue de Rillé, René Lamiré, Georges Ruault, Alphonse  Lecomte, Vincent Vivier, Gustave Bourgeon, Marcel Delahaye, constant Guittier ; 2 requis rue des Fontaines, Jean Hatre ( ?), Raymond Litréneuf, Auquel s’ajoute Lucien Eveillard, rue Lebouteiller. Les quartiers se trouvent amputés de leurs forces vives.  

L’exemple d’Emile Noël illustre la catégorie des travailleurs requis qui ne fournissent pas l’effort nécessaire au  développement de l’industrie allemande ou qui l’entravent. Emile Noël est né à Fougères. Contremaitre, requis pour le STO,  il est accusé, en août 1943,  de sabotage  sur un poste de soudure autogène. Il est déporté à Dachau et au camp d’Allach, de juin 1944 au 1er mai 1945. Il est reconnu déporté politique.

Elargissons notre étude à Marcel Callo, requis pour le STO, interné et mort en déportation. Né à Rennes le 6 décembre 1921, apprenti typographe, il est convoqué le 19 mars 1943 et envoyé dans un camp de Thuringe. Chrétien militant, il anime un groupe d’action catholique. Arrêté par la Gestapo, pour « crime d’apostolat », il est incarcéré à la prison de Gotha, puis déporté  dans  les camps de concentration de Flossenburg et Mauthausen où il meurt d »épuisement le 19 mars1945.  Il est béatifié à Rome le 4 octobre 1987. La ville de Rennes lui a attribué une rue.

Les réfractaires

Les réfractaires en Ille-et-Vilaine sont nombreux, la Bretagne étant la région la plus réfractaire de France. Des réfractaires s’engagent dans la Résistance. L’un d’eux  est  exécuté, suite à un engagement dans les Forces françaises libres (FFL). En effet, les réseaux et mouvements de Résistance contribuent à la lutte contre le STO. La France libre appelle à l’insoumission dès le 25 février 1943, par les ondes de la BBC. Des chansons sont diffusées telles que « Partir en Allemagne, c’est partir pour le bagne », des tracts sont parachutés. Le Front national est très actif contre le STO, son journal La pays gallo mobilise fortement contre les départs en Allemagne. Le réseau d’action, Buckmaster, héberge des réfractaires et leur fournit des faux papiers.

Des réfractaires qui se cachent

André Chausseblanche est originaire de Chauvigné. Réfractaire, il travaille au fond de la mine de Vieux-Vy-sur-Couesnon afin de se soustraire aux convocations pour le STO. Il multiplie les actions de Résistance : il exploite la poudre afin de fabriquer des bombes ; il pose des mines sur les routes afin d’entraver la progression des troupes allemandes allant sur le front de Normandie.

Francis Masson, né le 5 décembre 1916 à Saint-Aubin-du-Cormier, est réfractaire au STO. Résistant dans le groupe Oscar Buckmaster de Jean Thomas comme agent de renseignement, il participe à des parachutages d’armes et à leur transport. Une milice constituée de Francs-Gardes  arrive sur Saint Aubin le 29 juillet 1944. Francis Masson  est arrêté. Parti de Rennes dans le convoi ferroviaire à destination de l’Allemagne, il s’évade à Saint-Mars-du-Désert (Loire-Inférieure).

 

Des réfractaires fusillés ?

Je n’ai pas rencontré de cas de réfractaire fusillé en ce qui concerne le pays de Fougères. Dans le département, seul Jacques Féret, FFL, est fusillé, mais plus pour des « actes terroristes et actes de sabotage ».

Des réfractaires morts en déportation

D’autres réfractaires sont arrêtés,  internés, puis déportés et morts en Allemagne.

Le pays de Fougères est concerné avec l’exemple d’Albert Gallier, né à  Saint-Georges-de-Reintembault. Réfractaire et résistant, il est arrêté le 16 mars 1943 à Bayonne lorsqu’il tente de quitter le territoire occupé pour rejoindre les Forces françaises libres (FFL). Il est déporté le 8 mai 1943 de Compiègne vers le kommando de Sachsenhausen. Il décède à Oranienburg (Allemagne).

