Premier pèlerinage à Châteaubriant en 1944
Lorient
Talensac -52 ans après sa mort, le résistant André Leclerc honoré
Paimpont -Nouveau fanion pour les anciens combattants
Goven -Hommage à Emile Gernigon, martyr de la résistance
Lamicale des anciens de la 12° Cie F.F.I. 35 à Saint-Meen
Plélan-le-grand-Retrouvailles de la 12° Cie
Remise d'une médaille par M. Radomir BOGDANOV. Vice-président du Comité Soviétique de la Paix.
Premier pèlerinage à Châteaubriant en 1944
Dès septembre 1944, les anciens responsables FTP dIlle et Vilaine se sont retrouvés à Châteaubriant pour rendre hommage à leurs camarades fusillés par les allemands dont le Capitaine Jubin pour notre 12° Cie F.F.I. dI. et V.
Etaient présents entre autre les officiers suivants : Pétri, Evain, J. Oberthur, Meunier, Thierry, Costes Une photo a été remise au musée de Bretagne au titre dun don de la résistance par Maxime Le Poulichet, président de lamicale et anciennement administrateur de la Fédération des Combattants Volontaires de la Résistance.
Il y a toujours eu des anciens de la 12° Cie à se rendre en pèlerinage, tous les cinq ans, à la commémoration de la reddition de la Poche de Lorient le 10 mai 1945. Et, depuis le 45° anniversaire le 10 mai 1990 (la dernière fois le 10 mai 2000) la 12° à lhonneur de déposer au pied du monument aux morts une superbe gerbe de la Ville de Rennes.
Ouest-France 18 et 19 mai 1996 relate notre participation à linauguration de la rue André Leclerc à Talensac :
Talensac -52 ans après sa mort, le résistant André Leclerc honoré
Cinquante deux ans après sa mort due aux sévices endurés au camp de la Croix-Rouge à Rennes ou il avait été emmené par des miliciens le 17 juin 1944, André Leclerc a été honoré à Talensac. La nouvelle municipalité avait en effet décidé, en décembre, de donner son nom à une rue nouvellement créée.
" Le choix de dévoiler la plaque portant son nom le jour ou on commémore la fin de la seconde guerre mondiale est pour nous symbolique. Elle montre notre souhait que personne noublie ceux qui ont donné leur vie pour libérer la France ", dit le Maire Armand Bohuon.
Après la messe, les associations danciens combattants, la Famille dAndré Leclerc et ceux qui à lépoque de son arrestation et de sa torture furent les derniers à le côtoyer, MM Henri Gloux et Alain Trouvé avaient répondu à son invitation et se retrouvaient au monument au morts. Deux responsables du réseau de maquisards du sud, sud-ouest du département MM Le Poulichet et Elaudais étaient également présents. Dans son discours, M. Bohuon a rendu hommage aux combattants de " larmée des ombres " puis a tenu à relire le témoignage du père dAndré Leclerc à propos des circonstances de la mort de son fils.
Il a enfin lu la dédicace adressée quelques jours plus tôt par le Lieutenant Colonel Jubin, ancien chef du réseau chargé de structurer les maquis locaux. Ce dernier vient décrire un livre " Espère à vie " qui est aussi la traduction de la devise de cette douzième compagnie " Spi da viken "
Les participants se sont ensuite rendus rue André Leclerc ou M. Bohuon a dévoilé la plaque avec les représentants de la famille de M. Leclerc : Mmes Leclerc (sa belle-sur), Métay et Sévegrand. Tous les participants se sont ensuite retrouvés pour un vin dhonneur offert par la municipalité.
(Ouest-France du 23 mai 1996)
Paimpont -Nouveau fanion pour les anciens combattants
La dernière cérémonie de la 12° Cie a été loccasion dune bénédiction de leur nouveau fanion à lÉglise de Paimpont. Comme toujours, ces instants sont aussi propices aux souvenirs.
" les premiers chars américains sont arrivés à Brocéliande le 3 août 1944 ; les maquis sud, sud-ouest du département se sont réunis à Paimpont " se souvient Maxime Le Poulichet, qui faisait partie des 326 hommes qui composaient la 12° Cie " Notre première mission consistait à capturer 450 allemands qui sétaient réfugiés dans la forêt "
Le 6 août au matin, la 12° Cie est donc entrée dans la forêt, prête à livrer combat. Mais " les Allemands se sont rendus. Il ny a pas eu de combat. Ils se sont simplement constitués prisonniers " sétonne encore aujourdhui Maxime Le Poulichet.
Alors, que sest-il passé cette nuit là dans la forêt ? Personne ne le saura jamais. Mais certains ne peuvent sempêcher de penser au pouvoir des légendes.
" A Brocéliande, toutes les nuits, les pancartes changeaient de direction, se souvient Maxime Le Poulichet. Des troupes allemandes tournaient souvent en rond. " Se perdre à Néant ou au Val-sans-retour, il y a de quoi faire croire aux légendes.
(Note du Président de la 12° Cie : En réalité, il y avait 800 allemands de cachés en forêt de Paimpont, voir explications chapitre 11) ou chapitre : “800 Allemands prisonniers des F.F.I. à Paimpont”
Ouest-France du 27 mai 1997 rend compte de notre devoir de mémoire à :
Goven -Hommage à Emile Gernigon, martyr de la résistance
A linitiative de la Fédération des Combattants Volontaires de la Résistance, de Bretagne, Normandie, Maine, créée par le Commandant Pétri, présidée par le médecin-Colonel André Pothier, un hommage avec dépôt de plaque souvenir a eu lieu, jeudi dernier, à Goven, sur la tombe dEmile Gernigon, martyr de la Résistance ; il avait été arrêté le 24 mars 1944 et fusillé le 30 juin de la même année.
