Ed:01/03/2020
Pour enrichir
la mémoire du passé, je recherche tout témoignage sur les prisonniers de guerre
et sur des faits de Résistance en Bretagne avec documents
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Deux documents nous permettent de retracer les événement sur Vieux-Vy. Tout d'abord le document ci-dessous extrait du livre "Vieux-Vy-sur-Couesnon d'hier à aujourd'hui" produit par l'Association Socio-Culturelle de Vieux-Vy-sur-Couesnon et le témoignage de Roger Lenevette engagé dans le groupe de Vieux-Vy-Sur-Couesnon : (Lire) |
Les principaux acteurs "Les difficultés matérielles et lhumiliation ont
conduit, dès 1942, à des actes de résistance tant à Vieux-Vy que dans le département.
En Ille-et-Vilaine, un quart de la résistance appartenait aux FTPF (francs tireurs et
partisans français) organisés par des militants communistes. En mai 1943, Pierre Coirre passa sous les ordres de A. Pinault et Brionne du groupe de Saint-Aubin dAubigné ; Santa, officier de larmée républicaine espagnole habitant à Brais, servait dagent de liaison. Quand Eugène Logeais, rapatrié dAllemagne pour des raisons de santé, fut recruté, la petite ferme quil exploitait à la Roche-aux-Merles devint le siège du "maquis de Pavée ". De nombreux résistants sy cachèrent, des Polonais et des Russes évadés de larmée allemande y récupérèrent de fausses cartes didentité avant dêtre dirigés vers lAngleterre. L'organisation du maquis Les FTPF ne reçurent ni armes ni argent de Londres avant 1944 et devaient se débrouiller seuls. Ils récupèrent à plusieurs reprises du matériel à la mine de Brais qui avait été remise en activité par les Allemands en 1940. Bien informés par P. Coton qui y travaillait, ils semparèrent de 750 kg dexplosifs (poudre, détonateurs, cordeau Bickford). Ce matériel servit aux groupes de Bazouges, Sens, Saint-Rémy, Saint-Marc-le-Blanc et Vieux-Vy et permit de préparer des mines dénommées "tapettes à rat 1" qui étaient posées dans les nids de poules sur le passage troupes allemandes. En 1944, les Alliés organisèrent des parachutages darmes pour équiper les réseaux de résistance qui devaient les épauler lors du débarquement en Normandie. Le S0E (Special Operations Executive), service britannique, envoya son agent " Michel " en Normandie ; mais, devant limportance des troupes allemandes, il se tourna vers la Mayenne. Il y rencontra Pétri et prépara avec lui les parachutages en Ille-et-Vilaine. Lun deux fut prévu à Vieux-Vy sur les landes de Pavée. La ferme dE. Logeais, située tout près servit, à partir du 6 juin 1944, de base aux FTPF venus parfois de loin, de Dinard par exemple, pour ce parachutage. Sa femme Germaine assurait la nourriture du groupe. Les arrestations à la ferme à la Roche-aux-Merles le 8 juillet 1944 Hélas, le maquis fut dénoncé et la Milice se manifesta. Elle avait déjà sévi en encerclant et en massacrant le maquis de Broualan près de Pleine-Fougères. Un résistant de Saint-Aubin-dAubigné, ayant entendu une conversation de café "on va incendier le maquis de Vieux-Vy ", envoya Jean Letard prévenir du danger imminent le 7 juillet. Certains résistants fuirent immédiatement vers Fougères. Dautres préfèrent attendre le lendemain (inconscience de la jeunesse ?). E. Logeais, sa femme et sa fille partirent le soir même à Saint-Ouen se cacher dans la famille, puis, devant la persistance du danger, se cachèrent dans les bois, ravitaillés discrètement par F. Aubrée. Le 8 juillet à 7 h 30 du matin, une soixantaine de miliciens encerclèrent la Roche-aux-Merles, alignant tous les présents contre le mur. Ils incendièrent la ferme dE. Logeais ; les flammes, qui se voyaient du bourg, provoquèrent un grand émoi. Yvonnick Laurent fut torturé à mort pour quil livre la cache des résistants enfuis. Le lendemain, les habitants de Vieux-Vy vinrent se recueillir à la mairie devant son corps martyrisé. J. Salvet, qui habitait à la Roche-aux-Merles, et R. Élie, un jeune du "camp de jeunesse", furent arrêtés et emprisonnés à Saint-Méen à Rennes. J. Bruezière réussit à senfuir. Les parachutages d'armes du 16 juillet et du 31 juillet 1944 Le parachutage prévu eut lieu néanmoins dans la nuit du 15 au 16 juillet et livra 18 tonnes darmes et de munitions. Des feux furent allumés aux coins du champ de Baudry. P. Coirre, S. Diaz, A. Bréal, A. Fusel, Piette, Cogranne, Bérel et bien dautres de Fougères, de Dinard étaient là. Pétri correspondait à laide dun poste récepteur avec les pilotes. Les aviateurs passèrent une première fois au-dessus du terrain, le code était " Il a gagné le million " " et au deuxième passage, ils lâchèrent tout. Le matériel, caché la nuit même dans une baraque de Baudry, fut ensuite distribué aux différents groupes FTPF. Les résistants de Vieux-Vy participèrent également au parachutage du 30/31 juillet à la Belinaye en Saint-Christophe-de-Valains, avec le groupe Bérel, recteur à Saint-Christophe, mais une compagnie dAllemands se trouvait là et son PC était le château de la Belinaye. Les résistants firent sauter préventivement leur dépôt darmes et attaquèrent le château pour en chasser les Allemands. Plusieurs résistants furent blessés. Les résistants noyautèrent ensuite la région, capturèrent des Allemands et récupérèrent du matériel. Des jeunes rejoignirent alors les FFI (Forces Françaises de lIntérieur) et, avec les Alliés, participèrent à la libération du département, en particulier en combattant la poche de Saint-Malo. Rennes fut libéré le 4 août 1944. Cest une image assez piteuse que larmée allemande montra alors; beaucoup se souviennent de soldats à pied ou à bicyclette, fuyant en débandade devant larrivée des Alliés. Mais il fallut attendre mai 1945 pour que le retour des prisonniers mette un terme à la guerre à Vieux-Vy. De cette période douloureuse, il reste sur les lieux du drame, le monument dYvonnick Laurent
et les ruines de la ferme incendiée. Qui a trahi ? Le coupable ne
fut jamais véritablement confondu. Les témoins parlent encore de ces événements avec
beaucoup démotion. Les générations suivantes ont toujours écouté avec intérêt
le récit de ces affrontements, fiers, malgré tout, que leur commune ait compté des
hommes courageux et ait participé à lhistoire". |
Source: (Document communiqué par Louis Pioc) |
Témoignage de Roger Lenevette engagé dans le groupe de Vieux-Vy-Sur-Couesnon : (Lire) |
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1 Tapettes à rats: Ce piège fixé sur un bidon de deux litres d'huile moteur vide et rempli d'explosifs d'environ deux kilos était très efficace. |
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