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Paroles

 de Nuit Et Brouillard

Le chant des partisans

Le chant des marais

 

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Paroles de Nuit et Brouillard

Musique écrite, composée et interprétée par Jean Ferrat en honneur à tous les déportés lors de La Seconde Guerre mondial et particulièrement à son père mort à Auschwitz.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers 
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés 
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants 
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent

 

Paroles du chant des partisans ou chant de la libération

est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale. La musique, initialement composée en 1941 sur un texte russe, est due à la Française Anna Marly, ancienne émigrée russe qui en 1940 avait quitté la France pour Londres. Les paroles originales en français ont ensuite été écrites en 1943 par Joseph Kessel, également d’origine russe, et son neveu Maurice Druon qui venaient tous deux de rejoindre les Forces françaises libres. (Source: Wikipedia)

Interprétation de Marion Rouxin

 

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines? 
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu´on enchaîne? 
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c´est l´alarme. 
Ce soir l´ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes. 

Montez de la mine, descendez des collines, camarades! 
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. 
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite! 
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite... 

C´est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. 

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère. 
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves. 
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève... 

Ici chacun sait ce qu´il veut, ce qu´il fait quand il passe. 
Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place. 
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. 
Sifflez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute... 

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines? 
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne? 
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...

 

Paroles du chant des déportés ou chant des marais

(en allemand Moorsoldatenlied, « chanson des soldats de marécage », ou Börgermoorlied, « chant de Börgermoor » ou Die Moorsoldaten) est l'adaptation en français d'un chant allemand composé en 1933 par des prisonniers du camp de concentration, pour détenus politiques, de Börgermoor, dans le Pays de l'Ems, en Basse-Saxe.

Il ne faut pas le confondre avec le chant religieux, en hébreu, entonné lors de chaque cérémonie de la déportation, le dimanche précédant le Nouvel An selon le calendrier hébraïque, en la Synagogue de la Victoire, à Paris.

Ce chant de déportés allemand est donc devenu un chant militaire français, connu également sous le nom de Chant des marais, et chanté par diverses chorales militaires françaises, de parachutistes et même de la Légion étrangère.

Les paroles de cette chanson ont été écrites par le mineur Johann Esser et l'acteur et metteur en scène Wolfgang Langhoff, la musique a été composée par Rudi Goguel, un employé de commerce ; tous trois étaient détenus au camp de concentration de Börgermoor, ouvert en 1933 et administré par la SA. Les cadres SA (puis SS) des camps exigeaient traditionnellement des prisonniers qu'ils chantent pour se rendre au travail (cf. existence des orchestres de détenus à Auschwitz, par exemple). Ainsi le chant serait-il né en août 1933 de la tradition concentrationnaire de faire chanter les détenus, et de la volonté de ceux-ci de rendre compte des conditions de détention (strophe 1 et 2 l'isolement, et refrain qui évoque le travail d'assèchement des marais), des violences subies (les cris, les coups, les larmes de la troisième strophe), mais aussi de leur conviction de voir abattue la tyrannie nazie (dernière strophe et dernier refrain).

Les détenus du camp étaient pour la plupart des prisonniers politiques du régime nazi, détenus à la suite des lois spéciales promulguées le lendemain de l'incendie du Reichstag. Le titre de la chanson évoque les travaux forcés dans les marécages du camp : culture à l'aide d'outils rudimentaires.

Quelques-uns des déportés de Börgermoor, libérés à l'issue de leur condamnation, choisirent de s'exiler et firent connaître le chant en Angleterre ; c'est là qu'en 1936, le compositeur Hanns Eisler, collaborateur musical de Bertolt Brecht, en fit une adaptation pour le chanteur Ernst Busch. Celui-ci rejoignit en 1937 les Brigades internationales en Espagne, de sorte que le Chant des déportés, chanté par les volontaires allemands des Brigades, acquit rapidement une grande notoriété.

Parallèlement, il se répandit en Allemagne, d'un camp de concentration à l'autre, puis en Pologne occupée, et finit même par atteindre certains déportés du camp d'extermination d'Auschwitz.

De ce chant, il a été créé des versions dans différentes langues, interprétées entre autres par Paul Robeson, Pete Seeger, Perry Friedman, Pi de la Serra, Joan Baez, Leny Escudero, Hannes Wader ou le groupe corse Cinqui Sò.

(Source: Wikipedia)

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I
Loin dans l'infini s'étendent
Les grands prés marécageux,
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.

Refrain
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher.


II
Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de fils de fer,
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.

III
Bruits de pas et bruits des armes
Sentinelles jour et nuit
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.

IV
Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira,
Liberté, liberté chérie
Je dirai :« Tu es à moi ! »

Dernier refrain
Ô terre d'allégresse
Où nous pourrons sans cesse,
Aimer, aimer.

 

 

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