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 Revue de presse

Ed:27/04/2014

 

La reddition de Brest Le camp 1101 Les évasions

Condamnations de prisonniers

Le déminage La libération des prisonniers

 

La reddition de Brest

22/9/46 La reddition de Brest (Ouest France)

Les Allemands se sont rendus seulement quand les troupes alliées entrèrent dans les grands hangars de sous-marins qui constituaient de véritables forteresses. A l'intérieur des hangars, on a fait 5.000 prisonniers dont un général et un amiral.

 

14-15/déc 46 Le général Ramke bourreau de Brest livré aux anglais à la justice française. Il a été écroué jeudi à Rennes.(+ Photo)(Ouest-France)

Rennes 13 décembre. Une nouvelle qui fera plaisir aux Brestois: Le bourreau de leur ville, le général de division Ramke qui, après été fait prisonnier par les Américains, avait été interné en Angleterre dans un camp de prisonniers, vient d'être livré à la justice militaire française.

La preuve a été faite, en effet, grâce aux documents et aux témoignages irréfutables amassés par les services du tribunal militaire de la 3° Région que dirige le colonel Rondreux, que le général Ramke ne devait pas être considéré comme un simple prisonnier mais comme un criminel de guerre chargé d'une lourde responsabilité.

Le général Ramke commandait une division de parachutistes et était le commandant d'armes de la forteresse de Brest pendant le siège. C'est en cette qualité qu'il est considéré comme le responsable de l'incendie de Brest et du martyre qui fut infligé à la population brestoise dans les dernières semaines de l'occupation. il a été conduit à Rennes dans la journée de jeudi et écroué à la prison Jacques Cartier. 

 

 

Le camp 1101

7/sept 46 Le Maroc sous le ciel rennais (Ouest-France)

L'Aïd-el Kebir a été fêté, hier soir au camp de la Marne

…les officiers qui encadrent les Tirailleurs marocains du dépôt 1101 de garde de prisonniers de guerre…..

….Entouré de l'Intendant général Lesec, des colonels Terrien de la Haye, Directeur du service des PGA de la 3° Région

 

Les évasions

7/8/sept 46 Arrestation de deux prisonniers allemands (Ouest France)

"Deux prisonniers allemands, les nommés Vobet Aloes 26 ans et Lamprecht, 24 ans, qui s'étaient évadés, il y a plusieurs jours du camp de Lorient ont été arrêtés hier après-midi au Jardin des Plantes et mis à la disposition du service du camp de Saint-Jacques-de- la-Lande.


14/nov 46 Les quatre prisonniers évadés de Plouguerneau ont échoué à l'ile de Wight

Londres. On se souvient que quatre prisonniers allemands s'étaient récemment évadés de la région de Plouguerneau à l'aide d'une barque volée. Ils avaient abordé Cowes, dans l'île de Wight. Ils ont été finalement repris hier soir dans une maison située sur la falaise.


Cinq prisonniers évadés de Rennes faisaient du tourisme en voiture automobile.Ils sont arrêtés près d'Orléans
(Ouest France du 11/3/1947
)

Lundi matin, alors qu'elle effectuait un contrôle de la circulation, sur la route nationale Orléans-Paris à Saran, près d'Orléans, a arrêté une conduite intérieure militaire, occupée par cinq civils.

Les agents demandèrent la carte grise de la voiture. Mais le conducteur se montra fort embarrassé, ce qui ne manqua pas d'alerter le chef de patrouille. Les passagers de l'auto furent à leur tour interrogés; mais vainement et pour cause:ils ne parlaient pas français.

Un rapide interrogatoire du chauffeur qui lui, s'exprimait de façon très correcte en notre langue, permit de se rendre compte que l'on avait affaire à cinq prisonniers allemands qui regagnaient en touriste leur patrie.

Internés au dépôt de P.G. 1102 à Rennes, ils avaient quitté cette ville dans la nuit du samedi à dimanche dans l'auto du commandant.