Le comité de coordination des mouvements de résistance était représenté par son président, Guy Faisant, lUDAC par Jean Rolland, les réfractaires et Maquisards par son président Jean Pain. LUNC était présente en nombre.
Au total 14 drapeaux entouraient la tombe dEmile Gernigon en face desquels se pressaient les anciens combattants et résistants et la population. A droite de la tombe, la famille Gernigon, les enfants dEmile, Omer, Marie Anne, et les petits enfants Magali, Marie-Line, Jacky, tenant fièrement le drapeau.
Le Président Pothier a rappelé le devoir de mémoire des associations à ne pas oublier ceux qui sont morts pour notre Liberté. Maxime Le Poulichet administrateur de cette Fédération et président de lamicale des anciens de la 12° Cie F.F.I. dIlle et Vilaine (constituée à partir des maquis sud, sud-ouest d département, dont Goven) a lu la biographie dEmile Gernigon.
M. Pétry, maire a lu la citation du Colonel Jubin, inscrite sur son livre " espère à vie "
La cérémonie sest achevée autour dun verre de lamitié offert par la municipalité dans la salle polyvalente.
Ouest-France du lundi 25 mai 1998 -Lamicale des anciens de la 12° Cie F.F.I. 35 à Saint-Meen
La 12° Cie des forces françaises de lIntérieur du département a été constituée du 4 au 6 août 44 à partir des maquis sud sud-ouest du département de lIlle et Vilaine, sous les ordres du Capitaine Jubin, ancien prisonnier de guerre évadé, du maquis de Baulon.
La première mission de cette compagnie a été une mission en forêt de Paimpont avec un bilan de 450 prisonniers de guerre allemands remis aux américains et envoyés au camp de Vezin-le-Coquet.
Après une formation militaire suivie à Coetquidan, la 12° Cie F.F.I. du département a participé aux combats de la Libération sur les fronts de Saint-Nazaire et de Lorient. Elle a fait une percée jusquà Rottweil en forêt noire.
Chaque année, lamicale de la 12° Cie F.F.I. du département organise un pèlerinage dans les communes concernées. Jeudi 14 mai, une cinquantaine de membres de cette amicale sest réunie à Saint-Meen. Le matin, ils ont visité le musée Louison Bobet. : Louison faisait partie de cette compagnie qui a combattu contre le Nazisme. Maxime Le Poulichet, président de lamicale a rappelé les temps de lépoque. Cette journée à Saint-Meen a été préparée en collaboration avec Arsène Delsaut, membre de lamicale. A lépoque, il était fourrier et infirmier de la 12° Cie.
Journal de lUNC N° 497 de Juin/Juillet 1999
Plélan-le-Grand-Retrouvailles de la 12° Cie
Jeudi 20 lamicale des anciens de la 12° Cie a rendu hommage à tous les volontaires de la résistance qui ont mis leur jeunesse au service de la France. Cette année, la réception avait lieu à la salle des fêtes de Plélan. M. Turquety, maire, et M. Rassin, son adjoint, ont eu lhonneur de les accueillir.
M. LE POULICHET, président de lamicale a fait un large exposé sur lhistorique de la 12° Cie des F.F.I.
Créé par les groupes de résistance de Monterfil, Beignon, Saint-Meen-le-Grand, Baulon, Goven, Bréal, Bédée, Plélan, Maxent et Montauban, la Compagnie sinstalle aux forges de Paimpont et à Monterfil, aux ordres directs du Capitaine Constant Jubin.
Sur un effectif de 326, dont une trentaine de Plélanais, une cinquantaine vivent encore aujourdhui.
M. Michel RENIMEL a tenu à rappeler les liens forts qui ont marqué cette époque entre les résistants plélannais et le Général de Gaulle : " En 1943, place de lEglise, un tract invite les volontaires à aller fleurir la tombe de Mme de Gaulle au cimetière de Paimpont. Un groupe se constitue emmené par M. MALLE, mais surprise, un comité daccueil ss les attend aux portes du cimetière. M. Malle entonne alors la " Marseillaise " et en chante les sept couplets. Langoisse est à son comble pour ses accompagnateurs, mais à leur sortie il ny a plus personne. Une photo de la tombe, abondamment fleurie, est envoyée au Général en Angleterre "
Plus tard, cette anecdote, retrouvée dans les mémoires de Maurice Schumann avait fait dire à de GAULLE " Les Bretons sont avec nous " La 12° Cie a alors été invitée au défilé de la Victoire sur les Champs Elysées. De passage à Paimpont, où il avait tenu à venir honorer ces valeureux résistants, personne na oublié la déclaration que le Général leur avait faite : " Je vous remercie mes enfants "
Cette pièce symbole en titane a été réalisée avec les parois des fusées soviétiques détruites à l'initiative de M. GORBATCHEV dans le cadre des accords soviéto-américains. Elle a été remise à Maxime LE POULICHET ancien FTPF, Président FFI, le 12 décembre 1989 à Rennes, par M. Radomir BOGDANOV. Vice-président du Comité Soviétique de la Paix. le présent certificat en Russe au verso en constitue la preuve authentique.