Le camp "SS-Sonderlager Hinzert". Témoignage Notes de lecture | Documents
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.Dès juillet 1940, le camp a servi de "camp de
passage" en particulier les prisonniers luxembourgeois, belges, français et
néerlandais. Ce camp était relativement petit. 800 prisonniers se sont trouvés en
moyenne dans le camp. Près de 13.600 personnes y ont séjourné, dont 1599
prisonniers luxembourgeois, parce qu'ils avaient participé à la résistance ou
avaient participé à la grève générale en 1942 au Luxembourg. Camp spécial de la Gestapo du Luxembourg et de Trèves de 1942 à 1945. Une vingtaine de kommandos extérieurs aux environs de Mayence et de la frontière du Luxembourg dépendaient d'HINZERT: Farschweiler, Fluwig, Gelnhausen, Gusterath, Hermeskeil, Konz, Langendiebach, Wachtersbach, Mayence, Finthen, Mariahute1 et 2, Neubrucke, Hoppstaden, Nahe, Nonnweiler, Pollert, Primstal,Rheinsfeld 1 et 2, Waechtersbach. Ces kommandos travaillaient à l'entretien daéroports et de terrains daviation, à lassèchement de marais et à des travaux forestiers divers. Bien qu'il n'y ait pas de chambre de gaz dans les Hinzert, plus de 300 personnes sont mortes pendant leur temps de détention dans ce camp des suites des conditions de travail. Le 19 janvier 1945 devient kommando de Buchenwald Le 3 mars 1945 le camp est abandonné . Les prisonniers sont libérés après une marche forcée en direction de la Hesse orientale. |
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Témoignage
"J'ai
un souvenir très marqué de cet endroit qui était très sinistre. Nous étions comme dans
des geôles du Moyen Âge. Au bout de 15 jours nous sommes repartis vers lAllemagne.
Nous avons franchi la frontière et nous sommes arrivés au camp dHinzert en Forêt
Noire. C'est une anecdote par rapport à tout ce que nous avons vécu mais le premier jour ils nous ont fait nous mettre tous nus et pour nous nous désinfecter ils nous ont aspergé de grésyl qui est très corrosif. Nous étions incapables de nous reconnaître autrement que par la voix." Nous étions levés à trois heures et demi du matin et nous ne nous couchions quà vingt trois heures. Toute la journée il fallait travailler comme des bêtes, parfois on faisait du travail utile, comme couper du bois, mais le plus souvent cétait des brimades. Ils nous laissaient sous la pluie ou en plein soleil pour rien. On ne pouvait pas parler, se déplacer sans autorisation. Il ne fallait surtout pas les regarder dans les yeux sous peine dêtre roués de coups. Un jour ils nous ont fait creuser une piscine en plein milieu du camp, une fois finie ils lont remplie deau et sans servaient pour noyer ceux qui nobéissaient pas comme ils le voulaient. Ce qui nous a sauvé cest la solidarité, nous formions des petits groupes, souvent par régions dorigine et nous nous soutenions. Ceux qui perdaient le moral mourraient en très peu de temps. "
Natzweiler, Hochsommer 1943: Source : hoffilux.lu/memoire/index. page=322
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Documents: (Source: Guy Faisant) |
Le camp d'Hinzert |
L'épouillage |
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