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Pour des milliers d'hommes, la défaite, c'est l'internement dans des camps provisoire, avant d'être expédiés en Allemagne où ils devront travailler pour l'ennemi. Pour de nombreuses familles bretonnes, c'est un père, un fils, un frère qui est parti là-bas. Dure réalité que le gouvernement de Vichy, dans le de sa politique de collaboration avec l'Allemagne va tenter d'exploiter à la fin de 1942 en lançant la "relève".
Dans les Côtes-du-Nord, sur 60000 hommes mobilisés en septembre 1959, près de la moitié, 27000 sont faits prisonniers en mai/juin 1940, soit plus de 10% de la population masculine. 3000 prisonniers seront libérés dans les derniers mois de 1940, mais 21000 vont connaître les oflags et stalags allemands.
Près de Lorient, 5500 prisonniers sont Internés à Hennebont; 35000 pour l'ensemble du Morbihan.
15 000 seulement pour la Loire-Inférieure. C. Bougeard et N. Cariou expliquent dans ce dernier cas que le département est plus industrialisé et que, de ce fait, « beaucoup d'ouvriers [sont] mobilisés comme affectés spéciaux dans les usines travaillant pour la Défense nationale et donc moins d'hommes [sont] capturés au combat »
30 000 environ pour l'Ille-et-Vilaine, autant dans le Finistère.
, les militaires français sont convoqués par voie de presse par les Allemands; ceux qui s'y rendent par milliers, au lieu d'être " pointés" puis démobilisés grâce à la signature de l'armistice, prennent en fait le chemin des camps puis de l'Allemagne.
Ces milliers de prisonniers vont manquer cruellement dans les familles, mais aussi dans les usines et les campagnes; ceci désorganise la vie économique bretonne.
Sources:
- Musée de la Résistance à Saint-Marcel (Morbihan)
- Site En Envor
- BOUGEARD, Christian et CARIOU, Nathalie, « Les prisonniers de guerre de 1940-1945 en Bretagne : approches générales et exemple finistérien » in CATHERINE, Jean-Claude (dir.), La captivité des prisonniers de guerre, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, p. 117-130.