Témoignage de M. E.Z. Stammk. Gre. ERS. Blt.322 Schneidemül |
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" Blessé sur le front de Kurland le 20novembre 1944, j'ai été évacué vers Elbing en Prusse Orientale, dans un kriegslazarett (3.STAT.IID)(Hôpital militaire)Avec l'avancée des Russes, j'ai été évacué le 18 janvier 1945 par train hôpital (Laz.zug) à Hermannborn en Wesphalie et placé dans un château transformé en hôpital provisoire. Le 3 avril 1945, après avoir
été fait prisonnier par les Américains près d'Osnabrück, j'ai été parqué avec des
milliers d'autres prisonniers allemands, pendant des jours, dans un champ, dans la boue,
sans abri sous la pluie et sans nourriture ni eau. Le 30 juin 1945, nous avons été "vendus" aux Français et transférés à Saint-Germain-la-Poterie, près de Beauvais. Arrivés à la gare de Beauvais, nous avons traversé la ville partiellement détruite pour nous rendre à pied au camp de Saint-Germain-la-Poterie sans problème, car dans l'ensemble, la population française a été exemplaire à notre égard. J'étais très faible quand je suis arrivé dans ce camp à cause du manque de nourriture chez les Américains. J'avais perdu 10 à 12 kg. Je garde peu de souvenirs de ce camp car j'y suis resté que quelques jours. J'ai ensuite été placé dans une ferme à Montreuil-sur-Bréche(Oise) où j'ai été bien traité et bien nourri. J'ai pu assez rapidement retrouver mon poids d'origine. Après deux tentatives
d'évasions, j'ai travaillé dans divers commandos. Les conditions étaient supportables.
L'un de ces commandos était logé dans une ancienne filature. Le chef était un adjudant
allemand. Tous les jours nous avions le matin, une soupe aux carottes avec quelques pommes
de terre et la même le soir en revenant du travail. Parfois, en allant chercher la soupe,
nous apercevions des carcasses de têtes de chevaux dans des brouettes. Celles-ci
permettaient de changer le goût de la soupe.
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Ed:07/04/16