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MINES DU BOCARD par SENTEIN (Ariège) (Commando 114) Rapports de visite du secours Quaker de Toulouse |
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SECOURS QUAKER BO/MLF le 14 mars 1946 Délégation de Toulouse
MINES DU BOCARD par SENTEIN (Ariège)
(Commando 114) Visite de Stanley Johnson et Toot Bleuland le 30 mars 1946 Effectif. Ce commando dépend du camp du Vernet. 67 hommes travaillent à 1900m d'altitude, dans la mine de plomb et de zinc et 9 en bas à l’usine et au laboratoire. Nous sommes arrivés samedi après-midi à 14 heures et nous avons été reçus par l’adjoint du Directeur, le gestionnaire M. Beyel, le Directeur M. Rudont étant parti pour Toulouse. Il nous a montré le laboratoire et nous a laissé avec M. Kaufmann, l’homme de confiance du groupe d’en bas. M. Kaufmann nous disait que depuis le premiers mars, le ravitaillement et le traitement étaient devenus meilleurs ainsi qu’à la mine même. Gardes. Les prisonniers ne sont plus gardés par des militaires, mais par des hommes en civil, qui gagnent 50 F par nuit. Après avoir parlé avec Kauffmann, nous sommes montés dans de petites bennes de la mine. D’abord les denrées, vêtements et la bibliothèque portante que M ; Moser de l’Y.M.C.A. nous avait demandé de porter là-haut, ensuite nous et deux ouvriers, chacun dans une benne et la montée durait minutes. Arrivés à destination, en sortant de notre benne, nous avons été fort agréablement reçus par M. Vasseur, l’ingénieur qui occupe une petite chambre là-haut et participe depuis trois mois absolument à la même vie (nourriture, etc.) que les prisonniers. Il n’est pas descendu une seule fois depuis trois mois. L’isolement là-haut est complet. Souvent après les tempêtes, il faut repérer les câbles et la ligne téléphoniques, sans cela ils sont complètement coupés du monde extérieur. La vue est magnifique et bientôt les troupes vont monter, mais cela n’est que peu de chose en comparaison de la solitude dans laquelle ces hommes sont depuis le 1er août. Pour arriver aux: bureaux et aux maisons où habitent les hommes, nous sommes descendus par un petit sentier dans la neige, en partie soutenu par une rampe. Habitations Les hommes sont installés des maisons basses et sombres, faites en pierres de la montagne. Ils couchent dans des lits en fer très primitifs et 35 n'ont pas de paillasse du tout. Tout le monde a deux couvertures, mais avec le peu de bois et le froid en altitude, ce n’est évidemment pas suffisant. La lumière est nettement insuffisante, les ampoules beaucoup trop faibles et même à la cuisine et dans la pièce qui sert de cantine, il fait noir. Sanitaires En automne, il y a eu beaucoup de malades et même de cas de diphtérie. Deux P.G. sont morts de cette maladie. Maintenant, tout s’est améliorée un peu, mais beaucoup souffrent de la gorge et toussent. On espère qu’avec le beau temps, cela passera. Selon l’ingénieur, chaque nouvelle personne qui monte, souffre pendant 15 jours de la diarrhée à cause du changement d’air. L'homme de confiance Herr Slabach est allé chercher l’aide sanitaire qui nous a parlé des besoins au point de vue médicaments et instruments, ainsi que M. Vasseur. Cuisine et ravitaillement Les hommes touchent : - Pain
450 g. La nourriture est bien préparée, mais ils ont 2 fois par jour depuis le 1er août les pois secs avec quelques pommes de terre. Correspondance La correspondance marche bien. Les hommes ont été autorisés d’écrire 4 fois depuis qu’ils sont à la mine, c'est-à-dire depuis août. Il n’y a que quelques colis de leurs familles et la Croix-Rouge a distribué quelques colis également. Une fois par mois le camion de la mine va au camp du Vernet pour chercher la ration de tabac, le savon et le courrier. Ce dernier cependant, n’est presque jamais prêt. Question à voir avec Vernet Les hommes se demandent pourquoi et combien de temps ils doivent en rester en commando, puisque lors de leur départ pour le commando, on leur a dit qu’ils seraient relevés après 3 mois et ils y sont depuis 8 mois. Ils voudraient également savoir si ce commando n’est pas considéré comme un commando disciplinaire. Une fois ou deux, des cas disciplinaires ont été envoyés. Tous les P.G. et l’ingénieur se sentent vexés par cet état de chose, puisque les autres n’ont jamais été punis. Le dentiste M. Wittenberg, devait également descendre à Vernet au bout de trois mois. Relations en Français et prisonniers Nous avons eu l’impression, et ceci a été confirmé par les P.G., que les relations du commando entre les Français et les Allemands sont excellentes. Objets divers
Médicaments Zinc
oxyde plaster
6 Envoyé le 1er avril par les bons soins du Dr Bulliot :
Aspirine
800 tablettes Désinfection Dernièrement la Croix-Rouge est venue pour désinfecter mes vêtements et les lits Besoins urgents Médicaments, seringues, aiguilles, caféine et camphre (pour gazés), oxyde de zinc, pommades, D.T.T., bandages et gaze, etc.
Bouillie maltée
4 boîtes Vestes
72 Ciment
1 boîte Egalement, un peu de matériel à coudre : Ciseaux
1 paire En quittant la mine, nous avons transporté sur la demande de M. Bayel, un blessé à l’hôpital Larrey à Toulouse. Ce blessé, un prisonnier allemand, s’était brisé quelques côtes dans la mine et il devrait être descendu dans une benne. Délégué, C BLEULAND Stanley JOHNSON Déléguée Délégué |
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Source: American Friends Service Committee Records Relating to Humanitarian Work in France, 1933-1950. Séries II TOULOUSE OFFICE. Sub-series: REPORTS Box 26 Folder 16-29. American Friends Service Committee 1501 Cherry Street Philadelphia, PA 19102 Si vous avez des documents Écrivez-moi |