9-LE CAMP DE THORÉE-Conclusion

27/04/2014

Daniel POTRON

Il y a encore beaucoup à dire, parce que beaucoup à découvrir, sur le camp de Thorée et, de façon plus générale, sur les camps de PGA en France. Les archives ont malheureusement été en grande partie détruites. Il n'en subsiste que des pièces éparses. Seuls les témoins, français et allemands, peuvent désormais éclairer les zones d'ombre. C'est pour eux un devoir de mémoire. Rien n'est pire que l'oubli. Cinquante ans ont passé. Les uns et les autres peuvent aujourd'hui s'exprimer sans haine et même, pourquoi pas, avec une certaine estime mutuelle. La réconciliation entre les deux nations et les liens d'amitié noués au travers des jumelages, et des rencontres qui en résultent, ont ouvert bien large la porte de l'espoir. Une porte qui avait été entrouverte durant la guerre, outre-Rhin, à l'occasion des contacts établis entre les PG français et certains Allemands, et une fois la guerre terminée ensuite, dans notre pays, au sein des commandos de travail où se côtoyaient employés ou employeurs français et prisonniers allemands. L'un de ceux-ci a écrit : "On s'est d'abord haïs, insultés puis disputés, on a ensuite discuté et, le temps aidant, on a aussi ri ensemble. C'est ainsi qu'on s'est rapprochés les uns des autres, qu'on s'est compris et que l'on a appris à s'estimer. Je pense que nous, les anciens prisonniers de guerre, avons posé les jalons de l'amitié franco-allemande".

 

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