M. Fleur

Monsieur Fleur, avec son épouse et sa fille
(
Collection personnelle, BRAUN, reproduction interdite sans autorisation écrite)

Cette dernière était présente lors de l’arrestation de son père et nous a livré son témoignage :

« Etant en vacances pour les fêtes de Noël, j’étais présente ce 4 janvier 1944, lorsque vers 8 heures du matin, deux soldats de la Wehrmacht vinrent chez nous, avec l’ordre d’emmener mon père à la Kommandantur. Ils dirent que moi aussi je devais les suivre, mais mon père (qui parlait couramment l’allemand : nda) leur fit remarquer que, selon la loi juive (quelle ironie) j’étais aryenne (selon la loi juive, la qualité de juif se transmet par la mère et non par le père, mais les Nazis avaient leurs propres conceptions : nda) Mon père partit donc seul ? Ayant appris qu’il avait été transféré à la prison de Vannes, nous avons été autorisées à lui porter un colis de vivres et quelques effets. C’est là que je l’ai aperçu pour la dernière fois ! Lorsque les gardiens nous ont vu faire des signes, ils m’ont chassée de la cour où je me trouvais tandis qu’il assistait à l’ouverture du colis que je venais de déposer.. »   « Les Juifs dans le Morbihan durant l’Occupation ». Au Carrefour des Destins.  à paraître Editions de l’OSE, Paris)

09/05/2005

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09/05/2005