La randonnée ayant pris fin, tous cinq ont été internés au dépôt de P.G. 51 à Orléans, où ils ont retrouvé cinq autres prisonniers allemands également évadés et arrêtés dans un camion militaire parti de Montlhéry et arrêtés à Engeville. Sept autres P.G. qui occupaient ce camion ont réussi à prendre la fuite.


Ouest France du 12/3/1947

L'évasion des P.G. allemands

Nous avons publié hier une dépêche d'agence indiquant que cinq prisonniers allemands évadés avaient été arrêtés à Orléans, dans la voiture automobile du commandant du camp 1102 dont ils dépendaient.En réalité, ces cinq amateurs s'étaient évadés d'un commando de Guer(Morbihan) dans une voiture qu'ils avaient volée, dans la nuit de vendredi au samedi, à un commandant des services du camp de Coetquidan.

 

 

Les condamnations de prisonniers ou de gardiens

9/ sept 46 Tribunal correctionnel(Ouest-France)

Deux P.G. allemands, pilleurs de fermes justement condamnés….


9/sept 46 Amateur de karteffeln(Ouest-France)

Un autre PG, Karl Franta a été surpris par M L…, cultivateur à la B.. , en Bruz,alors qu'il dérobait des pommes de terre. Ayant tenté de s'enfuir, il fut rattrapé par le cultivateur et, pour se dégager frappa son adversaire à l'aide d'une forte branche. M L… fut assez sérieusement blessé. Un an de prison et 10 000 F d'amende, ce n'est pas cher payé.


16/9/46 Une petite mésentente (Ouest-France)

Le PG allemand Werthmann âgé de 43 ans, brigadier chef, employé au Pertre, où il exerçait la profession de cultivateur, ne s'entendant pas avec ses patrons. Ce sont des accidents qui arrivent malheureusement.


Libre échange (Ouest-France)

Entre les P.G. allemands qu'il était chargé de garder et lui-même, le dénommé F… avait établi un trait-d'union"intéressé". Pour quelques cigarettes il obtenait des Allemands, stylos, montres, couvertures etc…

Originaire de La Trinité-Porhoët(Morbihan), l'intéressé avait, alors qu'il était affecté à la 432 Cie de garde des P.G.A. trouvé le moyen de se procurer tous les produits et objets qui lui manquaient, solution idéale pour lui, mais pas à généraliser. Il est cependant acquitté par le Tribunal.


8/nov. 46 Les mutins allemands n'auront ni chocolat ni confitures. (Ouest-France)

Le Tribunal maritime de Brest les condamne à des peines de 2 à 4 ans.

Brest 7 nov46

Sous prétexte d'une nourriture insuffisante et d'une mauvaise répartition de chocolat et de confitures, 69 mutins allemands du dragueur français M277, refusèrent d'appareiller de Brest dans la matinée du 12 mars dernier date à laquelle le vice-amiral Robert, préfet maritime de la 2° Région devait précisément prendre place à bord du M277 pour assister aux opérations de dragage.

Immédiatement arrêtés, les révoltés furent incarcérés à la prison de Pontanion et 12 des meneurs qui occupaient à bord les postes les plus importants furent déférés au Parquet Maritime.

Le Tribunal Maritime de Brest vient de les condamner à des peines variant de 2 à 4 ans de prison. Ils auront aussi le loisir de savourer chocolat et confitures si l'ordinaire les leur distribue aussi abondamment qu'ils le souhaitent

 

Le déminage

2/sept 46 Trois volontaires du déminage évoquant leurs souvenirs tragiques (Ouest-France)

"….les prisonniers de guerre allemands effectuent désormais ce travail. Le rôle des démineurs français est pour ainsi dire réduit à la surveillance….

…Nous avons instruit les Allemands lorsqu'il fut décidé qu'enfin ils allaient nous remplacer.

De nombreux Allemands ont depuis, payé de leur vie, la criminelle besogne qu'eux-mêmes ou leurs semblables avaient accompli avant de fuir notre sol."