Un  réfractaire revenu de déportation

André Simon, né au Val d’Izé, habite à Rennes chez ses parents. Artiste peintre, il refuse de se présenter à l’organisation Todt et, convoqué  à la Préfecture de Police, il est arrêté le 13 juillet 1943.  De nombreux camarades sont réfractaires comme lui, dans une des salles du lycée de jeunes filles. Il n’y reste que 24 heures, car un certificat médical de complaisance affiche un traitement grave pour syphilis. Simon se réfugie à Paris, pour éviter d’avoir à se présenter aux autorités allemandes, à la fin du pseudo traitement. De nouveau arrêté  à Oyonnax (Ain), il arrive à Buchenwald le 14 mai 1944, puis est déporté à Dora.  

Les résistants au secours des réfractaires

Les réfractaires peuvent bénéficier de l’aide des maires des communes ou de fonctionnaires. Les listes des requis peuvent être tronquées, voire subtilisées, permettant ainsi d’échapper à l’obligation légale. Cette complicité peut être aussi le fait des gendarmes chargés d’assurer l’ordre. Si l’Etat français est bien responsable de la rafle du Vel d’Hiv avec l’exécution des ordres par les gendarmes français, il existe aussi des gendarmes résistants, par exemple à Martigné-Ferchaud.

Pierre Orvain, né à Saint-Aubin-du-Cormier, est Substitut du Procureur. Par sa fonction, il détourne des correspondances adressées à l’ennemi et au parti collaborationniste, le Rassemblement National Populaire (RNP). Il classe sans suite des procédures concernant des réfractaires au STO ou des jeunes en situation irrégulière. Son aide concerne des résistants inculpés de détention d’armes, sévèrement réprimée. Arrêté au Palais de Justice, il est interné, dirigé sur Compiègne et déporté à Dachau. Par son audace, Orvain a pu sauver des vies. Philémon Forestier, né à Saint-Nicolas-de-Redon, appartient au groupe Front national, de Redon. Il héberge des réfractaires au STO et des FTPF. Il leur fournit également des armes. Arrêté par la Gestapo le 29 mai 1944, il est interné à Rennes, puis déporté à Belfort le 4 août 1944. Il réussit à s’évader en passant par la Suisse.

Georges Sulblé, originaire de Saint-Jean-sur-Couesnon, est fils de boulanger dont le domicile est le rendez-vous des responsables de la Résistance. A la fois rattaché au réseau Buckmaster et aux FTPF, il fait œuvre de coordination afin de concrétiser la réunification de la Résistance souhaitez par Jean Moulin (le Conseil national de la Résistance ou CNR). Il déniche des planques pour des réfractaires, chez des agriculteurs et des artisans. Ceux-ci se voient remettre fausses pièces d’identité, cartes d’alimentation et certificats de travail. Les miliciens et la Gestapo rôdent dans le bourg de Saint-Jean, quelques semaines avant la Libération. Prévenu par des gendarmes bienveillants, Sulblé échappe à la déportation. Il n’oubliera jamais le nom des  deux marchands de bestiaux, ayant fait office de mouchards.  Il aura aussi une grande reconnaissance pour Marie Gesmier et Albert Besnard, agriculteurs ayant hébergé des rescapés de la prison de Vitré,  libérés ou des résistants, recherchés.

Louis Ory, né le13 février 1884 à Bazouges-la-Pérouse, est membre des FTPF de Bazouges. A partir de juin 1943, il apporte son aide aux réfractaires   qu’il place dans les fermes de la région. Il est arrêté une 1ère fois, en août 1943, pour s’être opposé à la perquisition de son domicile. Libéré, il est de nouveau arrêté en mai 1944, suite à la découverte d’un fusil   et déporté en Allemagne où il décède des suites de mauvais traitements, en octobre 1944.

Marcel Besnard, né le 1er septembre 1899 à Saint-Germain-en-Coglès, délivre de faux papiers d’identité aux réfractaires qu’il abrite et ravitaille. Lors de l’évacuation de Fougères en juin 1944 par suite des bombardements, il nourrit les sapeurs-pompiers et les membres de la défense passive. Il est tué le 14 juin 1944 à Saint-Germain, lors d’un mitraillage, alors qu’il sabotait son propre camion réquisitionné par les Allemands.

