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Le camp d'officiers de guerre allemands
de Mulsanne1945-1947

Visite du dépôt 403 par le CCIR du 2 février 1946

 
Le colonel Brébant commandant le dépôt 403 à Mulsanne le19 décembre 1945. Il avait été en  captivité a Hoyerswerda, camp d'Elsterhorst Oflag IV, du 6 juin 1940 au 14 octobre 1943

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E/LB/MBG

 Dépôt 403 de Mulsanne. (Sarthe)

Visité par le Dr Egli  le 4 février 1946.

 

Commandant: Colonel Brebant

Homme de confiance : von Bassewitz, "Oberst".

Médecin français : Capitaine Baumieur.

Médecin chef allemand : Dr Schall, "0berstabsarzt",.

Effectif::•3.400 officiers et 550 soldats.

Le dépôt 4O3 est devenu un camp d’officiers devra recevoir sous peu 10,000 officiers prisonniers de guerre. Tous les prisonniers soldats du dépôt ont été transférés au dépôt 402 à Thorée-La-Flèche. Le jour de notre visite 3.400 officiers se trouvaient au dépôt de Mulsanne et un convoi de 700 était attendu pour le lendemain. A partir du 5 février, tous les officiers du dépôt 401 de Champagne-Auvours se trouveront au dépôt de Mulsanne. L’hôpital régional de Champagne-Auvours sera également transféré à Mulsanne.

Les installations du dépôt de Mulsanne, sont restées, en principe, les mêmes que lors de notre dernier passage. L’amélioration suivante est à noter : chaque officier, dans ce dépôt, aura un lit en bois avec une paillasse.

L’homme’ de confiance, récemment élu par les officiers prisonniers et confirmé par les Autorités françaises, venait d’arriver dans le dépôt de Mulsanne avec le dernier convoi de Champagne, une heure avant notre passage au dépôt. Nous avons demandé au Commandant adjoint l’autorisation de pénétrer dans le dépôt et de voir l’homme de confiance. Le Commandant du dépôt se trouvait dans le camp où il attendait une inspection par le Commandant régional. Après une heure d’attente dans le bureau français, nous avons enfin eu l’autorisation de pénétrer dans le camp, accompagné du lieutenant Bourbon, Nous avons trouvé l'homme de confiance dans son bureau et nous nous sommes entretenu avec lui en présence du lieutenant. L’homme de confiance semblait être très gêné par la présence d’un officier français, et à part quelques renseignements sur la situation d’effectif du camp et sur l’état des vêtements et les conditions du logement, il nous signala simplement que lors de l’arrivée des derniers convois de Champagne à Mulsanne,différents articles, surtout des couvertures, ont été volés. Nous n’avons pas pu avoir d’autres détails sur les conditions d’internement. Nous avons demandé au lieutenant Bourbon de nous accorder un entretien sans témoins avec l’homme de confiance. Le lieutenant nous a refusé cet entretien en. particulier, ayant reçu l’ordre du Commandant du dépôt de ne pas nous quitter durant toute notre visite. Il nous proposa de demander cette autorisation au Commandant et nous nous sommes rendu immédiatement auprès du colonel Brebant. Ce dernier a déclaré ne pouvoir accéder à ce désir

Impression générale

Il nous semble qu’un régime très sévère règne dans ce dépôt.. Nous aurions beaucoup désiré nous entretenir de diverses questions avec le Commandant du camp, mais il était malheureusement absent.


Nous nous sommes entretenu avec le colonel Pinon, Commandant Régional de la 4ème Région, qui était au courant de la réception que nous avait réservée le colonel Brébant et qui a prié personnellement le Commandant du dépôt, de nous donner entière liberté dans notre entretien avec l’homme de confiance, lors de notre prochaine visite.

 

Nous sommes retourné à Mulsanne le 15 février pour nous entretenir avec l’homme de confiance, sans témoins. L’autorisation nous a encore été refusée par le Commandant du dépôt, le colonel Brébant. Nous avons informé le colonel Pinon, Commandant Régional de la 4ème Région, de ce nouvel incident . Le colonel Pinon nous a adressé la lettre dont la copie se trouve an