Ed:14/02/2018

accueil-mdg1.gif (1380 octets)

La  mobilisation des métaux non ferreux sous l'occupation

 
Affiche publicitaire éditée par le Secrétariat d'État à la production industrielle et aux communications, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.

La Mobilisation des métaux non ferreux est un événement qui s'est déroulé au cours de la Seconde Guerre mondiale à partir de l'année 1941, en France. Pendant cette période, l'Allemagne nazie a fait réquisitionner pour son effort de guerre une grande quantité de métaux non ferreux, tels que de l'étain, du plomb ou du cuivre afin d'approvisionner ses usines d'armement.

En 1941, afin soutenir la guerre de plus en plus longue et coûteuse que mène son pays, l'industrie allemande a besoin de métaux, afin de fabriquer des armes et des munitions, notamment avec le projet d'invasion de l'URSS, qui nécessite plus que jamais des armes et des munitions (le cuivre servant notamment à fabriquer les douilles des balles et des obus, le plomb, le nickel ou le manganèse utilisés dans le piles et batteries). De plus, dans la France occupée, les industries agrochimiques ont besoin de métaux pour produire des pesticides et des engrais (sulfate de cuivre, arséniate de plomb, etc.), afin de soutenir l'agriculture française, même si cet argument est probablement un simple leurre pour cacher l'utilisation militaire du métal réquisitionné4.

À la suite de ces demandes, une campagne pour la récupération des métaux non ferreux est déclenchée en France dès 1941.

Des affiches sont placardées dans les villes de France, appelant la population à participer à cette campagne, en apportant leur cuivre et leur plomb au centre « impôt métal »5. Cependant, pour éviter des incidents lors de la mobilisation, les affiches indiquent uniquement le fait que ces métaux serviront à l'agriculture, sans évoquer l'industrie d'armement4.

Ensuite, ce sont les statues et les œuvres d'art en bronze qui sont réquisitionnées. Bien que souvent les maires s'opposent à cette mesure, de nombreuses statues sont ainsi fondues, tel qu'un Louis XVI de Nicolas Raggi à Bordeaux6, une statue d'Émile Augier ou encore une statue de Louis Gallet. D'autres statues sont simplement menacées mais finalement non réquisitionnées, comme les statues des jardins de l'Europe d'Annecy. Près de mille cloches d'églises ont aussi été réquisitionnées, mais surtout en Alsace-Lorraine, qui faisait à l'époque partie intégrante de l'Allemagne.

Cette mobilisation continue durant toute l'occupation de la France, avec une intensité variable en fonction de la demande. Source: Wikipedia

 

Archives départementales de la Savoie 
1399W 9

extrait de la liste des statuts et monuments en bronze du département de la Savoie.(14/11/1941 AD Savoie

 

 

 

Article parue dans un journal

Archives départementales de la Savoie 
1399W 9

    accueil-mdg1.gif (1380 octets)