13/10/2017

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Le cruel destin des membres du réseau de résistance "Oscar-Parson" au Pays de Guer-Comblessac
1943-1945

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Épilogue

Certains me l'ont exprimé, d'autres le pensent peut-être, était-il bien utile de rechercher Georges Guédia et de le rencontrer ?

Pour moi, c'était indispensable, pour plusieurs raisons.

Premièrement, certains points devaient être éclaircis et ils l'ont été, qui permettent de tranquilliser la conscience de quelques acteurs de ce drame.

Ne serait-ce que cela, c'est important.

Deuxièmement, tout au long de ce parcours, je ne pouvais m'empêcher de penser que, de la part de Guédia, il devait s'agir d'une erreur de jeunesse, et que les épreuves qu'il avait subies et les années auraient certainement modifié le personnage. Un homme de 77 ans a forcément évolué.

Il ne pouvait, pensais-je, que regretter ses actes, éprouver du remord, mériter donc quelque compassion.

Eh bien, qu'avons-nous trouvé ?

Un monsieur de belle allure, qui regrette effectivement une chose, de n'avoir pas réussi à retrouver et à arrêter Monsieur Du Bouëxic.

" Je ne sais pas comment il a fait, celui-là, ni où il s'était planqué, mais on n'a jamais pu l'attraper. "

Autre regret, oui, celui d'avoir été repéré, alors qu'il vivait tranquille une retraite calme et paisible.

Désormais, il devra gérer la crainte d'être démasqué par ses anciens collègues de travail, par sa propre famille, par ses voisins. Et cela, il n'apprécie pas.

Des remords ? Peut-être faut-il interpréter ainsi ces phrases plusieurs fois réitérées : " Triste histoire ! vous ne croyez pas ?

Ah ! on ne devrait jamais être jeune quelquefois "

Mais c'est tout.Il se plaint du sort qui lui a été réservé après ses condamnations.

" Vous ne savez pas ce que c'est d'avoir les chaînes aux pieds pendant 2 mois. J'ai payé cher... 14 ans et demi de prison... vous vous rendez compte ? "

Quand il se plaint de ses années de prison, si on lui parle de ses victimes qui elles, étaient loin des conditions de confort qu'il a connu, il rétorque que ce n'est pas lui. Il n'a rien fait, il n'est pas méchant etc. Au fait, qu'est-il devenu après ses 2 condamnations à-la peine de mort ? Comme on l'a déjà vu, ses 2 condamnations ont été confondues, et commuées en peine de travaux forcés à perpétuité. Emprisonné d'abord à Laval, il a changé de prison plusieurs fois pour finalement se retrouver à Périgueux. Est-ce son ancienneté ou une autre raison, toujours est-il qu'au lieu de rester cloîtré dans la chambrée, il peut vaquer à ses affaires à l'intérieur de la prison. Il est électricien d'entretien et son travail lui rapporte un peu d'argent. Pour quel motif ? On ne le saura pas. Il se contente de nous répéter le refrain qu'il affectionne "J'ai payé cher... vous ne savez pas ce que c'est, que d'avoir les chaînes aux pieds... etc. "

Pour quelle raison est-il venu là où il est ? A plus de 200 km à vol d'oiseau de sa dernière pension ? " Pour mon travail... 3 jours après ma sortie de prison, j’étais au travail .

Comment avez-vous pu trouver ce travail en si peu de temps ? " Les derniers temps, j'étais parrainé. " Par qui?"Un organisme de parrainage" On n'obtiendra rien de plus. Alors certains s'étonnent des passe-droits dont il semble avoir bénéficié et dont son entourage bénéficierait encore. De mauvais esprits font les rapprochements 1960 lutte anti-OAS - création de polices parallèles ( les barbouzes). Après tout, pour infiltrer des groupes clandestins, un Guédia était plus efficace qu' un droit commun sans expérience dans ce domaine.

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