 

 

La libération des prisonniers

18/sept 46 L'Angleterre va rapatrier ses prisonniers "démocrates (Ouest-France)

Londres 12-Le gouvernement militaire a décidé de rapatrier les prisonniers de guerre allemands à raison de 15. 000 par mois. Le premier contingent de rapatriés sera composé de prisonniers allemands ayant fait preuves de sentiments démocratiques. Ils quitteront l'Angleterre à destination de l'Allemagne au début du mois prochain.

En tout 394 000 hommes seront rapatriés.


7-8/nov 46 La libération des PG (Ouest-France)

Un porte-parole au Quai d'Orsay a déclaré au cours d'une conférence de presse que la libération des prisonniers de guerre allemands se trouvant en France, dans les délais indiqués par le gouvernement américain, aurait des "conséquences catastrophiques" pour l'économie nationale. La note américaine présentée il y a 3 jours à M Georges Bidault, ministre des Affaires Etrangères par M Jefferson Caffery, ambassadeur des Etats Unis, invite la France à rapatrier 500 000 prisonniers de guerre allemands avant la fin octobre 1947?. Or, parmi ces prisonniers qui furent capturés par les armées américaines et "prêtées" à la France, il y en a 60.000 qui travaillent dans les mines de charbon et leur départ a t-il souligné entraînerait une réduction d'environ 20% de la production charbonnière française.


Le gouvernement examine les problèmes posés par la libération des P.G.

Ouest- France du 14/2/1947

Paris-14-Au début de l'après-midi, monsieur Ramadier a réuni les vice-présidents du Conseil, les ministres d'Etat et les ministres intéressés au problème de main-d'oeuvre et de l'utilisation des prisonniers de guerre.

Etaient présents, notamment MM Georges Bidault ministre des Affaires Etrangères et Croizat, ministre du Travail.

Des négociations se poursuivrent actuellement avec les Etats unis sur le mode de libération des prisonniers allemands. On considère qu'une libération massive des prisonniers à la date du 1er octobre, mettrait notre pays dans une situation économique difficile.Si les 55 000 prisonniers qui travaillent dans les mines par exemple,étaient libérés cette mesure entraînerait une diminution de la production de 25%. On se préoccupe donc de parer à ces conséquences catastrophiques. Parmi les mesures envisagées figurent notamment l'octroi du statut des travailleurs libres aux prisonniers. Les prisonniers ainsi"transformés" seraient stabilisés dans leur emploi....


Ouest France du 14/3/1947

L'accord franco-américain sur la libération des prisonniers allemands.

Paris,13-P.H. Teitgen, vice-président du Conseil et Jefferson Caffery, ambassadeur des Etats Unis à Paris, ont signé un mémorandum sur le rapatriement et la libération des prisonniers de guerre allemands.

Aux termes de cet accord, il sera demandé aux 450 000 prisonniers cédés par les Américains et qui devraient en principe être rapatriés à partir du 1 er octobre, s'ils consentent à être libérés sur place et à continuer leurs services en France comme travailleurs libres.

S'ils se prononcent contre cette option, ils demeureront prisonniers et seront rapatriés suivant un rythme établi, à la cadence de 20 000 hommes par mois au minimum. Les volontaires pour le travail en France seront au contraire munis d'un contrat de travail dans la limite maximum de 25 000 hommes par mois.

Pour enrichir la mémoire du passé, le groupe .G.A. de l'Université du Temps Libre de Bretagne recherche de nouveaux témoignages des P .G.A. eux-mêmes, ou en rapport avec les P.G.A. d'une manière générale, se rapportant à la capture, à la vie dans les camps à la garde des prisonniers, à l'aspect sanitaire, à la mortalité, au déminage, au travail, aux traces laissées par les PGA : tableaux, peintures, écrits, correspondances personnelles, à leur retour au pays, aux difficultés de réinsertion etc... (A l'inverse, nous recueillons également les mêmes informations sur les déportés et la Résistance en Bretagne pour un projet d'étude identique à celle des P.G.A.
Ecrivez-nous
: jean.paul.louvet@orange.fr

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