Jean Porcher, facteur rural, dessert la gendarmerie d’Antrain. Un matin, il apprend qu’à la Fontenelle, des jeunes vont être requis pour le STO. Il prévient alors leurs familles, si bien que les gendarmes ne trouvent aucun des jeunes requis. De plus, il distribue aux réfractaires le « surplus » des cartes d’alimentation de La Fontenelle.

Des femmes résistantes portent également secours  aux réfractaires. Thérèse Bonniard, qui habite Laignelet, délivre  de fausses pièces d’identité et des cartes d’alimentation aux  réfractaires.  Grande résistante, elle héberge des réfractaires et entre dans les FTPF. Son domicile est un entrepôt d’armes et munitions. Autres exemples : Madame Bouffort remet de l’argent, provenant du Mouvement de Libération Nationale (MLN), aux réfractaires pour leur ravitaillement. Car il faut payer les tickets d’alimentation.  Marie-Thérèse Olivry, née Coquelin, le 8 avril 1888 à Saint-Hilaire-des-Landes.

L’exemple de Pierre Leroy est original. Né à Coglès le 7 avril 1900. Prêtre, vicaire au Val d’Izé, il est nommé recteur à Montreuil-sous-Pérouse en juillet 1941. Il remplit aussi les fonctions dans la commune de secrétaire de mairie. Par sa fonction publique, il fabrique de faux papiers pour les réfractaires. Arrêté par la Gestapo le 20 avril 1944, il est déporté en mai 1944 en Allemagne. II décède à Bergen-Belsen en avril 1945 et son corps est jeté dans une fosse commune. Il a une rue à Montreuil et à Rocabey (il fut vicaire à Saint-Malo).  

Quel bilan ?

L’historien, Jean-Pierre Azéma, parle à juste titre d’un «  bouclier percé ». Le STO n’a protégé en rien la France contre l’Occupant.  Au contraire, se déploie une surenchère sacrifiant toute une génération. Les demandes sont toujours plus pressantes et plus massives. La répression s‘est accrue, mais parallèlement la Résistance a vu rejoindre dans ses rangs des réfractaires mais aussi des personnes répondant à l’appel de plusieurs  réseaux et mouvements. Plus le pays souffrait, plus se levaient des rebelles refusant la résignation.

Le Gauleiter Sauckel, initiateur et organisateur du recrutement de main-d’œuvre au service du Reich, avec  la Relève en 1942 pour les volontaires et le STO à partir de 1943, est considéré comme un criminel de guerre. Le tribunal de Nuremberg le condamne à la peine de mort pour être coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Il sera pendu en 1946. Pierre Laval, jugé à Nuremberg, est fusillé. Les victimes du STO se voient accorder le statut de « déportés du travail » par l’Assemblée Nationale en 1950. Elles sont ensuite dénommées travailleurs déportés, victimes de la déportation du travail, enfin personnes contraintes au travail en pays ennemi. Si, à nos yeux, ces appellations sont bien similaires, elles furent  guettées avec soin par les associations de déportés en camps de concentration qui ne pouvaient accepter une telle assimilation. Ceux-ci estimaient avoir connu l’innommable, l’indicible de l’horreur des camps. Après la guerre, dans la hiérarchie des victimes et des mérites, les travailleurs furent  soupçonnés et placés bons derniers. Pourtant de fortes camaraderies ont été vécues. La querelle du « titre » de « déportés du travail » prend fin, en 2008. Les ex-requis reçoivent l’appellation officielle de « victimes du travail forcé en Allemagne nazie ». Il est indéniable que le  STO n’a pas été suffisamment étudié et que  les aventures humaines qu’il a suscitées font encore figure d’oubliées.

Daniel HEUDRE

 

 SOURCES :

-DAVCC, Caen, dossiers résistants, internés et déportés

-ADIV, Rennes, dossiers  résistants

-AMF, dossiers des requis Fougères

-SPINA Raphaël, Histoire du STO, Perrin, 2017

-JOUVIN Jasmyne, Le Service du travail obligatoire en Ille-et-Vilaine, maîtrise, université de Rennes II, 1994

-La Chronique, mai 1945 

 

Article Wikipedia

 

 

 

 
 

 

haut-bleu.gif (220 octets)