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Témoins

Témoignage de Klaus Friedrich, ancien P.G.A. de Coëtquidan rennais

 

Version allemande drap-ge-20.jpg (5147 octets)

(Traduction de Monsieur Alain Duros -août 2003)

Klaus Friedrich est né le 2 décembre 1925. prisonnier de guerre sous le matricule 1318586

"J'ai été fait prisonnier le 2 février 1945, à côté de Heimbach dans l'Eifel par les troupes U.S. J'ai été employé à des travaux en Belgique et en Hollande avant d'être transféré avec des camarades dans des wagons à marchandises découverts à Rennes. J'ai été dirigé sur Comper dans le Morbihan puis interné dans le camp de Coëtquidan. Nous étions logés dans des baraquements équipés de lits superposés. J'ai fait partie des commandos de travail qui construisaient et entretenaient les routes dans le camp.  J'ai travaillé parfois au mess des officiers et celui des sous-officiers. Nous n'avions aucun contact avec les civils.Il n'y avait pas d'activités culturelles dans le camp. La nourriture :Café le matin, de la soupe à l'eau le midi(de maigres restes de légumes), le soir du pain, environ 300 grammes.

Dans la nuit du 3 juin 1946, je fus bousculé et entraîné par les sentinelles derrière les cuisines dans le but de me faire subir des rapports homosexuels. Je pus me dégager et m'enfuir. A une distance de 15 m la sentinelle fit feu et me transperça le poumon gauche. Grâce à l'aide de camarades et à l'intervention du médecin allemand du camp, le docteur Neumann et aussi de la direction française du camp, je fus emmené aussi vite que possible à l'hôpital français du camp de Coëtquidan. Je fus bien traité et je me souviens du médecin qui s'occupa de moi, un chirurgien (médecin capitaine) du nom de Rachou. Après cinq semaines il fut diagnostiqué une tuberculose et je fus mis en quarantaine à l'hôpital allemand de la Prévalaye en attente d'un rapatriement. Il eut lieu en octobre par train hôpital, dans la zone française de Saint-Blasen où je fus traité encore durant 9 mois. Comme séquelles de la blessure, il me reste encore de graves handicaps cardio-pulmonaires".

Version en allemand:

Gefangennahme: 2/2/1945 bei Heimbach/Eifel durch

Us-truppen

Arbeitseinsatz in Belgien und Holland.

Frühjahr 1946: Transport im offenen Güterwaggon nach Rennes. Übergabe an Frankreich. Nach kurzem Aufenthalt in Comper Einweinsung ins Lager Cöetquidan. Unterbringung in Baracken mit zweigeschossigen Bettgestellen. Mitten im Lager befand sich ein Lebensmittelmagazin mit Küche. Es wurde ständig bewacht von einen algerischen Soldaten. Arbeitskommandos in erster Linie Straßenbau und Straßenzustandserhaltung innerhalb des französischen Militärbereichs von Cöetquidan. Selten Küchendienst im Offiziers-oder Unteroffizierscasino. KeinKontakt zur Zivilbevölkerung. Keine kulturellen Aktivitäten im Lager. Verpflegung: morgens kaffee, mittags Wassersuppe (darin schwache Gemüsereste), abends Brot, ca.300 g.

In der Nach zum 3. juni 1946 wurde ich von dem Wachtposten bedrängt und hinter das Küchenmagazin gezerrt, offensichtlich in der Absicht, homosexuelle Handlungen zu vollziehen. Ich konnte mich losreissen und fliehen. In etwa 15 m Entfernung gab der Posten einen gezielten Schuss ab: Lungendurchschuss links. Durch die Hilfe von Kameraden, dank des Einsatzes des deutschen Lagerarztes, Dr. Neumann, und der französischen Lagerleitng wurde ich schnellsmöglich in das französische Militärhospital von C. gebracht. Ich habe dort eine gute Behanlung erfahren und erinnere mich an den betreuenden Arzt, einen chirurgen (Méd.Captitaine), namens Rachou(?). Nach fünf Wochen wurde eine Lungen TBC diagnostiziert und ich kam in die Quarantäne des deutschen Hospitals La Prévalaye, um auf den  Heimattransport zu warten. Er fand im Oktober statt mit Train Höpital in die französische Zone, wo ich in St. Blasien zunächst noch 9 Monate behandelt wurde. Als Spätfolgen der Verwundung machen sich heute noch starke Behinderungen im cardiopulmonalen Bereich bemerkbar.

haut-bleu.gif (220 octets)

 

 

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Ed:14/03/05